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Station fédérale de recherches en production animale de Posieux

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Station fédérale de recherches en production animale de Posieux

Directrice: Danielle Gagnaux

Extensification de la production fourragère et présence de la maladie de l'ergot

U. WYSS et R. VOGEL, Station fédérale de recherches en production animale, CH-1725 Posieux W. RICHTER, Ba_verische Landesanstalt für Tierzucht Grub, D-95580 Poing

J. WOLFF, Bundesanstalt für Getreide-, Kartoffel- und Fettforschung in Detmold und Munster, D-32703 Detmold

Introduction

L'ergot est une affection cryptogami- que des inflorescences des graminées.

De manière plus restrictive, c'est le nom donné aux sclérotes, organes com- pacts et résistants formés par le mycé- lium du champignon Claviceps purpu- rea. Le genre Claviceps comprend une bonne trentaine d'espèces, susceptibles d'infecter plus de 600 espèces de la fa- mille des graminées, y compris toutes les céréales. Les sclérotes tombent sur le sol à la maturité ou à la récolte des plantes infectées; elles peuvent aussi

être amenées dans le terrain lors des semis. Au printemps, les sclérotes ger- ment et libèrent leurs ascospores. Lors- que celles-ci arrivent sur les stigmates d'une graminée en floraison, l'infection est possible. Le développement initial du champignon s'accompagne de la for- mation d'un miellat ressemblant à des gouttelettes de rosée, pendant une pé- riode pouvant s' étendre jusqu à deux semaines. Par l'intermédiaire de divers insectes, les spores présentes dans les gouttelettes de miellat peuvent parvenir sur les fleurs des céréales. Les grami- nées àfloraison précoce, comme le vul-

pin des champs et le vulpin des prés, jouent un rôle important dans ce mode d'infection des céréales. L' infection de ces dernières peut aussi avoir lieu direc- tement à partir des spores de sclérotes germées, dans l' intervalle compris en- tre l'ouverture des fleurs et la féconda- tion. Les périodes humides favorisent l'abondance de spores; inversement, le temps sec la limite. Le risque d'infec- tion augmente les années qui suivent une forte contamination d'ergot. L' oc- currence de l'ergot varie fortement d'une région à une autre, en fonction des conditions météorologiques. D' au- tres facteurs, tels que certaines mesures culturales — jachères, bords de champs non fauchés — ou une sensibilité accrue des plantes (par exemple chez le seigle hybride) semblent, pour le moins, ac- croître le risque d'infection.

La teneur totale en alcaloïdes de l'ergot susceptible d'être toxique pour les ani- maux (ergotisme) est très variable. Les troubles causés le sont également (voir encadré à la page suivante). Des diffé- rences existent aussi dans la proportion des divers alcaloïdes présents; elles sont pourtant moins importantes que les variations rencontrées dans les teneurs totales en alcaloïdes. Il en résulte, de cas en cas, une toxicité variable de l'ergot. Selon les observations faites en Bavière (RICHTER et al., 1997), les teneurs en alcaloïdes de l'ergot de diverses provenances se situaient entre 0,01 et 0,28%.

La formation d'ergot est toujours liée à la floraison et à la maturation des gra- minées. Dans le cas des prairies, une utilisation intensive ou mi-intensive suppose que la fauche ait lieu avant la Résumé

De 1993 à 1996, la présence d'ergot a été constatée sur plusieurs grami- nées fourragères, dans deux parcelles d'essais d'une prairie permanente, exploitées en mode extensif (deux ou trois coupes par année).

Les coupes automnales, en l'occurrence la deuxième ou la troisième, ont été particulièrement touchées. En premier cycle de végétation, on a observé une seule contamination en 1996; elle n'affectait d'ailleurs qu'une partie de la parcelle, fauchée très tardivement (après la mi-juillet). Chaque année, le ray-grass d'Italie (espèce remontante) s'est montré le plus gros pourvoyeur de tiges fertiles: la proportion de tiges visiblement porteuses de sclérotes atteignait 7 à 17%.

