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Discours prononcé par Luis Durnwalder Gouverneur de la province du Tyrol du Sud

défendons si cela s‘avère nécessaire.

Toujours est-il que même ensemble, nous ne sommes pas le pays le plus grand de l‘Europe. Mais le Tyrol septentrional, le Tyrol du Sud et le Trentin ne comptent pas moins de 1,5 millions d‘habitants. Bien sûr, pour le maire de Vienne ce n‘est pas un chiffre élevé, mais nous faisons de la politique pour notre pays et nous réussissons beaucoup mieux si nous travaillons ensemble et si nous essayons de mettre l‘accent sur nos points communs. Tout ce que nous considérons comme précieux sera repré-senté et défendu par nous et en com-mun.

Nous avons beaucoup en commun car pen-dant de longs siècles, nous avons vécu dans un même empire sous le même règne. L‘Empereur Maximilien ayant résidé à Innsbruck s‘est aus-si régulièrement rendu au Tyrol du Sud. Sa politique agricole était la même pour le Tyrol septentrional et pour le Tyrol du Sud. Nous avons, simplement dit, une histoire commune.

Notre langue, nos us et coutumes sont les mê-mes. Nous sommes tous des Tyroliens et c‘est pourquoi je suis heureux que la politique euro-péenne nous offre ces possibilités.

Il serait bien dommage de ne pas saisir ces op-portunités offertes. Si aujourd‘hui, envers Bru-xelles, les pays et les régions se montrent plus conscients de leur valeur, cela ne veut pas dire que nous ne sommes pas tous des Européens convaincus. Nous sommes des Européens convaincus et il faut le dire franchement que nous devons exprimer notre gratitude envers l‘Europe.

Jamais encore, nous n‘avons connu une coo-pération et un développement si efficace et sur une durée si longue. Nous avons eu la chance de pouvoir échanger nos biens et nos services.

Nous pouvons réellement vivre en commun,

et une génération n‘est pas poussée à détruire ce qu‘une autre a construit. De nombreuses générations avant nous ont été contraintes de partir lors des guerres, nous, nous avons été épargnés. Nous avons la possibilité de vivre en paix et en liberté dans une Europe commune.

Il y a 40 ou 50 ans encore, qui aurait pensé qu‘un Polonais pourrait avoir sa place dans la Chambre du Conseil de l’Europe à côté de cel-le d‘un Portugais et qu‘ils pourraient travail-ler ensemble en faveur de l‘Europe et réaliser une politique extérieure commune. Je pense que tous ces aspects positifs l’emportent sur les inconvénients, tels trop de bureaucratie ici et là ou la nécessité de détruire parfois un petit excédent contre notre gré. Parfois, une cotisation est payée trop vite ou pas assez ra-pidement. Nous devons voir les côtés positifs de l‘Europe, car cette Europe commune nous offre de nombreuses opportunités, la prospé-rité et le bien-être.

Il faut le dire clairement: nous acceptons la nouvelle Europe et nous en sommes fiers. Mais dans cette nouvelle Europe aussi, nous restons des Viennois, des Tyroliens du Nord ou du Sud ou encore des Ecossais ou des Siciliens. Ceci veut dire que dans cette Europe commune, nous ne voulons pas nier notre propre identité et notre patrie proche.

L‘Europe est belle grâce à sa diversité.

L‘Europe est seulement belle si chacune de ses parties peut s’épanouir et si chacune de ses régions peut sauvegarder ses particulari-tés et son identité. Les gens doivent se réjouir de leur patrie et en être fiers. Nous pensons qu‘il est bien légitime que l‘Europe commune rédige des directives qu‘il faut respecter afin de parvenir à un succès commun. Il est ab-solument correct de mener une politique ex-térieure, sécuritaire et économique commune

et espérons-le bientôt aussi une politique so-ciale et fiscale commune. Sans cette politique commune, les opportunités ne seraient pas les mêmes. Aussi, en ce qui concerne la politique de transport international, il faut en général des structures internationales tout en tenant compte des diversités.

En même temps, nous voulons continuer no-tre politique régionale, l‘auto-administration régionale et municipale. Notamment au Ty-rol, les différentes villes, vallées et communes ont toujours eu une grande importance. Nous n‘avons jamais demandé à Rome ou à Vienne ce qui était bon pour nous. Nous le savions nous-mêmes depuis toujours. Nous avons re-specté la constitution et les directives tout en les adaptant à nos conditions particulières.

