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Avec tout ça vous n’êtes pas encore candidate ?!

Im Dokument Sprache im Kontext von Macht (Seite 154-200)

Hausarbeit im Rahmen der ersten Staatsprüfung für das Lehramt an Gymnasien

Journalistin 5 : Il ne peut pas y avoir débats sans confrontations?

J: Avec tout ça vous n’êtes pas encore candidate ?!

3 Im Folgenden SR.

4 Dieses Transkript wurde von der Verfasserin erstellt.

5 Im Folgenden J.

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SR: Disons que c’est une – c’est une étape – c’est une étape en avant.

J: Un peu plus que hier et un peu moins que demain ? SR: Voilà (rit). C’est une nouvelle étape.

J: Et la prochaine ? SR: La prochaine ? – off: C’est la fin du mois.

SR: C’est la fin du mois (rit), mais entre temps les Français vont voir comment avec mon équipe je travaille et je me prépare.

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Patrick Poivre d’Arvor6 :Comme promis, nous accueillons maintenant Ségolène Royal, donc trois jours après son sacre, dans un fauteuil, disent tous les commentateurs.

Comment on passe maintenant des 200 000 militants socialistes, que vous avez essayés de convaincre, aux 40 et quelques millions d'électeurs français?7

SR8 :D'abord, je ressens un sentiment de fierté, de bonheur, mais aussi de gravité. Parce que c'est vrai que les militants socialistes, qui sont venus voter massivement, 82 % de participation, et qui m'ont donnée un très large score, en même temps ont donné aux millions de Français, qui veulent que ça change, la force d'y croire. Et donc, maintenant que les socialistes ont beaucoup parlé entre eux, nous allons nous tourner vers les Français, conquérir leur confiance. Et c'est cela qui m'habite aujourd'hui, c'est le sentiment non pas de tirer une gloire personnelle de ce qui arrive, mais surtout le sentiment de ne pas décevoir.

PPDA :Et vous allez enfin prendre vos rivaux, vos ex-rivaux au téléphone ?

SR : Bien sûr. Je vais les appeler dès demain, comme je leur ai fait savoir. Mais surtout aussi les milliers de personnes qui se mobilisent aujourd'hui, qui ont envie de participer.

Parce que je crois que mon objectif aujourd'hui, c'est de remettre le peuple français au cœur du projet des socialistes, pour construire avec eux les réformes que nous ferons demain. Parce que je crois qu'ils ont envie que l'on mette fin à ce qui se passe

aujourd'hui, la brutalité, les ruptures, les insécurités, les précarités. Et moi, je veux que la France saisisse toutes ses chances, qu'elle apporte le progrès social pour tous et le respect pour chacun. Je crois vraiment que la France mérite mieux que ce qu'elle a aujourd'hui.

PPDA : Est-ce que ce sera vraiment le projet des socialistes intégralement, c'est-à-dire celui qui a été adopté il y a six mois ou le projet de Ségolène Royal, puisque vous êtes candidate maintenant ? Quelle sera votre part d'autonomie par rapport à ce qui avait été voté ?

(01 :52)

SR : Cela, ce sont les citoyens aussi qui vont le dire. Parce que cette campagne, je la conçois en deux étapes. D'abord, l'étape où l'on écoute, où l'on continue d'écouter, puisque c'est ce que je fais et ce que font les socialistes depuis six mois. Ecouter pour parler juste, pour agir juste, pour repartir des vrais problèmes des gens et pour y

répondre, avec le sentiment que la politique doit changer parce que la France a changé, que le monde a changé et que les gens attendent désespérément que la politique soit plus efficace, et en particulier ceux qui se sont écartés des urnes parce qu'ils ont le sentiment de ne compter pour rien. C'est à ceux-là aussi que je veux m'adresser. Alors, nous allons lancer une campagne participative pour que tous ceux qui veulent participer, venir dans le projet des socialistes, y apporter des précisions, des idées neuves - n'ayons pas peur des idées neuves - puissent le faire.

PPDA : Cela veut dire que… Participer, cela veut dire proposer et, éventuellement, que vous, vous suiviez ce qu'on vous propose ?