Le degré de contamination augmente avec l'âge du fourrage. Il a varié entre 0,1 et 2,0 g d'ergots (sclérotes) par kg de MS de fourrage, toutes espèces botaniques confondues. Trois alcaloïdes spécifiques (ergome- trine, ergotamine et ergocryptine), ainsi que la teneur en alcaloïdes totaux ont été déterminés. Cette dernière a atteint des valeurs comprises entre 1200 et 5200 mg par kg dans les sclérotes des différentes graminées fourragères analysées. La teneur en alcaloïdes augmente avec la gros- seur des sclérotes et diminue avec la durée de stockage du fourrage. La conservation par ensilage a permis une réduction sensible de la teneur en alcaloïdes, en particulier dans les ensilages à faible pH (4,0) réalisés avec l'adjonction d'acide formique ou de bactéries lactiques.

(2)

Tableau 1. Effets de l'ergot ingéré avec l'aliment sur la production et la santé des animaux.

Animaux Effets Source

Vaches laitières Diminution de la production à partir PETERSEN, 1943 de 10 g d'ergot par tête et par jour.

Pas de passage des alcaloïdes dans WOLFF et al., 1995 le lait, pour une ingestion de 12 g

d'ergot par tête et par jour

Taurillons Baisse de la consommation. BARNIKOL et THALMANN, 1986

a

l'engraissement Elevation de la température corporelle Ross et al., 1989 lors d'une contamination en ergot

de l'aliment équivalant

a

0,5%

Brebis Baisse de la consommation et de la TAYLOR et al., 1988 production laitière, à partir de 6 g

d'ergot par tête et par jour

Chevaux Développement déficient de la RIET-CORREA et al., 1988 mamelle, diminution de la production

de lait, dès 4-10 g d'ergot par tête et par jour

Cet article fait le point sur les observa- tions réalisées à la RAP sur l'apparition d' ergot dans une prairie permanente, après son passage à un mode d'exploi- tation plus extensif; il rapporte les ré- sultats d'essais réalisés pour détermi- ner l'influence de la conservation par ensilage sur la teneur en alcaloïdes et rappelle les mesures élémentaires

a

prendre pour minimiser la présence d'ergot dans une prairie extensive.

Observations et essais réalisés

Dès le printemps 1993, une prairie perma- nente de la Station fédérale de Posieux (650 m) a été divisée en quatre parcelles exploitées de manière différente quant a la fréquence des coupes et/ou a l'intensité de la fumure. Parallèlement a deux parcelles subissant cinq coupes annuelles (variantes A et B), deux autres parcelles ne sont fau- chées respectivement que trois ou deux fois (variantes C et D). Le fourrage produit sur ces parcelles a permis, entre autres, d'étu- dier l'influence du mode d'exploitation de la prairie sur l'aptitude à l'ensilage du four- rage (Wyss et VOGEL, 1995). En automne 1993 déjà, nous avons constaté la présence d'ergot dans les deux variantes a faible fré- quence de coupes. Nous avons dès lors pro- cédé a des observations systématiques sur ces parcelles. Les tiges fertiles des grami- nées, infectées ou non d'ergot, ont été récol- tées a la main, sur des surfaces de 200 m'- par variante en 1993 (C) et 1994 (C et D), ou de 100 m' en 1995 (C et D) et 1996 (D).

Dans les fourrages du premier cycle de vé- gétation des années 1993 a 1995, fauchés au plus tard entre la mi-juin et les premiers jours de juillet, nous n'avons jamais trouvé d'ergot. En 1996, une infection a par contre été constatée sur une partie de la variante D, fauchée intentionnellement plus tardive- ment (18 juillet). Comme on le verra plus loin, la présence d'ergot s'est donc avant tout manifestée sur le fourrage de la der- nière (3e ou 2e) coupe.

