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Institut fédéral de recherches sur la forêt,la neige et le paysage (Ed.). (1999). Rapport annuel de l'Institut fédéral de recherches WSL 1998. Rapport annuel de l'Institut fédéral de recherches WSL. Birmensdorf: WSL.

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Aktie "Institut fédéral de recherches sur la forêt,la neige et le paysage (Ed.). (1999). Rapport annuel de l'Institut fédéral de recherches WSL 1998. Rapport annuel de l'Institut fédéral de recherches WSL. Birmensdorf: WSL."

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Rapport annuel de l'Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage

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La recherche en faveur de la soc,éte et de l'env1ro1111ement

«Utilisation, aménagement et protection des milieux terrestres» et «Gestion des dangers naturels» sont les deux domai- nes de prestations prioritaires de l'Insti- tut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage (FNP). Le but du FNP est de fournir des outils de décision et de suggérer des solutions pour une gestion durable du paysage suisse. Le FNP tient compte des exigences économiques et sociales, faute de quoi une gestion dura- ble serait irréalisable. Les régions de montagne et les zones urbaines et péri- urbaines sont au centre de ses activités de recherche.

Le FNP occupe quelque 400 collabora- trices et collaborateurs à Birmensdorf, Davos, Bellinzone, Lausanne et Sion. Il est un Institut de recherches de la Con- fédération et fait partie du Domaine des écoles polytechniques fédérales.

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Responsable de l'édit1011:

Dr Marta F. Bragg,, Dtrecteur FNP Conception: Dame/ Sclmyder, Dr Ruth Landolt

Redact1011: Dame/ Schnyder Traduction: Monique Dausse Coordmation: Peter Henseler Photos «Les acteurs de la recherche»:

André Roth

Créatton: Wtld & Frey {Zzmch) Production: Wtld & Frey (Zurich), Publtcattons FNP

Crédits photographiques:

rNP: pages Sa, 6, 7, 9, 11, 15, 20, 21, 23, 24, 25, 27;

Comet Photo S.A.: page 3;

Heinrich Haller (Parc natwnal s111sse):

page Sb; GeoBrugg S.A.: page 13;

Docuphot/E. Ammon: page 16.

Reférence documentaire:

Institut fédéral de recherches mr la forêt, la neige et le paysage (ed.) 1999: L'année 1998. Rapp. annu. lnst. fed. rech. for. neige paysage. 36 p.

D1ffus1011:

Bzb/10theq11e rNP Zitrcherstrasse 111 CH-8903 Btrmensdorf Fax 01 739 22 15 e-matl: b1bl10thek@111sl.ch

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Table des matières

Bonjour

Tour d'honzrm

Un bon conseil ne coûte pas cher Il suffit de trouver la juste mesure Les avalanches sous haute surveillance Un parc naturel à Birmensdorf La recherche est câblée La guêpe qui naît du scolyte La recherche en images Un avenir pour les lichens

Sous la loupe

L'avalanche d'été

Pas de mort des forêts - mai un risque à long terme Des filets pour les grosses masses

Prévision des avalanches Suisse 2000 Une forêt pour les générations de demain

La Suisse - ses paysages humanisés et leur évolution La forêt après la tempête

3

5 5 6 6 6 7 7 7

9 10 13 14 16 19 20

Un incendie pour les besoins de la science 23

Les arbres de la forêt sont-ils insensibles aux suppléments de gaz carbonique? 24

Extraire les matières toxiques du sol 2 7

I es acteurs de la recherche

Des clnffres et des 110111s

Autorité supérieure et commissions Organigramme

Finances et personnel

La recherche ne se fait pas toute seule, Regard vers le futur elle doit être faite. Par des gens. Ils sont

400 femmes et hommes à travailler pour Pour en savoir plus sur le FNP le FNP - ce sont eux, le FNP. Ils recher-

chent, observent, développent, projet- tent, programment, analysent, mesu- rent, calculent, comptent, conseillent, photographient, écrivent, informent, produisent, réparent, transportent, net- toient, cuisinent, entretiennent et récol- tent. Neuf d'entre eux vous sont pré- sentés dans ce rapport; ils vous dévoi- lent quelques aspects de leur vie privée, une fois n'est pas coutume. Choisis au hasard, ils représentent tous ceux qui font de la recherche au FNP et qui la rendent réalisable.

29 30 32

35 36

Rafifiort a1111uel FNP I 998 1

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Bonjour

Dr Mario F. Broggi, Directeur

Qu'a fait le FNP en 1998? Notre rapport annuel vous présente quelques-unes des tâches que nous avons accomplies cette année. J'aimerais en mentionner parti- culièrement deux. Premièrement, le rap- port Sanasilva 1997, un bilan de quinze années de recherche sur les dommages forestiers. Conjointement avec l'OFEFP, nous déclarons officiellement dans ce rapport qu'il n'y a pas de dépérissement des forêts. Mais il existe un risque à long terme à cause des apports excessifs de polluants. Secondement, nous avons achevé l'interprétation du deuxième In- ventaire forestier national suisse. Ainsi, des données scientifiquement significati- ves sur l'évolution de la forêt suisse sont désormais disponibles pour la première fois en Suisse. Ces précieux renseigne- ments seront utiles sous de multiples as- pects.

En 1998, nous avons aussi établi le plan pluriannuel 2000-2003 et fixé la li- gne de conduite du FNP. Le but de notre activité est une gestion durable du pay- sage. Nous voulons fournir à la classe politique et à la société des outils de dé- cision et des propositions de solutions.

Nous accorderons une attention particu- lière aux régions de montagne et aux zo- nes urbaines et périurbaines. La recher- che du FNP comprend deux domaines de prestations prioritaires intitulés « Utili-

sation, aménagement et protection des milieux terrestres» et «Gestion des dan- gers naturels».

Afin de pouvoir atteindre les objec- tifs fixés, nous avons, en 1998, jalonné la voie à suivre. C'est ainsi que désor- mais, nous accomplirons près de la moi- tié de nos recherches dans le contexte de programmes interdisciplinaires. Nous avons créé une nouvelle organisation in- terne qui entrera en vigueur le 1er janvier 1999. Actuellement, nous nous em- ployons à intensifier la vulgarisation des résultats de la recherche et les activités de communication. Et nous élargissons la coopération avec nos partenaires de la recherche et nos clients de la pratique. Il va sans dire que toutes ces tâches ne pourraient être accomplies sans les 400 collaboratrices et collaborateurs du FNP à Birmensdorf, Davos, Bellinzone, Lau- sanne et Sion. Leur compétence nous rend forts. Nous voulons donc la favori- ser au mieux et offrir, à l'avenir encore, des conditions de travail idéales. Je me félicite de l'heureuse coopération à venir.

RafJ!}()rf a111111el FNP /998 3

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Tour d'horizon

Un bon conseil ne coûte pas cher

Lorsqu'en été 1998, les forestiers suisses ont vu dépérir un nombre croissant de chênes, ils ont demandé conseil au Ser- vice phytosanitaire d'observation et d'information (SPOI) du FNP. La dé- couverte des spécialistes: un apport d'eau déficient aura probablement affai- bli le pouvoir défensif de ces chênes. Un exemple parmi tant d'autres: si un arbre est malade, si ses feuilles brunissent en été déjà, ou s'il meurt pour des raisons inexplicables, les forestiers s'adressent au SPOI. En 1998, plus de 400 réponses ont été donnés à des demandes de ce genre.

