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VIANDE ET TRAITEURS J

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NO 11 77EANNÉE 14 mars 2007 (paraît chaque semaine)

Partenariat social

Par le terme de «partenariat social», on comprend les relations de collaboration qui unissent les employeurs et les tra- vailleurs. Chaque chef d’entreprise est parfaitement conscient de la valeur que re- présentent les bons collaborateurs. Mais il sait aussi à quel point le fait de devoir supporter des frictions, pour ne pas parler de conflits, peut être négatif pour l’entre- prise. C’est la raison pour laquelle le Contrat collectif de travail (CCT) est si im- portant. Il fixe clairement les droits et les obligations qui s’appliquent dans la bran- che carnée et dans la boucherie-charcute- rie artisanale. De la sorte, non seulement il décharge l’employeur, mais il favorise aussi la collaboration entre les organisa- tions des collaborateurs et celles des pa- trons. Le CCT est par conséquent la base de la paix du travail.

Lorsque celle-ci est perturbée, il en résulte des coûts énormes pour les entreprises concernées. Dans la branche carnée et dans la boucherie-charcuterie artisanale, nous jouissons d’une situation privilégiée, et cela à deux niveaux. Notre CCT est en vigueur depuis plusieurs dizaines d’années sans interruption. Nous n’avons jamais eu à souffrir de périodes «hors CCT» comme on les connaît de temps à autre dans d’autres branches. Et qui plus est, les or- ganisations professionnelles se retrouvent pour discuter, aussi bien du côté des tra- vailleurs que de celui des employeurs. Cer- tes, elles ont des positions différentes, mais aussi un intérêt commun, à savoir le bien de la branche carnée dans son ensemble et la rentabilité des entreprises. Les deux par- ties parlent la même langue et sont conscientes de ce qui suit: avant d’avoir de l’argent à se partager, il faut que cet ar- gent rentre dans les caisses.

Pour nous, la paix du travail et la discus- sion entre membres de la branche est quel- que chose qui va de soi, alors que ce n’est vraiment pas le cas dans d’autres secteurs d’activité. Les confrontations se font à nou- veau plus fréquentes. Et pour que le par- tenariat social puisse être maintenu, il faut disposer de personnes qui sachent que dé- fense dure des intérêts d’un côté et esprit de conciliation au bon moment de l’autre, ne sont pas contradictoires. Il faut avoir des projets de collaboration, comme par exemple en matière de formation profes- sionnelle et de formation continue où les intérêts parallèles sont évidents. Et il faut avant tout disposer d’associations fortes des deux côtés. Chaque entreprise indivi- duelle peut y contribuer, dans son propre intérêt.

Balz Horber (lz)

Le 5 mai, la nouvelle saison des grillades débutera dans des centaines de boucheries-charcuteries de Suisse sous le ti- tre commun: «Food on Fire». A cette occasion, l’association professionnelle UPSV a préparé du matériel spécial pour soutenir les diverses entreprises dans leurs activités publicitaires. Plus le nombre de participants sera grand, plus cette action aura de retentissement sur le plan national pour nos boucheries-charcuteries. Inscriptions et commandes dès

maintenant! (Photo: Wö)

VIANDE ET TRAITEURS

J

O U R N A L

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U I S S E D E S

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FLEISCH UND FEINKOST

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A C E L L A I

OR G A N E O F F I C I E L D E L’ UN I O N PR O F E S S I O N N E L L E SU I S S E D E L A VI A N D E

52nd International Congress of Meat Science and Technology (ICoMST)

Recherche internationale

sur la viande: Quoi de neuf ?

partie 3

Ce 3e article clôt le compte-rendu du 52e Congrès international de la recherche sur la viande et de la technologie carnée (ICoMST). Il contient des thèmes comme la sécurité alimentaire, l’analyse senso- rielle, les méthodes d’analyse, la nutrition et les prévisions globales/

situation du marché/besoins du consommateur.