Pour estimer l'influence que pourrait avoir la conservation par ensilage sur la teneur en alcaloïdes de l'ergot, nous avons réalisé un premier test exploratoire en 1993 (deux silos de laboratoire, fourrage de prairie permanen- te légèrement préfané, sans agent conserva- teur), puis une série d'essais en 1996. A chaque fois, et dans chaque silo, 2 g d'ergot de ray-grass d'Italie étaient incorporés au fourrage, par couches. En 1996, les essais comprenaient des variantes réalisées res- pectivement sans agent conservateur, avec acide formique (AF) et avec bactéries lacti- ques (INOC). En outre, le fourrage utilisé (un mélange luzerne-dactyle) avait été soit ressuy' (l 9% MS, un essai), soit légèrement préfané (28% MS, deux essais). La durée de conservation en silos a été de 132 jours.

La détermination des teneurs en alcaloïdes, selon la méthode utilisée par WOLFF et al.

(1988), a été réalisée a Detmold. En plus de la teneur totale en alcaloïdes, les analyses ont également porté sur les teneurs en trois alcaloïdes spécifiques: l'ergotamine, l'ergo- cryptine et l'ergometrine.

Maladies du bétail dues à l'ergot

Absorbés en quantités importantes, les alcalôides de l'ergot exercent leurs méfaits au niveau du cerveau et de la moelle épinière. En faibles quantités, ils ont un effet vasoconstricteur (cette propriété a largement été utilisée en pharmacopée) conduisant à une irrigation sanguine et à une oxygénation déficientes, principalement des extrémités (membres, oreilles, queue).

Symptômes aigus (Ergotismus convulsivus, forme rare chez le bovin):

démangeaison épidermique, spasmes musculaires et crampes, insensibi- lité de la peau, signes de paralysie, perte de conscience.

Symptômes chroniques (Ergotismus gangraenosus, forme plus fré- quente chez le bovin): mort des tissus, par manque d'oxygène dû au rétrécissement des vaisseaux sanguins; les membres se gangrènent et se détachent du corps. Risques d'avortement, surtout en fin de gesta- tion. En cas de forte chaleur, les animaux ont souvent une température corporelle supérieure à la normale.

floraison des graminées, afin d'optima- liser la quantité de nutriments récoltés.

Ce mode d'exploitation exclut donc le risque d'une contamination du fourrage par l' ergot. La nouvelle orientation de la politique agricole a conduit, ces der- nières années, à une augmentation des surfaces fourragères utilisées de maniè- re extensive. En Bavière uniquement, quelque 90 000 ha sont intégrés au pro- gramme d'aide pour l'entretien des sur- faces (SPANN et OBERMAIER, 1995). En Suisse, les pouvoirs publics encoura- gent également une exploitation moins intensive de certaines prairies, par le biais des paiements directs. Ces mesu- res contribuent, entre autres, à diversi- fier le paysage et

a

favoriser la richesse floristique. A l'usage, force est de constater qu'il y a aussi un revers de la médaille: en l'occurrence, la présence éventuelle d'ergot dans le fourrage. Des problèmes sanitaires liés

a

l'ingestion d'ergot de prairies exploitées de ma-

nière extensive sont signalés au siècle passé déjà. Ainsi, dans plusieurs Etats de l' Ouest américain, les éleveurs de bovins ont subi des pertes importantes, consécutivement

a

l'affouragement de foin fortement contaminé, récolté tardi- vement

a

cause d'un été météorologi- quement calamiteux (SALMON, 1884).

Plus récemment, WOODs et al. (1966) signalent un cas d' ergoti sme, lié

a

l'in- gestion de ray-grass, chez des bovins au pâturage. McKEON et EGAN (1977), ainsi que HOGG (1991) font état d' ergo- tisme chez des génisses affouragées

a

l'ensilage d'herbe. LANDES (1995), sur la base de diverses sources bibliogra- phiques, a établi qu'il fallait s'attendre, chez les bovins,

a

des symptômes clini- ques déjà

a

partir d'une contamination par l'ergot de 0,1 % de la ration journa- lière totale. Quelques effets de l'ergot sur les performances et la santé de di- vers animaux de ferme sont consignés dans le tableau 1.

