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Extension Gemüsebau

Info Cultures maraîchères 05/2017

12 avril 2017 Prochaine édition : jeudi 20.04.2017

Augmentation fulgurante du danger de brunissement du cœur sur salades

Les températures estivales et l’irradiation intense de ces derniers jours ont accru nettement le risque de brunissement du cœur sur les laitues en cultures protégées.

Photo 1 : Au centre d’une pomme de salade, on voit apparaître d’abord, à la marge d’une feuille, des plages tissulaires brunâtres arrondies (photo : R. Total, Agroscope).

En effet, ces conditions font que les feuilles de la manchette transpirent plus inten- sément que celles situées au centre de la pomme, qui suffrent alors d’une alimen- tation déficiente en calcium.

Photo 2 : En s’étendant, ces taches forment une bordure nécrotique plus ou moins développée: c’est le brunissement du cœur (photo : R. Total, Agroscope).

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Photo 3 : Le vol et la ponte de la mouche du chou (Delia radicum) ont aussi commen- cé dans les zones de pro- duction tardives. Dans les régions précoces, la phase principale du premier vol annuel débute en ce moment (photo : R. Total, Agroscope).

Photo 4 : Collembole (Smin- thuridae) à côté du cratère arrondi qu’il a creusé en se nourrissant du parenchyme à la face inférieure d’une feuille de radis (photo : R. Total, Agroscope).

Photo 5 : Ce type de crottes filiformes, disposées en amas et accompagnées de perforations plus ou moins étendues est typique de l’activité des jeunes limaces (ici d’un Arion sp. sur une salade) (photo : R. Total, Agroscope).

Photo 6 : Traces de nutrition d’une jeune chenille de noctuelle (Noctuidae) sur une feuille de salade. En haut à droite, on voit les petites crottes noires déposées par la même larve (photo : R.

Total, Agroscope).

Table des matières

Augmentation fulgurante du danger de brunissement du cœur sur salades 1 Bulletin PV Cultures maraîchères 1 Soufre : pénurie printanière dans les cultures précoces exigeantes 3

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Info Cultures maraîchères

2 Extension Gemüsebau | 05/2017 | 12 avril 2017

Chenilles sur salades en plein champ et sous tunnel

Lors du contrôle des cultures de lundi, on a trouvé des jeunes chenilles de noctuelles, mais aussi des chenilles de tous âges de la tordeuse de la laitue (Cnephasia spp.). Les plus grandes larves avaient déjà tissé un cocon entre les feuilles, où elles sont bien protégés et particulièrement difficiles à combattre. Il est donc recommandé de bien surveiller les cultures.

Pour lutter contre les chenilles de noctuelles du feuillage et les chenilles défoliatrices (toutes espèces) sur salades pommées et non pommées de plein champ et sous serre on peut utiliser Bacillus thuringiensis var. kurstaki (Dipel DF : avec un délai d'attente de 3 jours). En serre, sont aussi autorisées contre les chenilles de noctuelles et les chenilles défoliatrices dans les cultures de salades pommées et à feuilles libres les substances actives zeta-cypermethrin (Arbo Rondo ZC 1000, Fury 10 EW : délai d’attente 3 jours) ou methomyl (Lannate 25 WP, Methomyl 25 WP : délai d’attente 3 semaines).

Pour lutter contre les chenilles de noctuelles du feuillage sur salades pommées et non pommées de plein champ et sous serre on peut utiliser Bacillus thuringiensis var. aizawai (Agree WP : avec un délai d'attente de 1 semaine en plein champ et avec un délai d’attente de 3 jours sous serre ; ou XenTari WG avec un délai d'attente de 3 jours de plein champ et sous serre). On peut aussi utiliser contre les chenilles de noctuelles, sur les salades mentionnées, le tébufénozide (Mimic : délai d'attente de 2 semaines) qui, comme les préparations à base de B.th., ménage les auxiliaires naturels.

Photo 7 : Jeune chenille d’une tordeuse de la laitue (Cnephasia sp.) sur une salade (photo : R. Total, Agroscope).

Photo 8 : Jeune chenille de noctuelle (Noctuidae) sur une salade (photo : R. Total, Agroscope).

Attention aux attaques précoces d’acariens sur concombres de serre ! Contrôlez dès maintenant la présence possible d’acariens dans vos cultures ! Marquez les foyers d’attaque et concentrez au plus vite un surplus d’acariens prédateurs phytoseiidae (Amblyseius, Phytoseiulus) sur les plantes atteintes et vérifiez leur activité. Commandez immédiatement des auxiliaires en complément ; si nécessaire traitez les foyers avec un acaricide.

Sur concombres de serre, si un traitement localisé s’avère nécessaire, on usera en priorité des substances acaricides ménageant les auxiliaires, telles l‘azadirachtine A (BIOHOP DelNEEM, Coop Oecoplan NEEM Insektizid, NeemAzal-T/S, Sanoplant Neem), l’acequinocyl (Capito Milben-Stop, Kanemite), le bifenazat (Acramite 480 SC) et l’hexythiazox (Credo, Nissostar), toutes soumises à un délai d’attente de 3 jours. On peut aussi utiliser la substane active clofentezine (Apollo SC), mais qui exige un délai d’attente de 2 semaines.

Photo 9 : Acariens jaunes (Tetranychus urticae) avec leurs œufs à la face inférieure d’une feuille de concombre (photo : R. Total, Agroscope).