6 Im Folgenden PPDA.

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http://www.desirsdavenir.org/index.php?c=sinformer_discours&id=446 (Stand 18.07.07)

8 Im Folgenden SR.

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SR : Absolument. C'est-à-dire, il va y avoir cette phase d'écoute jusqu'à fin janvier…

PPDA : Mais un leader, ce n'est pas plutôt diriger, entr...entraîner les autres ?

SR : Un leader, ça doit considérer qu'il ne sait pas tout tout seul. Et qu'en voilà assez des politiques qui assènent sur la tête des autres ce qu'il faut penser, ce qu'il faut dire et ce qu'il faut faire. Moi, je considère que la politique doit changer, donc qu'elle doit aussi tenir compte de l'intelligence collective des gens. Et que les gens qui ont des problèmes ou ceux qui ont des espoirs, des projets, qui ont envie d'aller de l'avant sont finalement les meilleurs connaisseurs de ce qui les concerne. Après cette phase d'écoute où les gens ont le sentiment d'avoir participé aux décisions qui les concernent dans un certain

nombre de de domaines, à ce moment-là, le responsable politique décide, il choisit, mais il explique au nom de quelles valeurs et pour quelles raisons il propose les décisions qu'il va prendre…

PPDA : Donc, ça deviendra un autre projet d'une certaine façon, un projet transformé…

(03 :41)

SR : Ca sera un projet sans doute complété, ça sera un projet aussi plus concret. Je vais donner quatre exemples, les quatre thèmes que je vais proposer aux militants socialistes de débattre avec les Français. D'abord, le premier thème qui est celui de l'éducation, de la formation et de l'accès au travail, en liaison avec cette priorité qui sera la toute première de mes priorités, l'éducation au cœur de tout et en avant de tout. Le deuxième thème, c'est la lutte contre toutes les formes de violences et de précarités et d'insécurités pour réaliser ce que j'appelle l'ordre juste, aux Français de s'en saisir et de me dire ce qu'ils entendent par ordre juste. Le troisième thème, c'est celui de la vie chère, du pouvoir d'achat : Donc, comment nous allons faire pour élever le pouvoir d'achat des petits salaires et des petites retraites en nous appuyant sur deux actions, l'amélioration du dialogue social et l'efficacité économique ? Enfin, le quatrième thème que je propose dans cette première phase, c'est celui de l'environnement et du codéveloppement. Donc là, il y a déjà des choses en projet des socialistes, mais nous devons aller plus loin dans la façon de préciser ces choses, dans la hiérarchie des priorités et dans les idées neuves que les Français vont apporter dans cette campagne.

PPDA : Et ça, c'est votre réponse d'une certaine façon à l'UMP qui vient de vous accuser de n'avoir que des formules creuses et de ne parler que de généralités, vous voulez du concret ?

SR : Bien sûr. Je veux du concret parce que : Qu'est-ce qui va se passer pendant cette élection présidentielle ? Les gens vont regarder si ce que je dis est crédible et s'ils peuvent compter sur moi pour que, demain, ce pacte social, qui va être noué avec eux pendant ces six mois, sera effectivement réalisé. Et donc, ce que je souhaite pendant cette campagne, en appui sur le Parti socialiste, sur les élus socialistes, mais bien au-delà sur tous les militants et les citoyens de gauche et bien au-au-delà sur ceux qui veulent que ça change en profondeur, qu'ils puissent venir prendre la parole et que l'on puisse, au cours de cette campagne, leur dire avec précision ce qui se passera le lendemain de mon élection si les Français me font confiance.

PPDA : Puisqu'on parlait de l'UMP, qui souhaitez-vous affronter ? Nicolas Sarkozy ? Dominique de Villepin? Michèle Alliot-Marie, une femme ? Jacques Chirac, le tenant du titre?