(3)

Tableau 2. Observations sur la présence d'ergot dans quelques graminées prairiales.

Année/ Nombre Proportion Nombre Poids

Variante Espèce végétale de tiges

fertiles

de tiges infectées

moyen de sclérotes par

moyen d'une sclérote Cycle

par m (/0) tige infectée (mg)

1993/C Ray-grass d'Italie 26,2 17,5 3,2 4,9

3e cycle Ray-grass anglais 0,1 48,1 4,3 4,1

Dactyle 1,0 6,0 13,8 211

Fléole 2,3 0,6 4,7 1,4

Vulpin des prés 0,1 64,3 18,4 1,6

1994/C Ray-grass d'Italie 32,3 8,3 2,4 4,9

3e cycle Ray-grass anglais 0,2 8,9 1,8 4,3

1994/D Ray-grass d'Italie + anglais 100,1 5,7 3,0 6,9

2e cycle Fléole 10,5 33,7 3,4 1,5

Dactyle 0,3 56,1 12,5 3,2

Vulpin des prés 0,1 70,8 5,6 2,0

Houlque laineuse 0,5 17,8 3,4 1,3

1995/D Ray-grass d'Italie 227,4 6,9 2,9 8,5

2e cycle Fléole 3,7 3,8 5,3 -

C: trois coupes par année; 150 kg N. D: deux coupes par année; pas de fumure.

Des taux de contamination variables

Des différences de degré de contamina- tion ont été constatées entre les grami- nées affectées. Des différences dues à l'année ont aussi été observées (tabl. 2).

Il est probable que la date de floraison des diverses espèces explique en partie

ces variations. En 2e et 3e coupes, logi- quement, la proportion de tiges fertiles du vulpin des prés (Alopecurus praten- sis) était minime; les quelques inflores- cences présentes étaient par contre in- tensément infectées, avec, en 1993, un maximum de 90 sclérotes par tige. On peut en dire autant du dactyle (Dactylis glomerata). Dans nos parcelles, la gra-

minée remontante qu'est le ray-grass d'Italie (Lolium multiflorum) a fourni, de loin, la plus importante quantité de tiges fertiles à l'unité de surface. La présence visible d'ergot y a été consta- tée sur une proportion comprise entre 7 et 17%. Plus le nombre de sclérotes par tige florale est élevé, plus faible est le poids moyen des sclérotes. Les poids les plus élevés correspondent aux sclé- rotes des ray-grass. En 1995, les gran- des sclérotes du ray-grass d'Italie ont atteint en moyenne 27 mg. Des scléro- tes de la même taille ont aussi été obser- vées par RICHTER et KomuSINSKI (1988).

Sur la base des déterminations de ren- dément du fourrage et du poids des sclérotes, nous avons calculé le degré de contamination du fourrage. Nous avons constaté que le degré de conta- mination augmente avec l âge du four- rage (tabl. 3). Les résultats obtenus se situent en partie au-dessus de la valeur limite de 1000 mg d'ergot par kg d'ali- ment, fixée par les législations suisse et allemande qui régissent le commerce des céréales fourragères.

Les teneurs en alcaloïdes des sclérotes des graminées examinées sont rappor- tées à la figure 2. Outre les différences interspécifiques, les variations de teneur

Fig. 1. Ergot sur ray-grass d'Italie et sur vulpin des prés (photos: M. Duperrex, Posieux).

(4)

Tableau 3. Contamination par l'ergot du fourrage d'une prairie exploitée de manière

extensive.

