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« Des animaux »

Im Dokument Body and Spirit in the Middle Ages (Seite 32-38)

Au début du chapitre qu’il consacre, dans le Canon, aux règles générales régis-sant les soins à apporter au cœur qui doivent spécifiquement intéresser le médecin, Avicenne fait allusion au traité qu’il a rédigé sur les médicaments cordiaux (Al-adwiya al-qalbiyya), en précisant que dans cet ouvrage est unie à la science de la médecine la connaissance de principes plus généraux que

29 Ibid., IV. 1. 1. 1, f. 393r.

30 Ibid., IV. 1. 1. 10–22, f. 395rv. Sur les mouvements du spiritus selon les passions ou émotions, voir : P. Gil-Sotres, « Modelo teórico y observación clínica : las pasiones del alma en la psicolo-gía medieval », dans Comprendre et maîtriser la nature au Moyen Âge, Mélanges d’histoire des sciences offerts à Guy Beaujouan, Genève 1994, 181–204 ; S. Knuuttila, Emotions in Ancient and Medieval Philosophy, Oxford 2004, 212–226.

31 Canon, IV. 1. 1. 43, f. 398r.

ceux utiles au médecin32. Cet opuscule est donc censé, aux dires de son auteur, faire la jonction entre philosophie naturelle et médecine. C’est sans doute ce statut qui a conduit le disciple d’Avicenne, Abū ‘Ubaid al-Ğūzğānī, à en insérer des fragments entre la fin du livre IV et le début du livre V du De anima. Les traducteurs latins ont fidèlement reproduit ces fragments33, donnant ainsi un premier écho du traité qu’Arnaud de Villeneuve traduisit entièrement en 1306. En ce De viribus cordis, c’est la noblesse du spiritus qui est soulignée avec insistance :

Dieu a créé parmi les cavités l’oreillette gauche du cœur pour qu’elle soit l’écrin du spiritus et le lieu d’origine de sa génération. Et il a créé un porteur des forces de l’âme pour qu’elles se dirigent vers les parties du corps de l’animal par son intermédiaire. C’est pourquoi il a créé spécialement le spiritus, premier support des forces de l’âme, et passeur de leur seconde diffusion dans les parties du corps. Il a produit le spiritus à partir de la subtilité des humeurs et de leur qualité ignée, de même qu’il a créé le corps à partir de leur épaisseur et de leur qualité terrestre. En effet la relation du spiritus à la subtilité des humeurs est comme la relation du corps aux humeurs elles-mêmes34.

Il est remarquable dans ce passage que le spiritus soit distingué du « corps », comme si, bien qu’il en fît partie, il n’avait pas le même statut par rapport à l’âme.

Au début du deuxième chapitre, Avicenne établit une gradation parmi les corps naturels suivant qu’ils sont aptes à recevoir la vie ou non. Les quatre éléments ne le sont pas en raison de la contrariété de leurs natures respectives :

La nature en effet de l’un est contraire à la nature de l’autre et donc les éléments sont très éloignés du genre des corps célestes, puisque les corps célestes sont disposés à la plus noble espèce de vie corporelle, alors que les corps élémentaires sont en vérité tout à fait éloignés de la vie. Mais dans les corps composés le mélange brise la forme de leur contrariété, d’où est causée la forme de la complexion, laquelle, dis-je, est un certain milieu entre les contraires, un milieu auquel rien n’est absolument contraire. C’est pourquoi un composé est disposé à recevoir la vie, dans la mesure où plus la complexion se rapproche du milieu, plus le mixte est rendu apte à recevoir la perfection d’une vie plus noble, de telle sorte que, quand la complexion est tellement tempérée que la contrariété cesse en raison de l’équilibre, le mixte est disposé à recevoir la perfection d’une vie conforme à la vie des corps célestes, une disposition qui se trouve seulement dans le spiritus humain. En résumé le spiritus est une

32 Ibid., III. 11. 2. 6, f. 359v : « Nos quidem fecimus de medicinis cordialibus tractatum singulare quo cum homo coniunxerit inter scientiam suam in medicina et cognitionem suam in principiis que sunt magis communia quam medicina iuvabitur, hic vero inuimus ad illud quod oportet dici in libris medicinalibus puris ».