Personne à contacter:

Dr Roland Engesser Protection de la forêt et de l'environnement

Birmensdorf, tél. 01 739 23 88 e-mail: engesser@wsl.ch

U11 cas pour les spécialistes du rNI': des hra11ches mortes de chhze, qui se dresse11t da11s le etel.

Il suffit de trouver la juste mesure

Les recherches sur l'évolution à long ter- me de la végétation au Parc national suisse ont eu un large écho médiatique.

A l'aide de séries temporelles portant sur 80 ans, le FNP démontre qu'en présence d'une population de cerfs de moyenne densité - 6 à 9 animaux par 100 hecta- res - le processus de reboisement s'accélère. Dans les alpages du Parc où la densité était maximale (24 animaux par 100 hectares), la diversité spécifique des plantes en a même été favorisée. On ne sait pas encore si ces résultats sont applicables à d'autres régions. En tout état de cause, il est aujourd'hui évident que le cerf ne peut plus être considéré comme un simple destructeur de la forêt ou un inhibiteur de régénération.

Personne à contacter:

Dr Martin Schütz Biodiversité

Birmensdorf, tél. 01 739 25 26 e-mail: schuetz@wsl.ch

U11e de11s1te de 6 a 9 cerfs par 100 hectares quadmple la dy11am1que temporelle du re- ho1seme11t da11s le l'arc 11at1011al.

Rapport a111111el FNI' 1998 5

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Les avalanches sous haute surveillance

Début mars 1998, l'ENA, un institut du FNP, inaugure un site expérimental dans la Vallée de la Sionne, en Valais - le pre- mier de ce type dans les Alpes. Au cours des cinq à dix prochaines années, les

~cientifiques de Suisse et d'autres pays européens étudieront ici l'évolution dy- namique d'une avalanche et les forces qu'elle entraîne. L'installation est finan- cée par le Conseil des EPF, par différents

~ervice~ de la Confédération et par le canton du Valais.

Personne à contacter:

François Dufour, Antenne régionale Sion, tél. 027 324 03 89

e-mail: dufour@slf.ch

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Site exper1111e11tal de la Vallee de la Sw1111e:

des i11stm111e111s de mesures et /,/11s1c11rs

<Hturages 011t etc 111stallés au 111i/1e11 d'1111 cu11!011" d'auala11chc de 2, I' ki/0111i·trcs.

6 Ra/J/}()rt a,11111el FN I' / 'J'JS

Un parc naturel à Birmensdorf

Sur ses propres terres aussi, le FNP con- sidère avec sérieux la gestion durable, l'écologie et la biodiversité. Depuis des années, il met en valeur son terrain à Bir- mensdorf en prenant des mesures écolo- giques ciblées. Début décembre 1998, il a obtenu le certificat de « Parc naturel de l'économie suisse» décerné par la Fon- dation « Nature et Economie». Les colla- boratrices et collaborateurs de l'Institut bénéficient aussi de ce nouvel environ- nement. De par les divers milieux natu- rels ainsi créés, l'aire du FNP a large- ment gagné en valeur récréative.

Personne à contacter:

Anton Burkart, Jardin expérimental Birmensdorf, tél. 0 l 739 23 62 e-mail: burkart@wsl.ch

Les 10 he<tares de J'aire d11 rNI' a 811"111e11s dor( o((rc11t 1111 preoeux espace l'lfal ad<· 11111/tiplcs espcces de pla11tes et d'a111111a11x.

La recherche est càblée

Sans informatique, plus nen ne fonc- tionne, même pas dans la recherche sur l'environnement et la gestion durable.

Afin de s'équiper pour gérer tout le volume de données qui ne cesse de s'accroître, le FNP a installé à Birmens- dorf en 1998 un câblage universel de communication destiné à la transmission de données et à la téléphonie. Ces câbles peuvent transporter jusqu'à 1 GBit de données à la seconde. A Davos, l'ENA dispose d'un tel câblage depuis son arrivée dans le nouveau bâtiment à la fin de 1996.

Personne à contacter:

Dr Markus Sonderegger Informatique

Birmensdorf, tél. 01 739 24 97 e-mail: sonderegger@wsl.ch

Cc 11 'est pas 1111 e11che11être111e11t de ca/1/es mais 1111e 111fl•rco1111exio11 /Jie11 ordo1111ce.

J c câhlage 1111i11ersel de co11111w11icatw11 /1er111et de tra11s/)()rter 1111e c1wm1c qw111titc de do1111ees.

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La guêpe qui naît du scolyte

Dans les épicéas mortellement atteints par les scolytes se développent une mul- titude d'ennemis naturels des scolytes;

on les appelle adversaires ou antago- nistes. Quels sont ces insectes prédateurs ou parasites? Quel effet ont-ils? Com- bien de temps restent-ils dans ces arbres?

Durant plusieurs années, le FNP a examiné en laboratoire des sections de troncs ainsi colonisés. La plupart des insectes découverts sont de petites guêpes de deux à trois millimètres qui parasitent le typographe. Les travaux s'achèveront en l'an 2000; les premiers résultats ont été publiés en 1998.

Personne à contacter:

Dr Beat Wermelinger Protection de la forêt et de l'environnement

Birmensdorf, tél. 01 739 22 58 e-mail: wermelinger@wsl.ch

Le tc111ps de l'eclosum: Cette g11èpc paras1tc, s, Jolll!ll'II/ de1rn111111ee To1111colna sc1t11cn, 1•1e11t de q111/fc1 le scolyte da11s lcq11el clic s'est di•z,e/oppce; clic 111csmc trois 1111//1-

111étrcs ,1 peu prcs.

La recherche en images

Le 25 septembre 1998, le FNP et le canton du Tessin ont inauguré, à Latte- caldo, une exposition itinérante intitulée

«Ozone et arbres forestiers», un thème traité en collaboration avec la Pennstate University et l'Université de Pise.

D'intéressantes affiches illustrent les résultats d'une expérimentation en plein air réalisée au sud du Tessin par le FNP dans le cadre du programme de Recherches à long terme sur les éco- systèmes forestiers (LWF). Pour la pre- mière fois en Europe, il a été démontré que l'ozone, un gaz nocif, endommage certains arbres forestiers. L'exposition est présentée dans des écoles et des centres commerciaux; une brochure informative est distribuée aux écoles.

Personne à contacter:

Dr Paolo Cherubini Ecosystèmes forestiers et risques écologiques

Birmensdorf, tél. 01 739 22 78 e-mail: cherubini@wsl.ch

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sa11te l'Xl}()SI/JOll q111 cclall'c le public tcss1- 1wis sur /Ill theme co111f,lcxe.

