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Encouragement précoce spécifique dans le canton de Zurich

Annexe à la stratégie cantonale de développement de la petite enfance

Annexe 2 Encouragement précoce spécifique dans le canton de Zurich

La Direction de l’instruction publique du canton de Zurich a fourni une précieuse contri-bution au débat mené en Suisse sur l’éducation, la formation et le suivi des enfants en bas âge en lançant une initiative pour le développement de la petite enfance et en publiant un rapport de fond (canton de Zurich, 2009). Nous renvoyons à ce rapport pour un exposé complet de la question du soutien de l’enfance.

En inscrivant le développement de la petite enfance dans les objectifs de la législa-ture 2007-2011 et en se donnant pour but de fournir des prestations d’accueil extrafa-milial adaptées aux besoins, la Direction de l’instruction publique a aussi été l’initiatrice d’un important processus de renforcement du soutien de l’enfance au niveau politique.

Sa contribution permettra de mieux coordonner l’offre existante et le Conseil d’Etat zurichois a inclus le soutien aux enfants d’âge préscolaire socialement défavorisés dans les objectifs de législature (objectif no 6, mesure b de la législature 2011-2015).

La Direction de l’instruction publique s’est en outre donné pour objectif de renforcer le développement de la petite enfance et d’améliorer les chances de départ des enfants issus de couches sociales défavorisées en développant les compétences éducatives de leurs parents.1

Les lignes directrices figurant dans le rapport de fond de la Direction de l’instruction publique définissent les principes et la conception de la formation qui sous-tendent les activités du canton de Zurich en matière de développement de la petite enfance.

Tableau 10 Principes directeurs du développement de la petite enfance dans le canton de Zurich

1. La famille est le premier et le principal endroit dans lequel le petit enfant se développe.

Les familles jouent un rôle décisif dans le développement des enfants. Les parents leur permettent de progresser en s'occupant d'eux, en les élevant et en les formant. Les fa-milles fournissent ainsi un travail d'une valeur inestimable pour la société.

2. Il existe une responsabilité partagée entre société et famille. La mission de la société est de créer des conditions favorables pour les familles et les enfants en bas âge. Si les pa-rents ne peuvent pleinement s'occuper du bon développement de leurs enfants, la société doit intervenir, dans l'intérêt et pour le bien-être de ces derniers.

3. Le recours à l’offre de développement de la petite enfance est facultatif. Qu'elle émane du secteur public ou privé, celle-ci doit être adaptée aux besoins des familles, attrayante, facilement accessible et financièrement abordable.

4. Les structures d’accueil extrafamilial et les parents travaillent ensemble de façon parte-nariale. Cette collaboration est importante pour le succès du développement de la petite enfance. La réussite de ce partenariat passe par la volonté de se comprendre mutuelle-ment et de construire une relation de confiance.

5. Les crèches sont des lieux de formation. Les enfants apprennent continuellement et par-tout. Pour cette raison, les enfants ne doivent pas seulement être gardés dans les struc-tures d’accueil, mais soutenus et stimulés dans leur développement personnel. Le jeu et l'échange avec des enfants du même âge offrent de nombreuses possibilités d'apprentis-sage.

1 Canton de Zurich, Direction de l’instruction publique, 2012 : « Die fünf Bildungsziele der Bildungsdirektion. Legis-laturperiode 2011 – 2015. » (Les cinq objectifs de formation de la Direction de l’instruction publique. Législature 2011 – 2015.)

6. Les prestations de développement de la petite enfance présentent un niveau de qualité élevé. A cet effet, une attention particulière doit être accordée aux capacités et à la for-mation du personnel ainsi qu'au développement de la qualité de l'accueil extrafamilial.

7. Les prestations proposées revêtent des formes variées. Il faut promouvoir la diversité de l'offre du secteur public et privé en matière de développement de la petite enfance. Les parents participent aux frais.

8. L’offre est coordonnée. Il convient de mieux harmoniser les prestations existantes telles que le conseil prénatal, les centres de puériculture, les services psychologiques pour enfants et adolescents, l’éducation précoce spécialisée, la formation des parents et les crèches.

