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B.3.2 Les familles monoparentales et le contact avec le second parent

SECTION I.B L A PARENTALITÉ DANS LES STATISTIQUES DÉMOGRAPHIQUES

I. B.3.2 Les familles monoparentales et le contact avec le second parent

En France, les familles monoparentales représentent 9,3% du nombre de familles avec enfants en 1968 et 13,2% en 1990 (16,2%, sans limite d’âge des enfants) (INSEE 1994 : 17).

Le nombre de familles monoparentales a continué à augmenter dans l’absolu, prolongeant des décennies antérieures (Herpin, Olier 1997). En 2000, sur l’ensemble des familles, dont un enfant est âgé de moins de six ans, 90, 3% sont des couples et 9,7 % sont des familles monoparentales, alors qu’elles représentaient 8,8% des familles en 1990 (Fenet, Leprince, Périer 2001 : 12).

35 Nous rappelons que l'inscription de la parentalité hors mariage s'accompagne d'une progression des reconnaissances paternelles. En 1996, les trois-quarts des enfants nés hors mariage sont reconnus par le père dès la naissance (la moitié dans les années 1980 et 1/5 au début des années 1970 (Beaumel, Kerjosse, Toulemon 1999)). La reconnaissance paternelle est non seulement plus répandue, elle est également plus rapide, et souvent conjointe.

Le maintien d’un lien parental bilatéral est fonction de la durée d’exercice de la paternité avant la séparation parentale. Plus la séparation intervient après une longue période de cohabitation avec l’enfant, plus le lien sera maintenu dans les familles naturelles (par rapport aux familles légitimes) (Villeneuve-Gokalp 1993). Par contre, si le temps de parentalité est court avant la séparation, les familles monoparentales, issues de familles naturelles, maintiennent moins bien le lien paternel que les couples mariés.

Ainsi, l’exercice d’une parentalité bilatérale après la séparation dépend plus de la durée de cohabitation avec l’enfant que de la forme du lien conjugal (légitime ou naturel).

Cependant, le maintien d’une «parentalité première» est plus fréquent dans les couples mariés que dans les familles naturelles. Ces dernières vivent plus souvent une parentalité composée (qui n’exclue pas l’exercice bilatéral de la parentalité avec le couple d’origine).

La rupture conjugale est plus souvent suivie d’une seconde union pour les couples sans enfant, que pour les couples avec enfant. La présence enfant ralentit la remise en couple (Blöss 2001 : 59). En 1990, 71 % des femmes et 64 % des hommes sans enfant âgés de moins de 40 ans, se sont remariés 5 ans après la rupture. Avec la présence d’enfants au sein du couple, seulement 51 % des mères et 56 % des pères vivent à nouveau en couple (Thélot et Villac 1998): la présence enfant a une influence très forte dans les trajectoires post divorce des mères ; l’impact est moins prononcé pour les pères (mais les écarts entre les sexes est plus forte pour les couples qui n’ont pas enfant)

Il faudra à l’avenir observer les phénomènes de remise en couple, pour voir de quelle manière le maintien d’une parentalité bilatérale (après la séparation) limite les remises en couple (et donc l’exercice de la parentalité composée) au profit d’un phénomène de «living apart together» : en d’autres termes, de quelle manière le maintien du lien à l’enfant pour les deux parents signifie une décohabitation pour la nouvelle relation de couple.

SECTION I.C L A PARENTALITE ET LA PARTICIPATION AU MARCHE DU TRAVAIL DES PARENTS

Dans cette partie nous nous attachons à montrer de quelle manière les parents participent au marché du travail en France et en Allemagne et de quelle façon cette participation influence la structure familiale, c’est-à-dire la présence ou non d’un conjoint.

Inversement, nous discuterons, dans le chapitre III, de l’influence de la participation au marché du travail sur l’exercice de la parentalité, à travers le partage du travail familial.