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Un avenir pour les lichens

Le lichen pulmonaire (Lobaria p11lmo- 11aria) se porte comme les autres lichens:

la pollution de l'air et le changement de son habitat l'ont fortement éprouvé ces années et décennies passées. Il n'est donc pas étonnant que le lichen pulmonaire soit considéré comme menacé sur le Pla- teau suisse. Voilà pourquoi le FNP a dis- séminé des diaspores de lichens pulmo- naires sur des arbres non colonisés dans une forêt de production. Ici de nouveaux lichens vont se développer. Mais cela prendra du temps. Les lichens pulmo- naires ne grandissent que très lentement, notamment dans leur jeune âge; en deux ans, ils ne croissent que d'un millimètre.

Personne à contacter:

PD Dr Christoph Scheidegger Biodiversité

Birmensdorf, tél. 01 739 24 39 e-mail: scheidegger@wsl.ch

I e l1chell p11l111011al/'e, 1111e symlnosc Clllre /Ill cba111/ngllo11 et 1111e algue. Sa d1ssé111111at1011 art1(1c1ellc doit gara11fll' la s111"v1c de l'espéce da11s le Plateau s111sse.

Ra/J/JOrt a111111el /-NI' 1998 1

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L'avalanche d'été

Les laves torrentielles causent régulièrement de graves dégâts dans les Alpes. Entre 1995 et 1998, le FNP a examiné ce phénomène naturel en collaboration avec l'EPF Zurich et l'EPF Lausanne. Le but: mieux apprécier les dangers et limiter l'ampleur des dégâts possibles.

Chu111111erbach a Davos: I es /ai,es orre11t1elles du 1 \" ao1ît 1998 ont emporte ans la 11allee plusieurs d1za111es de 1111//1ers de metres cubes de /nerres et de terre.

Un dévalement de laves torrentielles

Davos, le 15 août 1998. De violentes précipitations orageuses s'abattent sur le bassin versant du Chummerbach. Un flot d'eau, de boue et de pierres dévale dans le lit du torrent, il se répand sur plu- sieurs hectares de prés et recouvre la rou- te cantonale et la voie ferrée entre Davos et Tiefencastel.

Des connaissances encore lacunaires On appelle laves torrentielles ou coulées de boue tout mélange qui ressemble à une combinaison de crues, de glissement de terrain et d'éboulement. On les ap- pelle aussi avalanches de pierres car elles dévalent comme une avalanche de neige.

Mais contrairement à cette dernière, l'é- coulement des laves torrentielles fait par- tie d'un domaine encore peu connu dans le monde de la science. Une lacune qu'il importe de combler car les laves torren- tielles causent régulièrement de graves dégâts.

Dans un projet de recherche com- mun, le FNP et les EPF de Zurich et de Lausanne ont étudié entre 1995 et 1998 les questions suivantes: Pourquoi les la- ves torrentielles se forment-elles? Com- ment coulent-elles? Comment peut-on les simuler à l'ordinateur? Quels sont les processus de formation des dépôts?

Développer des modèles logiciels Les chercheurs du FNP ont simulé l'écoulement de laves torrentielles en laboratoire d'essais. Leur constat: ce sont les pierres de grosses dimensions, à l'avant de la coulée, qui endommagent le lit des ruisseaux et les berges; la partie arrière, plus coulante, transporte des pierres plus petites ainsi que de la boue.

L'écoulement de laves torrentielles a

également été simulé à l'aide d'un mo- dèle logiciel nouvellement développé.

Le FNP a aussi installé des stations d'observation dans deux torrents des Alpes. C'est d'ici qu'il sera possible, pour la première fois en Suisse, de mesurer et d'enregistrer la vitesse et la profondeur du débit ainsi que le volume de matériaux contenus dans les laves torrentielles; ces données permettront aussi de vérifier les modèles logiciels et les essais faits en laboratoire.

L'EPF de Lausanne a développé des modèles logiciels simulant la formation et le dépôt des laves torrentielles. L'EPF de Zurich, pour sa part, a étudié en laboratoire la manière dont se forment les laves torrentielles dans les lits de cours d'eau sur les pentes raides. Ces travaux ont montré l'importance primordiale tant des proportions d'eau contenue dans les laves que des pro- priétés mécaniques des matériaux trans- portés durant les phases initiale et finale du processus.

Grâce à la collaboration entre le FNP, l'EPF Zurich et l'EPF Lausanne, la recherche en matière de laves torrentiel- les a fait des progrès sensibles. D'autres projets communs sont planifiés. Il sera donc possible à l'avenir d'améliorer l'appréciation des risques et de limiter l'ampleur des dégâts.

Personne à contacter:

Dr Dieter Rickenmann

Mouvements des eaux, des terres et des roches

Birmensdorf, tél. 01 739 24 42 e-mail: dieter.rickenmann@wsl.ch http://www.wsl.ch/hazards/hydro/

hydro.htm

RafJlrnrt a,11111el FNI' 1998 9

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Pas de mort des forêts - mais un risque à long terme

A la fin mai 1998, le FNP et l'OFEFP ont présenté le bilan de quinze années de recherches sur les dommages forestiers.

Conclusion du rapport Sanasilva 1997: Il n'y a pas de dépérissement des forêts, mais les apports de polluants menacent à long terme la forêt suisse. Il faut continuer à réduire les émissions de polluants

Rapport Sanasilva 1997

«La forêt meurt». C'est ce qu'on disait, en Suisse aussi, au milieu des années 80, dans les congrès et les revues scientifi- ques, puis dans les médias, au Parlement et dans la rue. Il est vrai que cette crain- te n'était pas infondée: dans ce qui était alors la Tchécoslovaquie, des forêts entières avaient dépéri en peu de temps.

La cause: la pollution de l'air. En outre, la question des pluies acides préoccupait l'Europe depuis quelque temps, et le dépérissement du sapin était un phé-

donnance sur la protection de l'air et dé- finirent des mesures qui permirent de di- minuer considérablement la pollution de l'air au cours des années suivantes.

Quelques années plus tard, il s'avéra toutefois que nous n'assistions nulle- ment à une «mort des forêts». Les hypo- thèses firent place aux résultats scientifi- ques, les réactions émotionnelles aux raisonnements objectifs. Le FNP a large- ment contribué à cette objectivation ce qui lui a aussi valu des critiques.

dans l'atmosphère. nomène déjà connu. Les chercheurs et les

forestiers suisses examinèrent alors la Un taux de mortalité normal

forêt de plus près et constatèrent que les En mai 1998, après quinze années de re- houppiers étaient en partie défoliés. La cherches sur les dommages forestiers, le disparition des forêts sembla alors être FNP et l'Office fédéral de l'environne- une affaire de quelques années. Agir vite ment, des forêts et du paysage ont publié fut le mot d'ordre général. Et les déci- le rapport Sanasilva 1997 qui mettait of- deurs agirent: ils mirent en vigueur l'or- ficiellement fin à la «mort des forêts»: la forêt ne meurt pas. Ce fait est aujour- d'hui établi. Le pourcentage annuel d'ar- bres morts depuis 1985 ne dépasse pas

Sur prcs de 90 pour cent de l'a11c (orcstii·rc suisse, les teneurs en azote depasse11t les semis c11t1q11cs fixes sui le plan i11tematio1,a/ (do1111ées en kdogra111111es par hectare et par an, selon R1h111 / 996).

