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Info Cultures maraîchères 29/2017

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Extension Gemüsebau

Info Cultures maraîchères 29/2017

29 novembre 2017 Dernière édition 2017

Entre nous

Ceci est notre dernier bulletin de 2017. Nous remercions tous nos lecteurs pour l'intérêt qu'ils ont manifesté durant l’année écoulée. La première édition de 2018 paraîtra vraisemblablement au début de la saison. Bon hiver à tous!.

Photo 1: Domaine expérimental Agroscope du Sandhof en août 2017 (photo: C. Sauer, Agroscope).

Rétrospective 2017 – les chaleurs de juin ont sensiblement modifié la phénologie et le comportement des ravageurs

Photo 2: On a pu observer dès juin 2017 des dégâts causés par la teigne de la betterave (Scrobipalpa ocel- latella (photo : C. Sauer, Agroscope).

Photo 3: Fin juillet 2017:

Halyomorpha halys, la pu- naise marbrée, rejoint la liste des ravageurs des cultures maraîchères de plein champ.

(photo : C. Sauer, Agro- scope).

Photo 4: Les attaques de la mouche blanche du chou (Aleyrodes proletella) ont atteint leur point culminant dans la deuxième quinzaine d'août, plus tôt et plus fortement que d'habitude.

(photo : C. Sauer, Agro- scope).

Photo 5: Les infestations de la mineuse de la tomate (Tuta absoluta) ont à nouveau fortement augmenté en août et septembre (photo: R. Eder, Agroscope).

Table des matières

Entre nous 1

Rétrospective 2017 – la chaleur de juin a modifié sensiblement le calendrier et le comportement des ravageurs 1 Enquête sur la santé du sol et robot sous serres : Votre opinion compte ! 2 Quelques résultats du laboratoire de diagnostic concernant des maladies

transmises par le sol 3

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2 Extension Gemüsebau | 29/2017 | 29 novembre 2017

Enquête sur la santé du sol et robot sous serres : Votre opinion compte !

Afin de poursuivre une recherche innovatrice dans le domaine des cultures maraîchères, Agroscope s’appuie de plus en plus sur des projets de recherche financés par des instances publiques ou privées externes. Toutefois, avant de soumettre une demande pour un nouveau projet, nous tenons évidemment à connaître l’opinion de la pratique sur la pertinence des problématiques à traiter. En ce moment, les deux sujets suivants requièrent un avis de votre part.

Santé du sol

Un sol sain est la base pour une production agricole durable. Même si la production sur substrat peut remplacer le sol dans certaines cultures, le maintien de la santé du sol demeure une préoccupation centrale de l’agriculture.

Nous serions donc très heureux que vous participiez à l’enquête en ligne que nous lançons sur ce sujet, à l’adresse suivante : https://fr.surveymonkey.com/r/W87RN3Y

Le temps pour répondre au questionnaire est de 2 minutes au maximum.

Robot sous serres

Le groupe «Agroscope serres» envisage le développement d’un robot destiné à la détection précoce de maladies et ravageurs, ainsi que des troubles de croissances des cultures sous serres. Ce projet serait mené en collaboration avec l’Institut de recherche IDIAP (intelligence artificiel) et l’HES à Sion.

Nous serions donc très heureux que vous participiez à l’enquête en ligne que nous lançons sur ce sujet, à l’adresse suivante:

https://fr.surveymonkey.com/r/WDZN9SK

Le temps pour répondre au questionnaire est de 2 minutes au maximum.

Je vous remercie d’avance pour votre participation ! Vincent Michel, Agroscope Conthey

(vincent.michel@agroscope.admin.ch)

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Quelques résultats du laboratoire de diagnostic concernant des maladies transmises par le sol

Il y a eu, au cours de l’année 2017, un nombre exceptionnellement élevé de lourdes pertes de rendement dues à des maladies transmises par le sol. En plus des problèmes phytosanitaires connus depuis longtemps, il a fallu faire face en priorité à des maladies plus rares ou nouvelles. Certains pathogènes semblent être clairement en expansion et devraient nous occuper encore à l’avenir. On peut citer comme exemples les situations suivantes.

