• Keine Ergebnisse gefunden

Sarmatia EfU'opaa,

Im Dokument UILLAUME ICC (Seite 107-112)

Le Czar ayant demandé la paix à Plec-tenbergjils la-conclureiit Se la jurèrent pour cinquante ans. Pendant ce temps^là le Heer-^

Màfter s'appliqua à procurer le bonheur de Ton peuple, fe montrant aulïi grand dans la Paix que dans la guerre,

L'an.i/o^, le Czar Bafile fe rendit Mai*

tre de la ville & du Duché de Pleskow. C'é^

toit une petite République , qui élifoit Ces.

propres Ducs > le Czar les confirmoit-.

Ils avoient aufli un Sénat, qui les gouver-noir félon leurs loix ; cependant les affaires de grande importance , comme la paix & la,

guerre ^

«>^1 L E r T R E rr.

guerre , les alliances, l'élcétion du Duc , la levée des taxes^ &c. ne fe foifoient point fans le cojifentement du peuple. Le trop grand aife & la trop grande liberté rendi­

rent la populace Il iiifolente , qu'elle préten­

dit de partager les biens & les Domaines des plus riches &c des plus pnillàns de leurs Ma-giftrats &c de leurs Citoyens. Ce qui caufa de grandes brouilleries , qui allèrent fi loin^

qu'on ne trouva plus aucun moyen d'ac­

commodement.

Là-delîiîs le Clergé au nom du Sénat ins-plora k fecours de Plettenberg contre la populace^ Mais comme il ne voulut pas repondre à leur invitation , craignant que cette démarche ne fût regardée comme une violation de la paix , qu'il avoit conclue avec les Mofçovites , enfin leurs querelles inteftines les poulîèrent à bout & les forcè­

rent à.appeller à leur feqoursle Czar Bafile, ôc à Iç faire Arbitr-e de leurs differens. Ce Prince embvartànt agréablement l'occafiou favorable , (e rendit devant- Pleskow avec line armée ; & le Magiftraf avec le Clergé l'ayant admis fecrettement dans la Ville , il les (oûmit cous, envo,ya les principaux d'en­

tre eux en captivité à Mofcow » & unit ce Puché à fon^ Empire. C'eft ainfi que Ples^pw^ palîà dans un jour d'une très-grati-dc

L t r r R E VI.

de liberté à un très - grand e/clavage.

Frédéric Dac de Saxe , trente - troifiéme Grand-Maître de rOrdre Teutonique, mou­

rut l'an 15 lo. & Albert Marquis de

Bran-«Icbourgfùt élu à fa place.

L'an 1514. le Czar Bafîle prk Sraolens-ko, qui étoit une Place forte.

L'anijii. Hcttcnberg fe rendit indé*

pendant du Grand-Maître de PriïïTè, en lui payant une bonne Tomme d'argent pour le droit de Souveraineté , qu'il lui céda : car il le délivra du ferment par lequel les Heer^

Meiflers de Livonie s'obligeoient à dépen­

dre du Cbef de l'Ordre Teutonique , & il renonça au gouvernentent fuprénîe de la Li­

vonie. Apres cela, Plettenberg, pour mon­

trer (a Souveraineté, fit battre de la mon-noye , de la i«ême valeur que celle de Por­

tugal , qui étoit alors la meilleure de toute l'Europe. L'Empereur Charles Quint le fit Prince de l'Empire, atm veto & pfjione , avec le Droit de de jécnce dans la DfW//r»Deplus,il accorda à toutes les Pro­

vinces de Livonie, fçavoiràla Lcttie , à la Courlande , à l'Eftonie , à la Semigallie>

comme membres de l'Empire , le Privilège d'appeller de leur Prince à la Cluimbre Im­

périale de Spire,

L'an ijil. la Reformation commença dans

9 4 l b t t r e v i

dans la Livonie,qui fe fepara de la Commu­

nion Romaine,donc les Piètres s'etoient ren­

dus par-toLit odienx, par leur ignorance, par leur fainéantîrej& par leurs excès,Luther en­

voya des Miniftres dans ce Pays-là, avec des Lettres pour animer le zele des peuples à la Réformation. Plcttenberg lui-même & plu-lieurs de l'Ordre Teutoniqne favorifoient fous main lesPrédicateursProteftans.Et quoi-ijue l'Empereur Charles Quinc à la pricre des

Papiftes écrivit plufieurs Lettres en termes très-forts, pour obtenir, que la ville de Riga reftitueroit les biens Ecclefiaftiques qu'oii avoit faifis , & qu'on ne fît aucune innova»

tion dans la Religionjcependant le parti Pro-teftant fut maintenq.Enfuite Guillaume Mar-c[uis de Branaebourg, & Archevêque de Ri­

ga , s'étant déclaré pour le Lutheranifme, tout le peuple embralTa cette Religion.

Ledit Empereur fît tous feseftorts pouc l'établir les Ecclefîaftiques dans leurs biens.

Pour cet effet il fît fçavoir aux Livonienç,que, s'ils ne rendoient pas incellament ces

biens-îà,il les forceroit à le faire par le feu & par le ifer.Mais ils lui firent réponfe que la cavalerie de fa Majefté împeriale feroit fort harafsée

& fatigué|^ avant qu'elle pût fe rendre dans leur Paysrque s'il envoyoit une grande armée coaitie eux, elle petîroit de famine dans un voyage

L E T T R E r/. 9;

voyage fi long & fi penible : & que pour une petite armée,ils ne la craignoient point, car ils fçauroient bien lui faire tête.

Walcher Plettenberg, ce grand General,

& ce fage Prince , mourut en 1535'. eene-ralement regretté , non feulement de (es fu-jets, mais auffi de tous ceux qui connoif-foient fon mérite.

Comme je fçai que vous aimez les An-tiquitez & les pièces curieufcs,j'ai bien vou­

lu faire un voyage de Mittau à Riga , pour chercher le portrait de ce célébré perfonna-ge dont je vous envoye la copie, il efl: fur la muraille du vieux château , expofé à l'air,

& peint à frefque, ma:is fort défiguré par les in jures du temps & de l'air. Loiîque le Roi de Suede ordonna qu'on bâtiroit une nou­

velle citadelle à Riga pour marquer l'efti-me, qu'il avoir pour lamemoire de ce grand homme, il défendit exprefTément d'abbattre cette partie de la muraille, où fa ftatuc étoit placée. Au delTouson a mis ces mots afsès négligemment.

R I G A - I697,

t^ec Hîftoria dehet egredï vcrltatem , &

honejle fa^is veritas fnjficit. PliniuS m Epiftola ad Tacitum.

C

'cft

-diie,

VHifto'trc

L E T T R E V U

L'Hlfloîre Je doit fa re une loi tn'vîdUm ble de la vérité -, & les belles aBiotts n'om hefoin que de la verké^ Pline dans i'Epitrc à Tacite.

l e t t r e v l l

Les cau{es<iek DeGadance de l'Or­

Im Dokument UILLAUME ICC (Seite 107-112)