0,4 pour cent, un taux considéré comme normal. Néanmoins, la proportion d'ar- bres ayant perdu plus d'un quart de leur feuillage a nettement augmenté durant cette période - de 8 à 17 pour cent. Mais aujourd'hui, les chercheurs sont d'avis que le critère de «défoliation» ne traduit l'état de santé d'un arbre que dans une mesure limitée. Selon les conditions dans lesquelles ils vivent, les arbres ont un feuillage plus ou moins dense. Il a également été démontré que les pertes foliaires n'augmentent pas de manière constante; les arbres présentant des défoliations, même fortes, peuvent se rétablir. Toutefois, les chercheurs suppo- sent que l'augmentation des taux de défoliation est un signe de stress accru.

10 Ra/)/}()rt (//1/IUC! rNI' /998

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Les raisons de ce stress sont encore incertaines. Le vieillissement des arbres, la sécheresse, l'ouragan Vivian de 1990 ou la pollution figurent parmi les causes prises en considération. Quant au lien entre les polluants atmosphériques et la défoliation, force est de constater qu'au- cune preuve évidente n'a été apportée, contrairement aux hypothèses émises dans les années 80.

Diminuer les apports de polluants Le dossier va-t-il ainsi être classé? Va+

on considérer que tout va bien dans la forêt suisse? Non. Bien que l'effet des polluants atmosphériques sur la défolia• tion n'ait pu être prouvé, ces derniers ne sont pas pour autant inoffensifs pour la forêt. Les apports acides et azotés sont aujourd'hui si élevés qu'ils entraînent une acidification des sols forestiers et un lessivage des substances nutritives. De telles modifications pourraient se pro- duire en quelques décennies dans les sols naturellement acides et en quelques siècles dans les sols calcaires. Il pourrait s'ensuivre un déséquilibre nutritif, une diminution de la stabilité des arbres et une augmentation de leur sensibilité à la sécheresse. La forêt est donc menacée à long terme. C'est pourquoi le FNP et l'OFEFP demandent de réduire les dépôts de polluants jusqu'à ce que leurs teneurs soient inférieures aux seuils cri- tiques fixés sur le plan international.

Bien sûr, de nombreuses questions restent ouvertes, et les scientifiques cher- chent de nouvelles réponses. C'est ainsi que le FNP étudie, sur un réseau de placettes d'observation et <l'expérimenta-

la forêt s111sse vrt. li 11 'y 111e11rt q11 '1111 arbre s11r 2 \'O par a1111ée.

Mars les poll11a11ts la 111e11ace11t a long ter111e.

tion, les impacts de la pollution atmos- phérique et des changements climatiques - une part du programme national de recherches à long terme sur les éco- systèmes forestiers. Mais les décideurs et la société en général ne doivent pas attendre que des preuves irréfutables soient apportées. Le risque existe; en vertu du principe de précaution, des me- sures doivent être prises pour continuer à réduire la pollution atmosphérique.

D'ailleurs ces mesures seront utiles non seulement à la forêt mais aussi et surtout aux êtres humains.

Personne à contacter:

Dr Peter Brang Ecosystèmes forestiers et risques écologiques

Birmensdorf, tél. 01 739 24 86 e-mail: peter.brang@wsl.ch

Rapport Sanasilva 1997

Le FNP et l'OFEFP dressent le bilan de 15 années de recherches sur les domma- ges forestiers. Cette publication d'une centaine de pages (partiellement tradui- te en français et en italien) est disponible, au prix de 21 francs, chez:

F. Flück-Wirth Buchhandlung 9053 Teufen fax: 071 333 16 64

e-mail: flueck-teufen@dm.krinfo.ch Un dépliant destiné au grand public résume les points essentiels du rapport Sanasilva. Il est distribué gratuitement par la Bibliothèque du FNP

Zürcherstrasse 111 8903 Birmensdorf fax: 01 739 22 15 e-mail: bibliothek@wsl.ch

Rapport a111111el rNl' 1998 11

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Des filets pour les grosses masses

Là où la forêt ne parvient pas, ou qu'insuffisamment, à protéger les zones d'habitation et les voies de communication contre les chutes de pierres, ce sont les ouvrages de protection qui doivent reprendre cette fonction.

En réalisant un projet commun, le FNP et une entreprise Indus- trielle suisse ont amélioré con- sidérablement l'efficacité des

ouvrages en filet d'acier.

1 pierre vole dans le filet d'acier a une vitesse ' 100 kz/0111etres a l'heure à peu prés. Apres 4 seconde, elle est e11tière111e11t decéleree hoto -1); a1J1'es une seconde, elle est au sol /}()/() 'i).

La protectio11 co11tre les chutes de pierres

Carrière de calcaire Risleten à Becken- ried NW. Un bloc de roche pendille au bout du câble d'une grue. Puis on entend un craquement et un chariot se met en mouvement. Le bloc dévale la pente raide. Juste avant le pylône inférieur, il se détache du chariot et vole dans le filet d'acier. Durant une fraction de seconde, deux forces s'opposent; le bloc ralentit puis il est projeté en sens inverse avant de retomber au sol. Un nuage de poussière flotte entre ciel et terre.

L'essai réalisé en commun par le FNP et l'entreprise industrielle a réussi.

L'ouvrage a absorbé quelque 2000 kilo- joules en l'espace de 0,5 seconde. En d'autres termes: le bloc de roche d'un volume massique de 5,6 tonnes allant à une vitesse de 97 kilomètres à l'heure a été arrêté sur une distance de freinage de neuf mètres.

A la pointe de la technologie

Il y a dix ans encore, il aurait été im- pensable d'envisager un essai avec des masses déployant une telle énergie car les ouvrages utilisés à cette époque ne par- venaient à absorber que 230 kilojoules.

C'est surtout entre 1996 et 1998 que des progrès notables ont été accomplis dans ce domaine. Dans le cadre d'un projet de la Commission fédérale pour la techno- logie et l'innovation (CTI), le FNP et une entreprise industrielle suisse ont déve- loppé en commun des ouvrages de pro- tection capables d'absorber une énergie dépassant 2000 kilojoules. Cette capa- cité rend aussi ces ouvrages plus avanta- geux que les anciens modèles. Sans compter que leur entretien coûte moins cher. En offrant ses produits, le fabricant suisse s'est placé au rang de précurseur sur le marché mondial. Au cours de ces

tes de pierres. Il a aussi développé une méthode de détermination des forces agissant au moment du freinage des pierres.

Un nouveau site expérimental prévu Quelle sera la suite? La recherche doit encore trouver une solution à de nom- breuses questions. En coopération avec l'industrie, le FNP établira en 1999 un site expérimental dans une carrière dés- affectée au bord du lac de Walenstadt. Il espère y acquérir de plus larges connais- sances scientifiques qui favoriseront en- core le développement d'ouvrages de protection. Ces essais permettront aussi de vérifier les modèles logiciels destinés à calibrer ces ouvrages. De reis modèles sont actuellement en voie de développe- ment au FNP.