9. Les prestations d’encouragement précoce sont axées sur les objectifs et efficaces. Les enfants présentant des besoins de développement particuliers bénéficient d'un soutien spécifique. Celui-ci doit fournir la preuve de son efficacité, s’inscrire dans la durée et revêtir une certaine intensité. Il requiert une coordination étroite avec d'autres mesures

Source : Canton de Zurich, Direction de l’instruction publique, 2012.

Tout comme le canton de Bâle-Ville, celui de Zurich a constaté le besoin d’encoura-ger l’apprentissage de l’allemand chez les enfants d’âge préscolaire par des mesures spécifiques. En conséquence, il a lancé le programme Spielgruppen plus (groupes de jeu Plus) en se fondant sur les enseignements tirés du projet du même nom conduit de 2006 à 2008. Ce projet avait démontré qu’un encouragement supplémentaire à l’apprentissage de la langue était réalisable et facile à intégrer dans un groupe de jeu, l’idée étant de proposer un soutien adapté à l’âge des enfants, facilement accessible et d’un coût raisonnable.

Le programme précité définit les caractéristiques d’un « Groupe de jeu Plus » :

• âge des enfants : de deux ans et demi jusqu’à l’entrée à l’école enfantine ;

• taille des groupes : de huit à dix enfants ;

• fréquence et durée : deux fois par semaine, de deux heures à deux heures et de-mie ;

• prescriptions concernant l’emplacement et les locaux des structures où se déroule l’encouragement linguistique (programme Kon-Lab) ;

• qualifications de l’animatrice du groupe de jeu (critères obligatoire de formation continue spécifique, cf. Direction de la formation du canton de Zurich, 2011) ;

• budget annuel type d’un Groupe de jeu Plus (total env. 11 000 CHF) ;

Le programme Groupes de jeu Plus contient aussi des précisions sur l’institution res-ponsable du groupe de jeu. Comme dans le canton de Berne, les groupes de jeu zurichois sont gérés aussi bien par des personnes ou des associations privées que par les communes. L’Office de la jeunesse et de l’orientation professionnelle propose les aides suivantes pour créer un groupe de jeu ou faire d’un groupe de jeu ordinaire un groupe de jeu Plus : conseils aux responsables par les centres de puériculture ; mise à disposition de matériel de base, conseils aux animatrices dans le choix d’une formation appropriée, financement de celle-ci et (sur demande) du matériel qu’elle requiert. Par ces mesures, le canton de Zurich a créé une base uniforme pour faciliter l’apprentissage de l’allemand par les enfants socialement défavorisés. Sur mandat du Conseil de la formation du canton de Zurich, la Direction de l’instruction publique élabore une stratégie d’encouragement à l’apprentissage des langues couvrant toutes les phases de l’âge préscolaire jusqu’au gymnase, un travail qui durera jusqu’en 2012.

Projet de prévention portant sur la participation des parents et l’intégration

Le canton de Zurich n’est pas en reste en ce qui concerne la recherche sur le dé-veloppement de la petite enfance. En collaboration avec la Direction de l’instruction publique, la Haute école intercantonale de pédagogie curative (Interkantonale Hochs-chule für Heilpädagogik HfH) lance une étude de longue durée intitulée ZEPPELIN (Zürcher Equity Präventionsprojekt Elternbeteiligung und Integration). Il s’agit du tout

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der efficacement les familles présentant une situation psychosociale à risque. Conçu comme une étude d’intervention, il poursuit deux objectifs. Le premier porte sur l’iden-tification précoce et interdisciplinaire des enfants dont le développement est mis en danger pour des motifs psychosociaux. Le second vise à favoriser intensivement et individuellement le développement précoce de ces enfants afin d’accroître à long terme leurs chances de formation (Lanfranchi & Neuhauser, 2011). De plus amples renseignements sont disponibles sur le site internet www.zeppelin-hfh.ch.

Annexe 3 Bonnes pratiques en Allemagne,