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Composition du lait produit à base de fourrage de prairie temporaire ou permanente

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Academic year: 2022

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U. Wyss et M. Collomb, Station de recherche Agroscope Liebefeld-Posieux ALP, 1725 Posieux ueli.wyss@alp.admin.ch

Composition du lait produit à base de

fourrage de prairie temporaire ou permanente

Introduction

L’objectif de cet essai visait à examiner l’influence des prairies temporaires ou permanentes sur la composition en acides gras du lait dans des conditions similaires et sans ajout de concentrés, plus particulièrement sur les acides linoléiques conjugués (CLA) et les acides gras oméga 3.

Matériel et méthodes

Les trois variantes suivantes ont été comparées:

• Fourrage de prairie temporaire (T)

• Fourrage de prairie permanente (P)

• Fourrage de prairie permanente avec complément d’ensilage de maïs (M)

Conclusions

• La distribution de fourrage de prairie permanente induit moins d’acides gras saturés dans le lait, mais davantage d’acides gras mono-insaturés et poly-insaturés par rapport au fourrage de prairie temporaire. Les teneurs en acides gras oméga 3, oméga 6 et en CLA étaient aussi plus élevées lors de la distribution de fourrage de prairie permanente que lors de la distribution de fourrage de prairie temporaire.

• La distribution complémentaire d’ensilage de maïs a eu une influence négative sur la composition en acides gras du lait.

Résultats et discussions

Avec une proportion de plus de 60 %, l’acide linolénique est le plus représenté aussi bien dans le fourrage de prairie temporaire que dans le fourrage de prairie permanente, suivi par l’acide palmitique et l’acide linoléique dont les parts sont comprises entre 10 et 20 %.

Dans cet essai, les vaches ont ingéré davantage de fourrage de prairie temporaire que de fourrage de prairie permanente. Le niveau de consommation le plus élevé a été enregistré, en particulier au début de l’essai, chez les vaches ayant reçu du fourrage de prairie permanente, complémenté par l’ensilage de maïs.

Par rapport à celui de la variante T, le lait de la variante P était plus riche en acides gras insaturés, en oméga 3 et en acide linoléique conjugué (CLA), qui sont favorables pour la santé humaine. Plus le fourrage avançait en âge, plus les concentrations en oméga 3 et en CLA dans le lait diminuaient. C’est dans le lait de la variante M que les plus hautes teneurs en acides gras saturés ont été trouvées. En outre, ce lait présentait les teneurs les moins élevées en oméga 3 et en CLA.

L’essai a été réalisé avec six vaches par variante et a duré cinq semaines. Avant la période expérimentale, les vaches se trouvaient en moyenne à la 28esemaine de lactation et produisaient 25,9 kg de lait par jour. L’herbe a été distribuée ad libitum aux animaux dans l’étable. Les vaches ont uniquement reçu un complément en sels minéraux de 0,5 kg/jour.

0 5 10 15 20 25

1 2 3 4 5 1 2 3 4 5 M

Acides gras (g d'acides/100 g de matière grasse)

Acide palmitique C 16:0 Acide stéarique C 18:0 Acide oléique C 18:1 Acide linoléique C 18:2 Acide linolénique C 18:3

Praire temporaire Prairie permanente Ensilage de maïs 1re coupe 2e coupe 1re coupe 2e coupe

semaine semaine

Figure 1.Composition en acides gras de l’herbe des prairies temporaires et permanentes ainsi que de l'ensilage de maïs

Figure 2.Évolution des acides gras Oméga-3 et des acides linoléiques conjugués (CLA) dans le lait

Acides gras Oméga-3

0.0 0.5 1.0 1.5 2.0 2.5 3.0

g/100 g de MG

CLA

0.0 0.5 1.0 1.5 2.0 2.5 3.0

Adaptation 1re sem. 3e sem. 5e sem.

g/100 g de MG

praire temporaire prairie permenante

prairie permanente + ensilage de maïs

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