Le site expérimental de Walenstadt servira encore à d'autres choses: la Con- fédération, les cantons et les communes auront à remplacer, ces prochaines années, un grand nombre d'anciens ou- vrages de protection. Il sera également nécessaire d'en ajouter des nouveaux.

D'où la décision de la Confédération, en automne 1998, de soumettre à une ex- pertise tous les nouveaux types d'ouvra- ges de protection contre les chutes de pierres, une procédure semblable à celle s'appliquant aux ouvrages paravalan- ches. La Commission fédérale d'experts pour les avalanches et les chutes de pier- res (CEAC) a mandaté le FNP de réaliser ces expertises.

Personne à contacter:

Werner Gerber

Mouvements des eaux, des terres et des roches

Birmensdorf, tél. 01 739 24 69 essais, le FNP a recueilli une moisson de e-mail: werner.gerber@wsl.ch données scientifiques à propos des chu-

Rapport a1111uel fNP 1998 13

(16)

Prévision des avalanches Suisse 2000

Une 111eille11re sécurité grâce à de 11011vea11x fJrod11its En 1998, l'Institut

fédéral pour l'étude de la neige et des avalanches ( ENA) à Davos a encore amélioré son sys- tème de prévision

Dans le cadre du concept Prévision des avalanches CH-2000, l'ENA modernise à fond, depuis 1995, son système de dé- tection. Grâce à une recherche intensive et à l'utilisation de technologies d'infor- des avalanches. mation et de senseurs modernes, la pré- cision de l'anticipation, dans l'espace et

14 Rap/wrta111111cl rNI' /998

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SW/ss-Snow

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l'resc11I sur /11/cmct dcp111, le delmt de l'/nucr / 998/99: S11•1ss Sium', mie, le, dcnueres m(or//la//w1s sur la 1,e1ge, le 11c11I et la ///l'leo da11s les Alpes s111sses (http:llwww.,l(.ch/sl(/s11•1ss-sl/C>1JJ!s1u>1u111(,,./1t//ll).

Reglonales Lawlnenbulletln tar dlo Zentralschwelz

(~ I, Ume!Alpan, Ootthnrdgeblot)

Bu!letlnNr 072-Dlenstag 09 Fobruo.r1999(gOIUgvon08·00hbls17·00h)

Sohr grosse Lawlnengefahr ln don n6rdllchon Goblaton ln den nOrù!ichen Regionon wird mil intenslven N!ederschllgen die Gefatvenstufe sehr grœs emtlchl Spontane La~ , dia ouch Verkehrswego und oxponiorto Oob6ude gelâhrdcn k&lnoo smd wahrxheinlich. Die V111h!l::nlsse fO, Skltouron und Varlantenablahften slnd ln aDan Geble:en ungünstlg

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Depuis peu, ITNA p11bhe q11ot1d1c1111cme11t 1111 lmllctil1 d'au,1',111c/Jcs régumal pour la S111sse cc11tralc (http:l/11•ww.ll'sl.chlsl(lal'aia11c/Je!

rl'glmlSd./Jtml).

dans le temps, ne cesse de s'améliorer. De nouvelles prestations de services, alliées à une offre de produits conviviaux, con- tribuent à renforcer la sécurité et à empêcher les accidents.

Information réglonale

Informer les régions sur le danger pré- sent d'avalanche est d'une grande néces- sité. Depuis le 1er décembre 1998, l'ENA publie quotidiennement un bulle- tin d'avalanches régional pour la Suisse centrale (voir figure). Des graphiques et des symboles faciles à interpréter renseignent l'utilisateur sur la situation présente à propos de la neige, de la météo et des avalanches. En hiver 1997/98 déjà, l'ENA a introduit un bulletin d'avalanches pour le nord et le centre des Grisons. En hiver 1998/99, il a tenté l'expérience d'un bulletin régional pour le Bas-Valais et le Haut- Valais. Ces bulletins sont rédigés en étroite collaboration avec les experts locaux et régionaux ainsi qu'avec l'ISM Météo Suisse.

La prévision des avalanches à l'échelle natlonale

L'ENA a posé une pierre angulaire en hi- ver 1997/98 déjà: la forme et le contenu du bulletin national d'avalanche ont été remaniés en substance. Actualisé tous les jours à 17 heures, ce bulletin contient les prévisions pour le lendemain. Cette amélioration a été jugée très positive au terme d'un sondage réalisé auprès des utilisateurs. Le bulletin d'avalanches national est régulièrement publié par tous les grands canaux médiatiques; on peut l'obtenir par Internet (http://www.

wsl .ch/si fla va la nche/a va lanche-f.h tm 1 ), par fax (157 33 872), par téléphone (187) ou le consulter à la page 197 du télétexte.

(17)

Alerte précoce

Afin de déceler à temps les situations risquant de dégénérer en catastrophe, comme en 1984 ou en 1975, et dans le but de favoriser une rapide mise sur pied des mesures qui s'imposent, le FNP a développé, en 1998, un système d'alerte précoce «neige et danger d'avalanche»

mis au point en collaboration avec l'ISM. Le système sera opérationnel à partir du début 1999. Il est doté d'ins- truments de détection modernes qui permettront de prévoir des situations extrêmes jusqu'à 72 heures à l'avance.

Les décideurs des régions et des cantons pourront ainsi lancer l'alerte en temps utile, prendre des mesures préventives, comme la pose de barrages, et prévoir des évacuations si nécessaire afin de réduire au mieux l'importance des éven- tuels dégâts.

Les skieurs surfent sur Internet

Depuis plusieurs années, le site WWW de !'ENA présente tous les documents de prévision ainsi que d'autres informa- tions utiles sur la neige et les avalanches.

On y trouve les bulletins d'avalanches et des informations complémentaires, com- me la carte de l'enneigement, la carte des hauteurs de neige fraîche et celle de l'état du manteau neigeux. Ce site compte plus d'un demi-million de visi- teurs par année. Durant l'hiver 1998/99,

!'ENA a créé une nouvelle rubrique

«Swiss Snow». Les skieurs y trouvent des informations quotidiennement actualisées sur l'enneigement, les tempé- ratures et le vent dans les diverses ré- gions des Alpes suisses. Fin 1998, «Swiss Snow» a obtenu le «Best of Europe Award» décerné par «Europe Online».

L'importance de l'éducation

En réalisant le projet Prévision des avalanches CH-2000, !'ENA veut per-

Les statw11s de 111es11res a11to111at1q11es (01tr111sse11t d'1111porta11tes do1111ees q111 aule11t a est1111er le da11ger d'a11ala11c/Je.

fectionner encore la qualité de ses pro- duits et de l'information ces prochaines années. En collaboration avec les ré- gions, il introduira de nouveaux bulle- tins régionaux et il élargira sa palette d'informations par voie électronique. Et il accordera une importance majeure à l'éducation et à la transmission du sa- voir. Ce n'est que si les skieurs prennent connaissance du bulletin d'avalanches, qu'ils savent l'interpréter correctement et adapter leur comportement à la situa- tion présente sur le terrain que les acci- dents pourront être évités à l'avenir.

