4.4 Benennungen in User Interfaces
4.4.1 Benennungen in lokalen User Interfaces
Remarque : La découverte de telles identités pour n = 2, 4 et 8 remonte à Diophante, Euler et Degen.
Identité de Diophante : ( a2 + b2 ).( c2 + d2 ) = ( ac − bd )2 + ( ad + bc )2. Identité d’Euler : ( a2 + b2 + c2 + d2 ).( α2 + β2 + γ2 + δ2 ) = A2 + B2 + C2 + D2, où A = aα + bβ + cγ + dδ B = aβ− bα + cδ− dγ
C = aγ− cα− bδ + dβ D = aδ− dα + bγ− cβ
Identité de Degen : (P² + Q² + R² + S² + T² + U² + V² + W²).(p² + q² + r² + s² + t² + u² + v² + w²)
= A² + B² + C² + D² + E² + F² + G² + H² , où :
A = Pp − Qq − Rr − Ss − Tt − Uu − Vv − Ww B = Pq + Qp + Rs − Sr + Tu − Ut − Vw + Wv C = Pr − Qs + Rp + Sq + Tv + Uw − Vt − Wu D = Ps + Qr − Rq + Sp + Tw − Uv + Vu − Wt E = Pt − Qu − Rv − Sw + Tp + Uq + Vr + Ws F = Pu + Qt − Rw + Sv − Tq + Up − Vs + Wr G = Pv + Qw + Rt − Su − Tr + Us + Vp − Wq H = Pw − Qv + Ru + St − Ts − Ur + Vq + Wp ____________
Corrigé : symétries commutantes et anticommutantes.
A Edouard Maurel Ségala
A. Première partie : généralités sur les symétries.
1) Soit s un endomorphisme de E tel que s2 = I. On note Es+ = Ker( s − I ) et Es−
= Ker( s + I ).
a) Montrons rapidement que : E = Es+ ⊕ Es−
.
Es+∩ Es− = {0} car si x ∈ Es+∩ Es−, s(x) = x = −x, donc 2x = 0, donc x = 0 (car 2K = 1K + 1K≠ 0) . Enfin, x =
2 ) (x x+s +
2 ) (x x−s , où
2 ) (x x+s ∈ E
s+
et 2 ) (x x−s ∈ E
s−
. b) Commutant d’une symétrie.
Soit f ∈LLLL(E) ; montrons que f o s = s o f ⇔ f(Es+) ⊂ Es+ et f(Es−) ⊂ Es−.
Supposons f o s = s o f ; x ∈ Es± ⇔ s(x) = ±x ⇒ (f o s)(x) = ±x ⇒ (s o f)(x) = ±x ⇒ f(x) ∈ Es±
. Réciproquement, si Es+ et Es− sont f-stables, ( f o s )(x) = ( f o s)(x+ + x−) = f(x+− x−) = f(x+) − f(x−) ( s o f )(x) = ( s o f )(x+ + x−) = s ( f(x+) + f(x−)) = f(x+) − f(x−) itou…
c) C(s) = { f ∈LLLL(E) ; f o s = s o f } est une sous-algèbre de LLLL(E) ; d’ailleurs, le commutant de n’importe quel endomorphisme de E est une sous-algèbre.
Je dis que dim C(s) = ( dim Es+ )2 + ( dim Es− )2.
En effet, pour se donner un élément f de C(s), il suffit de se donner le couple d’endomorphismes induits sur Es+ et Es− ; autrement dit, C(s) est isomorphe à LLLL(Es+)×LLLL(Es−), comme espace vectoriel et même comme algèbre.
d) Il est clair que A(s) = { f ∈LLLL(E) ; f o s = − s o f } est un sous-espace vectoriel de LLLL(E).
Il est facile d’établir que f ∈ A(s) ⇔ f(Es
+) ⊂ Es−
et f(Es−) ⊂ Es + . Je dis que dim A(s) = 2 (dim Es+ )×( dim Es−).
