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fnccès contre PEle6^enr deBrande- deBrande-bourgjcn faveur du Roi de France»

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MLO N S I E U R ,

La Livoni.e goûtoît pour lors les don-ceiirs de la paix, que jaques Duc de Cour-îande & de Semigallie tâchoit de cimcn-rer par toutes fortes de moyens. ('Vo­

yez Ketch ) Pour cet effet il prociira par fes foins une entrevûc des Ambalfadeuis de Suéde &• de Pologne à Lubecx l^'an 1650^

Mais les Polonois , foit par fierté , ou à la folliçitation de l'Empereur èc du Roi d'Ef-pagne, qui ne fouhaitoient rien tant que de voir ces deux Nations en guerre, ne

•voulurent jamais fe rendre à des condi­

tions raifonnables , ni renoncer à leurs an­

ciennes prétentions fur la Suéde & la Li-vonie. Au même temps , à la faveur du foûlevement des Cofaques ;y qui sVcoienf revoirez contre la Pologne y pour fe ren­

dre aux Mofcovites, ceux-ci reprirent en i6j4. Smolensko > & ravagèrent la Li-thuanie , après s'être rendus Maîtres de Wilnala ville Capitale, & de plufieurs au­

tres places de ce Ducht\ Tous ces mal­

heureux contrc-temps dévoient porter les Polonais

l e t t r e x î . i 7 5 >

Polonois à rechercher l'amitié de la Suede, Cependant Jean Cafimir Roi de Pologne , f^Lii avoit fuccedé à Ton frere Uladillaus l'an 1647. fut fi mal-avifé que d'envoyer en 1654. une AmbalFade en Suede à la Rei­

ne Cnriftine,pour protefter folenneilenienr, coi]rre la refignation de la Couronne de Suede , qu'elle avoir faite en faveur de Charles Guftave ( Voyez PufTendorf } qui prit ce prétexte de rompre la treve » Se de tomber fur la Pologne en

avec une armée nombreule 6c des troupes choifies. On regarda cette rupture com­

me une adion très - injufte principalement parce qu'il /çavoit que les Polonois étoienc alors attaquez de tous cotez par leurs en­

nemis.

Le Roi de Suede, pour s*a{ïurer de l'a­

mitié de Ces voifins, non feulement lenou-vella les Traitez avec le Dannemarc ,il en­

voya auffi une célébré AmbalTadeàMcfeow pour confirmer la paix perpétuelle avec le C ar. Lorfqu'ils furent airivez fur les frontiei es de la Riiffie , ils furent reçus de la part du Czar par un Pryftafon

Condii-^^curde l'A nbadade ,qui s'appelloit Bnc-tenwa. Cet homme traita les Miniftres de Suede afsès cavalièrement : car il prcten-doiï qu ils devoienc defccndre de cairolïg

H 6 avaût

i8o Lettre XI,

avant qu'il defcendit de cheval. Mais com­

me ils refuferent foitemenc de le faire , il fit femblant de mettre pied à terre, & lorf»

qu'il vit j qu'ils faifoient quelque mou­

vement pour fortir du carroflè , il remonta d'abord à cheval. Eux s'en appercevanc.

demeurerent aflis. Il fit encore femblant de defcendre de cheval, &: les Amballa-^

deurs fe difpofoient à fortir au devant do lui, lorfqu'il fe remit promptement à che­

val. Il fit toutes ces fingeries alTés long­

temps y lorfque la fangle de fon cheval s'é-tant rompue , il tomba parterre. Les Am-»

bafTadeurs prirent alors leur temps de def-«

cendre de carofle.

Le Czar étant déjà pre'venu en faveur de la Pologne par l'adrefTe du ]cfuite Alegret-*

to.j que l'Empereur & le Roi de Pologne lui avoient envoyé quelque temps aupara-»

vant , traita les Ambafl'adeurs de Suede avec le dernier mépris. Au même tcms le Roi Charles Guftave faifoit des progrès éronnans dans la Pologne : car étanc tom­

bé fur eux à l'improvifte , il envahir tout le Royaume , qui fut obligé à fe foûmcttre à fon obéiirance, La Pru0'e Royale cnD le même fort , excepté la ville de Danrzic., il chall'a le Roi ]<ran Cafimir de fon Ro­

yaume , qui fe icrira en Silc/îe >. ^ força,

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l'Elcdleur de Brandebonrg à reconnoîfre la.

Prude Ducale pour un Fiet dépendant de la Couronne de Suede. La Lithuanie fe mic fous fa protedtion , mais la Courlan-de obrint la neutralité , qui auroit e'te plus heurcufe , Ci les. Suédois l'euiîènt garde'e.

L'an 1(35(5. ces grands progrès onvri-.

rent les yeux à un grand nombre de Prin-.

CCS y qui râchcreiit, les uns diredement mais la plupart indiredkment ,, de s'y op-pofcr j d'ailleurs les Polonois étaiu reve-.