33 Cf. Avicenna Latinus, Liber de anima seu Sextus de naturalibus, IV-V…, p. 98*–99*, 116*–118*, 187–203.

34 Dans l’attente de l’édition critique de la traduction d’Arnaud de Villeneuve que prépare Michael McVaugh, je me suis reportée à l’édition Venise 1507 (reprod. Hildesheim 1964), f. 544r.

substance corporelle engendrée à partir d’un mélange des éléments tendant vers la simili-tude des corps célestes ; en outre, on estime que le spiritus est une substance lumineuse, c’est pourquoi il est dit de l’esprit visuel qu’il est rayon et lumière. En conséquence, l’âme se réjouit de la vue de la lumière et s’attriste dans les ténèbres, du fait que l’une est conforme au spiritus qui est le siège de l’âme, alors que les autres lui sont contraires35.

Tout en reprenant l’analogie rencontrée dans les autres ouvrages, qui oppose la subtilité des humeurs, dont il est le pendant, à leur épaisseur comparable à celle des parties corporelles solides, et en rappelant avec force que son lieu d’origine et de sauvegarde est le cœur, le De viribus cordis établit un lien du spiritus, non seulement avec l’âme dont il est « le siège », mais avec les corps célestes. Comme y invitait le dernier chapitre du De anima, il convient de se reporter au De animali-bus, traduit en latin par Michel Scot, auteur aussi de la première version latine du corpus zoologique d’Aristote dans les années 1220, pour trouver une explication

« plus claire » sur la nature de ce spiritus, ainsi que sur l’organe qui lui est inti-mement associé, le cœur. Dès le début, à l’occasion de la hiérarchie des organes, la relation entre cœur et poumon est prise comme exemple : « nous disons que le cœur est un organe principal du fait qu’il est principe de génération alors que le poumon lui apporte seulement l’air et est donc qualifié ‘d’aide’ ». Immédiatement après, un même type de relation est mentionné à propos du foie, où est élaboré le sang, et de l’estomac, sauf que la qualification de « principal » appliquée au foie est attribuée à Galien36. D’autres sujets fournissent de nouvelles occasions

35 Ibid., f. 544rv. Ce même passage fait partie des fragments insérés dans le De anima, 189–190 :

« natura enim uniuscuiusque illorum [elementorum] habet contrariam et ob hoc fuerunt remo-tissima a corporibus caelestibus. Corpora vero caelestia fuerunt apta nobiliori modo vitae cor-poralis ; haec autem elementa sunt nimis remota a vita. In compositis vero complexatio frangit et debilitat veritatem contrarietatis, et operatur in eis formam complexionis. Complexio autem est medium inter contraria ; medium vero non habet contraria ; et ideo aptatur plus ad reci-piendum vitam. Unde complexio quo magis accesserit ad medium, complexionatum aptius fiet ad recipiendum augmentum perfectionis vitae. Cum vero temperatissimum fuerit, ita ut contra-ria equalia sint in eo et operentur aequaliter, coaptabitur perfectioni vitae rationabilis, similis vitae caelestis. Haec autem aptitudo est in spiritu humano. Spiritus vero humanus omnino est quiddam quod generatur ex elementis, et effigiat vultus ad similitudinem caelestium corporum.

Unde iudicant de eo dicentes quod sit substantia lucida, et ideo spiritus visibilis vocatur radius et lux. Unde et anima aggratulatur cum videt lucem et molestatur in tenebris : ipsa enim lux est comparata eius vehiculo, et confortatur propter eam vehiculum eius, quod est spiritus, cui tenebra est contraria ».

