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Resume et conclusions

Im Dokument Einfluß der Herkunft (Seite 90-94)

Notre Station de recherches n instnlle de nomhreuses placettes d'essais de l'epicea dnns differentes rcgions du pnys, tnnt en plaine que dans les hautes regions, celn pendant les nnnees 1903 et 1904. Le but de ces essais etait l'etude de l'influence de In provennnce des grnines sur les pnrticularites du developpemcnt de cette essence. Les semences uti-lisees provennient, en pnrtie, de stntions bnsses cnrncterisees - ninsi celles portnnt les numeros 1 et 2 - d'nutre pnrt, des hnutes regions, soit les numeros 4n, 4h et 5. Les semences nos. 3a et 3b ont ete recoltees dans des stations situees

a

une cote moyenne entre les deux extremes ci-dessus (voir tab. 1). Dans ce qui -vn suivre, ces epiceas provenant de grnines recoltees a l'interieur de rcgions moyennes figureront dans In rubrique des epicens de plnine. En effet, ils s'en rapprochent bien davnntage que de ceux provennnt de semences recoltees dans ]es hnutes regions; celn it tous egnrds, surtout en ce qui concerne l'nccroissement.

Pour bien montrer les variutions dnns le developpement de ces plants de provennnce differente, dans les rcgions nltitudinnles envisngees, nous avons fait rentrer les placettes en cause dnns 3 etnges difierents.

Ce sont: l'etage infcrieur (nu-dessous de 1000 m. d'nltitude), l'etage moyen (1000- 1600 m. alt.) et l'etnge supcrieur (nu-dessus de 1600 m.

d'alt.). Pour chncun de ces trois etnges, on a calcule In moyenne des mesurnges et comptnges exccutes dnns toutes les plncettes comprises dans chacun de ces etages. L'altitude moyenne des plncettes ainsi utilisees devient: 600 m. pour les cultures de plaine, 1470 m. pour celles de In zone moyenne et 2050 m. pour celles de l'etuge superieur.

Ces plncettes ont aujourd'hui un äge uniforme de 33 ans. Les resultnts observes peuvent eire resumes comme suit.

1) Le dechet dnns Ie nombre des plants n'n pu etre determ.inc que dnns les cultures des etages moyen et superieur (voir .fig.1). Aux deux endroits, ce dechet etnit, pendant les prem.ieres annees, plus faible parmi les plants provennnt des regions basses que pour ceux provennnt de la haute montagne. Au fur et a mesure qu'augmentnit l'uge, il s'est produit un renversement en faveur de ces derniers. Dans l'etnge moyen, le pour-cent du dechet des plants provenant des rcgions bnsses eta.it, deja en

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1918, superieur

n

celui des plants provenant de la haute montagne; le cas s'est produit des 1923 pour l'etage superieur.

2) De 1906

n

1913, on a determine, dnns toutes les plncettes, In longueur moyemie de la pousse terminale (voir fig. 2). Dans lcs placettes des etages inferieur et moyen, celle-ci etnit sensiblement inferieure pour les plants de provennnce elevee n celle des plnnts de provenance hasse.

Dans les placettes de l'ctnge superieur, c'etait exnctement le contraire:

In,

In superiorite ctnit en fnveur des plants provenant des grnines recoltees dans les hautes regions.

3) Il en est, aujourd'hui encore, ainsi qu'il vient d'etre dit ci-dessus.

C'est ce que montre de fm;on trcs claire tout ce qui a trait

n

In hauteur totale (voir fig. 4). Pendant toute In durce de l'essai, soit depuis l'instal -lntion des placettes jusqu'n nujourd'hui, on n pu constnter, en effet, tnnt dnns l'etage inferieur que dans Je moyen, que In hauteur des plnnts provennnt des hnutes regions ctait sensiblement inf erieure

a

celle de ceux provennnt des regions hnsses. Dans les placettes de l'etage superieur, ce ne fut le cas, pnr contre, que jusqu'en 1915, ninsi jusqu'nu moment ou les plants nvnient atteint l'iige de 17 ans. A pnrtir de ce moment, les plnnts issus de graines des hautes regions l'emportent sur ceu..x des regions bnsses. A en juger d'apres le developpement de la pousse en hauteur, il est permis de deduire que cette dilierence iru en s'affirmant toujours plus dnns Je temps.