8. Sécurité alimentaire

Trois conférenciers ont présenté dans leurs exposés une méthode d’évalua- tion des risques concernant les princi- paux germes pathogènes (L. monocy- togenes, E. coli formant des vérotoxi- nes, salmonelles et campylobacter).

Les conférenciers ont notamment sou-

ligné l’importance de la vérification du risque couru et de la probabilité de l’apparition d’une contamination à toutes les étapes de la production. Ce n’est qu’en fonction d’une telle véri- fication que les mesures propres à as- surer une meilleure sécurité des ali- ments peuvent être définies et mises

en place. En outre, plusieurs méthodes rapides pour la détermination de ger- mes spécifiques ont fait l’objet de pos- ters. Plusieurs essais traitant de la pro- pagation de germes pathogènes pen- dant les étapes de production, d’analyses de situation pour plusieurs produits traditionnels (notamment la salaison des charcuteries crues) et d’éventuelles contre-mesures ont éga- lement été présentées.

Concernant le problème des rési- dus, différents posters ont traité des su- jets suivants: Contamination fongique de la sauge, contamination à la dioxine

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de divers épices, cadmium et plomb dans les poulets russes et formation d’amines biogènes lors du traitement à haute pression des saucisses de Francfort.

9. Analyse sensorielle

Plusieurs posters ont traité de la per- ception sensorielle de divers paramè- tres de qualité de la viande. Les para- mètres chez le bœuf sont notamment la tendreté, la dureté, la jutosité, le goût et l’oxydation des graisses en fonction du muscle, de la congélation, de la température finale de rôtissage, du temps de maturation et des diffé- rentes régions du pays considéré. Chez les autres espèces animales, l’intérêt a porté sur la corrélation entre la qualité sensorielle de la viande et les caracté- ristiques suivantes: caractéristiques physico-chimiques (agneau), oxyda- tion des graisses (agneau), composi- tion des graisses (porc), température finale du rôtissage (porc), stimulation électrique (renne).

Une multitude de sujets relatifs à l’analytique des arômes ont également fait l’objet de présentations: Précur- seurs de goût (volaille, agneau), cap- teurs d’odeur et de goût (bœuf), cuis- son à l’aide d’un nez électronique (bœuf, porc), transformation de char- cuteries crues, déviatitions de goûts (bœuf).

10. Méthodes d’analyse

Dans le domaine des méthodes d’ana- lyse, plusieurs applications de la tech- nologie infrarouge ont été présentées.

Teneur en nutriments de la viande por- cine (MIR), tendreté de la viande bo- vine (NIR), caractéristiques de nutri- tion physiologiques et rhéologiques du jambon fermier (NIR), teneur en graisse de la viande bovine (NIR), mo- dification des protéines lors du chauf- fage (microscopie FTIR).

On a eu recours à des analyses d’images dans les domaines suivants:

tendreté de la viande bovine, crois- sance du lard chez les jeunes porcs, ca- ractérisation de divers muscles.

Sur le sujet de l’authenticité, deux posters irlandais, traitant de la diffé- renciation de la viande bovine en fonc- tion de l’alimentation des animaux grâce aux isotopes de carbone, ont fait l’objet d’une présentation.

11. Nutrition

Une présentation japonaise a montré diverses possibilités d’influer sur la composition des nutriments dans la viande et les produits carnés: modifi- cations dans la composition de la car- casse (liées à l’alimentation), modifi- cation dans les technologies et intro- duction de la notion de Functional Food, notion déjà très répandue au Ja- pon (notamment dans le secteur laitier et pour environ 10 produits carnés) et, contrairement à l’Union Européenne, réglementée au plan juridique (les in- formations faisant état d’avantages

