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On peut se demander

pourquoi

les évêques accordent des franchises, des privilèges et des exemptions fiscales aux bourgeois de leurs villes. En 1318, l'évêque a paradoxalementtout intérêt à céderdes libertés à sa nou-velle fondation de La

Neuveville

: nous avons déjà évoqué les puissantes motivations militaires, politiques et administratives qui

justifient

pour

lui

la créationd'une

ville

capable de résister aucomte deNeuchâtel, de consolider la frontière sud-ouest de l'Evêché, de servirde centre

administratif

et éco-nomique pour cette région. Sans la cessionde libertés suffisantes, l'évêque ne pouvait obtenir le regroupement de lapopulationrégionale dans la jeune cité,

ni

lacollaboration des habitants au succès de ceprojet.

Par ailleurs,

l'octroi

du

droit

de Bienne et de Bâle àla «owve//e

t/o«,

s'il n'a

quepeu de conséquences pratiques évidentespour elle, reflète toutefois la volonté

politique

de l'évêque de resserrer les liens entre les différentes parties de sa principauté et d'en renforcer l'homogénéité (sans grandsuccès,dureste De plus, sil'évêquerenonce àdes droits fiscaux au

profit

de la jeune cité,

il

conservetoutefois longtempsdes droits seigneuriaux profitables (comme sur les fours et les moulins) et, surtout,

il

transfère au conseil etaux bourgeoisdes charges extrêmement lourdes, à commencer par l'entretien des murailles. Du reste, en 1318 et pour denombreuses années encore, l'évêque domine totalement la gestionde la

ville

par l'intermédiaire du châtelain et surtout du maire épiscopal, qui est le vrai maître de la

jus-tice et du conseil. Ce n'est que progressivementque le conseil gagnera en

autonomie par rapport à l'évêque

- tout

en augmentant régulièrement la sphère de ses compétences, au détriment des agents régionaux duprince.

Toutefois, les Neuvevillois restent, individuellement et collectivement, des sujets de

l'Eglise

de Bâle, à laquelle

ils

prêtent le serment de

fidélité

et doivent le secours

militaire,

cas échéant.

Conclusion

Les lettres de franchises deLa

Neuveville

ont bien constituéun instru-ment

utile

et même nécessaire au développement urbain. Celle de 1318 a accompagné la fondation de la

ville,

créé les conditions d'achèvement du bourg et

légitimé

l'entrée en

vigueur

de cettenouvelle entité

politique

et juridique, bientôtdotée des symboles dupouvoir, à commencer par lesceau urbain. Lacharte de 1368, elle, constitue letextede basepour lesinstitutions

de la

ville,

même si ellesconnaîtront bien sûr de grandes évolutions

jusqu'à

laRévolution. Toutefois, si les chartes de franchises créent une situation de

droit

favorableetjouent unrôle important, d'autres facteurs, enparticulier politiques et économiques, influencent lerapport de force etpennettent (ou non auxvilles de sedévelopper etdegagner enautonomie.

Ainsi,

Bienne n'obtiendrajamais unstatutde ville-EtatcommeBâle, etLa Neuveville n'at-teindra jamaisunniveaud'indépendance aussi élevé que celuide Bienne...

En revanche, La

Neuveville

gagnera au

fil

du temps une autonomie supé-rieure àcelle dont

jouiront

Delémont, Porrentruyou Laufon.

A

partirdu XV"' siècle, même si la

ville

continue de faire confirmer seschartes de franchises, ces dernières perdent nettementde leur importance; lerenouvellementde la combourgeoisie avec Bernejouera enrevanche un rôle toujours plusgrand et constituera unmoyen efficacepour fairerespecter et mêmepour étendre

les libertés de la

ville,

qui profitera dès le XV" siècle d'une situation assez

privilégiée

au sein de TEvêché de Bâle.

Jea«-C7awJe Reûefez est crw.s'ervattw Jes /fre/Jve.v Je / anc/enLVêcÂé JeRJ/eJPo/renfrwy.

ANNEXE

Principaleschartes defranchisesenfaveurdeLaNeuveville(XIV®siècle)

Date

Dépôtetcote du doc.(Éditions)

- Auteuretcontenudu document

1318,26avril

- Premières franchises accordées par GérarddeVuippensauxbourgeoisde La Neuveville, sur le modèledecellesdeBienne.

