Extension Gemüsebau
Info Cultures maraîchères 16/2017
28 juin 2017 Prochaine édition le 05.07.2017
Mildiou : le risque d’attaques augmente chez les cucurbita- cées !
Des attaques de mildiou (Pseudoperonos- pora cubensis) dans diverses régions pro- ductrices de concombres au sud de l’Alle- magne ont été signalées. Il est recom- mandé aux producteurs de la région du lac de Constance et de la basse vallée du Rhin de traiter préventivement contre le mildiou dans les cultures en serres. Vous trouverez d’autres informations en page 3.
Photo 1 : Duvet gris des spores du mildiou à la face inférieure d’une feuille de con- combre (photo : R. Total, Agroscope).
Bulletin PV Cultures maraîchères
Photo 2 : Il faut actuellement surveiller la présence de larves de la tenthrède de la rave (Athalia rosae) dans les cultures de brassicacées à feuilles non cireuses (photo : N. Kemper, Agroscope).
Photo 3 : La maladie des nervures noires due à Xanthomonas campestris se répand dans les cultures de brassica- cées (photo : C. Sauer, Agroscope).
Photo 4 : On a observé lundi les pre- miers signes d’une infection bactérienne par Pseudomonas spp. sur des salades (photo : C. Sauer, Agroscope).
Photo 5 : La vague d’infestation du pu- ceron noir de la fève (Aphis fabae) ne s’est pas encore apaisée en plein champ (photo : C. Sauer, Agroscope).
Photo 6 : On constate par endroits une forte prolifération du puceron du melon et du cotonnier et d’espèces apparen- tées (A. gossypii / A. nasturtii et autres) dans les cultures de cucurbitacées de plein champ (photo : C. Sauer, Agros- cope).
Photo 7 : On a constaté lundi une at- taque de mildiou (Peronospora bel- bahrii.) sur basilic cultivé en tunnel (photo : C. Sauer, Agroscope).
Table des matières
Mildiou : le risque d’attaques augmente
chez les cucurbitacées 1
Bulletin PV Cultures maraîchères 1
Info Cultures maraîchères
2 Extension Gemüsebau | 16/2017 | 28 juin 2017
Situation actuelle concernant la mouche du chou et la mouche de la carotte Mouche du chou (Delia radicum) : Il faut s’attendre dans les prochains jours au vol principal et au pic des pontes de la deuxième génération de la mouche du chou. Dès l’affaiblissement des précipitations attendues, il est recommandé de traiter au diméthoate (Perfekthion) dans les cultures sensibles, par exemple les choux-fleurs, choux pommés, choux de Bruxelles, choux-raves, radis et radis longs. Les filets de protection doivent être maintenus fermés sur les cultures au- tant que possible.
Mouche de la carotte (Psila rosae) : Le vol de la deuxième génération de la mouche de la carotte a commencé en Suisse alémanique. Les captures ont déjà dépassé le seuil de tolérance dans une partie des endroits surveillés.
La substance active lambda-cyhalothrine (divers produits, délai d’attente : 2 se- maines) est encore autorisée pour la lutte contre la mouche de la carotte dans les cultures de céleri-branche et de fenouil. Les substances bifenthrine (Capito Multi Insektizid, Talstar SC), cyperméthrine (Cypermethrin, Cypermethrin S, Cypermethrine Médol), alpha-cyperméthrine (Fastac Perlen), zéta-cypermé- thrine (ArboRondo ZC 1000, Fury 10 EW) et deltaméthrine (Aligator, Decis, Decis Protech) sont de plus autorisées pour le céleri-pomme, la carotte, le panais et le persil à racine avec un délai d’attente de 4 semaines. Prenez garde aux charges.
Dans les exploitations bios, les cultures sensibles doivent être systématique- ment protégées par des filets de protection durant la phase de vol.
Photo 8 : Mâle de la mouche du chou sur une feuille de chou (photo du 26.06.2017, D. Bachmann, Fachstelle Gemüse, Strick- hof).