Fusarium spp. sur des choux-fleurs proches de la récolte On sait que Fusarium spp. peut causer des dégâts chez les plantes jeunes. Dans le cas qui nous a occupé, il s’est attaqué à des plants dont le développement était déjà avancé.

L’attaque a entraîné le dépérissement des tissus juste au- dessus de la surface du sol, et la mort des plantes.

Fig. 1: Racine de mâche attaquée par Chalara elegans (photo:

M. Lutz, Agroscope).

Chalara elegans sur carottes

Ce problème fait partie du quotidien et ne susciterait d’ordinaire aucun commentaire (Fig. 1). Dans un cas cependant, l’expansion de la maladie s’est révélée exceptionnelle, avec une perte de 100 % peu après la récolte, bien qu’elle provienne d’une surface nouvellement occupée par des carottes. Le précédent était une culture de tournesols sur rompue de prairie naturelle. La contamination des carottes par Chalara elegans a été homogène sur toute la parcelle, expliquant la perte totale. On ne peut que faire des suppositions sur les causes de cette situation. Vraisem- blablement, le pathogène s’était installé dans la prairie naturelle où sa distribution, et l’augmentation massive de l’inoculat, a été favorisée par la présence d’un hôte naturel, le trèfle. Au cours des dernières années, il est en effet parfois apparu que la présence du trèfle dans la rotation favorisait Ch.

elegans, et qu’il en résultait une forte attaque et des dégâts dans la culture suivante de légumes de plein champ.

Olpidium brassicae sur choux, épinards et salades En général, Olpidium brassicae est connu surtout en tant que vecteur du virus des grosses nervures de la laitue sur les salades. Cette année pourtant, des attaques ont été parfois constatées sur des jeunes plantes de choux, dont les tissus de la tige dépérissaient au niveau de la surface du sol. Les analyses ont mis en évidence la présence d’Olpidium sur les tissus attaqués et sur les racines. Chez l’épinard, les attaques de ce pathogène sur les racines se sont traduites par des

jaunissements du feuillage. La vigueur de croissance des salades infectées était amoindrie.

Phytophthora spp. sur carottes

Fig. 2: Carotte attaquée par Phytophthora spp., avec les anneaux noirs typiques (photo : M. Lutz, Agroscope).

Ces dernières années, on a observé une augmentation des dégâts causés aux carottes de garde par Phytophthora spp.

La perte de marchandise atteignait souvent les 30%, et concernait parfois des lots provenant de parcelles n’ayant connu aucun précédent de culture de carottes. Sur carottes, l’attaque de Phytophtora se traduit par de larges anneaux racinaires noirs, portant une dépression centrale. (Fig. 2 et 3).

Fig. 3: Étranglements et altérations de la couleur causées par Phytophthora spp. (photo : M. Lutz, Agroscope).

Une attaque secondaire de Fusarium se produit souvent sur ces points. Le pathogène Phytophtora prospère lorsque les conditions sont chaudes et humides peu avant la récolte. La maladie se développe ensuite au cours de l’entreposage, et c’est alors qu’apparaissent les symptômes typiques. Il n’y a pas encore d’explication claire à l’expansion de ce pathogène,

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4 Extension Gemüsebau | 29/2017 | 29 novembre 2017 hormis l’éventuelle influence des températures très douces des derniers automnes.

Rhexocercosporidium carotae sur carottes

De même que le Phytophthora, ce pathogène se manifeste de plus en plus fréquemment au cours de l’entreposage des carottes. Les symptômes typiques sont des taches noires, renfoncées d’environ 2 mm, à la surface de la racine. À l’automne, la présence de Rhexocercosporidium peut être mise en évidence aussi sur le feuillage. Une telle attaque augmente le risque de dégâts à l’entreposage. En Europe, ce problème est connu surtout aux Pays-Bas et en Scandinavie.

