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Je viens ainsi de présenter deux phénomènes, a priori distincts l'un de l'autre, dans le but d'ap-porter une explication unitaire de ceux-ci. Cette analyse se base sur les similitudes retrouvées à la fois en contexte de liaison et de RS, qui se résument par leur contexte d'apparition res-treint syntaxiquement, Mot1 et Mot2 doivent impérativement faire partie d'un même syn-tagme, ainsi que par la présence d'une consonne latente à la finale de Mot1. Si l'on s'en tient à l'analyse de Loporcaro, l'origine du RS s'expliquerait selon une réanalyse de l'ancienne règle d'assimilation des consonnes finales latines, au moment de la disparition de ces mêmes consonnes, en contexte #C-. Or si l'on observe le phénomène de liaison, l'origine semble être similaire, l'état de latence des consonnes de liaison provenant également de la chute des consonnes finales latines, celles-ci se réalisant, au contraire du RS, en contexte #V-. A partir de là, un lien entre ces deux phénomènes semble évident, la même consonne latente se réalise entre deux mots qui entretiennent des rapports syntaxiques très étroits, quelle que soit l'initiale de Mot2.

Mais dans cette perspective d'une explication unitaire, quelques éléments ont du être pris en compte et principalement le fait que la consonne latente se réalise en français moderne en contexte #V- mais plus en contexte #C-, en d'autres termes si la liaison est toujours active ce n'est pas le cas du RS qui a complètement disparu.

A partir de ce constat, un nouvel élément susceptible de déclencher le RS a été mis en avant, celui de l'accent secondaire. Et cette nouvelle analyse prosodique traitant l'origine du RS se-lon un trait [+RS] attribué aux mots ayant une consonne finale latente, celui-ci étant

déclen-ché par l'accent secondaire, permet de résoudre quelques lacunes et en particulier sa perte en français actuel.

Mais cette nouvelle approche du RS ne remet pas pour autant en cause l'idée principale d'une analyse unitaire. L'hypothèse reste en effet la même, ces deux phénomènes sont tous deux dé-clenchés par la présence des mêmes consonnes latentes, le statut spécifique de celles-ci s'ex-pliquant par la chute des consonnes finales qui seraient finalement restées présentes au niveau sous-jacent. Ces consonnes latentes réapparaissent alors lorsque le mot auquel elles appar-tiennent et celui qu'elles précèdent forment un constituant syntaxique, la différence étant qu'en contexte #V- (liaison), elles semblent se réaliser presque systématiquement (tout du moins en moyen français), alors qu'un autre facteur entre en compte en contexte #C- (RS). En effet, dans ce cas il semblerait que la consonne latente soit déclenchée par la présence d'un accent secondaire en position syllabique finale qui affecterait le mot d'un trait [+RS], la consonne latente se manifestant alors par la gémination de la consonne initiale de Mot2. Tout ceci peut se résumer par le schéma suivant :

Réalisation de la consonne latente

(#ClV) (#CC)

Accent secondaire final sur Mot1 ((S)`S#C-)

Contexte pré-vocalique Contexte pré-consonantique

(Cl#V-) (Cl#C-)

Consonne latente

Consonne latine finale

Schéma 1 : hypothèse d'une analyse unitaire de la C latente en contexte de liaison et de RS (contexte syntaxique étroit pré-supposé).

Par conséquent, s'il est encore difficile d'apporter une véritable analyse unitaire des deux phé-nomènes étudiés, au vu de ce par quoi ils sont déclenchés, le statut de latence lié à l'efface-ment des consonnes finales latines et les conditions dans lesquelles ils se manifestent n'en res-tent pas moins les mêmes. Ce travail nécessite ainsi d'autres recherches approfondies, et prin-cipalement prosodiques, qui me permettront, je l'espère, d'apporter quelques certitudes, qui jusqu'ici en sont encore au stade de l'hypothèse.

Notes

1 Si je traite ici le RS uniquement en ancien français, il a par contre été montré que le phénomène de géminati-on est déjà observable dès le latin vulgaire (Russo & Giuliani, 2004).

2 Dans cette étude le facteur syntaxique a un intérêt particulier et c'est ce pourquoi je ne mentionne pas les autres (stylistiques, prosodiques, phonétiques ou encore lexicaux), même s'ils sont bien évidemment très im-portants dans l'étude des contextes d'apparition de la liaison (Delattre, 1955; Fougeron et al., 2001).

3 Exceptés certains cas dans lesquels les voyelles finales latines se sont simplement affaiblies et correspondent actuellement à un schwa : -a (porta>porte); -CCV avec CC = "C + l, r, m, n" ou "C labiale + y" (patre>père);

dans les proparoxytons (cómite>comte).

4 L'accent est placé sur le noyau de la syllabe accentuée.

Références

Avalle, d'A. S. (2002), La doppia verità, Fenomenologica ecdotica e lingua letteraria del medioevo romanza, Galluzzo.

Delattre, P. (1955), "Les facteurs de la liaison facultative en français", in: The French Review, 29,1, p. 42-49.