Vol d’invasion massif du puceron cendré du chou sur les brassicacées ! Lors du contrôle opéré lundi au champ, on a constaté une forte présence de pucerons cendrés du chou sur des plants de choux de tous âges. De nombreux adultes ailés se trouvaient dans le cœur des jeunes plantes. Avec leur descen- dance, ils sont susceptibles de causer rapidement des dégâts massifs par exemple dans les cultures de choux-fleurs et de choux pommés. La pommaison et la formation des inflorescences peuvent être totalement bloquées en cas de fortes attaques. On constate aussi des déformations et des décolorations de feuilles chez les choux-raves. Lors d’attaques du puceron cendré du chou, les zones de succion dans le limbe des feuilles sont souvent fortement enroulées et particulièrement teintées de violet ou de jaune citron (photo 10). Ces altérations de couleur permettent de distinguer les déformations du feuillage causées par le puceron cendré de celles causées par une attaque de la cécidomyie du chou.
On trouvera ci-dessous la liste des substances actives autorisées pour la lutte contre les pucerons, par exemple dans les cultures de choux-fleurs et de choux pommés de plein champ. Pour tirer profit du potentiel des auxiliaires, il faut utiliser des insecticides qui les ménagent, tels le pirimicarbe (Pirimor, Pirimicarb, Pirimi- carb 50 WG), la pymétrozine (Plenum WG) ou, en bio, les préparations de « savons » à base d'acides gras et sels de potassium (p.ex. Siva 50). Le délai d'attente pour ces substances actives est d'une semaine. Cela vaut également pour l'huile de colza + pyrèthre (BIOHOP DelTRUM, Spruzit schädlingsfrei); sont autorisés aussi les acides gras BIOHOP DelMON, Natural, Neudosan Neu.
Sont en outre autorisés en plein champ, avec un délai d'attente de 3 jours : bi- fenthrine (Capito Multi insecticide, Talstar SC) ; pyréthrine (Alaxon Gold, Deril, Sanoplant Biospritzmittel); huile de sésame raffinée + pyréthrine (Pyrethrum FS, Parexan N, Sepal) et l'extrait de quassia (BIOHOP Delsan, Quassan). Sur choux- fleurs et choux pommés de plein champ, on peut aussi utiliser (délai d'attente 2 semaines) acétamipride (divers produits), divers pyréthrinoïdes (dont zeta-cyper- méthrine, divers produits), lambda-cyhalothrine (divers produits), spirotétramate (Movento SC) et thiaclopride (Biscaya).
Photo 9 : Puceron cendré du chou (Brevi- coryne brassicae) au centre de la photo et puceron vert du pêcher (Myzus persicae) dans le coin supérieur gauche, sur une feuille de brocoli (photo : C. Sauer, Agros- cope).
Photo 10 : Feuilles d’un cœur de brocoli déformées par une attaque de puceron cendré du chou (photo : C. Sauer, Agros- cope).
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Extension Gemüsebau | 16/2017 | 28 juin 2017 3 Extension du vol de la deuxième génération de la cécidomyie du chou Dans les régions tardives, par exemple dans les cantons d’AG, TG et ZH, le vol de la deuxième génération de la cécidomyie du chou (Contarinia nasturtii) s’est renforcé et le seuil de tolérance de 10 individus par piège et par semaine a été déjà dépassé à plusieurs endroits.
Dans les régions où les attaques sont habituelles, il est recommandé de lutter contre la cécidomyie du chou dans les cultures sensibles (par exemple les bro- colis, choux-fleurs, choux-raves ou choux de Bruxelles) dès que le seuil de tolé- rance a été dépassé. Les pyréthrinoïdes (divers produits et substances actives, délai d’attente 2 semaines) ont une efficacité optimale jusqu’à 22/25°C environ.
Il est recommandé de procéder à un traitement sur les lignes à 500 l/ha, en veil- lant à bien mouiller le cœur des plantes. Respectez également les autres charges légales ! On peut aussi utiliser les substances actives spinosad (Audienz, délai d’attente 1 semaine) et spirotétramate (Movento SC, délai d’attente 2 semaines).