Dans cette dernière région, une méthode de lutte par inoculation d’un antagoniste dans la semence a été développée. Il faudra examiner ces prochaines années les conditions de culture et d’environnement susceptibles de favoriser l’occurrence plus fréquente de cette maladie en Suisse.

Colletotrichum coccodes sur diverses espèces de légumes de plein champ

Ces dernières années, Colletotrichum coccodes a été détecté surtout comme pathogène des pommes de terre ; en 2017 il a causé un dépérissement précoce chez ces dernières, dans certaines régions. En cultures maraîchères, ce sont des cultures de tomates et de concombres sous serres qui ont été totalement détruites par ce pathogène (Fig. 4).

Fig. 4: La morelle noire (Solanum nigrum, ici dans une serre) est un hôte intermédiaire de Colletotrichum coccodes (photo : C. Sauer, Agroscope).

Cet automne, et pour la première fois, des attaques ont été constatées sur des légumes de plein champ. Des dégâts ont été observés sur salades, oignons et carottes ainsi que, dans un cas intéressant, sur des chicorées ayant eu, pour précédent cultural, de l’ail et des pommes de terre : les dégâts ne sont apparus que sur les chicorées cultivées sur la surface occupée précédemment par les pommes de terre, celles-ci ayant donc transmis le pathogène. Sur salades, l’attaque s’est localisée aux feuilles inférieures, avec des symptômes similaires à ceux d’une attaque de Rhizoctonia. Sur oignons, c’est le collet qui a été atteint, ce qui s’est traduit à l’entreposage par une pourriture de cette même partie du bulbe. Des observations analogues ont été faites sur carottes. En raison de l’expansion rapide de ce pathogène au cours de ces dernières années, il faut s’attendre à l’avenir à une augmentation des problèmes qu’il posera en cultures maraîchères de plein champ.

Facteurs favorisant les maladies trans- mises par le sol

Comme mentionné ci-dessus, les problèmes liés aux maladies transmises par le sol ont augmenté au cours de ces dernières années. Si les raisons en sont multiples, les divers cas analysés permettent de déduire l’impact de quelques facteurs sur cette évolution.

Contaminations liées aux marchandises transportées et aux machines

Les maladies peuvent être transmises par le matériel de plantation, les substrats ou les machines par exemple. Ainsi de la hernie du chou importée avec des plantons de choux, ou de Chalara elegans transmis par des plantons de mâche infectés. Pour Colletotrichum coccodes, la contamination se fait souvent par des semenceaux de pomme de terre ou par des substrats infectés. En général, ce sont surtout des substrats comportant de la terre franche ou du compost qui sont susceptibles d’être infectés de pathogènes. Mais les machines peuvent aussi transporter des pathogènes et les transmettre. C’est pourquoi il est important de nettoyer à fond les machines et outils après le travail de parcelles infectées de pathogènes.

Rotation

Dans les cas qui nous ont été soumis, l’apparition de maladies était souvent liée à une rotation trop serrée (Fig. 5). Par exemple, une culture de haricots fortement attaquée par Rhizoctonia avait pour précédents culturaux des betteraves sucrières et des pois, deux plantes hôtes très favorables au pathogène : la contamination était donc à prévoir !

Fig. 5: Résultat d’une rotation trop serrée : on observe, dans la première plate-bande à gauche, une attaque des choux par Plasmodiophora brassicae (hernie du chou) plus forte que dans les plates-bandes de droite (photo : M. Lutz, Agroscope).

Un grand nombre d’espèces végétales, dont des légumes, sont des plantes hôtes de Chalara elegans et de Colleto- trichum coccodes. Ces pathogènes sont en conséquence susceptibles de causer des dommages à de nombreuses cultures. Cela impose des exigences particulières dans la rotation des productions maraîchères ; du point de vue phytopathologique, il faudrait en général viser à y inclure davantage de céréales.