Mais il faut pour cela que ces gens engagent davantage leur propre res- ponsabilité et acquièrent une conception nouvelle des dangers et des risques.

Personne à contacter:

Dr Tom Russi

Prévision des avalanches et gestion des risques

ENA Davos, tél. 08141701 51 e-mail: russi@slf.ch

http://www.wsl.ch/slf/avalanche/

avalanche-f.html

Rapport a111111el rNP 1998 15

(18)

Une forêt pour les générations de demain

Comment la forêt suisse se développe-t-elle?

Le FNP a achevé, en 1998, l'interprétation du deuxième Inventaire forestier national suisse.

L11 Suisse, chaque habitant dispose c11 111oyc1111c de 600 mctres carrés de forêt /,ic11 dcsscn•1c. Les gé11ératums futures dcunmt /101111oir, clics aussi, /1e11e(1ucr des 11111/ti/1/cs 1csso11rccs de /,1 forêt.

16 Rapport a,11111cl rNI' /998

Inventaire de la forêt suisse

Dimanche après-midi. La famille Du- pont fait une promenade en forêt avec les grands-parents, le landau et le chien.

Mardi soir, le menuisier livre la nouvelle table de la salle à manger. Une table en hêtre massif, issu de la forêt suisse, assez grande pour huit personnes; Hélène et Marc Dupont sont heureux. Trois semaines plus tard, la famille Dupont se rend au Tessin. C'est alors qu'elle admire la forêt de protection qui boise une pente raide dominant la vallée.

Une forêt, quoi de plus normal? Ou ne serait-ce pas aussi évident? Les en- fants d'Hélène et de Marc pourront-ils aussi, plus tard, profiter de la forêt et de toutes ses ressources? Et leurs enfants?

Et leurs petits-enfants? En termes de spé- cialistes: la forêt suisse est-elle promise à un développement durable?

Garantir une gestion durable

La forêt suisse est soumise à une gestion durable. Cet impératif est inscrit dans la loi fédérale sur les forêts. A l'avenir en- core, la forêt doit protéger durablement les zones habitées et les voies de com- munication contre les inondations, les avalanches, les éboulements et les chutes de pierres. Elle doit aussi fournir la ma- tière première naturelle qu'est le bois, offrir un habitat à de nombreux ani- maux et plantes ainsi que des lieux de dé- tente aux êtres humains. Lors de la Con- férence ministérielle européenne en 1993 à Helsinki, la Suisse s'est engagée sur le plan international à garantir une gestion durable de sa forêt.

En procédant à des inventaires, des recherches et des observations, l'Office fédéral de l'environnement, de la forêt et du paysage désire obtenir une image, la plus exacte possible, de l'état de la forêt suisse et de son développement. La ma-

jorité des données dont il a besoin pour cela ont été fournies par le deuxième In- ventaire forestier national suisse (IFN) réalisé par le FNP entre 1993 et 1995.

L'interprétation des données s'est ache- vée en 1998. En comparant ces résultats avec ceux du premier Inventaire forestier national de 1988, nous obtenons pour la première fois des données significatives sur l'évolution de la forêt.

La surface forestière augmente Le bilan est en majeure partie positif (voir tableau). Par exemple, l'aire fores- tière a augmenté entre 1985 et 1995.

Cette tendance s'inscrit surtout dans les régions de montagne, là où les activités agricoles ont été abandonnées. Ainsi, la forêt occupe aujourd'hui 30 pour cent de la superficie du territoire suisse. Ce taux atteint même 41 pour cent si l'on consi- dère l'ensemble de la surface apte à être boisée. La forêt produit chaque année quelque 10 millions de mètres cubes de bois - soit un cube de bois de 68 centi- mètres de côté par seconde. Comme on récolte moins de bois qu'il n'en pousse, la quantité d'arbres sur pied a augmenté de 8 pour cent. Conséquences de cette sous-exploitation: la proportion de jeunes forêts a diminué; aujourd'hui, elle ne représente que 60 pour cent de la surface qui serait nécessaire pour assurer une gestion durable du produit ligneux.

Et qu'en est-il de l'état et de la constitution de la forêt? La proportion d'arbres présentant des dégâts visibles a augmenté dans les zones supérieures;

elle est restée la même dans les zones in- férieures. Ces dégâts sont principalement dus à la récolte des bois, aux chutes de pierres et au vent. Dans la forêt de pro- tection, les évolutions positives et néga- tives se compensent. La qualité des bases

(19)

Examen de la gestion durable à l'aide des indicateurs de l'IFN

Critères et i11dicate11rs État Évolution des Critères et i11d1cate11rs État Évo/11t1011 des

1993-95 10 dem. années 1993-95 10 dem. a1111ées

1. Ressources forestières ++ ++ 4. Diversitè des espèces +

s11rface forestière, co11st1t11tion + + part de rési11e11x dans forêts fe111//11es +

vo/11me de bois ++ ++ proport1011 d'exotiq11es Ll

carbone ++ ++ nombre d'espèces lig11e11ses ._) +

régé11eratio11 11at11relle + ++

2. Santè et vitalltè de11s1té de pe11pleme11t

dégâts a11x arbreslpe11plements proport1011 de bars mort + 'i,

stabilité des peuplements 0 proport1011 de gros bois + +

exploitations forcées attemtes à des stat1011s part1c11lrères

dégâts de pacage 0 co11stmctio11 de ro11tes forestières ._)

dégâts de gilner v'

5. Effets protecteurs Ll

3. Production de bois effet mome11ta11é + +

accroisse111entlexp/01tat1011s "v dégâts, stabilité

frais de récolte/recettes essences!régé11érat1011

desserte t.J + desserte + +

structure des âges soins, e11tretie11 ._)

surfaces de régé11érat1011

planificatio1i/exploitatio11s 6. Aspects socio-èconomiques + +·

forêt accessible par habitant +

loisirs proximité (ro11tes, esthét1q11e) + +·

+ positif - négatif ..J i11détermi11é , i11cha11gé " 110n relevé dans l'i FNl, 011 11011 comparable avec l'i FN2 faible modification 1111iq11e111e11t

vitales pour de nombreux animaux, insectes, champignons et lichens s'est améliorée: les quantités de bois mort ont augmenté, tout comme le nombre d'arbres de grande dimension, appelés le vieux bois. Dans la jeune forêt du Plateau, la proportion de feuillus a nettement augmenté - les forêts devien- nent plus naturelles. Il est vrai qu'au- jourd'hui nombre de forêts sont plus denses qu'il y dix ans - au désavantage des espèces de plantes et d'animaux aimant la lumière et la chaleur.

Conclusion: La forêt suisse a évolué en majeure partie de façon positive de- puis 1988. Il semble bien que les petits- enfants d'Hélène et de Marc Dupont pourront, eux aussi, bénéficier des res- sources de la forêt. Mais la gestion du- rable de la forêt n'en est pas garantie pour autant. D'autres points négatifs

pèsent dans la balance: les dommages forestiers surtout, puis l'insuffisance de la stabilité de nombreuses forêts de protection. A cela s'ajoutent les impor- tants apports de polluants qui représen- tent un risque à long terme pour la forêt (voir page 10).