Toutes les données sont fournies sans garantie. Pour l’utilisation de produits phytosanitaires, respecter les consignes d’application, les charges et les délais d’attente. De nombreuses indications et charges sont révisées dans le cadre du réexamen des produits phytosanitaires autorisés. Il est recommandé de consulter DATAphyto ou la banque de données de l’OFAG avant toute utilisation. Pour consulter les résultats du réexamen ciblé, voir :

https://www.blw.admin.ch/blw/fr/home/nachhaltige-produktion/pflanzenschutz/pflanzenschutzmittel/zugelassene-pflanzenschutzmittel.html

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Extension Gemüsebau | 05/2017 | 12 avril 2017 3

Soufre : pénurie printanière dans les cultures précoces exigeantes

Depuis une semaine, la persistance de températures élevées et d’une irradiation intense ont accéléré fortement la croissance des plantes dans les cultures maraîchères de plein champ. Pour que les plantes cultivées puissent transformer au mieux les composés organiques générés par la photosynthèse en croissance de la masse végétale, elles doivent bénéficier d’une disponibilité équilibrée d’éléments nutritifs dans le sol.

Dans cette situation, les éléments principaux (azote, phosphore, potassium et magnésium) ne sont pas seuls à jouer un rôle important. Il ne faut notamment pas sous-estimer celui joué par le soufre. Lorsque sa disponibilité est trop faible par rapport avec la production journalière de tissus végétaux, on constate l’apparition de symptômes typiques de carence, sous forme de jaunissement plus ou moins prononcé des feuilles, y compris de leurs nervures. La carence en soufre s’exprime d’abord sur les jeunes feuilles.

Fig.1 : La carence de soufre peut apparaître en ce moment sur les oignons hivernés (photo : Agroscope).

Apparition des premiers symptômes de carence en soufre chez des cultures indicatrices

Ces derniers jours, on a constaté des symptômes évidents de carence en soufre dans quelques cultures hâtées d’espèces de légumes exigeantes en cet élément. En l’occurrence, un apport de soufre suffisant par les engrais n’avait pas fait l’objet d’une attention particulière pour ces cultures, parmi lesquelles les plus touchées sont les séries hivernées d’oignons, d’ail, de choux-fleurs et d’épinards. La carence en soufre peut aussi apparaître dans des semis précoces de pois, de radis de tous les mois et de radis longs en plein champ.

Parmi les cultures légumières, ce sont les représentants de la famille de brassicacées (choux divers, radis, roquette etc.) qui ont de loin les besoins en soufre les plus élevés, car ils contiennent beaucoup d’acides aminés soufrés et des glucosinolates. Les divers types de choux peuvent prélever jusqu’à 100 kg de soufre par hectare. Dans la famille des liliacées, les espèces comme les oignons, l’ail et les poireaux prélèvent également de grandes quantités de soufre, de même que certaines légumineuses et les céleris.

La carence en soufre, un problème généralement saisonnier et lié aux conditions météorologiques

Une grande partie du soufre assimilable présent dans l’horizon superficiel du sol en fin d’automne migre vers les horizons inférieurs durant de la période de repos végétatif. Ce phénomène de lixiviation est accentué dans les régions où les précipitations hivernales sont abondantes.

De plus, au printemps, le sol encore froid ne peut libérer que de faibles quantités de soufre absorbable par les plantes ; c’est pourquoi les cultures hâtées dépendent davantage d’un apport accentué de soufre.

Par contre, les séries d’été sont rarement affectées par une carence en soufre, sauf dans les sols pauvres en matière organique. En effet, dans des sols normaux la minéralisation de celle-ci libère en permanence du soufre assimilable. Si durant l’été les plantes ont parfois des difficultés temporaires d’approvisionnement en souffre, c’est uniquement durant ou juste après des épisodes de précipitations abondantes.

Le problème peut être atténué par un choix ciblé d’engrais complets

Les expériences accumulées au cours des ans ont montré que la manière la plus simple d’éviter la carence de soufre est d’apporter les éléments principaux N, P, K et Mg en fumure de fond, donc avant le début de la culture, sous forme d’engrais contenant du soufre. Pour prévenir la carence en soufre on peut utiliser le sulfate d’ammoniaque ou les engrais ENTEC®. Dans des cultures ayant des besoins modérés en soufre, la carence peut être évitée par des apports de nitrate d’ammonium magnésien.

Dans les cultures d’épinard d’hiver et de printemps, les chloroses peuvent être totalement évitées par des apports directs de soufre à hauteur de 10 kg S/ha, que ce soit au début de la végétation ou avant le semis au printemps.

Reto Neuweiler, Agroscope reto.neuweiler@agroscope.admin.ch

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Contributions: Daniel Bachmann, Strickhof, Winterthur (ZH) Eva Körbitz, Landwirtsch. Zentrum SG, Salez (SG) Rahel Müller, Fiona Cimei, Beratungsring / Inforama, Ins (BE) Suzanne Schnieper, Liebegg, Gränichen (AG)

René Total & Ute Vogler, Agroscope Éditeur: Agroscope

Rédaction : Cornelia Sauer, Matthias Lutz, Serge Fischer, Lucia Albertoni Mauro Jermini (Agroscope) und Martin Koller (FiBL) Coopération: Kant. Fachstellen und Forschungsinstitut für biologischen

Landbau (FiBL) Adaptation

française: Serge Fischer, Christian Linder (Agroscope) Copyright: Agroscope, Schloss 1, Case postale, 8820 Wädenswil

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Cornelia Sauer, Agroscope cornelia.sauer@agroscope.admin.ch

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