DUS de leur terreur panique , abandonnè­

rent le Roi de Suede aufïi promptement aufli facilement ^ qu'ils s'e'coient fournis à?

lui. Il eût le malheur de perdre Ja plus grande partie de Ton armée > qu""]] avoit:

mife en quartier ou pour des fauvegardes.

dirperfez dans tout le Royaume. Au fnê-me tems que les Polonois coupcrent en:

pièces leurs hôtes Suédois, les Lithuaniens, clc" leur côté firent un horrible boucherie d'un grand nombre des troupes Suedoifes 3,.

qui étoient en quartier chès eux. Le Clergé-11c contribua pas peu ï les animer à faire ce madacre j car il leur difoit en chai-, re en leur jargon > ejue les pouïcemx étant', vtÀintcnatn bien en^raiffe^ ^ U et oit tevis-,

<k lestHcr^ ils.cmbralleient. l'avis & ils4 cpupejLenîï.

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couperent la gorge aux Suédois , pour pu­

nir^ difoient-ils , la perfidie de ces vtoUteurs de treve.

Les Lithuaniens vouloient exiger des Courlandois de l'Evêché de Pilten, de trai­

ter de la même maniéré les Suédois , qui étoient logez chcs eux. ( Voyez Clirifh Ketch j Mais ayant refufé de le faire , les Lithuaniens les menacerent de les traiter en ennemis. A ces menaces la Noblcfle de Pilten fe foijmit au Duc de Courlande , à quoi ils n'avoient point confenti jufqu'ici»

Par cette démarche ils fe mirent en fûreté»

outre qu*on leur confirma leurs droits , pri­

vilèges j 3c libertez.

Le Roi de Suede {buhairant de continuer la paix avec le Czar ^ obtint de Cromwel qu'il depêcheroit un Envoyé à MofcGw pour offrir fa médiation. Mais le Czar ne vou».

lut point recevoir ce Miniftre , parce , di-foit-il 5 qu^il ne venoit pasdu légitimé Maî­

tre de PAnglererre : qu'il ne reconnoîtroit jamais le Protcéleur , ni fa prétendue Re­

publique.

Le Czaf Alexius Michalowits fondit fur la Livonie avec une armée de cent vingt mille hommes, & ayant pris.Kokenhaufen, il vint mettre le £ege devant Riga avec la plus grande partie de Tes, troupes , après, a\oix

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avoir laiflfé quarante raille hommes pour le (iege de Dorpar, Pendant le fiege , qui dura fix femaines, la garnîToii & les Ci­

toyens de Riga fous le commandeiTient dti Comte Magnus de la Gardie , Gouverneur gênerai de la Livonie , (e défendirent avec beaucoup de bravoure ^ & forcèrent i^'en-nemi à lever le ficge avec grande perte»

Dans la derniere foitie >que les habicans fi­

rent fur les alîîegeans j ils eurent l'avanta­

ge fur tour un quartier des Ruffiens : car ils renverferent quatre regimens & une brigade de Stirelitz.lls ruinèrent auffi & brw-lerent leurs ouvrages, après avoir tué plus de mille de leurs gens. Les principaux Gé­

néraux Mofcovites ayant pris la fuite > fè jetterent dans les marais, où ils s\nfonce-rent jufqu'aux ailîèllcs. On rapporte >qtTe

le Czar voyant le defordre & la défaite de fes troupes pleura amercment en m>au-dillànt fon Patriarche Nican y par l*avis du­

quel il avoit entrepris cette guerre, Daborct il leva le fiege fort précipitammentayant jetté dans l*eau une grande quantité de gros canon, d*armes, de poudre, & d'autres mu­

nitions. Cependant fon General TolgoruKy eût un plus heureux (iiccès devant Dorpat î car il força la ville à fe rendre à coinpoô-lion.

Les

L E T T R E X L

Les Généraux Suédois j, Polonois , Mofcovires ponlToient vigoiireufemenc la, guerre en Livonie y avec difFerens fucccs,.

Pliiiieurs villes furent prifes & reprifes j on força les camps diverfcs fois , un grand nombres de partis furent défaits, tantôt d'un côté , tantôt de l'autre Î cependant les Mof-covites avoient pour l'ordinaire du pire car le General Suédois de Loeven ayant attaqué l'an i 7. dix mille Mofcovires de kursmeilleures troupes, commandez pan le General Szcremitou , il les mit en de-route , en tua quinze cens fur la place , &:

prit un grand nombre d'étendards avec tout leur bagage.

Après la perte que ce General venoit de fiiire, le Czar ayant appris , que la Suede

& le Dannemarc avaient conclu en 1658, la paix à Rochild , il crut qu'il croit temps de s'accommoder 'avec le Roi de Suede, Pour cet effet il élargit les Ambafladeurs de Suede , qu'il avoit tenus prifonniers durant tout ce tems- là. De plus , il donna or­

dre à Chowanski fon General en Livonie deconclurre la Treve. Cclui-ci pour obcir.

AUX ordres de fon Maître depccha trois ex­

près l'un après l'autre à Ghriflcr Horn >

Gouverneur de Ncrva , afin d'obtenir de, lui une. e^trevûc mais co Gouverneur luii

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