Personnes à contacter:

Dr Peter Brasse(

Inventaires du paysage Birmensdorf, tél. 01 739 22 38 e-mail: brassel@wsl.ch

Urs-Beat Brandli Inventaires du paysage Birmensdorf, tél. 01 739 23 43 e-mail: braendli@wsl.ch

Le deuxième inventaire forestier national suisse

Entre 1993 et 1995, des collaboratrices et collaborateurs du FNP ont parcouru la forêt suisse: ils ont visité 6600 placettes d'échantillonnage, relevé les caractéris- tiques de 70'000 arbres et décrit l'état de la forêt. En outre, 165'000 placettes ont été étudiées sur la base de photos aérien- nes. Le rapport présentant les résultats du deuxième IFN paraîtra au printemps 1999, en langues allemande, française et italienne. Il sera disponible, au prix de 98 francs, chez Paul Haupt Verlag à Berne tél. 031 301 23 45

e-mail: buchhandlung@haupt.ch Internet: www.haupt.ch.

L'analyse politique de l'OFEFP à propos du deuxième IFN peut être obtenue auprès de l'EDMZ, 3000 Berne, commande no 310.346f.

Rapport ar11111el /-NP 1998 17

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La Suisse - ses paysages humanisés et leur évolution

Le WWW - ate!ter de demain Planifier l'évolution du

paysage ne peut se faire

aujourd'hui sans tenir En réalisant le projet« WWW - atelier de compte du point de vue demain», le FNP a réussi à diffuser des de la population con- scénarios de paysage, sous forme d'ima- cernée. Pour réaliser ges, et à les transférer dans la sphère d'ex- cette approche, un périence des utilisateurs. Ces derniers se instrument de communi- sentant alors personnellement touchés, cation idéal nous est ils deviennent plus perceptibles à des pro- donné par le WWW sur cessus assez abstraits, comme les «chan- Internet. En 1998, le gements climatiques», «le retour des pré- FNP a créé trois progi- dateurs vivant à l'état sauvage» ou «la vie ciels WWW qui remplis- dans une zone de la biosphère». Les pro-

sent cette fonction. giciels WWW créés par le FNP remplis-

Consultation

Comment le paysage devrait-il évoluer, à l'avis des personnes vivant dans ce cadre? Quels sont leurs besoins et leurs souhaits? Enquêtes et expérimentations livrent la réponse à ces questions. Le FNP a suivi cette voie pour consulter le public à propos de l' «évolution future du paysage dans les régions de mon- tagne» et de I' «expansion des préda- teurs vivant à l'état sauvage». Les progi- ciels WWW qui s'y rapportent présen- sent les fonctions essentielles d'un instru- tent les premiers résultats d'entretiens ment de communication moderne: infor- non directifs. Ils offrent aussi aux utili- mation, consultation et participation. sateurs l'occasion d'émettre leur opinion

et de découvrir ce que les autres pensent

Information de ces évolutions.

L'évolution du paysage est souvent d'une

grande complexité et revêt une impor- Participation

tance suprarégionale. Lorsqu'il en est Il s'agit ici de faire appel à la participa-

UNl:SCO - Zo11es de la lnosp/Jere e11 S111sse http:llwww.wsl.c/J/la11d/euol11t1011/lnosp/Jaere/

Modélisatio11 de la lnodll!ers1té fa11111st1q11e /J0te11- tielle e11 Suisse, réalisee a l'aide d'u11 modelc expert

/Jttp:llwww.wsl.c/J//a11dleuolut1011//no1110dl Ex/J{l11sio11 des predateurs u111a11t a /'etat sa11uage /Jttp:llwww.wsl.ch/la11d/evolutw11/predator/

ainsi, il n'est guère possible ni judicieux de faire appel à la participation directe des personnes concernées. Il existe toute- fois un moyen d'instaurer le dialogue en- tre la population et les planificateurs, mê- me dans ce genre de projets. L'approche se fait à l'aide de scénarios, de visualisa- tions et de rencontres d'information. Le FNP a créé en 1998 trois progiciels WWW de ce type. Ils s'intitulent «zones de la biosphère», «autre climat - autre Evo/11tio11 future du /Jaysage da11s les reg1011s de

111o11tag11e, http:llwww.wsl.c/J/la,1d/evolutio11/ végétation» et «modélisation de la biodi-

tion directe de la population à la planifi- cation. Dans plusieurs communes, des scientifiques du FNP ont mis en oeuvre et suivi de telles méthodes favorisant la participation de la population. Le but:

inciter les habitants à se préoccuper de leur paysage quotidien, à participer à son modelage et à échanger leurs idées et conceptions. Un progiciel WWW qui servira de guide aux communes est en voie d'élaboration.

evolut1011./Jt111l versité faunistique potentielle en Suisse». Personnes à contacter:

~

..::::: -- .

Autre c/1111at - autre vegetatw11?

/Jttp:llwww.wsl.ch!la11d/evolut1011/kl1maa11111taf1011/

PD Dr Felix Kienast

Dynamique et gestion du paysage Birmensdorf, tél. 01 739 23 66 e-mail: kienast@wsl.ch

Iris Heller-Kellenberger

Dynamique et gestion du paysage Birmensdorf, tél. 01 739 25 24 e-mail: heller@wsl.ch

Rapport a111111cl rNP 1998 19

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La forêt après la tempête

/.es forêts 11at11relles de Russie - 1111 laboratoire en /1/ei11 air Depuis 1993, le FNP

étudie l'évolution des zones de chablis en Oural. Ce suivi est réalisé en coopération avec 1 'Académie de technique forestière de l'Oural. Les études dans la taïga russe complètent les recher-

ches faites en Suisse.

Les premiers résultats ont été présentés en 1998.

20 /fo/J/mrt a111111el rNI' /998

Une occasion unique s'est présentée au FNP à deux reprises: Premièrement en février 1990, lorsque l'ouragan séculaire

"Vivian » a balayé la Suisse et renversé

une multitude d'arbres forestiers. En montagne, des versants entiers ont été dévastés. Pour les habitants de ces régions, ce fut une catastrophe. Deuxiè- mement en 1991, lorsque l'Académie de technique forestière de l'Oural, dans la ville russe d'Ekaterinbourg, a fait appel à la collaboration du FNP. L'un des thèmes proposés: les vastes zones de chablis en Oural sur lesquelles des tempêtes avaient renversé les arbres.

Apprendre en étudiant la nature Pour la recherche, ces zones de chablis représentent une grande chance. Elles lui offrent l'occasion de suivre de près la naissance d'une nouvelle forêt et la réac- tion des plantes et des animaux sous l'ef- fet du changement de leur cadre de vie, en termes de lumière et d'apport nutritif.