En effet, pour se donner un élément f de A(s), il suffit de se donner le couple d’endomorphismes restreints et coresteints à (Es+, Es−) et (Es−, Es+). Autrement dit, A(s) est isomorphe à LLLL(Es+, Es−)×LLLL(Es−, Es+), comme espace vectoriel.
Remarques : i) On en déduit que LLLL(E) = C(s) ⊕ A(s).
Les projecteurs associés à cette somme directe sont f → 2
1( f + s o f o s ) et f → 2
1( f − s o f o s ) A(s) n’est pas une algèbre, car le produit de deux éléments de A(s) est un élément de C(s).
ii) On peut retrouver ces résultats matriciellement, car il existe une base BBBB de E telle que S = Mat(s, BBBB) =
− q
p
I O
O
I . Les matrices qui commutent à S sont de la forme
D O
O
A , celles qui
anti-commutent à S sont de la forme
O C
B
O , et l’on retrouve tous les résultats précédents.
2) Un exemple. Faisons confiance à Maple.
> with(linalg):
> S:=matrix(3,3,[1,2,2,2,1,2,-2,-2,-3]);evalm(S^2);kernel(S-1);kernel(S+1);
:=
S
1 2 2
2 1 2
-2 -2 -3
{[1 1 -1, , ]} {[1 -1 0, , ],[0 -1 1, , ]}
S est une symétrie vectorielle : c’est la symétrie par rapport à la droite R.(1, 1 – 1), par rapport au plan d’équation x + y + z = 0.
Remarque : Cette matrice conserve la forme quadratique q(X) = x2 + y2 – z2 sur R3, donc le cône de révolution x2 + y2 = z2 . Elle joue un rôle-clé dans la théorie des triplets pythagoriciens.
3) Trace et déterminant de la transposition. f est une symétrie vectorielle.
Or si s est une symétrie, tr s = dim Es+ − dim Es−
et det s = (−1)dimEs−. Ker( f – I ) = Sn(K), espace des matrices symétriques, de dimension
2 ) 1 (n+ n . Ker( f + I ) = An(K), espace des matrices antisymétriques, de dimension
2 ) 1 (n− n . Donc tr f =
2 ) 1 (n+ n −
2 ) 1 (n−
n = n et det f = 2
) 1 (
) 1 (
− nn− .
NB : Une autre approche consisterait à écrire la matrice de f dans la base (E11, E22, …, Enn, E12, E21, E13, E31, …) de Mn(K).
4) L’algèbre des matrices en damier.
Une matrice A = (aij) ∈ Mn(K) est dite en damier si ai,j = 0 lorsque i et j n’ont pas même parité.
Soit J = diag(1, −1, …, (−1)n−1). Je dis que A ∈ Dn(K) ⇔ AJ = JA.
En effet AJ a pour élément général (−1)j−1 aijet JA pour élément général (−1)i−1 aij .
Comme J est une symétrie vectorielle, en vertu de 1.c), l’ensemble Dn(K) des matrices en damier est une sous-algèbre de Mn(K) de dimension (dim Ker( J – I ))2 + (dim Ker( J + I ))2.
Le résultat dépend de la parité de n :
Si n = 2m, dim Dn(K) = 2m2 ; si n = 2m + 1, dim Dn(K) = (m + 1)2 + m2 . 5) L’algèbre des matrices centrosymétriques.
Une matrice A = (aij) ∈ Mn(K) est dite centrosymétrique si ai,j = an+1−i,n+1−j pour tout couple (i, j).
Si J = antidiag(1, 1, …, 1), je dis que A ∈ Cn(K) ⇔ AJ = JA.
J étant une symétrie vectorielle, en vertu de 1.c), l’ensemble Cn(K) des matrices centrosymétriques est une sous-algèbre de Mn(K) de dimension (dim Ker( J – I ))2 + (dim Ker( J + I ))2.