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Extension Gemüsebau | 29/2017 | 29 novembre 2017 5 Hygiène stricte au champ et dans l’exploitation

L’application ciblée de mesures d’hygiène devrait permettre, dans la plupart des situations, de réduire ou d’éviter les problèmes liés aux maladies transmises par le sol. On peut citer par exemple le nettoyage systématique des machines et des emballages de transport, ou la lutte contre les adventices susceptibles d’être des plantes hôtes des pathogènes transmis par le sol. (Fig. 6).

Fig. 6: Les pathogènes peuvent être disséminés par l’intermédiaire des adventices (photo : R. Total, Agroscope).

Stress

Le développement d’une maladie transmise par le sol est souvent favorisé par des facteurs de stress auxquels les plantes sont soumises. Par exemple, le changement rapide d’une situation de sécheresse à des conditions de forte humidité peut entraîner, surtout s’il s’accompagne d’une application trop généreuse d’engrais, à une forte poussée de croissance. Il peut en résulter des microfissures tégumentaires qui constituent des portes d’entrée idéales pour les pathogènes. De même, on peut observer un lien entre l’incidence des maladies transmises par le sol et les dégâts causés par les herbicides. Pour limiter le risque de développement de maladies transmises par le sol, il faut donc veiller à procurer aux cultures des conditions de croissance régulière.

Changement climatique

Certaines maladies d’expansion récente, par exemple celle causée par le Phytophthora sur les carottes, semblent gagner en importance en raison du réchauffement climatique, même si l’on ne dispose pas de données suffisamment nombreuses pour le prouver. De manière générale, cependant, on constate une claire évolution dans la composition des populations de pathogènes, y compris en ce qui concerne les maladies du feuillage.

La fertilité du sol touche à sa limite

Les maladies transmises par le sol peuvent avoir une influence fortement négative sur la production. À la différence des pertes totales de récolte, la diminution rampante de la productivité d’une parcelle n’est que difficilement perceptible. Il est délicat de se rendre compte des réductions de rendement intervenant par petites étapes, année après année. C’est pourquoi il y a souvent tendance à prendre trop tardivement les problèmes en compte. On doit bien constater qu’en Suisse, une limite de la fertilité des sols est atteinte en de nombreux endroits. Cela découle de schémas de rotation des cultures non optimaux, ce qui induit simultanément l’augmentation constatée des maladies transmises par le sol. Il faut donc s’attendre, à moyen terme, à devoir faire face à la fois à une diminution de la fertilité, et à la prolifération de pathogènes transmis par le sol.

L’augmentation de certains d’entre eux, par exemple Chalara elegans ou Colletotrichum coccodes qui ont une très large palette d’espèces hôtes, posera de grands défis à la production, d’autant plus que les possibilités de lutte sont très limitées, voire inexistantes. Il est donc impératif de prendre un maximum de mesures préventives : par exemple, éviter de propager les pathogènes par les transports de terre et de déchets, optimiser la rotation, respecter les plus hauts standards d’hygiène. Pour éviter des problèmes encore plus graves à l’avenir, il convient d’accorder encore davantage d’importance à de telles mesures.

Matthias Lutz (Agroscope) matthias.lutz@agroscope.admin.ch

Mentions légales

Contributions: Reinhard Eder, Matthias Lutz & Vincent Michel, Agroscope Éditeur: Agroscope

Rédaction : Cornelia Sauer, Matthias Lutz, Serge Fischer, Lucia Albertoni, Mauro Jermini (Agroscope) und Martin Koller (FiBL) Coopération: Kant. Fachstellen und Forschungsinstitut für biologischen

Landbau (FiBL) Adaptation

française: Serge Fischer, Christian Linder (Agroscope) Copyright: Agroscope, Schloss 1, Case postale, 8820 Wädenswil

www.agroscope.ch Changements

d’adresse, Commandes

Cornelia Sauer, Agroscope cornelia.sauer@agroscope.admin.ch

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