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(05 :57)

SR : C'est à eux d'en décider. On verra. Ce que je souhaite, c'est que le candidat désigné ait la même légitimité. Donc, j'attends que ...peut-être que les militants de l'UMP soient appelés aux urnes. Parce que je crois que le Parti socialiste a donné une image

extraordinaire de transparence, de modernité, de démocratie. Et aujourd'hui, si j'ai autant de force et de liberté, c'est parce que cette campagne interne a réussi et que les militants ont voulu, par leur comportement, qu'elle se déroule dans de bonnes conditions avec un comportement éthique personnel de chacun d'eux, qui permet aujourd'hui au Parti socialiste d'être en ordre de marche avec son projet et avec un élan.

PPDA : Qu'est-ce que vous répondez à ceux qui vous accusent d'avoir un double visage? Et à celui par exemple, à l'instant, Claude Allegre, votre ancien ministre de tutelle, dit qu'il n'a jamais rencontré quelqu'un qui a une ambition aussi forcenée que la vôtre.

SR : Mais l'ambition, si on la met au service de son pays, je crois que c'est ça qui est important. Vous savez, d'abord, être président de la République, éventuellement, c'est d'abord aimer la France, pour que les Français s'aiment en elle. Et aujourd'hui, il y a beaucoup de travail à faire, et en particulier ce que je veux, c'est définir avec les Français une nouvelle donne pour les jeunes, pour qu'ils aient accès à l'éducation, à la culture, à l'emploi et pour qu'on puisse bénéficier de tous leurs talents, de tous leurs élans – il y en a tellement de talents aujourd'hui qui sont gaspillés ! – En particulier en luttant contre toutes les formes de discriminations. Et cette nouvelle donne pour les jeunes, je vais la définir pendant la campagne des élections présidentielles.

PPDA :Merci beaucoup, Ségolène Royal, d'avoir accepté donc de répondre à à nos questions et d'avoir rompu ce silence après votre victoire.

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Patrick Poivre d'Arvor9 : La course en tête. Bonsoir Ségolène Royal.10 Ségolène Royal11 :Bonsoir.

PPDA:Ce ne sera pas l’objet de cette interview parce que ça fait à peu près 10 ans qu’on a décidé de ne pas évoquer ces sondages qui reviennent très régulièrement, jour après jour, qui sont parfois d’ailleurs contradictoires. Il y a un certain nombre de faits du jour quand même. D’abord, est-ce que vous êtes déçue de la décision de Claude Allègre de pas vous soutenir ?

SR: Ah, c’est sa liberté et je n’ai pas de commentaire particulier à faire. Je dirais même que ça va peut-être m’aider vis-à-vis des enseignants parce que je crois qu’il n’a pas laissé un très bon souvenir. Mais ce qui est important pour moi c'est de me tourner vers l’avenir. Quand j’ai le souvenir de ce travail que j’ai fait à l’Education nationale, je voudrais vous dire que j’ai mis l’éducation, encore l’éducation, toujours l’éducation au cœur de mon pacte présidentiel parce que je crois que c’est par-là que l’on peut

redresser la France, en investissant très fortement dans le système scolaire, dans la formation professionnelle, dans la réconciliation entre l’école et les entreprises. Ma première décision sera de remettre à l’école les moyens qui lui ont été retirés pendant les 5 ans de ce gouvernement pour que nous puissions baisser le nombre d’élèves par classe, c'est-à-dire assurer davantage la réussite scolaire des élèves, et puis aussi mettre le soutien scolaire individualisé aux élèves pour les raccrocher au bon moment à la réussite scolaire et leur donner le sens de l’effort.

PPDA:Bien, j’ai pas eu le temps de terminer ma question, mais est-ce que vous imputez sa décision au fait que c’est le meilleur ami de Lionel Jospin ou au fait que, quand vous étiez ensemble, c’était votre ministre de tutelle et que vous n’aviez pas les rapports formidables, c’est une question personnelle à votre avis ?

SR:Excusez-moi, mais cette question ne m’intéresse pas. Je pense que les Français s’en moquent totalement. Je crois… Vous savez que j’ai été longtemps à les écouter avant de présenter mon projet, les Français aujourd’hui ont peur de bien autre chose. Ils ont peur des délocalisations, ils ont peur de la précarité. Ils n’arrivent plus à trouver un logement.