1 0 0
0 1 0
0 0 1
Le résultat dépend de la parité de n :
Si n = 2m, dim Cn(K) = 2m2 ; si n = 2m + 1, dim Cn(K) = (m + 1)2 + m2 . B. Deuxième partie : symétries commutantes.
1) Diagonalisation simultanée de deux symétries commutantes.
Soient s1 et s2 deux symétries commutantes.
Mise en garde ! L’analyse du résultat à atteindre laisse entendre que :
(*) E = ( E(s1)+∩ E(s2)+ ) ⊕ ( E(s1)+∩ E(s2)− ) ⊕ ( E(s1)−∩ E(s2)+ ) ⊕ ( E(s1)−∩ E(s2)− ).
Or cela semble découler facilement de ce que E = E(s1)+ ⊕ E(s1)− = E(s2) + ⊕ E(s2)− . Mais attention ! les lois ∩ et + ne sont pas distributives l’une par rapport à l’autre dans V(E).
Oui, on a bien (*), mais cela va découler de ce que s1 et s2 commutent.
1ère méthode : on peut démontrer (*) directement. C’est long, ce n’est pas facile et il y a mieux ! 2ème méthode : utilisons les résultats de A.1.b).
Les sous-espaces Es1± sont s2-stables, et s2 induit une symétrie dans chacun d’eux. Par suite, il y a une base convenable de Es1+ telle que l’endomorphisme induit par s2 ait pour matrice
une base convenable de Es1− telle que l’endomorphisme induit par s2 ait pour matrice
Voici un exemple de symétries commutantes : considérons Mn(C) comme R-espace vectoriel (il est alors de dimension 2n2) et les applications A → A et A → tA. Ce sont deux R-symétries somme) de deux sous-espaces vectoriels donnés par leurs bases
> with(linalg):
> evalm(S1^2);evalm(S2^2);evalm(multiply(S1,S2)-multiply(S2,S1));
3) Systèmes de symétries commutantes.
Soit (s1, …, sN) un SSC de E. Montrons qu’il existe une base BBBB = (e1, …, en) de E telle que, pour C’est un résultat de diagonalisation simultanée que nous allons montrer par récurrence sur n.
Pour n = 1, il n’y a rien à montrer. diagonalisant simultanément ces endomorphismes induits. Il suffit de recoller ces deux bases.
On en déduit N ≤ 2n. Enfin, il y a un SSC à 2n éléments : si BBBB = (e1, …, en) est une base de E,
4) Application. (Oral ENS)
Montrons que les groupes linéaires Gln(K) et Glm(K) sont isomorphes si et seulement si n = m.
Si m = n, les deux groupes sont égaux. Réciproquement, soit f : Gln(K) → Glm(K) un isomorphisme de groupes. Il existe dans Gln(K) un SSC (s1, …, s2n) à 2n éléments. Son image par f est un SSC à 2n éléments de Glm(K), donc 2n≤ 2m et n ≤ m. Il reste à échanger les rôles de m et n.
Remarque : on aimerait savoir si ce résultat reste vrai en caractéristique 2. On a vu (pb. 1) qu’il est vrai si K est un corps fini.
C. Troisième partie : Symétries anticommutantes.
1) Deux symétries anticommutantes.
Soient s1 et s2 deux endomorphismes tels que s12 = s22 = I et s1 o s2 = − s2 o s1.
:=
Dans tout ce problème K = R ou C. On s’intéresse aux sous-groupes finis de Gln(K).
Première partie : Exemples.
1) Montrer que
1 engendrent un sous-groupe de Gl2(R) à 6 éléments, isomorphe au groupe S3 des permutations de {1, 2, 3}.
3) Représentation matricielle de Q.
On note F3 le corps Z/3Z et Gl2(F3) le groupe multiplicatif des matrices inversibles à coefficients dans F3, et Sl2(F3) le sous-groupe des matrices de déterminant 1. On note E la matrice unité.
3) Le groupe des matrices de permutation.
:=