Afin, d’appréhender l’impact de la participation du marché du travail sur l’exercice du lien familial, nous ne considérons ici que l’activité professionnelle des pères et des mères.

Cependant, et afin de replacer ce phénomène dans son contexte, nous rappelerons les tendances de la participation au marché du travail en fonction des genres sous forme d’encadrés.

SOUS-SECTION I.C.1 L’

ACTIVITE PROFESSIONNELLE DES COUPLES PARENTAUX EN

E

UROPE

Actuellement, en Europe, il existe un large consensus (les ¾ des individus) selon lequel les deux membres du couple souhaitent être actifs. L’enquête montre une moindre généralisation de ce modèle dans les pratiques, même s’il reste majoritaire. Il ne s’agit pas pour autant d’un partage équivalent du travail professionnel puisque seuls 30% le partagent de façon équivalente (à temps plein). Le modèle de la femme au foyer fait de moins en moins l’objet d’un consensus (15% des cas) mais il reste cependant pratiqué par 1/3 des couples36 (Bielenski, Kauppinen 199937).

Sur l’ensemble de l’Europe, on observe une préférence très nette pour un modèle où l’homme travaille à temps plein et la femme à temps partiel. Ce mode est celui qui apporte la plus grande satisfaction pour ceux qui l’ont choisi. Le modèle de l’homme à temps complet et de la femme au foyer n’est plus majoritaire ni dans les pratiques ni dans les représentations.

On note un intérêt marqué pour un travail à temps partiel principalement chez les femmes, mais également chez les hommes. Par ailleurs, lorsque les deux partenaires travaillent à temps partiel, il semble que la majorité des individus ayant choisi ce mode de partage soient très

36 Dans les pays scandinaves, 52% de l’ensemble des couples favorisent des pratiques où l’homme et la femme sont à temps complet. Dans les pays méditerranéens (Grèce, Irlande, Espagne, Portugal ) la majorité des couples (52%) favorisent un modèle où l’homme travaille à temps complet et la femme est au foyer. Il est remarquable que, que ce soit dans les pays scandinaves ou dans les pays méditerranéens, 37% des coupes souhaitent un modèle à double temps complet. Cette préférence dépasse largement le nombre de réponse aux autres modalités.

Pour les autres pays (dont la France et l’Allemagne) on a à part égale (28%) une préférence pour un modèle où l’homme et la femme sont actifs à temps complet tous les deux et où l’homme est à temps complet et la femme à temps partiel. Les pays scandinaves, par contre, préférent en second modèle, celui où les deux sont à temps partiel.

37 Il s’agit des résultats d’une enquête représentative effectuée sur 30 .000 personnes dans quinze pays de l’union européenne et la Norvège effectuée en 1998 et commanditée par la fondation européenne pour l’amélioration des conditions de vie et de travail, ainsi que par le ministère du travail norvégien.

satisfaits de cette formule, c’est d’ailleurs le mode pour lequel il y a un taux de satisfaction le plus important par rapport à la forme exercée et souhaitée38 (Bielenski, Kauppinen 2000 : 4).

«Il est surprenant de noter que la présence d’enfants dans le ménage a très peu d’influence sur le temps de travail cumulé du couple, qu’il s’agisse du temps de travail actuel ou des préférences» (Bielenski, Kauppinen 2000 : 6). Par contre, la façon dont le travail est réparti au sein du couple semble être influencé par la présence d’enfants et notamment par l’âge du dernier-né39 (cf. Tableau 8).

Lorsque le dernier-né est âgé de moins de 6 ans, un peu moins de la moitié des couples ont un mode de partage dans lequel l’homme travaille à temps complet et la femme est inactive. Pour un ¼ des couples, l’homme et la femme sont à temps plein ; pour le dernier ¼, l’homme est à temps plein et la femme à temps partiel. Ce dernier modèle a la préférence de 45% des couples.