Ils s’angoissent pour le chômage des jeunes. Ils se demandent comment les retraites vont être payées. Ils ne savent pas s’ils vont pouvoir encore accéder à la santé et comment les déficits vont être couverts. Voilà les questions qu’ils se posent.

(02 :18)

PPDA:Alors, justement, puisque vous nous disiez que vous avez beaucoup étudié les Français, pendant ces fameux débats participatifs, vous nous disiez aussi que vous aviez trouvé quelques pépites de-ci, de-là. Quelles pépites avez-vous sorties que vous

pourriez, qui vous a étonné même en tant que femme politique aguerrie et que vous pourriez annoncer dans les 40 jours qu’il nous reste ?

SR: Eh bien, par exemple, l’idée de créer un nouveau métier dans les établissements scolaires vient de ces débats participatifs. Un nouveau métier qui servira à la fois à éradiquer la violence, c'est-à-dire à mettre des adultes référents plus fréquents dans les

9 Im Folgenden: PPDA.

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11 Im Folgenden: SR.

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écoles, dans les cours de récréation, aux alentours des établissements scolaires. Et ce que disent les Français, ce qu’ils ont dit par rapport à la réussite scolaire, c'est qu’il fallait remettre massivement de la culture et du sport dans les collèges. Ils m’ont dit aussi, dans ces débats, qu’ils voulaient que la France sorte de cette logique de confrontations et d’affrontements et qu’il était temps de se tourner vers une logique d’abord de gagnant-gagnant, c'est-à-dire que si l’on donne des aides à certains, il faut que tout le monde puisse en profiter. Et donc, ils rejettent, je crois, le système actuel que la France nous laisse aujourd’hui, que la droite nous laisse aujourd’hui, ce modèle où quelques-uns réussissent aux dépens du plus grand nombre. Ils ont dit aussi quelque chose de très vrai, que j’ai repris dans le pacte et que j’ai constaté aussi en tant que présidente de région dans les entreprises que c’était la sécurisation des salariés qui permettait la compétitivité des entreprises et pas l’inverse. On a, donc, aujourd’hui, une confrontation très claire, projet contre projet, d’un côté la droite et le candidat de la droite qui nous dit qu’en généralisant, par exemple, le CNE et en faisant de la précarité les entreprises vont être plus performantes parce qu’elles seront plus flexibles. C’est une vision des choses. Moi, je pense tout le contraire. Je crois que c’est en stabilisant les salariés, en leur donnant de la formation professionnelle que l’on aura aussi des salariés beaucoup plus motivés et donc des entreprises plus performantes. C’est donc un

nouveau modèle économique et social.

(04 :23)

PPDA: Alors, vision frontale, nous dites-vous, droite-gauche, mais vous oubliez qu’au milieu il y a maintenant un candidat du centre qui pèse solidement, il fait des

propositions lui aussi. Parlons justement de l’emploi parce que c’est un sujet qui passionne les Français…

SR: Oui.

PPDA:…ça demeure même au cœur de cette campagne le sujet numéro 1. François Bayrou propose, par exemple, qu’il n’y ait pas de charges sociales sur les 2 premiers salaires dans une petite entreprise, ensuite qu’il y en ait. Alors, il n’a pas exactement détaillé pour l’instant le mécanisme, mais est-ce que vous pensez que c’est une solution qui peut être récupérée ? Comme ça, chacun peut picorer dans les programmes des autres, éventuellement, est-ce que ça vous paraît une bonne solution ? Pas de charges sociales, en tout cas, beaucoup alléger les charges sociales pour les 2 premiers emplois.

SR: Ecoutez, les économistes qui ont expérimenté cette proposition l’ont trouvée tout à fait dangereuse et inopérante. Pourquoi? Parce qu’elle crée des effets d’aubaine. Il y a des entreprises qui font des bénéfices, qui font des profits et qui peuvent parfaitement recruter et payer correctement les salariés.

PPDA: Il s’agit de toutes petites entreprises.