Année Variante Echantillon prélevé le ... Age du fourrage (jours)

Contamination par l'ergot (g/kg MS)

1993 C — 3e cycle 20 octobre 89 0,28

1994 C — 3e cycle 16 septembre 53 0,14

1994 D — 2e cycle 7 septembre 76 0,52

1995 D — 2e cycle 27 septembre 84 1,55

1996 D — 1 er cycle 18 juillet 0,50

1996 D — 2e cycle 8 octobre 104 1,98

C: trois coupes par année; 150 kg N. D: deux coupes par année; pas de fumure.

Ra F L ass It. (grandes SCL)

~ moyennes et petites) Ra 9 8 rass It. (grandes SCL) L

~ moyennes et petites) Ra g arass It. (grandes SCL)

~CL moyennes et petites) Ray-grass anglais Vulpin des prés Fléole Dactyle

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1994

0 1000 2000 3000 4000 5000

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mg par kg de sclérotes (SCL)

M ergométrine ® ergotamine ® ergocryptine 0 autres alcaloïdes Durée de stockage 1993: 28 mois; 1994:18 mois; 1995: 5 mois

Fig. 2. Teneurs en alcaloïdes des sclérotes de diverses graminées prairiales, récoltées entre 1993 et 1995 et stockées pendant une durée variable.

sont liées à la dimension des sclérotes et à la durée de conservation (à l'état sec et à température ambiante). RICHTER et al. (1990) ont également constaté une diminution de la teneur en alcaloï- des au cours du stockage des sclérotes.

Selon WOLFF et RICHTER (1989), le spec- tre des alcaloïdes présents dans l' ergot des graminées fourragères diffère de celui de l'ergot des céréales. On notera, en outre, que la teneur totale en alcaloï- des des sclérotes est jusqu'à deux fois plus élevée dans les graminées prairia- les que dans les céréales. La grande va- riabilité des teneurs en alcaloïdes est encore accentuée par l âge des scléro- tes, comme on a pu l'observer en 1994 (fig. 3). Entre autres, on enregistre une augmentation de la proportion d'ergo- tamine avec l' âge des sclérotes, d'après les analyses réalisées en 1994 et 1996.

Dégradation des alcaloïdes de l'ergot par l'ensilage

Le test préliminaire réalisé en 1993 a montré que la conservation du fourrage par ensilage (33% MS, pH 4,2) permet- tait une dégradation partielle des alca- loïdes de l'ergot. Ainsi, la teneur totale en alcaloïdes des sclérotes analysées au désilage se situait à 630 mg par kg d'ergot, alors qu'elle était de 2580 mg dans l'échantillon de référence conservé

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Fig. 3. Influence de l'âge du fourrage (ray-grass d'Italie) sur la teneur en alcaloïdes des

sclérotes.

(5)

4000

-

mg par kg de sclérotes (SCL)

valeurs pH: 5.6

3000

2000

1000

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19%MS 28%MS 28%MS

Echant. SCL 1 Echant. SCL 1 Echant. SCL 2

M ergométrine M ergotamine EEB ergocryptine D autres alcaloïdes

Fig. 4. Influence de la conservation par ensilage d'un fourrage, à différentes teneurs en MS, sans ou avec agents conservateurs, sur la teneur en alcaloïdes de l'ergot de ray-grass d'Italie (sec: échantillon de référence conservé à 11 etat sec; sans: sans agent conservateur; AF: acide formique, INOC: inoculant-bactéries lactiques).

à l'état sec. La dégradation a été parti- culièrement importante pour l'ergomé- trine (95%), un peu moindre pour l'ergo- tamine (75%) et nettement plus faible pour l'ergocryptine (34%). La somme de ces trois alcaloïdes spécifiques cons- tituait 37% de la teneur totale en alca- loïdes dans les sclérotes conservées au sec et 50% à la suite de la conservation par ensilage.

Les essais réalisés en 1996 indiquent une influence évidente de l'agent con- servateur sur la teneur en alcaloïdes.

Dans les deux fourrages ensilés sans agent conservateur à environ 28% de MS, la teneur totale en alcaloïdes de l'ergot n'a pas diminué en cours de conservation; elle a même atteint des valeurs légèrement supérieures à celle de l'ergot stocké à l'état sec (fig. 4).