Par ailleurs, elles lui permettent d'éta- blir une comparaison entre les aires où

Je1111e sa/Ji11 s1/Je11e11 ,11,-1111 c/Ja/,hs c11 Oural œ11tral. A11ss1 largc111e11t cx/}()SC ,1 la l11111ièrc, t! a gra11d1 plus 1ap1d<!m('II/.

les arbres renversés ont été laissés au sol et les autres, où les arbres ont été éva- cués. Les conclusions qui en découlent alimenteront des recommandations à l'intention de la pratique forestière. Le FNP a utilisé cette chance: depuis huit ans, il suit l'évolution de 20 surfaces dans les Alpes suisses; il est épaulé par les cantons et l'Office fédéral de l'environ- nement, des forêts et du paysage. Depuis

1993, il collabore aussi avec les cher- cheurs d'Ekaterinbourg sur les zones de chablis en Oural, dans des forêts non exploitées depuis longtemps. Ces tra- vaux sont encouragés par le «Potsdam- Institut für Klimafolgenforschung" en Allemagne, par le Ministère russe de l'éducation et, depuis 1997, par la Direction du développement et de la coopération de la Confédération et par le Fonds national suisse.

Nettoiement des chablis - avantages et inconvénients

Le FNP a déjà publié un grand nombre de résultats concernant les zones de cha- blis helvétiques. Les premiers résultats des recherches en Oural ont été présentés en 1998. Ils confirment que la manière de procéder après l'apparition des cha- blis est décisive pour le reboisement. En laissant les arbres au sol, on sauvegarde la majeure partie des régénérations, qui sont très nombreuses dans ces forêts na- turelles. En nettoyant ces parterres par contre, on détruit une grande partie du recrutement au moment de la récolte des bois, d'une part, et on assiste à la régénération naturelle de nombreuses espèces ligneuses pionnières, d'autre part. Depuis le passage du vent, toutes ces zones de chablis ont vu se multiplier en grand nombre tant les espèces her- bacées et arbustives que les champignons xylophages et les insectes lignicoles.

(23)

F 11 111111 J .. Jl,, J, ,, e a raz ag1' cett1' forl1

dLs ch1'rcl✓1111rs flt$!j0S et SJIJ!jses s,1,11e11t d,, prls "' 111/S!j,1f1C1' d ,,,ze 11011velle fo,lt.

Les renversements d'arbres dus au vent sont-ils, en Oural, plus fréquents que dans le passé à cause des change- ments climatiques? Au terme d'une analyse portant sur plus de 300 cas de tempêtes, les chercheurs n'ont pas pu constater une telle tendance. Et pourtant, les températures mensuelles moyennes des 100 dernières années ont augmenté de un à deux degrés.

D'autres résultats seront publiés en 1999. En sept ans de travail com- mun, les spécialistes de Birmensdorf et d'Ekaterinbourg ont créé d'étroites relations, entretenues dans un climat de confiance. Jusqu'à ce jour, quelque 200 personnes ont contribué, sous diverses formes, à ces recherches en commun. En gagnant de nouveaux partenaires scientifiques, la recherche élargira encore le rang des participants aux études de demain.

Personne à contacter:

Dr Reinhard Lassig

Ressources et gestion forestières Birmensdorf, tél. 01 739 23 89 e-mail: laessig@wsl.ch

Rapport a,1111,el rNP 1998 21

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Un incendie pour les besoins de la science

Quel est l'impact des incendies de forêt sur les plantes, les animaux, le sol et l'air? Désireuse de trouver de nouvelles réponses à ces questions, la Sottostazione Sud delle Alpi du FNP a mis le feu à une petite parcelle de forêt, en mars 1998.

Le (e11 embrase la htrere a /'111terre11r de laquelle la te111{1cra-

t11re va 111sq11 'a 6 'iO degres.

Pour la f!remière /ms e11 S111sse, des che1 chems 0111 {Ill e/(l'Ct11er des mesu-

res f!e11da11t 1111 111ce11die de forêt.

Une expérience 11111q11e en son genre au Tess111

Les incendies de forêt sont fréquents au Sud des Alpes de la Suisse. Pour la seule période de 1998 - une année qui n'a pas été particulièrement sèche - plus de 100 incendies ont été recensés. Les incendies de forêt sont souvent intentionnels. Ce fut précisément le cas le 28 mars 1998, lorsqu'une parcelle de forêt a brûlé au- dessus de San Antonino, près de Bellin- zone. Mais ici pour une fois, les auteurs de l'incendie ont agi pour des raisons valables: le feu a été allumé par des scien- tifiques de la Sottostazione Sud delle Alpi du FNP à Bellinzone. Leur but:

étudier l'impact des incendies de forêt sur les plantes, les animaux, le sol et l'air.

La science est encore très peu renseignée à ce propos. En fait, il n'est normalement pas possible de comparer l'état d'une forêt avant et après un incendie ni d'aller relever des données au milieu des flammes. Or, cela s'est réalisé pour la première fois en Suisse lors de l'ex- périmentation du 28 mars. L'opération a été menée dans le contexte du projet de recherche européen «Prometheus».

Ont participé à l'expérience 16 groupes de chercheurs du FNP, de l'EMPA (La- boratoire fédéral d'essai des matériaux et de recherches) à Dubendorf, de l'EPF Zurich, des universités de Berne, Bâle et Fribourg-en-Brisgau, ainsi que l'armée suisse.

Sur une partie du périmètre, la quan- tité de feuilles mortes (litière) a été doublée - ce qui a augmenté l'intensité du feu en simulant ainsi une situation qui pourrait être réelle dans des forêts qui ne sont plus exploitées.

Le danger d'érosion s'accroît

L'appréciation des nombreuses données est encore en cours. Mais les premiers résultats sont là:

- La température mesurée dans la cou- che de litière pendant l'incendie a atteint 250 à 400 degrés Celsius sur le périmèt- re ayant moins de litière (variante 1) et 350 à 650 degrés Celsius là où cette quantité était double (variante 2). A 2,5 centimètres à l'intérieur du sol, la température ne comptait plus que 35 de- grés. Le sol semble donc être un bon iso- lant thermique.

- Sur la surface brûlée, le nombre d'in- sectes, d'araignées et de myriapodes est resté à peu près le même qu'avant l'incendie.

- Les plantes les plus touchées par le feu ont été les buissons et les petits arbres.

Les arbres de plus grande taille ont été très peu endommagés, le feu n'ayant été que superficiel. Les arbres ont donc continué à former des couronnes nor- males. Grâce à l'ombre ainsi apportée, la composition de la strate herbacée s'est à peine modifiée.

- Après l'incendie, les quantités d'eau de pluie ruisselant en surface étaient sensiblement plus grandes qu'avant;

l'augmentation était proportionnelle à l'intensité du feu. Ces pluies ont égale- ment emporté de la terre, ce qui n'a pas été le cas dans les zones adjacentes non incendiées. En conséquence, le danger d'érosion s'accroît après un incendie de forêt.

D'autres appréciations suivront. Les résultats devraient permettre entre au- tres de prévoir le potentiel d'érosion et les conséquences écologiques des incen- dies de forêt.

Personne à contacter:

Marco Conedera

Sottostazione Sud delle Alpi Bellinzone, tél. 091 821 52 31 e-mail: conedera@wsl.ch

Ra{l{lort a111111el rNP 1998 23

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