Extension Gemüsebau
Info Cultures maraîchères 24/2017
30 août 2017 Prochaine édition le 06.09.2017
Ravageurs dans les cultures d’automne sous abris
Les jeunes choux-raves sous tunnel sont actuellement rapidement colonisés par des mouches blanches du chou (Aleyrodes proletella). On constate également une rapide expansion du mildiou (Peronospora parasitica). Dans les cultures de liliacées, il faut s’attendre à des attaques de thrips (T.
tabaci et autres). Il est recommandé de contrôler les cultures.
Photo 1 : Mildiou sur des feuilles de chou- rave (photo ; C. Sauer, Agroscope).
Bulletin PV Cultures maraîchères
Photo 2 : On assiste actuellement au vol de colonisation de la tenthrède de la rave (Athalia rosae) dans les cultures de brassicacées à feuilles non cireuses (photo : R. Total, Agroscope).
Photo 3 : La maladie des nervures noires, causée par Xanthomonas cam- pestris, s’étend actuellement dans les régions productrices de choux (photo : C. Sauer, Agroscope). Vous trouverez plus d’informations dans l’annexe au présent bulletin.
Photo 4 : Les premiers individus de la génération d’automne du puceron de la laitue (Nasonovia ribisnigri) apparais- sent, mais ne sont pas encore partout présents (photo : H.P. Buser, Agro- scope).
Photo 5 : La croissance des salades est très rapide en ce moment, avec pour conséquence une sensibilité accrue aux attaques de parasites de faiblesse (par exemple des bactéries telles Erwinia sp., Pseudomonas sp.) (photo : C.
Sauer, Agroscope).
Photo 6 : Certaines régions ont subi de nouveau des vols massifs de thrips (T.
tabaci et autres) au cours de la semaine dernière. Il est recommandé de contrôler les cultures (photo : L. Eppler, Agro- scope).
Photo 7 : Le vol de la 2e génération de la teigne de la betterave (Scrobipalpa ocellatella) a commencé en Suisse alémanique (photo : C. Sauer, Agro- scope).
Table des matières
Ravageurs dans les cultures d’automne
sous abris 1
Bulletin PV Cultures maraîchères 1
Situation actuelle concernant la mouche du chou et la mouche de la carotte Mouche du chou : Dans les régions où les attaques de la mouche du chou sont habituelles, on observe encore un troisième vol d’importance moyenne à forte.
Selon le modèle prédictif SWAT (www.jki.bund.de), il faut maintenant s’attendre au premier pic des pontes. Si l’on n’a procédé à aucun traitement au cours des derniers jours, il est recommandé de faire une application de diméthoate sur les cultures sensibles, par exemple les choux-fleurs, choux pommés, choux de Bruxelles, colraves et raves d’automne – dès que les températures auront un peu fraîchi. Il faut également vérifier que les filets de protection des choux frisés non pommés ferment toujours bien l’espace au-dessus des cultures.
Mouche de la carotte : Le troisième vol de la mouche de la carotte (Psila rosae) a commencé dans certaines régions de culture de carottes de Suisse alémanique. Cependant, dans de nombreuses parcelles aucun vol n’a encore été détecté. Il vaut la peine d’assurer une surveillance au moyen de pièges. BiO : dans les régions où les attaques sont habituelles, il convient de protéger au plus vite les cultures au moyen de filets de protection.
Photo 8 : Mâle de la mouche du chou sur une feuille de chou (photo : R. Total, Agroscope).
Prolifération de chenilles de noctuelles dans les cultures de choux Il faut continuer de contrôler la présence de jeunes chenilles dans les cultures de crucifères.
Contre la noctuelle du chou, les piérides et la teigne des crucifères dans les cultures de choux-fleurs de plein champ, on peut utiliser les produits sélectifs suivants, ménageant les auxiliaires : Nova 100, Rimon (novaluron) ainsi que Mimic (tébufénozide) avec un délai d’attente 2 semaines. Sont également utilisables contre ces mêmes ravageurs les produits biologiques XenTari WG, Agree WP (Bacillus thuringiensis var. aizawai, délai d’attente 1 semaine) et Dipel DF (Bacillus thuringiensis var. kurstaki, délai d’attente 3 jours). De plus, on peut utiliser Delfin (Bacillus thuringiensis var. kurstaki, délai d’attente 1 semaine) contre les chenilles de la teigne des crucifères et des piérides en cultures de choux-fleurs.
Enfin, sont également homologués contre la noctuelle du chou, les piérides et la teigne des crucifères sur les choux-fleurs de plein champ, les insecticides suivants : Affirm, Affirm Profi (benzoate d’émamectine) et Audienz (spinosad), avec un délai d’attente d’une semaine, ainsi que divers pyréthroïdes, ou le chlorpyrifos-methyl (Reldan 40) avec un délai d’attente de 2 semaines.