Les ensilages en question étaient de mauvaise qualité (fortes teneurs en acide butyrique, valeurs de pH élevées).

Dans le cas des ensilages réalisés avec le fourrage ressuyé à 19% de MS, la te- neur en alcaloïdes des sclérotes a légè- rement diminué dans la variante sans agent conservateur. U adjonction d'acide formique et, de manière encore plus nette, celle d'un inoculant (bactéries lactiques) ont permis une diminution im- portante de la teneur totale en alcaloï- des dans les trois fourrages (deux séries à 28% de MS, une série à 19% de MS),

et en particulier une diminution notable des teneurs en ergométrine, ergotamine et ergocryptine. Contrairement à nos constatations, LANDES (1995) n'a pas observé que les alcaloïdes ergotamine, ergonovine et ergocryptine soient in- fluencés à la baisse par l'adjonction d'un acide (pH 4,0). Une forte diminu- tion de la teneur totale en alcaloïdes a aussi été constatée par RICHTER et (il.

(1997) dans des essais réalisés avec de l'ergot de seigle, respectivement sans agent conservateur et avec un additif chimique ou biologique. Dans ce cas particulier, la dégradation la plus forte a été observée dans la variante sans agent conservateur.

Le tri minutieux d'un vaste échantillon de fourrage sec de la parcelle D (2e cou- pe 1996, 68% de MS au chargement) indique que la plus grande partie des sclérotes se détachent des inflorescen- ces en cours de fanage et restent sur le champ.

Conclusions

• Les graminées adventices des champs cultivés et des jachères qu'on laisse moleter en graine peu- vent jouer un rôle important d'inter-

" dans l'infection des c"r"a-

me e

les par l'ergot.

• Les graminées des prairies exploi- tées de manière extensive (fauche

«après le 15 juin» dans les régions de plaine et les collines; une ou deux coupes subséquentes) sont elles aussi susceptibles d'être infectées d'ergot. Dans la (les) coupe(s) de regain, le risque de contamination dépend avant tout de la proportion de ray-grass d'Italie (espèce remon- tante) dans la prairie; la présence de ray-grass peut encore être importante dans les premières années qui suivent le passage d'un mode (mi-)intensif à un mode extensif d'exploitation de la prairie.

• Les alcaloïdes de l'ergot peuvent causes- des problèmes de toxicité chez les animaux. Le danger con- cerne particulièrement les animaux qu'on laisserait pénétrer dans une parcelle fortement contaminée, tant il est vrai qu'on ne peut jamais ex- clure une ingestion ciblée des grami- nées épiées, comme on peut l'obser- ver occasionnellement avec les refus des surfaces régulièrement pâturées.

I1 a aussi été constaté, à l étranger, que de l'ensilage d'herbe contaminée d'ergot pouvait causer des symptô- mes cliniques et même avoir des conséquences plus graves.

• La préparation de fourrage sec, sui- vie d'un stockage prolongé de celui-

(6)

ci, de même que la conservation par ensilage - particulièrement lors- qu elle se fait avec un agent conser- vateur efficace - conduisent a une diminution du degré de contamina- tion et a une dégradation des alca- loïdes de l'ergot, donc a une dimi- nution du risque d'ergotisme. L'effet positif du fanage est avant tout lié au fait qu'une grande partie des sclérotes tombent au sol au cours des travaux de récolte, de nos jours fortement mécanisés. Avec un revers de médaille non négligeable: la pro- babilité de maintenir ou d'augmenter la source d'infection dans la pro- chaine période de végétation.