36 Avicenna, De animalibus per magistrum Michaelem Scotum de arabico in latinum translatus, s.l., 1500 (édition consultée sur Gallica), f. 2v : « Et inter membra secundum suum numerum quae praestant aliquid aliis dicuntur habere iuvamenta et id quod praestat dicitur subserviens et praestans inquantum praestans est ante principale, secundum quod dicimus cor esse principale eo quod est principium generationis tantum et pulmo praestat ei aerem et dicitur habere pulmo

de rappeler le rôle primordial du cœur, par exemple la question de l’origine des veines : « puisque l’âme de l’homme est une puissance dont procèdent toutes les facultés corporelles, il en découle que l’organe dans lequel l’âme est maintenue est premier dans la vie et il est donc facile de prouver que le cœur est le principe des veines et des nerfs »37. Une distinction est évidemment à établir entre « prin-cipe » et point de départ anatomique.

Mais c’est le sujet de la génération et de la formation de l’embryon qui va donner tout son rôle au spiritus. La première chose engendrée lorsque la concep-tion a eu lieu est « la substance du spiritus qui est le fondement des facultés ani-males ». La racine en est « ce qui tombe dans l’utérus enveloppé avec le sperme ».

Rappelons que dans le De animalibus, Avicenne adopte une théorie faisant inter-venir dans la conception deux spermes, masculin et féminin, mais en n’accordant au second qu’un rôle subsidiaire et passif. Non confondu avec le sang menstruel, dont il est cependant issu, ce « sperme » féminin imparfait est qualifié dans la traduction de Michel Scot de gutta (« goutte »). La première chose engendrée, après l’union des deux « spermes » et la formation d’une « toile » ou membrane qui les préserve, est le spiritus, support des facultés animales : « sa racine est ce qui est tombé dans l’utérus avec le sperme qui est son lieu premier »38. La nature se soucie alors de lui trouver un lieu déterminé, où il pourra croître et d’où il pourra se mouvoir. Une partie du sperme, de la meilleure qualité, sert à former ce réceptacle, qui sera le cœur. Dans cette étape formatrice, le spiritus joue un rôle en étendant la matière par enflure ou en la perforant. Contrairement à ce que disent les médecins, ce spiritus venteux n’est pas issu d’un surplus de matière :

propter haec iuvamentum. Et secundum G[alenum] quod epar membrum principale et a quo ad istam principalitatem dicebatur stomacus habere iuvamentum ».

37 Ibid., f. 5v.

38 Ibid., f. 22r : « Et primum quod generatur est taela quae circundat, sicut circundat in ovo ubi sit retinens et custodia partium spermatis ne semper agatur et claudatur calor naturalis in ea, deinde materia tendat ad augmentum et extensionem. Sed primum quod generatur in ea est substantia spiritus qui est fundamentum virtutum animalium. Tunc ergo est necessarium quod primo generetur id in quo duo fuerint aggregata necessitas et utilitas, et generatio spiritus est levior generatione membri, ut necessitas est ut crescat spiritus secundum omnem partem, ut veniat vis et vigor, et ista necessitas est maior necessitate generationis membrorum dico comple-torum. Et quia radix huius spiritus est illud quod cecidit in matricem involutum cum spermate, et tunc non est remotum, quoniam sperma secundum se totum sit locus primus spiritus, vel quod sit in eo locus propter spiritum, in quo spiritus ipse adunatur et ab eo postea dividatur ».

Sur la théorie de la génération développée par Avicenne dans Des animaux, huitième partie du Šifā’, voir : B. Musallam, Sex and Society in Islam, Cambridge 1983 ; Id., « Avicenna, Biology and Medicine », dans Encyclopaedia Iranica, III, Londres-New York 1989, 94–99 ; Id., « The human embryo in Arabic scientific and religious thought », dans G. R. Dunstan (éd.), The Human Em-bryo, Aristotle and the Arabic and European Traditions, Exeter 1990, 32–46.