4) En ce qui concerne l'accroissement en epaisseur, l'accroissement total et celui des racines, nous ne disposons que de recherches isolees.

Elles permcttent cependant de supposer que l'allure de ce developpement a heaucoup d'ana.logie avec celle de l'nccroissement en hnuteur.

5) On a. pu constater des diffcrences cnracterisees entre plants pro-vennnt de grnines recoltees dans les rcgions hasses et dans les regions elevees touchnnt la forme generale des plants, cela surtout pendant les premicres nnnees de leur developpement. D'une fu~on gcnernle, les prcmicres SC distinguent par une tige cylindrique. elancec, une rnmifi-cation legere, souvent asymetriquc, puis pnr des rameaux longs, minces et s'ctendant horizontnlcment. Lcs plnnts cle la deuxieme cntcgorie, par contre, posscdent unc Hge coniquc, une ramilicntion serrce et une cime bien symctrique. puis cnlin cles rumcuux courts, drcsses en hiais, pour-,•us d'aiguilles scrrccs. L'age augmeniunt, on a pu constater cependant de plus en plus qu'il s'ctablit un ccrtain cquilibre dans l'aspect extcrieur gcncrul. Dnns lcs placeltes de l'ctnge inf crieur, les plnnts provenant des grnines des rcgions basses montrent encore la tendance

a

s'clnrgir,

u

former unc cimc peu dcnse. tnndis que ceux provenant des rcgions hnutes posscclent unc cime etroite et densement serrce. C'est dnns les

placettes de l' etage moyen que la forme type de chacune des provenances s'est le mieux conservee. Dans l'ctage superieur, ii 1600 m. d'altitude, par contre, clifferents facteurs defoYornhles intervenant, il s'est produit de nombreuses deformations. En particulier, les plants provenunt des graines de regions basses ont pris une forme buissonnante, clargie, en candelabre, tandis que l'axe principul a dispuru (voir fig. 11).

Engler, dans une premiere commuoication, avait signale une diffe-rence marquee entre les plunts provenant des rcgions basses et ceux des regions clevces quant ii In consistance des aiguilles. Au cours des annees, ces differences ont disparu presque completement. C'est dans les cultures de l'ctage superieur que ces diffcrences ont persiste le mieux; en general, le feuillage y est plus dense et serre que dans les deux etages inferieurs.

Dans les annees qui ont suivi immediatement l'installation de ces placettes, les aiguilles des plnnts provenant des hautes rcgions posse-daient en majorite une teiote d'un vert fonce caructcrise, tandis que celles des plants des regions bnsses a vaient une teinte plus clnire, souvent meme jauniitre. Ce caractere distinctif lui aussi a disparu au cours des temps; il ne se retrouve plus oujourcl'hui que ci et In, dans les placettes les plus elevees.

Age que peuvent atteindre /es aiguilles. A ce sujet, on ne constate pas de difference, dnns les placettes sises au-dessous de 1000 m. d'altitude, entre les plnnts provenant des Lasses regions et ceux des regions hautes.

Cet nge augmente avec l'altitude et cela ii un degre plus accuse chez les plants provenant de la haute montogne. Constatons toutefois que les facteurs de In station ont ii ce sujet une influence plus grande que l'origine des semences, taut et si bien qu'il est difficile souvent d'en apprecier !es consequences.

6) Les observations sur le moment de l'c1closion des bourgeons sont en petit nombre. Toutefois, on a pu constatcr au jardin d'cssais de l'Adlisberg que cette eclosion a lieu, en moyenne, une semnine plus töt sur les plants provenant de la haute montagnc que sur ceux provenant des rcgions basses. Dans les differentes placettes en cause, le meme fait a etc constnte, mais il va sans dire que, pour les deux cntegories de plunts, cette epoque de l'eclosion est rctnrdee au fur et

u

mesure qu'uugmente l'altitude de l'endroit de In plnntation.

7) Debut et achevement de l'accroisseme,it en haute_ur. Comme prc-cedemment, ce sont les plnnts provenant des regions hautes qui prenneni de l'avance. 1\fois il fout noter ici que les dilfcrences ii ce sujet sont beaucoup plus faibles pour le debut de cet allongement que pour l'epoquc de son uchevement. 11 en resulte que la durce de cet accroissernent est beaucoup plus forte chez les plants provenant des regions basses. Ll\

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encore, il y u Heu de rcpcter que le dehnt et l'achevement de cet uccroissemcnt ont lieu, pour lcs cleux catcgories de plants, beuucoup plus tard il l' ctugc su pcrieur que dans les cleux uutres.