- Interdictiondeconstruiredesfours,moulinsouexploitations utilisantlaforce hydraulique.

1324,2mai - Renouvellementdesfranchises par GérarddeVuippens(pasdechangement parrapportau textede 1318); ànoterun problèmededate :ledocumentn'estconnu queparunvidimus danslachartede 1368(voirci-dessous) oùilporteladatedu2mai 1325, alors que Gérard estdéjà mort.

- Renouvellementgénéraldesfranchises parl'évêqueJean deChalon-Arlay(aveccopiedu textedeGérarddeVuippens).

- Nouveauxbourgeois :les habitantsdela zone dépendantdeLa Neuveville,comprise entre le ruz de Villeet Fornel (Gléresse), peuvent devenirbourgeois, saufs'ilssonttaillables d'autres seigneurs;lestaillablesdel'ÉglisedeBâledemeurant en dehorsde ceslimitesne peuventdevenirbourgeois.

- Pâturages du FornelauruzdeVaux:l'évêqueencèdela jouissanceàlacommunautédes bourgeois.

- Renouvellementgénéraldes franchisesde 1318(copiedu textede 1318;pas demention desfranchisesde1328), parl'évêqueJean Senn deMünsingen.

- Pâturages du FornelauruzdeVaux:l'évêqueencèdela jouissanceàlacommunautédes bourgeois (clause reprise du texte de 1328 sans modification; en revanche, les prescriptionssurla réceptiondesnouveaux bourgeois manquent).

- Concessiond'un marchéhebdomadaire: l'évêque s'engage àle protéger et àen faire la publicitécommepourlesautres marchésdelaprincipauté.

- Concession aux bourgeoisde la perceptionde l'angal(taxeindirecte sur levin) àl'instar

de cequisefaitàBienne.

- Absolution collective et individuelle des bourgeois pour les offenses (non précisées) commises contrel'évêqueetsesprédécesseurs.

1341,mai ABLNT62

- Renouvellement général par l'évêque Jean Sennde Münsingendes franchises accordées parlesévêques Gérard etsessuccesseurs(sansautreprécision).

- Nouvelles libertésaccordéesenremerciementde l'aidedetroiscents florinspayés parLa Neuveville pourlenouveau châteaudeChauvilliersetlerachatdeshommesdel'Églisede Bâle de Saint-Maurice (paroisse du Landeron) et de Lignières engagés au comte de Neuchâtel.

- Concession générale des pâturages à la communauté des bourgeois (avec interdiction d'aliénation).

- Interdictiondeconstruirenul moulin, sauf autorisationdel'évêque.

- Permissiondeconstruiredesarcades etdesencorbellements sur les voiespubliques;ceux quien ontdéjàconstruitsont absousdetoute poursuite.

- Permission de percer desfenêtres dans les murailles, sous réserve deles obtureren cas d'alerteet aussi longtempsquenécessaire.

- Absolution collectiveetindividuelledesbourgeoispourl'assassinatdeWarnierdePerles, commispar quelquesmalfaiteursdanslaville.

- Absolution collective et individuelle des bourgeois pour les offenses (non précisées) commises contrel'évêqueetsesprédécesseurs.

- Compétence des bourgeois dans la déterminationet la limitation des quartiers, rues et chemins.

1353,14janv. - Renouvellement et compléments apportés aux coutumes dites «des Vais» par l'évêque ABLNT63 Jean SenndeMünsingen.

(T4, 18,60-65, - Plaidgénéral (LawJgericAïf) annuel sous laprésidence dumairedeBienne.

d'aprèsune - Sentences «fourchues»:les appels dutribunalinférieursont portésdevantleconseiletle copie maire(de LaNeuveville)(le mairetrancheencasd'égalitédesvoix);enmatièred'alleux, incomplète) de propriété et d'héritage, la cause peut en dernier appel être portée devant l'évêque en

personne.

- Successiondesépoux.

- Succession enligne directeetcollatérale.

- Succession des fiefs (ou plutôt des tenures : les héritiers doivent se présenter dans l'année au seigneur du fief, qui doit les en réinvestir aux mêmes conditions et pour le même cens.Encasde refus,ilspeuventen êtreréinvestis par l'évêque ousonmaire,sous lemême cens, avecla garantiedutribunal épiscopaldulieu.