« il est mû dans l’utérus vers la partie que désire l’âme ». Tandis qu’il enfle et perfore ce qui doit l’être, la faculté informative clôt ce qui va devenir le cœur, et la « goutte » féminine apporte la matière corporelle qui va au terme de coagula-tions parfaire cet organe. Du surplus de nourriture du cœur sera engendré le foie, et de même la génération de la moelle, qui inclut moelles osseuse et épinière, mais aussi la substance médullaire du cerveau, sera un dérivé de celle du cœur.

Tel que dans le sperme, le spiritus est unique, non différencié en vital, naturel et animal : ce n’est que lorsque le lieu approprié pour chacun est élaboré que se fait la différenciation. Il est en effet unique, de même que l’âme dont il est le véhicule est unique39. Aux phases de sa différenciation et à la formation concomitante des organes qui le recueilleront correspond l’introduction successive des diverses puissances de l’âme, nutritive d’abord, sensitive ensuite. Une fois que le cœur et le cerveau sont formés —il n’est plus question du foie en ce contexte — se fait la jonction avec l’âme rationnelle, mais elle est encore comme chez un homme ivre ou épileptique tant qu’elle n’est pas complétée par l’intellect extrinsèque40.

Indissociable de l’âme, le spiritus n’en est pas moins issu du sperme de l’homme, dans lequel il est inclus : du moins en partie, car il va être parachevé par un autre type de pneuma. De nature chaude, selon la volonté de Dieu, le sperme est mû pour engendrer la créature et être principe de la faculté nutritive et de la génération des parties anatomiques, non simultanément, mais d’abord du cœur. Élaboré à l’ultime phase de digestion des aliments dans le sang des veines et des artères, il est parachevé dans les vaisseaux spermatiques, où il est altéré pour être rendu semblable aux testicules et propre à recevoir « le spiritus aérien ».

Il apparaît, dit Avicenne, « que le spiritus est engendré par le sperme masculin

39 Avicenna, De animalibus, f. 22v : « Et postquam fuerit spiritus delator animae et anima est una et tunc erit epar quasi ex superfluitate nutrimenti cordis et tunc erit cor principium genera-tionis epatis, sed actu erit cor cum sua virtute, sed materialis pars erit sanguinis grossior immix-tus cum menstruo. Sed medulla est omnimoda res ad quam venit spiriimmix-tus et adhuc clauditur in ea et creavit in suam substantiam […] Et quia cor et medulla et epar sunt res indigentes certo situ, tunc creator posuit illa in loco competenti prout fuit necessarium esse [éd. est] in motu spiritus in eis et quod exitus esset a vase competenti sibi. Et spiritus vitalis et animalis et naturalis non sunt seggregati in spermate, quia sperma fuerit omnino et simile in suis partibus et non est motus dividendi spiritus in corpore consimili magis ad unum punctum quam ad aliud usque quo sit possibile quod dicatur, quod spiritus per se moveant se spirituales ad unam partem, naturales ad aliam, animales ad aliam, et virtus informativa non movetur ad partes nisi creatas, quoniam virtus operatur operatione prima in spiritu ut dividat, postquam fuerit in se adunatus ».

40 Ibid., f. 50r : « Et quando cor et cerebrum invenitur coniungitur cum eis anima rationalis.

Et superat ex ipso anima sensibilis naturalis, aut interdum erit materialis et interdum non ma-terialis. Verumtamen nondum erit adhuc discreta : immo erit sicut in ebrio et epilentico, sed completur ab extrinseco intellectu conferente ».