Si nous prenons l‘exemple de l‘économie, elle se présente à Hambourg certainement tou-te différentou-te que dans la vallée de Pitz ou la vallée „Sarntal“. L‘agriculture en Bretagne remplit un devoir tout différent de celui à Kitz-bühel ou au „Pustertal“. Nous avons besoin de l‘agriculture pour produire de bons et sains aliments, mais aussi pour sauvegarder notre paysage, les structures rurales et nos tradi-tions, ce n‘est que comme cela que notre pays peut vivre.

Nous savons mieux où installer les écoles, les services sanitaires et d‘autres structures pu-bliques et comment les entretenir. C‘est pour cette raison que je pense qu‘il est absolument légitime que nous voulions également avoir notre mot à dire et assumer une partie de la responsabilité. Nous sommes des Européens convaincus, mais en même temps nous vou-lons entretenir et sauvegarder l‘espace de vie qui nous est proche.

C‘est pourquoi, je suis heureux que les différentes régions se soient regroupées en différentes associations, tout comme les vil-les et vil-les communes. Ceci leur permet d‘être présent et représenté à Bruxelles et de venir sur scène lorsque leurs droits courent le risque d‘être amputés. Je pense que cela devrait con-tinuer ainsi à l‘avenir.

Nous comptons aussi parmi nous des mino-rités, si vous me permettez de parler du Ty-rol du Sud, qui, dans la nouvelle Europe doi-vent également avoir leurs droits. Il va de soi qu‘aujourd‘hui les minorités ont à remplir un devoir différent, beaucoup plus européen. Per-mettez-moi de prendre le Tyrol du Sud comme exemple: nous étions séparés par une fron-tière, même si les gens qui vivaient au Nord et au Sud du col du Brenner étaient les mêmes.

En Bulgarie, en Roumanie et dans d‘autres États, il y a au total 300 minorités différen-tes qui ont été séparées de manière arbitraire par des frontières. La nouvelle Europe nous offre maintenant la possibilité, je dirais même le devoir, de rendre aux minorités le passage d‘un État à l‘autre aussi facile que possible, ce qui veut dire passer d‘une langue à une autre, passer d‘un espace économique vers un autre.

Ceci veut dire prendre soin des points com-muns et impliquer ainsi les différentes régions de l‘Europe les unes envers les autres.

J‘espère que la nouvelle Constitution de l‘Europe tiendra compte des régions, des mi-norités et des différents groupes ethniques.

Toute autre démarche ne serait pas correcte.

En tant que représentants des différentes ré-gions, nous sommes fiers de nos particularités en ce qui concerne notre culture, nos produits et notre façon de vivre. Toutes ces particulari-tés contribuent à rendre l‘Europe encore plus intéressante et belle.

Que se passerait-il, si l‘Europe était partout la même? Le Hambourgeois, le Britannique ou le Français ne vient pas uniquement au Tyrol septentrional ou oriental pour se reposer. Il vient parce qu‘il aime bien le Tyrol, parce qu‘il y trouve une identité propre et parce qu‘il y trouve un beau paysage. Mais avant tout, il vient parce qu‘il remarque que les gens sont solidement enracinés dans leur pays et qu‘ils professent leur tradition et leur histoire.

Je me réjouis de pouvoir être présent aujourd‘hui à l‘occasion de la distinction de deux hommes qui se sont continuellement engagés dans ce domaine. En contemplant le travail du Maire et Gouverneur de Vienne Mi-chael Häupl et du Directeur général Graham Meadows, on peut dire qu‘ils se sont engagés durant toute leur vie en faveur des droits des communes et des régions. Notamment à notre époque, il fait bon d‘attirer l‘attention sur de tels exemples, de mettre l‘accent sur le travail effectué et aussi d‘avoir le courage de dire merci et de féliciter.

Je sais que l‘engagement en faveur des droits des communes et des régions n‘est pas toujours vu d‘un bon œil. À Strasbourg et à Bruxelles, on nous considère parfois comme des conservateurs ou un peu vieux jeu. Je suis convaincu que ce n‘est pas correct et c‘est pourquoi je me réjouis du fait que vous rece-viez cette distinction.

D’ailleurs, je me réjouis particulièrement du fait que vous receviez une distinction qui porte le nom de notre Empereur Maximilien. Il était Européen : nous savons ce qu‘il a fait en Euro-pe et où il s‘est engagé. Il a essayé d‘influencer de nombreux domaines, tels la stabilité inté-rieure et extéinté-rieure, etc... Il n’a jamais cessé d’essayer de représenter les droits des Tyro-liens. Il était Européen et en même temps un

Tyrolien convaincu. Il s‘est engagé en faveur de l‘identité régionale et en faveur du peu-ple tyrolien. Il suffit de considérer ce qu‘il a fait pour notre administration et notre pays.