- Paiements des cens en vin à la Saint-Martin 11 novembre); procédure en cas de contestationsur laqualitéduvinverséencens.

- Délaidecontestation pourla possession de biens(variableenfonctiondulieuderésidence desparties).

- Succession etprescription.

- Lesbourgeois abandonnantlavilledoivent êtreescortés pendantunjourparles agentsdu prince.

- Bandesvendanges(fixéparleconseiletproclaméparle maire).

- Établissementdessix banvards.

- Violationduban et autres amendespourdesdélits concernant la vigne.

- Les biens d'un meurtrier peuventêtre rachetés parses héritiers pour trente livres, dont vingtvontauprinceetdixauxbourgeois.

- Peined'unmeurtrier (arrêté:son corps dépendde la grâce duprinceetde lafamillede la victime;enfuite: lafamillede lavictimepeut le tueretilnepeutobtenirdereveniràLa Neuvevillesansl'accorddu princeetdela majoritéduconseil).

- Amendesen casd'attaque àmainarmée, avecousanseffusionde sang,et deviolationde domicile.

- Quiconquenepeutpayer l'amendeestemprisonné.

- Procédure en casdeviolencesetvaliditédestémoignages.

- L'auteurd'une altercationviolentedoitunecompensation financièreàsavictime.

- Amendedetrois livresauprince pour ceux qui labourentouplantentune haie surle bien-fondsd'autrui.

- Règlement pourleservicemilitaire(amende deneuf livresen casdedésertionouderefus deservir non fondé).

- Désignationdu«sautier»(sergent,huissier) parlemaireenconcertationavec leconseil.

- Seuls lesofficiersdu prince peuvent procéderàdesarrestationsetdesemprisonnements.

- Lesparjures doivent racheterauprinceleurstrois doigtsetnepeuventplus témoigneren justice.

- En cas de mariage avec une serve, le mari doit racAeterran /?/«/au prince pour trente livres et verser chaque année cinq sous, sa vie durant, en réparation de ce «contrat illicite».

- Les bourgeois peuvent se marier sans restriction avec des nobles, des bourgeois ou des gens decondition libre.

- Le princedonne à lacommunauté de La Neuveville la place (hors les murs) allantde la porte donnant surle lacjusqu'à lamaison d'Ulric de Saules, à laconditiondene rieny bâtir, sinondesstructureslégèrespouryvendredesmarchandises.

- Lesdroitsetcoutumes des collongesduprinceet deMoutier-Grandvalrestenttotalement valides.

- Tous les autres droits et coutumes de la ville et du tribunal de La Neuveville non mentionnésicirestenttotalement valides.

1368,19juin

- Confirmation par l'évêqueJean de Vienne etle chapitre desanciennes franchises, avec copiedestextesde1318, 1324(7), 1328, 1338et1353.

- Précisionsurlebandesvendanges(cf. 1353).

- Assurance que LaNeuveville ne perdra pas ses droits si la ville de Bienne perdait ses franchises, même silesbourgeoisdeLa Neuvevillesontprzvz/egzzzZzeZpurZzczpe^desdites franchisesdeBienne.

- Dondenouveaux privilègesdécidépar l'évêqueJeandeVienneetle chapitredeBâle pour récompenserlaville d'avoirvaillammentrésisté auxBernoislorsdelaguerre.

- Droitdebannière surLa Neuveville, laMontagnede Diesseetlaparoissede Saint-Imier (avec Villeret, Sonvilier, Renan et La Ferrière); le maire et le conseil nomment un banneret, confirmé par l'évêque et obéissant au châtelain épiscopal du Schlossberg (auparavant, ledroitdebannièreétait exercé parlemairedeBienne).

- Droitde sceau(lesceau deLa Neuvevilleesttoutefoisattestédès 1338).

- Haute etbassejusticesexercéespar le mairedeLaNeuveville.

- Le plaidgénéralseraprésidé par le mairedelaNeuveville(etplus par lemairedeBienne).

- Les bourgeois peuvent posséderdesfiefs noblesetcastraux, comme les nobles.

- Election annuelle le 6janvier des douze membres du conseil par le maire et l'ancien conseil.

- Le sermentde fidélité desconseillers est prêtéau maire et mentionne explicitement les intérêtsdel'ÉglisedeBâle.

- Serment du maire.

- Droitdetesterlibrementdelapartdechacundesconjoints.

