5 La Revue suisse d’Agriculture et la Revue suisse
de Viticulture, Arboriculture, Horticulture fêtent leur 60e anniversaire en ce début d’année 2005.
A une époque où la notion de durabilité reprend tout son sens, la rédaction tient à rendre hommage aux décideurs des années 40 qui ont reconnu l’utilité d’une presse spécialisée pour le dévelop- pement de l’agriculture en général et romande en particulier.
Deux hommes de grande carrure ont été les ini- tiateurs et créateurs de nos revues: Messieurs Pierre Grosclaude, directeur de l’Union des syn- dicats agricoles romands (USAR), et René Gallay, directeur de la Station fédérale d’essais agri- coles, viticoles, arboricoles et de chimie agricole.
L’USAR «éprouvait le besoin d’offrir aux mem- bres de ses nombreuses sections un service d’in- formations sûres, affranchi de toute tendance pu- blicitaire». Quant aux stations fédérales d’essais, elles désiraient avoir à leur disposition «un organe très largement répandu leur permettant d’entre- tenir un contact régulier avec les agriculteurs, vi- ticulteurs et arboriculteurs de toute la Suisse fran- çaise». De ces aspirations convergentes est née l’idée d’une nouvelle revue de diffusion romande, d’abord intitulée Revue romande d’Agriculture, de Viticulture et d’Arboriculture, puis tout sim- plement Agriculture romande.
Dans son premier éditorial, M. Gallay, rédacteur en chef, définit les objectifs et lignes directrices de la nouvelle revue:
● Exposer dans le domaine des sciences appli- quées à l’agriculture, l’arboriculture et la viti- culture, sous une forme que chacun aura le souci de rendre accessible au plus grand nom- bre, ce qui est inédit, actuel, utile ou tout sim- plement intéressant et instructif.
● Donner, au moment opportun, en puisant aux meilleures sources et en faisant appel aux avis de spécialistes et de praticiens qualifiés, des conseils quant aux travaux et traitements de saison.
● Faire à temps les mises en garde que peut commander la nécessité de donner un contre- poids à des publications tendancieuses et à la réclame.
● Renseigner sur le travail des Stations offi- cielles d’essais et de recherches instituées par l’autorité dans le seul dessein de promouvoir le progrès de la technique.
En 1969, l’Agriculture romande prend un nouveau visage et donne naissance à deux périodiques sé- parés: la Revue suisse d’Agriculture et la Revue suisse de Viticulture, Arboriculture, Horticulture.
Cette mue s’est faite à l’instigation de trois autres personnalités de l’agriculture romande, Messieurs Michel Rochaix, directeur de la Station fédérale de recherches agronomiques de Changins, Henri Massy, directeur de la Fédération des sociétés d’agriculture de la Suisse romande, et André Veillon, directeur du Service romand de vulgari- sation agricole. Cette évolution était destinée à mieux répondre aux exigences des producteurs qui doivent recevoir régulièrement des renseigne- ments complets, fondés et explicites sur les diffé- rents domaines d’activité qui les concernent. On commence à parler de spécialisation dans l’agri- culture.
En ce début de 3emillénaire, les lignes directrices de nos deux revues n’ont pas changé fondamenta- lement par rapport aux objectifs définis en 1945.
L’Ordonnance sur la recherche agronomique at- tribue d’ailleurs aux médias un rôle important dans le transfert des connaissances. Ainsi, la presse spécialisée, à l’image de nos revues, res- tera toujours un des maillons classiques de cette activité.
Au nom de la rédaction, je tiens à remercier les auteurs, les annonceurs et nos abonnés, qui, au cours de ces 60 dernières années, ont contribué de façon décisive au développement et au succès des Revues suisses d’Agriculture et de Viticul- ture, Arboriculture, Horticulture. Et, s’il m’est permis de formuler un vœu, ce sera celui-ci:
longue vie aux Revues de Changins!
André Maillard, rédacteur en chef
E-mail: andre.maillard@rac.admin.ch
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Revue suisse Agric. 37 (1): 5, 2005
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Ed diitto orriia all
60 années de transfert de connaissances
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