Dans le cas où le dernier-né à plus de 6 ans, plus d’un tiers des couples suivent le modèle de la femme au foyer, un tiers où les deux sont à plein temps et un peu moins d’un quart pour un partage temps plein – temps partiel. Lorsqu’il n’y a pas (ou plus) d’enfant dans le ménage, 40% des couples sont à temps plein tous les deux dans 27% des couples l’homme travaille et la femme est au foyer. Plus les enfants sont âgés et moins le modèle de la femme au foyer est pratiqué et plus le modèle à deux temps plein devient majoritaire (cf. Tableau 9).

38 Les deux auteurs Bielenski et Kauppinen (1999) ont également évalué les préférences concernant les modes de partage du travail professionnel dans les couples en fonction du sexe de la personne interrogée et en fonction du modèle de partage pratiqué. De façon générale on remarque que les différences entre les préférences des femmes et des hommes ne varient pas de façon très importante. C’est surtout le mode d’arrangement professionnel du couple qui explique la variation dans l’appréciation :

premièrement, lorsque les deux travaillent à temps plein, plus de 55% des individus vivant dans ces couples sont satisfaits du mode de partage choisi. L’alternative est un mode d'organisation où l’homme serait à temps plein et la femme à temps partiel. Le modèle de la femme au foyer est peu préféré, moins de 5% (voire 1% pour les femmes). Le modèle où les deux sont à temps partiel est préféré à 13% par les hommes et 16% par les femmes.

Deuxièmement, dans le cas d’un couple où l’homme est à temps plein et la femme à temps partiel, plus de la majorité des couples qui ont choisi ce mode de partage en sont satisfaits, plus particulièrement les femmes que les hommes. Un double temps partiel serait une alternative pour environ 17% à 18%. Le double temps complet ne représente une alternative que dans environ dans 11% à 12% des cas. Un partage très inégal du travail professionnel entre un homme à temps plein et une femmes au foyer, serait une alternative pour un peu plus d'hommes que de femmes, ces dernières préfèrent ce modèle dans moins de 2% des cas.

Troisièmement, dans le cas où l’homme travaille à temps complet et la femme est au foyer, seulement 1/3 des hommes sont satisfaits de cet arrangement contre 40% des femmes, cette proportion est inférieure au nombre de couples qui sont dans cette situation. Pour eux, la première alternative serait un temps plein pour l’homme et un temps partiel pour la femme pour 1/3 des femmes et pour 20% des hommes, ou un double temps complet pour 20% des hommes et de 17% des femmes. Ces couples adhèrent le moins au modèle du double temps partiel qui serait une alternative pour 12 % des hommes et 7% des femmes.

39 Le seul modèle où la répartition ne semble pas être influencée par la présence et l'âge des enfants est le modèle où les deux partenaires sont à temps partiel ; il est pratiqué par seulement 1% à 2% des couples.

Tableau 8 Modes pratiqués et souhaités de partage du travail professionnel dans les

L’homme travaille à temps plein et la

femme à temps partiel (3) 24 39 23 34 15 21

L’homme travaille et la femme ne

travaille pas 47 15 35 14 27 14

Les deux partenaires travaillent à temps

partiel 1 18 2 14 2 17

Autre modèle (4) 4 2 8 4 16 9

Total 100 100 100 100 100 100

Source : Bielenski, Kauppinen 1999, European Foundation for the Improvement of Living and Working Conditions

(1) Europe des «15» et la Norvège

(2) Individus âgés de 16 à 64 ans

(3) Dans cette étude, le temps plein est supérieur à 35 heures de travail par semaine.

(4) Cette catégorie comprend le cas où la femme travaille et l’homme est inactif et le cas où les deux ne travaillent pas mais dont au moins l’un des deux souhaite travailler.

