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Directeur général retraité, Commission européenne, Direction Générale pour la politique régionale

générations suivantes. Il était impressionnant de voir d’anciens combattants travailler en étroite coopération pour transformer leurs expériences de guerre en une base pour une nouvelle solidarité, en tant qu‘intervenants d‘une histoire partagée qu‘ils étaient dé-terminés à changer. Et ils ont réussi si bien qu’aujourd‘hui, comme M. Häupl l‘a fait, nous devons nous rappeler qu‘il existe toujours des conflits, même ici en Europe, et qu‘il est notre devoir en tant que successeurs aux fondateurs de l‘Union européenne de protéger notre patri-moine pacifique.

Permettez-moi de reprendre, pendant une ou deux minutes, le sujet de la subsidiarité. Ce terme n‘est pas toujours facile à définir, mais pour moi qui ai travaillé dans le domaine de la politique économique pendant plusieurs années, il signifie la possibilité de transmettre plus de responsabilité pour des questions éco-nomiques aux villes et aux régions.

J‘ai eu la chance de travailler dans la politique régionale qui, à beaucoup d‘égards, est la réa-lisation de la subsidiarité économique. Quand, à la fin de la période que j’avais passée auprès de la Commission européenne, j‘ai essayé, pour mes collègues, de formuler les leçons que j‘avais apprises, je leur ai transmis qu‘il fallait regarder l‘Autriche, qu‘il fallait regarder les expériences du Tyrol et de la ville d‘Inns-bruck pour voir un exemple impressionnant de la subsidiarité à l‘œuvre.

Pour vraiment comprendre ce que je dis, il faut savoir qu’à bien des points de vue, l‘Autriche mérite la médaille d‘or pour la mise en œuvre de la politique régionale européenne. L‘Autri-che est le numéro un en ce qui concerne l‘uti-lisation en temps voulu des ressources qu‘elle reçoit de l‘Union européenne. Vous allez peut-être me dire que c‘est un drôle de compliment

pour un homme qui a grandi en Ecosse, car en Ecosse on pense qu‘il est plus important de mettre de l‘argent de côté que de le dépenser.

Mais lorsqu‘il s‘agit de transférer le bénéfice aux citoyens et citoyennes, l‘argent de l‘Union européenne fait partie du véhicule qui per-met de réellement transporter le bénéfice. Si cet argent n‘est pas dépensé il ne peut pas y avoir de bénéfice et ceci veut dire qu‘en fait vous laissez les citoyens et citoyennes en plan.

Donc, en ce qui concerne la mise en œuvre de programmes en temps voulu et la réalisation de changements à la base, l‘Autriche décroche la médaille d‘or.

En outre, l‘Autriche est le numéro un par rap-port au choix des investissements qu‘elle fait.

L‘Autriche a une grande avance lorsqu‘il s‘agit de concentrer les investissements sur des pro-jets qui vont promouvoir la compétitivité, qui vont augmenter la croissance et, par ce biais, créer de l‘emploi.

Mes compliments faits à l‘Autriche ne sont donc pas simplement une réponse au comp-liment qui m’ont été faits aujourd‘hui. Ils sont plutôt l‘expression d‘une vérité objec-tive. L‘Autriche est un modèle pour la mise en œuvre de la partie régionale de la politi-que économipoliti-que. Et si l‘on regarde pourquoi ça fonctionne en Autriche, et si l‘on essaye de comprendre quelle est la clé du succès en Autriche, on se rend compte que c‘est la soli-dité du consensus établi et maintenu entre les différents acteurs de la réalisation de vos pro-grammes de développement économique.

En Autriche, vous établissez un consensus fort qui ne vise pas à convaincre tout le monde de prendre les mêmes mesures. Vous ne deman-dez pas aux habitants des vallées d‘être com-me les habitants de la montagne et vice-versa.

Votre consensus respecte les différences tout en rassemblant les citoyens dans des program-mes partagés. A Bruxelles, nous étions toujours impressionnés par la solidité des relations entres les régions autrichiennes. Votre consensus sem-blait toujours être fondé non pas sur la dissimu-lation de problèmes mais sur le courage d‘en parler ouvertement et de trouver ensemble une issue.