• Indépendamment du mode de con- servation du fourrage produit sur les prairies exploitées de manière ex- tensive, le risque de contamination par l'ergot peut être diminué par une première coupe effectuée dès que possible «après le 15 juin» et, si le ray-grass d' Italie est fortement présent, par des coupes successives assez rapprochées (éviter de dépas- ser le stade de la floraison). A une époque ou, pour différentes raisons, on prône une certaine extensification de la production agricole en général, et de la production fourragère en par- ticulier, il est piquant de tomber sur ce que le Dictionnaire d'Agriculture

(BARRAL et al., 1898) recommandait, voilà un siècle: «... Il faut proscrire e de l 'al inientation l eS fourrages et les grains altères par l'ergot. Celui-ci n'existant en abondance que sur les plantes arrivées a maturité, Il Serait indique. si le mal sévissait a 1 état épi .00tique, de f iucher les.foins de bonne heure, avant la forniation des graines...».

Remerciements

Les opérations de récolte, de triage et de comptage qui sont a l'origine de cet article ont nécessité beaucoup de minu- tie et de persévérance. Notre collègue de la RAP, Monique Rouel, y a large- ment contribué. Nous l'en remercions très cordialement.

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Summary Grassland extensification and ergot contamination

In a trial with extensively used meadows (two or three cuts per year) ergot contamina- tion on different grasses was found in the years 1993 to 1996. This contamination especially occurred in autumn on the second or third growth. On the first growth, in 1996 only, a contamination was found on a part of a plot, which had been cut after mid July only. The proportion of fertile stems was highest in italian rye-grass. Between 7 and 17% of the stems were affected by ergot. The infection increased as the fodder became older; it varied between 0.1 and 2.0 g ergot sclerotia per kg dry matter.

Besides the alkaloids ergometrin, ergotamin and ergocryptin the total alkaloid content was also analysed. This content varied between 1200 and 5200 mg per kg sclerotia in the different grasses. The alkaloid content was influenced by size of the sclerotia and storage time. A strong decrease of the alkaloid content has been attained when the fodder was ensiled. Especially in silages treated with formic acid or with an inoculant and showiner a low pH-value (4.0), the alkaloid content could be strongly reduced.

Key words: ergot contamination, ergot alkaloids, extensification, grasses, silage pro- duction.

Zusammenfassung Grünlandextensivierung und Mutterkornbesatz

In einem Versuch mit extensiv bewirtschafteten Wiesen, die nur zwei- beziehungs- weise dreimal pro Jahr geschnitten wurden, konnten in den Jahren 1993 bis 1996 auf verschiedenen Grdsem ein Mutterkornbefall festgestellt werden. Davon waren speziell im Herbst der zweite und dritte Aufwuchs betroffen. Beim ersten Aufwuchs konnte nur 1996 ein Mutterkombesatz festgestellt werden, und zwar auf einer Teilparzelle, die erst nach Mitte Juli geschnitten wurde. Anteilmssig wies das italienische Raigras in allen Erhebungsjahren am meisten fertile Stengel auf und zwischen 7 und 17% der Stengel wiesen einen Mutterkornbefall auf. Der Befallsgrad nahm mit zunehmendem Alter des Futters zu und variierte zwischen 0,1 und 2,0 g Mutterkôrner pro kg TS Futter. Neben den Alkaloiden Ergometrin, Ergotamin und Ergokryptin wurde auch der Gesamtalkaloidgehalt bestimmt. Dieser schwankte zwischen 1200 und 5200 mg pro kg in den verschiedenen Grasmutterkôrnern. Beeinflusst wurde der Alkaloidgehalt durch die Grasse der Mutterkôrner und die Lagerdauer. So wiesen grôssere Mutter- kôrner einen hôheren Alkaloidgehalt auf, zudem verringerte sich der Gehalt bei inge- rer Lagerdauer. Ein deutlicher Abbau des Alkaloidgehaltes konnte durch die Silierung erreicht werden. Speziell bei Silagen, die mit Ameisensure oder einem Milchsure- bakterien-Impfzusatz behandelt wurden und einen tiefen pH-Wert (4,0) aufwiesen, konnte der Alkaloidgehalt verringert werden.

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