d’ordre sanitaire peuvent faire l’objet d’une vérification officielle). A l’ap- pui des effets positifs d’une telle mé- thode, il existe de nombreux argu- ments: réduction des graisses et du sel, enrichissement en calcium, ajout de fi- bres alimentaires, antioxydants, acides gras bénéfiques (CLA, acides gras oméga 3) présents dans l’huile de pois- son ou les graines de lin, peptides bioactifs provenant de la viande (par exemple contre l’hypertension, notam- ment les inhibiteurs ACE), pré-bioti- ques, pro-biotiques (le L. casei contenu dans le lait est parfaitement adapté aux charcuteries crues, L. rhamnosus se développe très bien à 200 ppm de ni- trite, 3,3% de sel de cuisine et une tem- pérature de < 20 °C), etc. Etant donné que les produits carnés fonctionnels commercialisables au Japon ont déjà été optimisés en fonction d’une com- position d’acides gras plus favorable, l’avenir devrait surtout voir la mise au point de combinaisons de peptides bioactifs et de pro-biotiques.

Un conférencier anglais a montré qu’en Europe, environ 20% des adul- tes (avec une tendance à la hausse) peuvent être considérés comme obè- ses (indice de masse corporelle > 30).

La consommation de graisses et sur- tout la composition de celles-ci jouent un rôle déterminant dans ce phéno- mène. On estime généralement que les acides gras oméga 3 à chaîne longue (EPA, DHA) ont un effet positif pour la prévention des maladies cardio-vas- culaires, la cause de décès la plus fré- quente, ainsi que, dans certains cas, du diabète. Dans l’organisme, ces acides gras sont en majorité formés par l’acide linolénique (à taux de conver- sion plutôt faible). Leur concentration dans la viande peut facilement être ob- tenue par un ajout d’huile de poisson ou d’herbe fraîche à l’alimentation animale. Le conférencier a également montré que, contrairement à un pré- jugé très courant, la graisse animale ne comporte qu’un maximum de 50%

d’acides gras saturés (notamment les acides myristique, palmitique et stéa- rique), suivi de près par les acides mono-saturés (notamment l’acide oléique). Le reste (< 10%) est composé d’acides gras polyinsaturés, sous forme d’oméga 3 (bénéfiques) ou d’oméga 6 (non bénéfiques).

Une autre conférencière a fait état d’une étude anglaise sur la viande rouge dans l’alimentation, sujet qui avait déjà été traité et publié dans un article de l’ALP. Deux études annexes ont montré que l’état de santé des man- geurs de viande était moins bon que celui des végétariens, si l’on s’en tient à un certain nombre de critères. Ce- pendant, les différences constatées en- tre les deux groupes en ce qui concerne différents facteurs d’ordre social (ni- veau d’études supérieur, moins de fu- meurs et plus d’activité physique chez les végétariens) ne permet pas d’attri- buer ces résultats à la seule consom-

mation de viande. Etant donné la vaste variété de viandes et produits carnés existante, on ne peut qu’être surpris de l’affirmation selon laquelle la consom- mation de viande transformée, de viande rouge et d’une quantité quoti- dienne de viande supérieure à 160 g augmente le risque du cancer du co- lon. L’explication résiderait dans la formation de divers groupes de subs- tances: hydrocarbures aromatiques po- lycycliques (HAP), amines aromati- ques hétérocycliques (AAH) et nitro- samines (formation favorisée par le fer héminique?), ce qui a amené l’Union Européenne à classer ces derniers comme potentiellement cancéro- gènes.

Un exposé irlandais a traité le sujet de la réduction du sel, qui représente, avec la réduction des graisses et l’en- richissement par des ingrédients sélec- tionnés (vitamines, oligoéléments, aci- des gras essentielles, pro-biotiques et pré-biotiques) une des principales mé- thodes pour influer sur la qualité nu- tritive physiologique de la viande.

L’Union Européenne préconise de ré- duire la consommation quotidienne de sel de 9 g à 6 g (dont environ 20% pro- venant de la viande, notamment des produits carnés), pour réduire le nom- bre de cas d’hypertension et de mala- dies cardiovasculaires qui en résultent.