Et, à mon avis, c‘est cette conscience de la né-cessité d‘un consensus fort que l‘Union euro-péenne peut apprendre de l‘Autriche sur son chemin vers la prochaine phase de dévelop-pement. Car la triste vérité des deux ou trois dernières années était de voir que la réussite de l‘Union européenne en terme de maintien de la paix n‘impressionnait plus les jeunes gens, car ils n‘ont jamais vécu de tels conflits auxquels les pères fondateurs de l‘Union avaient été con-frontés.

Nos citoyens et citoyennes les plus jeunes se font des soucis quant à d’autres thèmes comme le réchauffement climatique, la durabilité de notre développement ou encore les problèmes associés à la mondialisation. Leurs craintes sont différentes et leurs solutions le sont aussi, car, pour relever les nouveaux défis, il faudra pro-bablement changer nos habitudes de vie. Ceci est d‘ores et déjà très clair dans le contexte du réchauffement climatique qui nous oblige à changer notre manière de vivre et de diminuer notre dépendance de l‘énergie. Mais il faut sa-voir qu’il sera très difficile pour les gouverne-ments centraux de provoquer à eux seuls ces changements.

Les gens vont accepter des orientations des gouvernements centraux, mais leur motivation pour opérer de vrais changements sera beau-coup plus grande et ils seront probablement beaucoup plus faciles à convaincre de la

né-cessité de changements si les orientations sont fournies tous les jours par les politiciens qui leur sont le plus proche: les politiciens des villes et des régions. Dans ce cas-là, la subsidiarité – et par cela j‘entends le renforcement du rôle des villes et des régions dans la chaîne de gouver-nance – gagnera de plus en plus d‘importance, et l‘Autriche peut servir d‘exemple à de nom-breux autres membres de l‘Union européenne.

Permettez-moi de vous donner deux exemples du travail que l‘on ma demandé de faire depuis que j‘ai pris ma retraite de la Commission euro-péenne. Un groupe de réflexion du Royaume Uni m‘a demandé d‘essayer d’expliquer dans le cadre d‘une étude sur la justice sociale com-ment une politique progressive pourrait sur-monter les inégalités spatiales dans un monde globalisé. La question découle de la crainte lar-gement répandue que la poursuite de la com-pétition incitera les gouvernements à saper le modèle de l‘économie sociale du marché en Europe. L‘objectif de cet exercice auquel je par-ticipe est d‘étudier la question pour savoir com-ment l‘Europe peut survivre dans un monde de plus en plus compétitif sans avoir à diminuer les standards sociaux pour réduire les coûts.

Je pense que la manière dont les politiques régionales européennes ont été mises en œuvre montre qu‘il est possible de maintenir des standards sociaux élevés et de croître en même temps, que la croissance et la justice sociale ne sont pas incompatibles. Et je pense que l‘Autriche est un bon exemple du fait que ce double objectif peut être atteint puisque l‘instrument le plus important à cette fin est un consensus fort et solide.

Le deuxième exemple de mon travail concerne la Chine. La région la plus importante de la Chi-ne compte uChi-ne population de 94 millions d‘ha-bitants ce qui en fait une région plus grande

que l‘Allemagne, le pays le plus peuplé au sein de l‘Union européenne. En outre, il existe sept autres régions avec une population de plus de 60 millions. Comme à l‘intérieur de l‘Union européenne, la croissance en Chine est aussi mal répartie. Au sein de l‘Union, il existe des régions qui sont jusqu‘à dix fois plus riches que d‘autres. En Chine, la croissance est beaucoup plus prononcée à la côte orientale qu‘au milieu du pays. Tout comme l‘Union européenne, le gouvernement chinois s‘efforce, lui aussi, de bien répartir les effets bénéfiques de la crois-sance.

Tout comme l‘Europe, la Chine mène une poli-tique régionale, et en Chine aussi la réussite de cette politique dépend de la solidité du con-sensus qu‘elle arrive à établir entre le gouver-nement central et les régions. La question qui se pose pour les deux est donc de savoir : Que pouvons-nous apprendre des efforts faits par l‘autre pour répartir la croissance? Et Bruxelles et Pékin sont confrontés à la question: lorsque nous transférons des ressources dans les ré-gions pauvres pour aider leurs citoyens à met-tre en œuvre un plan cohérent de croissance nationale et à répartir ses effets, comment pouvons-nous être sûrs que ces ressources se-ront utilisées de manière efficace?