Photo 9 : Chenilles de piéride de la rave (Pieris rapae, à gauche) et de teigne des crucifères (Plutella xylostella, à droite) parvenues au terme de leur développement : (photo : Aline Frank, Agroscope).
Expansion rapide de la maladie des taches noires (alternariose) dans les régions de culture de choux
Dans les régions sujettes au brouillard, la pression d’infection de la maladie des taches noires est si forte que les étages supérieurs du feuillage, ainsi que les rosettes des choux de Bruxelles sont désormais aussi attaqués par l’alternariose.
Contrôlez les cultures et faites un traitement si nécessaire, en respectant toutefois le délai d'attente.
Dans les cultures de choux de Bruxelles et de choux-fleurs de plein champ, les produits autorisés contre la maladie des taches noires sont : trifloxistrobine (Flint, Tega, délai d’attente 1 semaine) ; tebuconazole + fluopyram (Moon Experience ; délai d’attente 2 semaines) ou iprodione (divers produits ; délai d’attente 3 semaines), cuivre (divers produits ; délai d’attente 3 semaines) ou tebuconazole + trifloxistrobine (Nativo ; délai d’attente 3 semaines).
Contre les maladies les taches foliaires on utilisera azoxistrobine (Amistar, Hortosan, Ortiva) ou difenoconazole (divers produits) avec un délai d’attente de 2 semaines dans les cultures de chou de Bruxelles et de choux-fleurs.
On peut encore utiliser contre la maladie des taches noires dans les cultures de choux-fleurs la préparation combinée propamocarb-hydrochlorid + fenamidon (Arkaban, Consento¸ délai d’attente 2 semaines).
Dans les cultures de choux-fleur et de choux de Bruxelles, on peut traiter aussi contre la maladie des taches noires du chou avec une préparation combinée de Chlorothalonil + Azoxystrobine (Ortiva Opti, délai d’attente 3 semaines).
Photo 10 : Alternariose (Alternaria brassicae) sur la manchette d’une rosette de chou de Bruxelles (photo : C. Sauer, Agroscope).
Forte pression d’infection de l’alternariose de la carotte dans les cultures de carottes en phase de maturation
Avec le retour des fortes rosées nocturnes et matinales, on voit apparaître sur le feuillage des carottes divers pathogènes fongiques, dont les premiers symptômes consistent souvent en petites taches brunes qui, au cours de l’évolution de la maladie, fusionnent et donnent une apparence de tissus brûlés à de grandes plages des feuilles. La détermination précise de l’espèce en cause n’est possible qu’au microscope (voir photos 11-14).
Pour lutter contre Alternaria dauci sur carottes, sont autorisés avec un délai d'attente de trois semaines : le cuivre (divers produits), les fongicides de contact chlorothalonil (divers), iprodione (divers), mancozèbe (divers) ainsi que les préparations combinées chlorothalonil + azoxystrobine (Ortiva Opti), tebuconazole + trifloxystrobine (Nativo) et les inhibiteurs de la synthèse des stérols tebuconazole (Ethosan, Fezan). Le délai d'attente est de deux semaines pour azoxystrobine (divers), azoxystrobine + diféconazole (Priori Top), boscalid + pyraclostrobine (Signum), diféconazole (divers) et tebuconazole + fluopyrame (Moon Experience). La trifloxystrobine (Flint, Tega) est autorisée avec un délai d'attente d'une semaine.
Photo 11: Taches foliaires causées princi- palement par Alternaria dauci sur feuillage de carotte (photo: C. Sauer, Agroscope).
Photo 12: Taches foliaires causées princi- palement par Cercospora carotae sur feuillage de carotte (photo: M. Lutz, Agro- scope).
Photo 13: Alternaria dauci sur feuillage de carotte, observé sous le binoculaire (photo: W. E. Heller, Agrocope).
Photo 14: Cercospora carotae an Karottenlaub, Ansicht unter dem Bi- nokular (photo: W. E. Heller, Agro- scope).
Toutes les données sont fournies sans garantie. Pour l’utilisation de produits phytosanitaires, respecter les consignes d’application, les charges et les délais d’attente. De nombreuses indications et charges sont révisées dans le cadre du réexamen des produits phytosanitaires autorisés. Il est recommandé de consulter DATAphyto ou la banque de données de l’OFAG avant toute utilisation. Pour consulter les résultats du réexamen ciblé, voir :
https://www.blw.admin.ch/blw/fr/home/nachhaltige-produktion/pflanzenschutz/pflanzenschutzmittel/zugelassene-pflanzenschutzmittel.html
Maladies à taches foliaires chez les brassicacées
Les brassicacées peuvent être atteintes d’une grande diversité de maladies à taches foliaires. Les principaux agents de telles maladies la maladie des taches noires du chou (Alternaria brassicae), le mildiou (Peronospora parasitica), le champignon du genre Phoma (P. lingam) ainsi que du genre Cercospora
(C. brassicicola) depuis quelques années. La détermination correcte du pathogène n’est cependant pas toujours simple à l’œil nu. Il faut en général disposer d’une loupe, voire d’un microscope. De plus, on a souvent affaire à des infections mixtes.