- Droitderetrait lignager jusqu'auquatrième degré.

- Privilège de non-engagement des bourgeois de La Neuveville en raison d'actions de l'évêqueou del'ÉglisedeBâle.

- Affranchissementdetoutestaillesouexactions (impôtsdirects).

- Dondudroitd'usage sur lesforêtsépiscopales(boispourl'hôpital,boisdechauffe, etc.).

- Don du droit d'usage sur les pâturages du sommet du Chasserai jusqu'au lac, sans contestationdeshabitantsdesmontagnes oudesofficiersdu prince.

- Marchéhebdomadaire lemercredi (figuredéjà danslachartede1338).

- Octroidedeuxfoiresannuellesdetrois jours,débutantau 23avriletau 25novembre.

- Droitdechasseetdepêche sur leterritoireduprince(autourdelaville).

- En casdedécèsduprince,lesbourgeois doivent obéirauchapitre.

- Interdictiondecontracterdesalliancessansautorisationdu prince.

- Silesbourgeois reniaientl'ÉglisedeBâlesansyêtreforcés par laviolence, ils perdraient immédiatementtous leursprivilègesanciens et nouveaux.

1386,13 oct.

ABLNT70

- Promessefaite parl'évêque ImierdeRamsteinetle chapitrede neplusmettre en gagele châteaudu Schlossbergsans engager de même lavillede LaNeuveville, et inversement, enrécompensedelasommedequatre centsflorinsversée parLa Neuveville pourracheter lechâteau, alors tenuen gageparJean deNan.

ABRÉVIATIONS

ABLN:Archivesdela BourgeoisiedeLaNeuveville(siledocument conservén'estpas l'original, celaestpréciséjusteaprèsla cote)

T:J. TROUILLAT,Monwmento t/e /7zz'sfozret/e/'flncz'e«isvêc/zét/e 5 vol.,Porrentruy, 1852-1867

FR5:Fozztes rerz/mitezTzezw/zzm.itezTzisGesc/z/c/ztogwe/Zeft, 10vol., Berne, 1883-1956 T3, 157,269-270 J.TROUILLAT,Monumente..., vol.3, 157,p. 269-270

NOTES

' Florian IMER, «LaNeuveville: Histoirede macité», dans Je /aSbczéré Jwrasszewwe J'Fmw/ßJo«(désormais zf51/£) 7969, 1970, p.9-105,spéc.p. 23;Adolphe GROSSetCharles-Louis SCHNIDER, ffisto/rerfeiaTVet/vev/7/e,La Neuveville, 1914, p. 16.

*AndresMOSERetIngridEHRENSPERGER, «Twraûmzozs, Fzewzee? /esr/ves Jw/ßc, Wabern, 1983 (coll. ArtsetMonuments),p. 124-145;PierreHIRTetRoger GOSSIN, «Restaurationdela Blanche EglisedeLa Neuveville», in/tél/F/9S6,p. 333-345,spéc. p.334.

*Z)/cJoMMßzVe/Jsforû/we Je/ß Sw/sse(désormais797/5),vol.9,Hauterive, 2009,p. 197-198;Antoine GLAENZER, «Nugerol»,dansMuséeiVewc/uäfe/ots, 1996, p.55-66,spéc. p.61;A. GLAENZER,

«LeLanderon: lechoixd'unemplacement»,dans JacquesBUJARDe/ß/.,/eZßßJero«, /Jsfo/re

J'wrcevJ/e, Hauterive, 2001,p. 17-22, spéc. p.20 et 16, p. 275.

*JosephTROUILLAT,MoßwmeßteJe /7Js7o/re Je /'ßwc/e« FvécAé Je Fß/e, vol. 3, 1858, 157, p. 269-270 (d'aprèsunecopieduXVIPsiècle auxArchivesdel'ancienEvêchédeBâle (désormais AAEB)) ;Fowtesreri/mFer«e«s/wm (désormaisFRF), vol.5, 1890, 19,p. 20-21 (d'aprèsune copiede 1598conservée auxAAEBdelaconfirmationdu 6juillet 1338).

*George-AugusteMATILE,MoßwmeßteJe/ TJs/o/re JeTVewc/iß/e/,vol.2ou3 (selonlesreliures), 1844-1848,p. 1173,N°® 109 et 110(ilsembledoncrésumer deux documents).