La réponse à cette question est – comme je l‘ai déjà dit: par le consensus. Dans l‘Union européenne et en Chine, pour atteindre ce double objectif d‘une croissance économique qui soit bien répartie, les politiciens doivent faire de sorte que les citoyens et citoyennes de leurs pays respectifs partagent leurs objec-tifs et comprennent le rôle qu‘il doivent jouer pour les atteindre. En Autriche, tous les jours, vous faites preuve de cette démarche. Au sein des régions aussi bien qu‘entre les régions et le gouvernement central, vous avez un con-sensus fort sur ce qu‘il faut faire. A cet égard

vous êtes plus forts que beaucoup d‘autres pays membres. Et ce degré d‘entente qui de-mande du temps pour l‘établir et le maintenir vous fournit un bénéfice durable. Ceci est une expérience que vous pouvez partager avec les autres pays de l‘Union et qui peut également être exemplaire pour la Chine.

Un autre bénéfice que je n‘ai pas encore men-tionné est le fait que l‘efficacité et l‘effectivité dont vous faites preuve a fait de l‘Autriche un des premiers huit ou dix pays de toute l‘Union européenne pour lesquels les programmes de développement régional pour les années 2007 à 2013 seront signés à dans la commune de Hof demain. Ceci signifie que vous avez une avance de six à huit mois sur beaucoup d‘autres régions et vous y êtes arrivé, encore une fois, grâce à votre consensus.

Madame le maire, Monsieur le gouverneur van Staa, merci beaucoup encore une fois pour l‘honneur que vous m‘avez fait. Je crains avoir parlé trop longuement. Je voudrais re-mercier la ville d‘Innsbruck et la province du Tyrol pour ce prix et cette distinction. Je vous assure que pendant la période où j’ai vécu à Bruxelles, j‘ai beaucoup appris de l‘Autriche.

Je tiens à vous assurer aussi que je vais essayer d‘enseigner ailleurs les leçons que j‘ai apprises parce que je suis convaincu qu‘il faut suivre l‘exemple autrichien.

Encore une fois, merci beaucoup.

Impressum | Imprint: Für den Inhalt verantwortlich / responsible for the content / responsable de la publi-cation: Wolfgang Steinbauer, Geschäftsstelle Kaiser-Maximilian-Preis, Europapreis für Regional- und Kom-munalpolitik des Landes Tirol und der Stadt Innsbruck, Maria-Theresien-Straße 18, A-6020 Innsbruck.

Telefon: 0512/5360-2341, Fax: 0512/5360-1715, E-Mail: w.steinbauer@magibk.at Fotos / Photos / Pho-tographie: Martin Vandory, Zoller-Frischauf, Innsbruck Tourismus. Übersetzungen: „picco“ carpe linguam, Tel.: +49/8035/99044. Produktion/Production: schloss-marketing, Weiherburggasse 5, A-6020 Innsbruck Der Kaiser-Maximilian-Preis 2007 wurde Dr. Michael Häupl und Graham Meadows durch BM Hilde Zach und LH DDr. Herwig van Staa überreicht.

Le premier Prix-Em-pereur-Maximilien a été attribué en 1998 à Jordi Pujol, le président de la Catalogne.

In 1998, the first Em-peror-Maximilian-Prize was won by Jordi Pujol, the president of Catalonia.

Luc van den Brande 2000 Luc van den Brande, Präsident der Versammlung der Regionen Europas.

Jordi Pujol 1998 erfolgte die erstmalige Vergabe des Kaiser-Maximilian-Preises an Herrn Jordi Pujol, Präsident von Katalonien.

Dr. Josef Hofmann 1999 Dr. Josef Hofmann, Ehrenpräsi-dent des Rates der Ge-meinden und Regionen Europas.

1999 Dr. Josef Hofmann, Honor-ary President of the Council of European Municipalities and Regions.

1999 Dr. Josef Hofmann, Président d‘Honneur du Conseil des Communes et Régions d‘Europe.

2000 Luc van den Brande, President of the Assembly of Euro-pean Regions.

2000 Luc van den Brande, Président de l‘Assemblée des Ré-gions d‘Europe.

Baroness Farrington of Ribbleton 2001 Baroness

Farrington of Ribbleton, Großbritannien.

2001 Lady Farrington, Baroness of Ribbleton, Grande-Bretagne.

2001 Baroness Farrington

of Ribbleton, Great Britain.