Maladie des taches noires du chou (Alternaria brassicae)
Fig. 1: Forte attaque d’alternariose sur une plante de chou de Chine (photo: C. Sauer, Agroscope).
Fig. 2: Taches foliaires d’alternariose avec leurs cercles concentriques typiques, sur une feuille de chou de Chine (photo: C. Sauer, Agroscope).
Fig.3: Maladie des taches noires du chou (Alternaria brassicae) avec ses taches foliaires rondes brun foncé et son fin feutrage brun de conidies à la face supérieure des feuilles (photo. H.P. Buser, Agroscope).
Fig. 4: Photographie d’Alternaria brassicae prise au microscope (photo: W.E. Heller, Agroscope).
Mildiou (Peronospora parasitica)
Fig. 5: Brocoli attaqué par le mildiou (photo: C. Sauer, Agroscope).
Fig. 6: Lésions anciennement causées par le mildiou à la face supérieure d’une feuille de chou (photo: C. Sauer, Agroscope).
Fig.7: Mildiou (Peronospora parasitica) avec son feutrage blanc grisâtre de spores à la face inférieure des feuilles (photo:
W.E. Heller, Agroscope).
Fig. 8: Photographie de Peronospora parasitica prise sous microscope (photo: W. E. Heller, Agroscope).
Taches foliaires à phoma (Phoma lingam)
Fig. 9: Taches foliaires occasionnées par le phoma dans une culture de choux de Chine (photo: C. Sauer, Agroscope).
Fig. 10: Taches foliaires typiquement causées par le phoma sur une feuille de chou de Chine (photo: C. Sauer, Agroscope).
Taches foliaires à Phoma (suite)
Fig.11: Taches foliaires causées par le phoma (Phoma lingam) avec leurs pycnides noires sur les taches foliaires beiges (photo: W.E. Heller, Agroscope).
Fig. 12: Photographie de Phoma lingam prise sous microscope (photo: W.E. Heller, Agroscope).
Taches foliaires à Cercospora (Cercospora brassicicola)
Fig. 13: Forte attaque de cercosporiose (C. brassicicola) sur chou de Chine (photo: H.P. Buser, Agroscope).
Fig.14: Taches foliaires gris clair causées par Cercospora à la face supérieure d'une feuille de brocoli (photo: H.P. Buser, Agroscope). Contrairement aux taches brun foncé causées par Alternaria, celles occasionnées par Cercospora brassicicola ne sont pas entourées d’anneaux concentriques.
Fig. 15: Taches causées par C. brassicicola à la face inférieure d'une feuille de brocoli. L'examen avec une loupe à fort grossissement permet d'observer le feutrage blanc de conidies (photo: W.E. Heller, Agroscope).
Fig.16: Cercospora brassicicola à la face inférieure d'une feuille de brocoli, en vue sous microscope. Les pycnides courtes et les conidies longues émergent des stomates de la feuille (photo: W.E. Heller, Agroscope).
Si l’on veut lutter avec succès contre les maladies à taches foliaires dans les cultures de brassicacées, il est indispensable de déterminer précisément le ou les pathogènes en cause. Il convient surtout de distinguer entre les pathogènes cryptogamiques Alternaria, Phoma, Cercospora et les oomycètes Peronospora, car la lutte contre ces derniers exige
des mesures autres que celles utilisées contre les champignons.
Matthias Lutz, Cornelia Sauer, Hanspeter Buser & Werner E. Heller (Agroscope)
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Contributions: Daniel Bachmann, Christof Gubler, Strickhof, Winterthur (ZH) Ivanna Crmaric, Lutz Collet, Grangeneuve, Posieux (FR) Fiona Cimei, Martin Keller, Beratungsring, Ins (BE)
Eva Körbitz, Daniela Marschall, Landwirtsch. Zentrum, Salez (SG) Martin Koller, FiBL, Frick (AG)
Margareta Scheidiger, Marco Probst, Arenenberg, Salenstein (TG) Suzanne Schnieper, Christian Wohler, Liebegg, Gränichen (AG) Brigitte Baur, Martina Keller, Matthias Lutz & Ute Vogler, Agroscope Éditeur: Agroscope
Rédaction : Cornelia Sauer, Matthias Lutz, Serge Fischer, Lucia Albertoni, Mauro Jermini (Agroscope) und Martin Koller (FiBL) Coopération: Kant. Fachstellen und Forschungsinstitut für biologischen
Landbau (FiBL) Adaptation
française: Serge Fischer, Christian Linder (Agroscope) Copyright: Agroscope, Schloss 1, Case postale, 8820 Wädenswil
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