''AndréRais, collaborateurdesArchivescantonalesbernoisesdès 1941, etconservateurdesAAEB

de 1945 à1972(voirDÛS,vol. 10, p. 193).Rapport du2avril 1943,AAEB,J93/X.

'

ArchivesdelaBourgeoisiedeLaNeuveville(désormaisABLN),sous lacoteT60A.

®Laquellefiguraitprobablement surunechemise etconfondaitpeut-êtrela date dela charteet la date«traditionnelle»delafondationdelaville.

« 1316, 23juin(J.TROUILLAT,op. cit.,vol. 3,N° 136, p.235-238).

Pourobtenirces avantages,l'évêqueadû payer une forte compensation financièreetrenoncerà l'hommagequeluidevait le comte.Parailleurs, on noteraque lerenouvellementdesfranchisesde LaNeuvevillede 1328 laisseentendreque leterritoiredecelle-civajusqu'au ruzdeVille, actuel-lementsur leterritoireduLanderon(J.TROUILLAT,op. cit.,vol.3,232,p.384-385), alorsque lesfranchisesduLanderonde 1351 «peuventêtre vuescommeuneultimetentativedefairevaloir

desdroits [du comte] [...] surleterritoire quis'étend au-delà du ruzdeVaux» (A. GLAENZER,

«Nugerol»,ß/F c//.,p. 64).Maiscesvelléités resterontsans suite etiln'yapas tracede conflit ouvert. Toutefois,l'évêqueconservera quelquestaillablessurleterritoiredu comte, enparticulier entrelesruzdeVaux et deVille (voirpar ex. lesfranchisesde 1341,mentionnéesdansl'annexe enfinduprésentarticle).

" 1314, 27avril (FAS, vol. 4, N"569 et 570,p. 591-593); dans le 569, il estfaitmention dufaitque lesvendeursd'unbien-fonds ont déménagérécemmentde SarbachàLa Neuveville:

«[...] residentes quondaminvillaSarbach,nunc conversantes inNova-villa juxtaCastrumdictum Slosberg».

Le texte estéditédanslesFAß, vol.4, 382,p. 414,sousladatedu3juin 1310. En 1310, l'abbéd'Erlach estNicolasde Bienne, voir:77e/veJßFßcrß (désormais775),III/I, 1,p. 665-666.

Cemême texte comporteaussilamentiondelamesurepourlevindite «de LaNeuveville»,quia demêmeserviàdaterdefaçonerronéela première attestationde cette mesure.

"

«Auxiliomanus divineacnostra manu valida, etaliorumpotentumnobiliumpotenciasuffulti, oppidum quod nuncupaturNovavillasupralacumdeBiello,subtus CastrumnostrumSlospergsitum, denovo edificaverimus,eteandemnovellam nostram plantacionemacincolasoppidiejusdem [...]»

(éditiond'aprèsl'original: ABLN,T 60A).J.TROUILLAT,op. cit., vol.3, 157, p. 269-270;

FAß, vol.5, 19, p. 20-21).

"

J. TROUILLAT,op.cit., vol. 4,p.813, régeste du 22juillet 1390;FAß, vol. 10,1340,p.606: c'estentoutcascequ'affirmentleshabitantsdeLaNeuvevilledansunlitigelesopposantàlaville

deBienne, laquelle réclame un dédommagement pouravoircontribuéfinancièrementàlafondation deleurville(entreautresgriefs).

"

J. TROUILLAT, op. CiL, vol. 3, 111, p. 191-194, spéc. p. 191-192: «[...]propter expensas factas per nosinedificatione novemunitionisnostre apud Slosberg»;noustraduisonsici leterme de«munitio»parvilleforte, maisilpeutsignifiertravauxdeterrassement,travauxdefortifications, enceintes,murailles... Dans la chartedefranchisesdeDelémontde 1289, ontrouveaussile terme de«munitio»pourdésignerlaville(JJJ.,vol.2,363,p.463-464:«universitassepedicte muni-tionisdeTelsperc»,p.464).Ilest trèspeu vraisemblableentoutcas que la«munitio»mentionnée en 1313puissedésignerdestravauxdefortificationdu château du Schlossberg,vraisemblablement achevéspeuaprès 1288.