Di Cristo, A. (2000), "Vers une modélisation de l’accentuation en français : le modèle", in: Journal of French Language Studies, 10, p. 27-44.

Encrevé, P. (1988), La Liaison avec et sans enchaînement. Phonologie tridimensionnelle et usages du français, Paris : Seuil.

Fougeron, C., Goldman, J.P., Dart, A., Guélat, L. & Jeager C. (2001), Influence des facteurs stylistiques, synta-xiques et lexicaux sur la réalisation de la liaison en français, 8ème Conférence Traitement Automatique des Langues Naturelles, Tours.

Garde, P. (1968), L’accent, Paris : Presses Universitaires de France.

Loporcaro, M. (1997), L'origine del raddoppiamento fonosintattico. Saggio di fonologia diacronica romanza, Basel und Tübingen : Francke Verlag (Romanica Helvetica vol. 115).

Peperkamp, S. (1998), "A representational analysis of secondary stress in Italian", in: Rivista di Linguistica 9.1, 189-215.

Russo, M. & Giuliani M. (2004), "Redoublement syntaxique (RS) et consonnes latentes en latin tardif et médie-val: quelques reperes", in: Crouzet, O., Darmidache, H., Wauquier, S. (eds.), Actes des JEL 2004, a.a.i.

(JE2220 -acoustique, acquisition, interpretation), UFR Lettres et Langage, Universite de Nantes, p. 109-118.

Sauzet, P. (1999), "Linéarité et consonnes latentes", in: Recherches linguistiques de Vincennes, 28, p. 59-86.

Références supplémentaires

Andrieux-Reix, N. (1993), Ancien et moyen français. Exercice de phonétique, Paris, PUF.

Laborderie, N. (2002), Précis de phonétique historique, Paris, Nathan Université.

Lavaud, R. & Machicot, G. (1950), Boécis, poème sur Boèce, Toulouse, Institut d'Etudes Occitanes.

Moignet, G. (2002), Grammaire de l'ancien français, Paris, Klincksieck.

Perugi, M. (2000), La vie de Saint Alexis, Paris, Droz.

Roques, M. (1968), Aucassin et Nicolette, Paris, Champion.

Thomas, A. (1974), La chanson de Sainte Foi d’Agen , Paris, Champion.

Sascha Gaglia (Konstanz)

sascha.gaglia@uni-konstanz.de

0 Einleitung

Der süditalienische Dialekt von Piedimonte Matese (Kampanien) weist zwei Arten der Vo-kalvariation innerhalb der Wurzel des Verbs auf. Einerseits bewirkt die Metaphonie eine An-hebung der betonten mittleren Vokale in bestimmten Kontexten1,2:

(1) a. [metu] /met-/ keine Metaphonie

‛stellen’ 1. Pers. Sg. Pres. Ind.

b. [miti] /met-/ Metaphonie: /e/ ® [i]

‛stellen’ 2. Pers. Sg. Pres. Ind.

Andererseits kommt es zur Anhebung bzw. zur Absenkung vortoniger Vokale:

(2) a. [mtimu], [mtit /met-/ Absenkung: /e/ ® [

‛stellen’ 1. & 2. Pers. Pl. Pres. Ind.

b. [iim], [iit] /e-/ Anhebung: /e/ ® [i]

‛hinabsteigen’ 1. & 2. Pers. Pl. Pres. Ind.

c. [umbimu], [umbit /rom-/ Anhebung: /o/ ® [u]

‛zerstören’ 1. & 2. Pers. Pl. Pres. Ind.

d. [vulimu], [vulit /vl-/ Anhebung: // ® [u]

‛wollen’ 1. & 2. Pl. Pres. Ind.

Im Folgenden wird die Frage erörtert, ob es sich bei den dargestellten Phänomenen jeweils um rein phonologische Prozesse handelt. Anhand der vorliegenden Daten wird postuliert, dass eine rein postlexikalische phonologische Begründung nur auf die Variation vortoniger Vokale angewendet werden kann. Eine Analyse beider Variationsarten erfolgt auf der Grundlage des Featurally Underspecified Lexicon(FUL) nach Lahiri & Reetz (2002), einem phonologischen Modell, das mit monovalenten Merkmalen operiert. Die Metaphonie wird hingegen als Phä-nomen interpretiert, welches sich an der Schnittstelle zwischen Phonologie und Morphologie befindet. Dabei stellt sich die Frage, inwiefern diese beiden Subsysteme der Grammatik be-züglich der Metaphonie im vorliegenden Dialekt interagieren. In diesem Zusammenhang wird

die Rolle der Metaphonie bei der Flexion anhand des paradigmatischen Ansatzes nach Pirrelli (2000) untersucht.

Eines der Resultate dieser Untersuchung ist die Annahme einer direkten Interaktion von Pho-nologie und Morphologie im Konjugationssystem von Piedimonte Matese und einer systema-tischen Beteiligung der Metaphonie an der Wurzelflexion. Dabei handelt es sich nicht um Allomorphie.