A long terme, il est important d’habi- tuer les consommateurs à une teneur réduite en sel (éviter de rajouter du sel à table!) Une partie du sel de cuisine (= chlorure de sodium, NaCl) peut être remplacée par du chlorure de potas- sium (KCl), du chlorure de magné- sium (MgCl2) et des phosphates (no- tamment le phosphate de potassium).

Cependant, une trop haute teneur en sels de ce type peut provoquer un goût amer et métallique et une dégradation de la texture. Les produits correspon- dants sont déjà sur le marché. Pour masquer les goûts indésirables, des aromatisants sont parfois utilisés (no- tamment de la levure, mais également du glutamate de sodium, des nucléoti- des comme les inosinates, le guanylate et divers lactates et peptides). On a également mentionné le fait que la te- neur en sel de cuisine pouvait être ré- duite par l’utilisation de sel de mer.

12. Prévisions globales/

situation du marché/

besoins du consommateur Dans la conférence d’ouverture, l’in- tervenant américain a souligné que les classes moyennes connaissaient une forte croissance partout dans le monde et que, par conséquent, des moyens fi- nanciers sans précédent étaient dispo- nibles d’où une augmentation constante de la consommation de viande. Cette situation exige de passer du concept de «production» à celui de «consom- mation». Beaucoup plus important que le prix seront donc à l’avenir le «quoi», le «où» et le «quand»; la valeur ajou-

tée est aujourd’hui payée par les consommateurs. Le conférencier a af- firmé que la nourriture mondiale était suffisante («food is free»), et qu’il existait même des capacités de produc- tion non utilisées (seuls les 2/3 de cel- les-ci sont actuellement exploitées au niveau mondial). Par conséquent, les problèmes de famine dans le monde ne résultent pas d’un problème de quantité mais de distribution. Le dé- veloppement des produits haut-de- gamme entraîne l’apparition de nou- veaux besoins chez les consomma- teurs (voir notamment les cas de l’eau fraîche/eau minérale, téléphones por- tables/téléphonie par Internet). La sa- tisfaction des souhaits individuels des consommateurs semble également une orientation prometteuse, notamment si elle est liée aux dispositions généti- ques de l’individu et/ou à une optimi- sation de l’apport en nutriments (→ Functional Food).

Un exposé danois a mis en évidence quatre tendances en matière de com- mercialisation de la viande et des pro- duits carnés:

– Prise en compte de la qualité – aspects internes: sensoriel, hy-

giénique, nutritionnel, physiolo- gique

– aspects extérieurs: information sur le produit (→ label): impor- tance accrue (alimentation, santé, sécurité, expérience) – Shopping: décisions d’achat très ra-

pides au supermarché (en moyenne 12 secondes)

– critères: prix, origine (70–80%) sont plus importants pour le consommateur que les résidus ou la protection animale (~ 50%) – Le consommateur se rend dans

un magasin spécialisé si ses cri- tères individuels sont très impor- tants

– Commodité: économie de temps et d’argent (physique et psychologi- que)

– Degré de transformation augmente (~ 50%, varie selon des critères ré- gionaux): souvent lié à la diversifi- cation du marché

Le conférencier a souligné que l’opinion du consommateur ne corres- pondait pas toujours à son comporte- ment, s’agissant de deux critères dif- férents. Les deux ne convergent que s’il existe une forte affinité envers un produit déterminé. Même si l’on dis- pose de moins en moins de temps pour manger (environ la moitié des Améri- cains prend son déjeuner «sur le pouce»), le consommateur souhaite voir tous les critères de qualité (par example la réduction des additifs, du NaCl) et tous les attributs (disponibi- lité, santé, commodité) réunis!

R. Hadorn et P.-A. Dufey Station de recherche Agroscope Liebefeld-Posieux ALP

Recherche sur la viande

14 mars 2007 Viande et traiteurs

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