1/1,p. 185-186eti/S,1/4, p. 122-124;Jean-DanielMOREROD, GewèseJ'w«£

épwcopa/e, Lausanne, 2000,spéc.p. 328-332.

^L'évêque Othon deGrandsonestlui-mêmeneveu d'OthonI deGrandson(v. 1238-1328),qui faitune carrièretrèsbrillanteàlacourd'Angleterre dès 1265 etyacquiertunefortune immense;

celle-ciet sesrelations diplomatiquesluipermettent d'exercerune grandeinfluence,ycomprisdans sonpaysd'origine,ilretourneen 1307.

J.-D. MOREROD,«Al'ombredesHabsbourg:l'alliancedes évêques deBâleetdeLausanneen 1316»,dansJean-ClaudeREBETEZ(éd.), LaJo/tatfo/iJe 999e?/Tz/stozVeméJz'éva/eJe/'a/tcie#

EvecùéJe5â/e,Porrentruy, 2002,p. 161-186, icip. 164-165.Gérardmériteraituneétudefouillée (comme les quelquesautres évêques«welsches»dudiocèse,trèsmaltraités parl'historiographie bâloisetraditionnelle).

Dominique FAVARGER,Lessowrces JwJroJ Jw ea«forcJe AewcAdte/, Aarau, 1982, 6, p. 38-48; traduction françaisedansJ.BUJARDef a/.,op.cJ.,«Annexe2»,p. 291-298. En 1260, unévêquedeLausanneavait déjà confirmélespremières franchisesdeNugerol; silaprésence de Gérarden 1309 estun peu étonnante, elles'expliqueparlavolontéd'obtenirunevalidation iden-tiqueàcellede 1260 etparlefaitqueGérard occupe alorsencorelesiègelausannoisetsemble peu pressé degagnerceluideBâle. Dureste, dans saconfirmation des franchisesdeNugerol, Gérard ne prendpaspartie pourle comtedeNeuchâtel contre lesprétentions bâloises, maisils'engage seulement (commeévêque deLausanne)àfaire respecterlestermesdela charte par le comteet les sujetsdeNugerolen cas deconflitentreeux.Devenuévêque deBâle, Gérard étaitlibredefairece

qu'ilvoulaitàLaNeuveville

-

etilétaitbieninformédu dangerquereprésentaientlesentreprises du comtedeNeuchâtel

J.TROUILLAT,op. crt.,vol. 3,N°® 91 et92,p. 162-164.

2'M.; J.-D.MOREROD,«Al'ombredesHabsbourg», art. cit.,p. 167,note21;Louis VAUTREY, f/frto/reJes Je5d/e, vol. 1,Einsiedeln,New-York, 1884,p. 316-318.

^J. TROUILLAT, op. où.,vol.3, 105, p. 180-181,sans lieuprécisé, mais Gérardn'était cer-tainement plus enItalie.

23 J.TROUILLAT,op. cit., vol. 5, 13,p. 151.

^

Voirl'articledeDaniel GUTSCHERdansle présent volume.

23Voirentreautres: J.-C.REBETEZ,«1296:labatailledeCoffrane. Unedateclefdansl'histoire

desrelationsentre lescomtes deNeuchâtel,les seigneurs deValanginetles évêquesdeBâle», dans Mwsée«ewc/idte/ow,3, 1996, p. 131-143.

Dans cette hypothèse,Rodolphe auraitprofitédelavacance du siègebâlois,aprèslamort d'Othon deGrandsonetavantl'entrée enfonction deGérard, qui s'annonçaitproblématique; deplus,il

estun peudifficiled'imaginerqueGérard ait pu lancerdeson propre chef,dès 1309ou 1310, les travaux énormesquenécessitaitla fondationdeLaNeuveville, alorsqu'il était contesté comme évêquede Bâle

-

problèmequidisparaîtsil'onadmetque lestravauxdeterrassementont débuté sousl'épiscopat d'Othonet queGérardlesapoursuiviset achevés(voiraussinotre note55).

estun peudifficiled'imaginerqueGérard ait pu lancerdeson propre chef,dès 1309ou 1310, les travaux énormesquenécessitaitla fondationdeLaNeuveville, alorsqu'il était contesté comme évêquede Bâle

-

problèmequidisparaîtsil'onadmetque lestravauxdeterrassementont débuté sousl'épiscopat d'Othonet queGérardlesapoursuiviset achevés(voiraussinotre note55).