8) 11 en est de mcme pour lu lignification des pousses. L'uchevement de cellcs-ci se produit, cn gcncral, plus -tot sur les pluntcs provcnant des huutes rcgions que sm· celles de l'autre catcgorie. Toutefois, ceHe difie-rencintion n'uppnruit pas uussi c1nircmcnt que pour l'epoque de J'acheve-mcnt de l'accroisseJ'acheve-mcnt cn hauteur.

9) Depredntions causees ci et li.t pnr des animaux. A cc sujet, on n'u pu constuter q111e des cliffcrences minimes entre les plunts des deux provenanccs extremes. Toutefois, en cc qui concerne l'invusion des plnn-tntions pur les differentes cspcccs de Chermes, notons que les plants provenunt cles huutes regions sont beuucoup moins exposes

u

ces aitaques que ceu..x provenunt des regions bnsscs.

Deg.i.ts causes pnr les plnnles. D'une foi;-on gencrale, ils sont sans importunce. Notons cepcn<lnnt que le dcvcluj>pcment des herbes, qui s'est foit remarquer pendunt lcs premicres 1.mnces npres l'instanution des placeUes, a cause quelc1uefois un sc1·ieux <langer. Les plunts pro-veuant des huutes rcgions, de plus petite tniJle, sont ceux qui en ont le plus souffert. Aux enclroits oü lu couche cle neige a pcrsistc longw icmps, le champignou Ilerpoirichin uigra Hrtg. esi venu souvent com~

pliquer les choses; on n constate alors que les plClßts provenant des hauies regions avaient davuntnge ii en souJfrir que ceux des regions hasses. Quant nux differentes cspcces de Chrysomyxa (rouille des aiguilles), leurs degiits ont

etc

essentiel1ement variables, sans qu'il soit possible d'en pouvoir tirer une conclusion positive.

Ce sont, incontestublement, les dcguts d'ordre meteorologi<jue qui ont ete les plus graves. En particulier, ]es pluntutions de l'etuge moyen et supcrieur ont souvent etc compromises pur lu neige et Je gel. Si l'on fait abstraction des aunecs qui ont suiYi immccliutement la mise cn tcrre des plunts, ce sont ceux provenant de la huuie montagne qui se sont montrcs le plus rcsistants

a

l'aciion de Ja neige. Quant

u

ceUe des gels tnrdif s, elle n varic suivant lc moment ot1 ceux-ci se sont produits, si bien que, purfois, ce sont les plants provenant des rcgions bnsses qui ont souffcrt le plus; cl'uutres fois, ce fut exactcmcnt l'inverse. Dans les cßs de gels d'nutomne, ce furent, en gcncral, ceux issus de plantes des rcgions busses qui furent touch~s lc plus gravement.

Si nous comparons les rcsultats principaux de ces essais nvec ceux dccrits pur Engler, clans sa premicre communication sur ce sujet, nous pourrons etablir que In plupart des constatations faites alors, pendnnt les premicres annces du developpement de ces plnnts, ont conserve leur

Engler touchant le developpement ulterieur des plants provenant de graines recoltees dnns les regions basses et dans la haute montagne se sont, pour la plupart, averees exactes. C'est le cas tout pnrticulierement en ce qui concerne les possibilites d'nccroissement des plants de ces deux categories. Par contre, il semblerait que l'accroissement des rncines des deux categories de plantes subisse une modification au fur et ii mesure que celles-ci avancent leur iige; toutefois, In question doit eire etudiee encore plus ii fond.

Touchant un point, par contre, les constatations foitcs par Engler sur des plants äges de 1- 6 ans, ne se sont pas confirmees dans In suite.

C'est en ce qui concerne le dcveloppement de Ja variete de l'epicea no. 3 (Pilate), aux cönes oerts et aux cones rouges. La derniere variete se rapproche davantage que l'autre, au point de vue phenologique, des plants issus de graines de la haute montagne. Par contre, si l'on con-sidere l'nccroissement, eile se rapproche davantage des plants issus de grnines rccoltces dans les rcgions bnsses; il est Yrai que cette constatation ne decoule pas aussi clairement que In precedente des foits observes

jusqu'ici. (Traduciion H. B.)

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