et le corps par la gutta féminine ». Après l’union féconde entre les deux sexes, le sperme meut grâce au spiritus qu’il renferme la « goutte » féminine, porteuse de matière, pour engendrer de manière ordonnée les parties corporelles41. L’aptitude à recevoir « la suspension de l’âme », et donc la vie, vient d’une chaleur que porte le spiritus. Comme le dit le magister primus42, c’est-à-dire Aristote, cette chaleur n’a rien à voir avec la chaleur élémentaire du feu, mais vient des corps célestes :

« elle agit par une vertu qui donne la vie, proportionnelle à la vertu des corps célestes, faisant les corps semblables à eux jusqu’à ce qu’il soit possible que la vie soit reçue et répandue dans toute la substance corporelle, qu’il s’agisse d’hu-mide ou de sec, et avec cela le corps animal et des plantes est vivant ». Le spiritus premier inclus dans le sperme masculin est, en tant que meilleure substance cor-porelle possible, le support de cette chaleur céleste. Sous l’effet de cette dernière, il rend subtil le sperme et le transforme en ce spiritus venteux qui emplit la cou-verture de la « goutte » féminine pour commencer la formation des parties cor-porelles et apporter à chacune d’entre elles la faculté qui lui revient43. Avicenne rend ici l’écho du passage fameux d’Aristote dans le De generatione animalium où il est fait allusion à la fois au pneuma enfermé dans le sperme et à l’action d’une chaleur, non élémentaire, mais céleste :

Donc la nature propre de toute espèce d’âme semble participer à un corps qui diffère de ce qu’on appelle les éléments et qui est plus divin qu’eux [...] Il y a toujours dans le sperme ce qui rend les semences fécondes, c’est-à-dire ce qu’on appelle la chaleur. Or cette chaleur n’est ni du feu ni une substance de ce genre, mais le pneuma emmagasiné dans le sperme et dans l’écumeux, et la nature inhérente à ce pneuma et qui est analogue à l’élément astral [...] Quant à la matière du liquide séminal, qui sert de véhicule à la portion du prin-cipe psychique (une portion de ce prinprin-cipe est indépendante de la matière chez tous les êtres où se trouve inclus un élément divin – tel est le caractère de ce qu’on appelle intellect – tandis que l’autre en est inséparable), cette matière de la semence se dissout et s’évapore, du fait qu’elle possède une nature humide et aqueuse44.

41 Ibid. : « Et nunc loquamur in spermate utrum in illo sit virtus animalis et quoniam sperma movetur ad generandum creaturam non per causam extrinsecam, sed sua natura propria quae est calida nutu dei et tunc in illis est principium virtutis nutritive et generatio membrorum ab illo non est simul, quoniam probatio significat quod cor generatur omnimodo […] et cor est ultimum in emissione vitae […] Sed complentia sperma in generatione sua sunt vasa spermatis, deinde sperma movetur aliam rem in gutta mulieris […] quoniam spiritus videtur quod fuerit generatus a spermate maris et corpus a gutta foemine ».

42 Sur cette expression et la mise en accord des conceptions d’Aristote avec la médecine galénique dans le De animalibus, voir : R. Kruk, « Ibn Sīnã On Animals : between the first teacher and the physician », dans J. Janssens et D. De Smet (éds.), Avicenna and his heritage, Leuven 2002, 325–341.

43 Avicenna, De animalibus, f. 50.

44 Aristote, De la génération des animaux, texte établi et traduit par P. Louis, Paris 1961, 61 (II.3 736b–737a). J’ai remplacé la traduction inopportune « gaz » en « pneuma ». Sur ce passage

Avicenne explique ainsi dans son De animalibus ce que nous avons vu énoncé dans le De viribus cordis, à savoir que «  le spiritus est engendré à partir d’un mélange des éléments tendant vers la similitude des corps célestes » et que, dans l’échelle des êtres, en raison de la nature équilibrée de ce mélange, le spiritus humain est apte à contenir l’âme de niveau le plus élevé. Cela explique aussi son caractère « lumineux », qui, comme on le voit, n’est pas qu’une métaphore, mais lui vient de son origine céleste.

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