Les pratiques et les représentations relatives au modèle à deux pleins temps sont en adéquation : il y a très peu d’écart entre le nombre de couples qui le pratique et le nombre de couples qui le préfère. C’est le modèle à temps plein/temps partiel pour lequel on a un grand nombre de couples qui préféreraient ce partage. La présence d’enfants et en particulier de jeunes d’enfants, favorise la pratique d’un modèle où l’homme travaille et la femme est inactive40, tout en remarquant qu’il n’est pas majoritairement souhaité.

40 L’enquête faite par le journal BRIGITTE effectuée en 1998 a montré que dans la catégorie des 14 – 49 ans, 48% déclarait qu’il était naturel que la femme s’occupe de la famille et du foyer. Il faut cependant remarquer que pour cette même classe d’âge, 85% ont répondu que l’activité professionnelle était aussi importante pour une femme que pour un homme.

SOUS-SECTION I.C.2 E

N

A

LLEMAGNE

Encadré n° 4 L’activité professionnelle des hommes et des femmes en Allemagne en fonction de la distinction régionale Ouest/Est

En Allemagne de l’Ouest, les femmes sont de plus en plus présentes sur le marché du travail ; la moitié d’entre elles travaillaient en 1980 à 50,2 % (soit un taux d’activité de 58,5 %), ce pourcentage atteignait 61,7 % en 1999.

Dans l’ancienne Allemagne de l’Est, leur taux d’activité à chuté depuis la réunification, il était de 77,2% en 1991, pour atteindre 73% en 1999 (Institut der deutschen Wirtschaft Köln 2001 : 12). Dans l’ancienne Allemagne de l’Est, la norme du temps plein concerne l’ensemble des familles quelles que soient leur forme, à l’exception des personnes vivant seules (majoritairement des retraités). Le souhait de travailler à temps partiel est relativement peu répendu, sauf éventuellement chez les couples mariées avec des enfants. Mais leur proportion reste faible avec 17,3 % en 1993 (le taux de pratique du temps partiel pour les femmes en DDR était de 27 %) (Kurz-Scherf, Ingrid ; Winkler, Gunnar, 1994).

L’exercice d’une activité professionnelle chez des hommes est général. En 1999, ils travaillent tous à plus de 80% : cependant, les hommes de l’ancienne Allemagne de l’Est sont moins actifs qu’en 1991, où ils avaient un taux d’activité de 86 %. Pour les hommes de l’ancienne Allemagne de l’Ouest, leur taux d’activité a baissé de 84,4% en 1980 à 82,7% en 1990 pour atteindre 80,3% en 1999 (Institut der deutschen Wirtschaft Köln 2001 : 12). Ils exercent très rarement une activité professionnelle à temps partiel et ils sont moins touchés par le chômage que les femmes.

La proportion globale d’hommes actifs occupés, a diminué de 5 points entre 1991 et 2000 sur l’ensemble de l’Allemagne. Inversement, l’activité des femmes s’est maintenue et leur taux d’activité a légèrement augmenté, montrant très clairement la généralisation de l’activité professionnelle des femmes en Allemagne (Statistisches Bundesamt 2001 : 37) (cf. Annexe 10).

En mai 2000, 19,8 % de l’ensemble des salariés allemands travaillent à temps partiel, 38,3 % pour les femmes et 4,8 % pour les hommes (Statistisches Bundesamt 2001 : 29) (cf. Annexe 7). La part des activités professionnelles à temps partiel pour les femmes a augmenté de 8 points entre 1991 et 2000 (seulement 5 points dans l’ancienne Allemagne de l’Est) (Statistisches Bundesamt 2001 : 29). Pour les hommes, on a une légère augmentation de leur participation puisqu’elle n’était que de 2 % en 1991. Le taux d’activité à temps partiel est de 22,8 % en 2000 pour les femmes dans l’ancienne Allemagne de l’Est, et plus du double avec 41,9 % pour l’ancienne Allemagne de l’Ouest.