Die vorliegende Arbeit gliedert sich wie folgt: Zunächst werden die wichtigsten Beiträge zur Metaphonie und zur Variation vortoniger Vokale skizziert (§ 1). Anschließend kommt es zur Darstellung der wichtigsten Fakten im Bezug auf beide Variationsarten (§§ 2, 2.1, 2.2, 2.3).

Diese werden sodann auf der Grundlage von FUL analysiert (§§ 3, 4, 4.1, 4.2). Da die Meta-phonie nicht exhaustiv phonologisch begründbar ist, werden in § 5 Aspekte der Flexion im Italienischen und Kampanischen angesprochen und in § 6 anhand des paradigmatischen An-satzes nach Pirrelli (2000) auf die Metaphonie und die Variation der vortonigen Vokale im untersuchten Dialekt angewendet. Eine Zusammenfassung der wichtigsten Ergebnisse findet sich in § 7.

1 Forschungsstand

a) Phonologische Komponente der Metaphonie

Im Bezug auf die phonologische Komponente der Metaphonie seien an dieser Stelle die Ar-beiten Calabreses (1985, 1988) erwähnt. Der Autor verwendet jeweils einen generativen An-satz, der auf der Annahme binärer phonologischer Merkmale basiert. Die dabei entstehende Generierung inkompatibler Merkmalspaare löst der Autor durch nachträglich operierende Bereinigungsstrategien. Diese Problematik wird in § 4.1 wieder aufgegriffen. Die Untersu-chungen Maidens (1991) und Russos (2002) zur Phonologie der Metaphonie bleiben im Fol-genden unberücksichtigt. Beide Ansätze bewegen sich auf der Grundlage von Partikeln bzw.

Elementen als Basiseinheit der Phonologie, wogegen wir ein phonologisches Modell wählen, welches auf der Annahme von Merkmalen beruht (§ 3).

b) Metaphonie als morpho(phono-)logisches Phänomen

All die hier aufgeführten Autoren sind sich darin einig, dass die Metaphonie in den italieni-schen Dialekten heute nicht länger rein phonologisch erklärbar ist, sondern dass eine Morpho-logisierung stattgefunden hat. Dabei liefert Maiden (1991) eine morphophonologische Be-gründung. Bei der Metaphonie komme es zu einer direkten Interaktion von Phonologie und Morphologie. Nur die Interaktion von phonologischem Kontext und der morphologischen Information ergibt laut Maiden (1991: 14) eine adäquate Begründung für die Metaphonie, wie das Beispiel [pdi], ‛Fuß’, N, mask., Sg. vs. [pjedi], ‛Füße’, N, mask., Pl., aus einem vom Autor nicht weiter definierten süditalienischen Dialekt, belegt. Weder auslautendes /i/ noch die grammatische Information Plural würden jeweils alleine als Auslöser für die Metaphonie

ausreichen, da Pluralformen beispielsweise auch auf auslautendes /a/ gebildet werden können ([sa], ‚‛Knochen’, N, fem., Pl.).

Zudem verhält sich die Metaphonie laut Autor sensitiv gegenüber unterschiedlichen morpho-logischen Kontexten: „In fact, the metaphonic data indicate that metaphony at some stage split into a collection of disjunct morphological rules“ (Maiden 1991: 194). So sei für viele norditalienischen Dialekte beobachtbar, dass Nomina und Adjektive die Metaphonie besser bewahrt hätten als die jeweiligen Konjugationssysteme (ebd.). Gleichzeitig sei der vom Autor so bezeichnete phonologische Prozess der Hypermetaphonie, also der Anhebung niedriger mittlerer Vokale zu hohen Vokalen, ausschließlich bei Verben beobachtbar, was ebenfalls für eine Morphologisierung spricht.

Hingegen interpretiert Fanciullo (1994) die Metaphonie unter rein morphologischen Ge-sichtspunkten, da die Distinktion grammatischer Kategorien nicht länger auf die Phonologie zurückzuführen sei. Dies belegen unter anderem die vom Autor verwendeten Beispiele aus Partenopoli (Kampanien) wie [tsemr] (N, fem., Sg.) vs. [tsimr] (N, mask., Sg.), wo be-tontes [i] nicht auf einen hohen Vokal in nachtoniger Silbe zurückgeführt werden kann (< lat.

chĭmărus) (Fanciullo 1994: 579). Die rein morphologische Konditionierung der Metaphonie wird von Fanciullo (1994: 574) auch bezüglich der Dialekte vertreten, die ihre Endvokale behalten haben.

c) Variation vortoniger Vokale

Die Variation der vortonigen Vokale in den heutigen süditalienischen Dialekten wird in Mai-den (1988) untersucht, der hierfür eine phonologische Begründung liefert. Demnach sei die Qualität des betonten Vokals für die Assimilation des vortonigen Vokals verantwortlich, im Gegensatz zu Bafile (1997). Formentin (1993) und Moro (2003) machen dieselbe Beobach-tung für das Altneapolitanische. Maturi (2002: 182) interpretiert die Variation der vortonigen Vokale im Kampanischen als innere Flexion.

2 Vokalvariation im untersuchten Dialekt