Il avait constaté que s‘il voulait avoir l‘ordre au Tyrol, il aurait besoin de paysans qui puis-sent avoir confiance en leur statut acquis de possession, c‘est-à-dire qu‘il ne devrait plus être possible de résilier leur bien-fonds d‘une année à l‘autre.

Il s‘est engagé pour le droit de succession et il a constaté que les paysans eux aussi devaient pouvoir participer aux beaux côtés de la vie: il leur a octroyé le droit de chasser, un fait sur le-quel j‘aimerais, en tant que chasseur, particu-lièrement attirer votre attention. C‘est lui qui a dit que les régions ne pouvaient être sauvegar-dées que si l‘on octroyait à la population des droits correspondants. Je suis convaincu que la charte „Landlibell“ a finalement contribué à ce que les Tyroliens puissent officiellement dé-fendre eux-mêmes leur patrie. C’est de la plus haute importance et aussi les compagnies de „Schützen“ de nos jours devraient essayer de faire vivre ces droits sur le plan culturel, his-torique et traditionnel.

Ces compagnies doivent avoir le droit de dé-fendre leur belle patrie et d‘agir contre sa de-struction.

Chers lauréats, permettez-moi de vous expri-mer encore une fois toutes mes félicitations en espérant que nous aurons la possibilité de nous engager aussi à l‘avenir en faveur de l‘unité du Tyrol et en faveur de la coopération des régions en Europe.

Merci de votre attention et tous mes meil-leurs vœux!

Meine sehr geehrten Damen und Herren!

Die international besetzte Jury für die Aus-wahl der Kaiser-Maximilian-Preisträger 2007 hat am 2. Feber 2007 in Innsbruck getagt und zwei besonders verdienstvolle Persönlichkei-ten der Europäischen Kommunal- bzw. Regi-onalpolitik für die diesjährige Preisverleihung vorgeschlagen. Es sind dies der Präsident des Rates der Gemeinden und Regionen Europas, Herr Landeshauptmann und Bürgermeister Dr. Michael Häupl, und der Generaldirektor für Regionalpolitik außer Dienst der Europä-ischen Kommission, Herr Graham Meadows aus Brüssel.

Beide Persönlichkeiten haben sich durch ihr berufliches und vor allem europapolitisches Wirken außerordentliche Verdienste um die europäische Kommunal- und Regionalpolitik erworben. Ich darf Ihnen beide Preisträger kurz vorstellen.

Dr. Michael Häupl wurde am 14. September 1949 in Altlengbach in Niederösterreich gebo-ren. Nach Absolvierung seines Biologiestudi-ums war er wissenschaftlicher Mitarbeiter am Naturhistorischen Museum. Schon sehr früh, nachdem er Vorsitzender der jungen Genera-tion der Sozialdemokratischen Partei wurde, wurde er 1983 zum Wiener Gemeinderat und Landtagsabgeordneten gewählt und gehört seit damals dieser Institution an.

Bereits 1988 wurde Dr. Michael Häupl in der Wiener Landesregierung als amtsführender Stadtrat für Umwelt und Sport bestellt.

Im Jahr 1995 wurde er zum Bürgermeister und Landeshauptmann der Bundeshauptstadt Wien gewählt. Traditionell ist mit diesem Amt, – und zwar von allen Parteien anerkannt – die Präsidentschaft im Österreichischen

Städte-bund verStädte-bunden und ich kann sagen, dass ich sehr gerne deren Vizepräsident war, obwohl ich prinzipiell nicht sehr gerne Vizepräsident-schaften innehabe.

In diesem Fall ist es mir leicht gefallen, denn die Persönlichkeit Dr. Michael Häupls war letztlich so ausgerichtet, dass immer die Inter-essen der Österreichischen Städte in den Vor-dergrund gestellt Prä-sident aller öster-reichischen Städte trennen konnte.

Aufgrund seines europapolitischen Engage-ments wurde Dr. Michael Häupl, nachdem er seit geraumer Zeit bereits Exekutivpräsident des Rates der Gemeinden und Regionen war, in der Nachfolge des früheren französischen Staatspräsidenten Valery Giscard d‘Estaing im Jahr 2004 zum Präsidenten des Rates der Ge-meinden und Regionen Europas gewählt.

Der Rat der Gemeinden und Regionen ist die europäische Ausformung eines umspannen-den Gemeinde- und Städtebundes und Ös-terreich hat in dieser Institution immer eine bedeutende Rolle gespielt. Diese Institution war es auch, die Innsbruck in den europäi-schen Kontext gebracht hat, da es DDr. Alois Lugger nach dem Kriege möglich war, hier eine Basis zu finden, um in der europäischen Regional- und Kommunalpolitik eine