Les activités marginales ou occasionnelles «geringfügige Beschäftigung» concernent tout particulièrement les femmes (cf. note 1 de l’encadré). En Allemagne, en mai 2000, 44 % des femmes sont actives dans ce type d’activités. Par ailleurs, sur l’ensemble de ces activités marginales et occasionnelles, 77 % sont exercées par des femmes. Ces dernières sont surtout des femmes mariées (75 % d’entre elles). La majorité (49 %) sont âgées de moins de 40 ans.

Ce type d’activité concerne donc essentiellement une stratégie conjugale du partage du travail professionnel, qui concerne avant tout les mères. Les hommes sont très peu concernés par ce

type d’activité et le statut matrimonial a moins d’impact sur leur activité (45,4 % sont mariés) (Statistisches Bundesamt 2001 : 31) (cf. Annexe 9).

La forte proportion de femmes travaillant occasionnellement ou à temps partiel se reflète dans le volume horaire global travaillé par semaine (Statistisches Bundesamt 2002a : 103). Sur l’ensemble de l’Allemagne, en mai 2000, 26,3 % des femmes travaillent moins de 21 heures par semaine et 44 % entre 21 h et 39 heures. En revanche, 56 % des hommes travaillent plus de 40 heures. Ils sont 4,2 % à travailler moins de 21 heures et 39,9 % à travailler entre 21 h et 39 heures (cf. Annexe 8).

Entre 1991 et 2000, le nombre de demandeurs d’emploi a augmenté de 24 % pour les femmes (32 % à l’Est et 19 % à l’Ouest) et de 60 % pour les hommes (Statistisches Bundesamt 2001 : 36). Le nombre de chômeurs masculins a augmenté (Statistisches Bundesamt 2001 : 36) et le chômage touche proportionnellement plus ceux de l’ancienne Allemagne de l’Est. En comparant 2000 et 1991, le nombre de chômeurs hommes a augmenté de 76 % pour l’ancienne Allemagne de l’Est, contre 52 % pour l’Allemagne de l’Ouest.

La progression absolue du chômage touche plus les hommes que les femmes, mais le rapport entre le taux d’activité professionnelle et le taux de chômage, montre que les femmes sont relativement plus touchées que les hommes. Ceci est plus vrai pour 1991, tandis quand 2000, l’impact est proportionnellement équivalent pour les deux sexes (source : nos propres calculs à partir des chiffres de l’enquête Mikrozensus (Statistisches Bundesamt 2001)).

Note 1 : Les emplois «flexibles» concernent plus de la moitié des actifs en Allemagne. C’est surtout dans l’ancienne Allemagne de l’Est que la flexibilité des activités professionnelles a augmenté (Statistisches Bundesamt 2001 : 12-13). Il est cependant important de remarquer que ce ne sont pas les activités régulières qui ont augmenté au cours de cette décennie, mais plutôt le travail occasionnel le week-end et les jours fériés. Il est plus juste de qualifier la montée du travail flexible comme la généralisation d’une flexibilité occasionnelle des horaires de travail. Le déplacement de l’activité professionnelle sur le week-end, vient directement s’inscrire en concurrence d’un temps familial et d’un temps parental.

Sur l’ensemble des mères d’au moins un enfant mineur, 63 % sont actives sur l’ensemble de l’Allemagne en 2000 (et 7 % cherchent du travail). La proportion est inférieure dans l’ancienne Allemagne de l’Ouest avec 61 % (et 5 % demandeuses d’emploi), contrairement à celle de l’ancienne Allemagne de l’Est avec 72 % (et 18 % qui cherchent un travail) (Statistisches Bundesamt 2001a).

Le tableau 9 indique la proportion de mères actives, par rapport à l’ensemble des mères en âge d’être actives et ayant au moins un enfant mineur. Sur l’ensemble de l’Allemagne réunifiée, au cours des années 1990, on voit que la proportion de mères actives a augmenté de 3,2 points. En revanche, les évolutions sont inverses entre l’Ouest et l’Est. Dans les régions de l’Ouest, la proportion des mères actives a augmenté de 8,1 points dans la dernière décennie, alors qu’elle a chuté d’environ 10 points pour les régions de l’Est sur la même période.

