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Fig.9 :Coupe transversaledubâtiment situéàla rue Beauregard 17.

Fig. 10 : Potemmuré destinéà dissimu-1erlespiècesde monnaies du proprié-tairedeslieux.

La maison située en diagonale du côté opposé, au numéro 16 de la rue Beauregard,

fournit

un bon exemple

d'un

noyau de maçonnerie adossé à

l'arrière

d'uneparcelle, qui s'est développé successivement endirection de la façade sur rue,remplaçant progressivement lesparties en

bois".

La façade représente un bel exemple de la

fin

du

XVIIP

siècle. La coupe transversale pennet deconstater que le mur coupe-feumitoyen avec lenuméro 18, situé à gauche, appartientà un état antérieur et s'est incliné (de manière inquié-tante) vers le lac (fig. 11). Selon sa datation dendrochronologique, le mur mitoyennord,situé àdroite, a étéreconstruit enune seule étape en 1795. Le plannous montre que la maisonvoisine au sud, celle dunuméro 18 de larue Beauregard, présentait unnoyau demaçonnerie sur la

moitié

de saparcelle arrière, qui s'est développé endirection de la rue (fig. 12).

Une vue du mur coupe-feu soumis à une étude de bâti confirme la pré-sence de ce noyau de maçonnerie (de couleur ocre) àl'arrière de la parcelle, probablement daté du début du

XIV

siècle. Notre maison a été construite

au plus tôt aux phases vert foncé oujaunes, au plus tard avec la façade donnant sur le fossé arrière, dont des poutres sont datées vers 1590 par la dendrochronologie.

Je me permets à cet

endroit

un

mot

sur

l'intérêt

et les dangers de la dendrochronologie, soit la datation des poutres en bois par la méthode des cernes de croissance. On estime souvent

qu'il

est possible de reconstituer

l'histoire

des maisons àpartir de la seule dendrochronologie. Le relevé du

mur

coupe-feu nord

illustre

bien de quelle manière les datations dendro-chronologiques seules peuvent induire enerreur. Nous savons déjà: le mur coupe-feu nord estunenouvelle constructionhomogène de 1795.11 contient toutefois des poutres datant de 1590 au deuxième étage, d'autres de 1655

Fig. 11 : Façade,coupelongitudinale etplandu bâtiment situéàla rueBeauregard16.

Fig. 12 : Coupe transversale du bâtiment situéàla Fig. 13 :Photographiedesbâtimentssituésà

rue Beauregard 18. la rueBeauregard20 et22.

au premierétage et encore d'autres de 1820 aurez-de-chaussée. Elles sont toutes englobées directement dans le murde 1795,

jusqu'aux

dernières qui reposent dans de larges trous; elles

n'ont

donc pas été remplacées à

l'oc-casion de lareconstruction du

mur

coupe-feu, mais ont

plutôt

été étayées provisoirement et réintégrées dans la nouvelle maçonnerie. Etudier le bâti

à partir de la seule dendrochronologie peut donc mener à des histoires du bâti complètement erronées.

Nous avons déjà

fait

mention dumurcoupe-feu penché vers le lac.

Il

en est un autre exemple surprenant aux numéros 20/22 de la rue du Collège, dont on peut

voir

la façade etune coupe vers l'ouest (fig. 13, 14). Dans ce

Fig. 14: Coupelongitudinaledesbâtiments situésà Fig. 15 :Venelles, larueBeauregard 20 et 22.

Fig. 16 : Photographie du bâtiment situéàlarue Fig. 17 : Plan de lamoitié sudde la rue du

duMarché 14(aucentre). Marché.

cas, ce ne sontpas seulement lesphasesde construction quinous intéressent, mais aussi

l'inclinaison

impressionnante du mur coupe-feu; labande grise quipermetd'en fairele constat nedoit pas êtreinterprétée comme contrefort,

puisqu'il

s'agit d'une cheminée. Je doute

qu'elle

ait un effet de renforce-ment. Ce sont surtout les solives des planchers et des plafonds qui étayent la maison et évitent

qu'elle

ne s'écroule commeun château de cartes. Cette inclinaisonobservée àplusieurs reprises se comprendfacilement lorsqu'on saitque LaNeuvevillerepose surunremblaiartificiel et descraies lacustres.

situéàla rue du Marché 14. mentssituésàla ruedel'Hôpital 1, 3 et 5.

Fig.20: Pièce au1"étagedubâtiment situéàla Fig.21 :Nicheàtrésoràla ruedu Collège 10.

rue duCollège 10.

Entre les rangées de maisons, des caniveaux ont été aménagés dès le début; ces venelles font encore aujourd'hui une forte impression aux

visi-teurs (fig. 15).

Il

s'avèreque

l'histoire

de laconstruction dubâtiment rue duMarché 14,

dont le développement des différentes parties n'estpas encore clarifié, se

révèleparticulièrement complexe (fig. 16). L'étude debâti dumurcoupe-feu sud(fig. 17, 18) adémontré que degrosnoyauxdemaçonnerie setrouvaient côté me sur les parcelles 14et 16 au

XIV"

siècle, tandis que la parcelle

voi-sine aunord, le numéro 12, était entièrement occupée par un

bâtiment."

La parcelle 14 et lapartie nord de la parcelle 16 paraissent avoir constitué une propriété conjointe au

XIV"

siècle; une ouverture ogivale

reliait

les deux cours arrière, qui étaient toutefois séparées par un mur (de cour) contre la venelle. Ce dernier est devenu lafaçade arrière suite àun exhaussement.

Des bâtiments toutaussi complexes se trouvent également à

l'extrémité

sudde la

ville,

sur lame de

l'Hôpital

1, 3 et 5 (fig. 19)". Leplan et la coupe transversale vers l'ouest montrent le mur d'enceinte (enrouge), auquel est

joint

un noyau de maçonnerie plus ancien du

XIV"

siècle (en ocre), qui s'étend aussi (en angle) sur la parcellevoisinenuméro 3. La cour située du côté dela

ville

afinalement été occupée endeux étapes(phasejaune), pour être finalement englobée au

XVIII"

siècledans le bâtiment actuel de quatre étages. Le caractère dumur coupe-feu montre clairement qu'unbâtiment en pierres arrivant juste endessous du

toit

actuel se trouvaità cet emplacement.

L'apparence extérieure du mur, caractérisée par laprésence degros boulets et de moellons équarris disposés proprement en assises, estsimilaire àcelle connue pour le mur d'enceinte dudébut du

XIV"

siècle.