SR: Oui, mais ça peut quand même créer des… Alors, si c’est les toutes petites entreprises, ça ne va pas bien loin parce que je crois que ce qu’il faut aider ce sont les petites et moyennes entreprises, celles qui ont moins de 400 salariés, c'est-à-dire 60 % des salariés. Et ce sont elles qui créent l’activité et l’emploi. Et moi, ce que je propose, c’est qu’au contraire qu’on puisse cibler les aides aux entreprises. C'est aujourd’hui un paquet de 63 milliards d’euros avec beaucoup de gaspillages et d’effets d’aubaine, et donc il faut redéployer ces aides vers les entreprises qui en ont besoin. Qui en ont besoin pour quoi faire? Pour innover en créant des emplois, pour exporter, parce que c’est là que nous devons gagner aussi la bataille économique au regard de la

mondialisation. Et donc, il faut à la fois protéger les entreprises – moi, je veux aussi une

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Europe qui nous protège contre les délocalisations – et, en même temps, leur donner les moyens, grâce à la formation professionnelle, à l’investissement massif dans

l’innovation et dans la recherche, en leur redonnant la confiance de conquérir des marchés étrangers et, donc, de créer des emplois. C’est ce que j’appelle “le nouveau compromis social”.

(06 :22)

PPDA: Puisque vous parlez des économistes, quand ils nous regardent de l’étranger, ils sont parfois assez sévères. Il y en a aujourd’hui 5, 5 prix Nobel, anciens prix Nobel d’économie, qui viennent de ...qui sont Américains pour la plupart, qui nous jugent et qui disent que la France n’est pas du tout dans le coup et qui, pour certains d’entre eux, disent que les 35 h, selon eux, ont été un échec. Et c’est pas des gens d’extrême droite, Robert Solow a été conseiller de John Kennedy. Est-ce que vous êtes sûre qu’il ne faut pas faire un réexamen, je dirais, doctrinal de cette idée des 35 h ?

SR: Mais, il faut faire un réexamen doctrinal global. Et c’est vrai, vous avez raison, qu’aujourd’hui la France va mal, que le système économique est en panne, que les gens ont le sentiment d’être tirés vers le bas, qu’ils ont peur du déclassement. Et donc, c’est cette spirale descendante qu’il faut absolument stopper. Et moi, je veux stopper cette spirale descendante. Comment ? D’abord, en ...en rénovant le dialogue social. Je crois que les pays du nord de l’Europe, comme la Suède ou le Danemark, qui ont réussi à la fois à lutter contre le chômage, à relever les bas salaires et à supprimer quasiment le nombre de journées de grève, ce sont les pays qui ont réussi à rétablir la confiance entre les entrepreneurs, les vrais, pas ceux qui font des délocalisations ou des licenciements boursiers, mais les vrais, ceux qui respectent leurs salariés et qui veulent maintenir les entreprises sur le territoire et les syndicats. Et je crois que c’est en nouant ce dialogue, moi, je suis la seule à pouvoir renouer ce dialogue parce que j’ai la confiance des organisations syndicales. Je veux faire émerger dans le pays un syndicalisme

SR: Mais, il faut faire un réexamen doctrinal global. Et c’est vrai, vous avez raison, qu’aujourd’hui la France va mal, que le système économique est en panne, que les gens ont le sentiment d’être tirés vers le bas, qu’ils ont peur du déclassement. Et donc, c’est cette spirale descendante qu’il faut absolument stopper. Et moi, je veux stopper cette spirale descendante. Comment ? D’abord, en ...en rénovant le dialogue social. Je crois que les pays du nord de l’Europe, comme la Suède ou le Danemark, qui ont réussi à la fois à lutter contre le chômage, à relever les bas salaires et à supprimer quasiment le nombre de journées de grève, ce sont les pays qui ont réussi à rétablir la confiance entre les entrepreneurs, les vrais, pas ceux qui font des délocalisations ou des licenciements boursiers, mais les vrais, ceux qui respectent leurs salariés et qui veulent maintenir les entreprises sur le territoire et les syndicats. Et je crois que c’est en nouant ce dialogue, moi, je suis la seule à pouvoir renouer ce dialogue parce que j’ai la confiance des organisations syndicales. Je veux faire émerger dans le pays un syndicalisme

Im Dokument Sprache im Kontext von Macht (Seite 154-200)