Tableau 9 Proportion de mères actives par rapport à l’ensemble des mères (*) en % POURCENTAGE DE

MERES ACTIVES

ALLEMAGNE

1991 59,1%

1999 62,3%

ANCIENNE ALLEMAGNE DE L’OUEST

1991 51,5%

1999 59,6%

ANCIENNE ALLEMAGNE DE L’EST

1991 83,3%

1999 73,3%

Source : Statistisches Bundesamt 2000c

(*) mères âgées de 15 à 65 ans et ayant au moins un enfant mineurs

Globalement, sur l’Allemagne réunifiée, la différence entre les femmes mariées et célibataires pour l’année 1999 est faible. Les femmes mariées travaillent à 62,8 %, les célibataires à 65 % (Institut der deutschen Wirtschaft Köln 2001 : 12). Mais les femmes mariées travaillent plus à l’Est qu’à l’Ouest avec une différence de près de 20 points (59,4 % contre 78,6 %). Par contre, les différences du taux d’activité des femmes célibataires entre l’Allemagne de l’Ouest et l’Allemagne de l’Est sont très faibles (pour les années 1980 et 1990).

Le rapport entre les taux d’activité des femmes montre une grande différence régionale. Pour Allemagne de l’Est, le rapport entre l’activité des femmes célibataires et des femmes mariées est à peu près resté constant entre 1980 et la fin des années 1990. Pour l’ancienne Allemagne de l’Ouest, le rapport était constant dans les années 1980, en revanche, à la fin des années 1990, la différence qui était de l’ordre environ 14,5 points, n’est plus que de 6 points. Ce phénomène est le fait de l’augmentation de la participation des femmes mariées qui atteint 60 % à la fin des années 1990.

Enfin, la plus grande différence régionale concerne les comportements des femmes mariées : au début des années 1990, 81,5 % des femmes mariées étaient actives dans l’Ancienne Allemagne de l’Est, soit une différence de 27,6 points avec l’Ouest. L’écart reste encore important à la fin des années 1990 même s’il s’est réduit de 10 points (cf. Tableau 10).

Tableau 10 Taux d’activité (*) des femmes en fonction du statut matrimonial

Source : Institut der deutschen Wirtschaft, Köln (2001 : 12)

(*)Le taux d’activité se calcule à partir des femmes qui exercent une activité professionnelle et des demandeuses d’emploi, par rapport à la population totale.

Le tableau 11 représente la situation professionnelle des femmes dans l’ancienne Allemagne de l’Ouest en fonction de l’âge du plus jeune enfant dans le ménage. Dans les cas où le plus jeune enfant à moins de trois ans, les mères sont sur-représentées dans la catégorie des inactifs (qu’elles soient mariées ou non). Leur taux de participation au marché du travail est sous-représenté. Par ailleurs, elles sont très nombreuses à prendre un congé parental (par effet de structure car le congé parental est attribué pour la présence de jeunes enfants).

Dans les cas où l’enfant est âgé de trois à six ans, les mères sont encore légèrement sur-représentées dans la catégorie des inactives. Elles sont sur-représentées également dans la catégorie du chômage (le taux est le plus élevé quel que soit le statut conjugal et quel que soit l’âge de l’enfant ce qui montre une volonté d’exercer une activité professionnelle dès que

Dans les cas où l’enfant est âgé de trois à six ans, les mères sont encore légèrement sur-représentées dans la catégorie des inactives. Elles sont sur-représentées également dans la catégorie du chômage (le taux est le plus élevé quel que soit le statut conjugal et quel que soit l’âge de l’enfant ce qui montre une volonté d’exercer une activité professionnelle dès que