BiO : Dans les régions menacées, recouvrir immédiatement les nouvelles plan- tations avec des filets.
Photo 11 : Déformations du cœur d’une plante causées par une attaque de la céci- domyie du chou (photo : C. Sauer, Agros- cope).
Mildiou sur les cucurbitacées : c’est le moment de contrôler les cultures ! Ne tardez pas à contrôler les cultures de cucurbitacées en plein champ et sous verre pour vérifier la présence de mildiou. Si nécessaire, traitez préventivement.
En cultures sous abris, veillez à maintenir un climat sec. Il est recommandé de renoncer dès à présent à l’arrosage par aspersion, ainsi qu’à toute irrigation après 16 heures.
En raison de l’augmentation de la pression d’infection, on utilise surtout des fon- gicides (partiellement) systémiques ou translaminaires, qui pénètrent dans les tissus foliaires, par exemple : fosétyl-aluminium (Alial 80 WG, Aliette WG, alumi- niumfosetyl PSO), autorisé sur concombres, courges comestibles et courgettes (délai d’attente 3 jours); fosétyl-aluminium + fénamidon (Verita, autorisé sur con- combres et courgettes (délai d’attente 3 jours), sur courges comestibles (délai d’attente 1 semaine), cyazofamide (Ranman, Ranman Top ; autorisé sur con- combres, courges comestibles et courgettes, délai d’attente 3 jours); dimétho- morphe (Forum, autorisé sur concombres, délai d’attente 3 jours, hydrochlorure de propamocarbe + fénamidon (Arkaban, Consento, autorisé sur concombres, courges comestibles et courgettes, délai d’attente 3 jours); hydrochlorure de pro- pamocarbe (Proplant, autorisé sur concombres et courgettes, délai d’attente 5 jours); proparmocarbe + fosétyl (Previcur Energy, autorisé sur concombres, délai d’attente 5 jours).
BiO : En traitement préventif, on peut utiliser laminarine (Vacciplant) contre le mildiou dans les cultures de cucurbitacées, avec un délai d’attente de 3 jours.
Photo 12 : Taches foliaires anguleuses de teinte vert-jaune caractéristiques du mil- diou, à la face supérieure d’une feuille de concombre (photo : R. Total, Agroscope).
Toutes les données sont fournies sans garantie. Pour l’utilisation de produits phytosanitaires, respecter les consignes d’applica- tion, les charges et les délais d’attente. De nombreuses indications et charges sont révisées dans le cadre du réexamen des produits phytosanitaires autorisés. Il est recommandé de consulter DATAphyto ou la banque de données de l’OFAG avant toute utilisation. Pour consulter les résultats du réexamen ciblé, voir :
https://www.blw.admin.ch/blw/fr/home/nachhaltige-produktion/pflanzenschutz/pflanzenschutzmittel/zugelassene-pflanzenschutzmittel.html
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Contributions: Daniel Bachmann, Christof Gubler, Strickhof, Winterthur (ZH) Ivanna Crmaric, Lutz Collet, Grangeneuve, Posieux (FR) Fiona Cimei, Martin Keller, Beratungsring, Ins (BE)
Eva Körbitz, Daniela Marschall, Landwirtsch. Zentrum, Salez (SG) Martin Koller, FiBL, Frick (AG)
Margareta Scheidiger, Arenenberg, Salenstein (TG)
Suzanne Schnieper, Christian Wohler, Liebegg, Gränichen (AG) Matthias Lutz, Agroscope
Éditeur: Agroscope
Rédaction : Cornelia Sauer, Matthias Lutz, Serge Fischer, Lucia Albertoni, Mauro Jermini (Agroscope) und Martin Koller (FiBL) Coopération: Kant. Fachstellen und Forschungsinstitut für biologischen
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française: Serge Fischer, Christian Linder (Agroscope) Copyright: Agroscope, Schloss 1, Case postale, 8820 Wädenswil
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