Le nombre de chevaux ne cesse de croître en Suisse

Observatoire de la filière suisse du cheval info@ofichev.ch

Communiqué de presse

09.04.2010

Le nombre de chevaux ne cesse de croître en Suisse

Selon l’étude Impact économique, social et environnemental du cheval en

core augmenté en Suisse, pour atteindre 89'000 animaux en 2008 dont les 87%

sont détenus dans les exploitations agricoles. Les activités hippiques, menées par plus de 80% de femmes, s’inscrivent dans l’ensemble des prestations tou- ristiques et de détente en milieu rural. Par ailleurs, la filière du cheval génère un chiffre d’affaires de 1.65 milliard de francs et emploie plus de 10'000 per- sonnes.

Si l’on compte les poneys, les ânes et les mulets, le nombre d'équidés détenus en Suisse augmente de 3% par an depuis 25 ans, pour atteindre environ 89'000 en 2008. Seuls 12'000 d'entre eux (13%) ne sont pas détenus dans des exploitations agricoles. Près d'un quart (23.7%) des exploitations agricoles avec des animaux de rente détient des équidés. De nom- breux agriculteurs diversifient ainsi leurs activités - pensions de chevaux, tourisme rural, éle- vage, etc. - et bénéficient ainsi d’un revenu complémentaire souvent indispensable. Cepen- dant, seul un tiers dispose d’une formation spécifique au cheval, ce qui ne manque pas de poser des problèmes en termes de sécurité et de protection des animaux.

Le cheval et l'économie

La filière s’étend à de nombreuses branches, telles que l’élevage, la pension et le commerce de chevaux, le tourisme rural, l’enseignement de l’équitation, la production de fourrages, la maréchalerie, la médecine vétérinaire ou les assurances chevalines. En Suisse, le secteur des équidés au sens large engendre un chiffre d’affaire annuel de 1.65 milliards de francs (18 500 francs par équidé).

Le cheval et la société

Aujourd'hui, le cheval s’est popularisé et a conquis de nombreux milieux en touchant les jeu- nes et les femmes notamment. Une enquête de l'Observatoire Sport et activité physique Suisse (www.sportobs.ch) citée dans le présent rapport, relève qu'1.8% de la population suisse pratique le sport équestre, dont 84% de femmes. Elle montre également que les pra- tiquantes sont jeunes, alors qu'en général, les jeunes femmes qui ont une activité physique sont sous-représentées. Les personnes pratiquant les sports équestres apprécient le contact avec la nature, l’animal, et le plus grand nombre ne manifeste aucune ambition de briller dans des compétitions. Contrairement à une idée encore très répandue, le revenu du mé- nage ne joue qu'un rôle mineur dans le choix de ce sport, constate la même étude.

Observatoire de la filière suisse du cheval info@ofichev.ch

Le paysage de la formation s'est considérablement étoffé depuis 2007 avec la réforme du système de formation professionnelle des cavaliers dépendant maintenant de l'Organisation du monde du travail OrTra des métiers liés au cheval, une nouvelle réglementation définis- sant la formation professionnelle de maréchal-ferrant, l'introduction d'un Bachelor of Science en agronomie avec spécialisation en sciences équines et la formation continue Equigarde®

Plus.

Le cheval et l'environnement

Un nombre croissant de réseaux équestres a vu le jour ces dernières années en Suisse. En juin 2009, un Réseau de Randonnée équestre suisse (RRES) a été créé, regroupant les ac- teurs de réseaux équestres suisses.

Lors de la première Conférence technique internationale de la FAO sur les ressources zoo- techniques pour l'alimentation et l'agriculture (Interlaken, 2007), un plan d'action mondial pour la sauvegarde des animaux d'élevage a été adopté. Dans ce cadre, l'Office fédéral de l'agriculture prépare un plan d'action national. En ce qui concerne la race du cheval des fran- ches-montagnes, race indigène séculaire, les actions prioritaires sont le recensement du ma- tériel génétique cryoconservé et le développement d'un instrument pour la gestion de la di- versité génétique, piloté par le Haras national suisse HNS.

Le cheval et la législation

Les principales modifications légales entrées en vigueur depuis 2007 touchent les domaines de la protection des animaux, de l'importation, de l'aménagement du territoire, des paie- ments directs et de l'élevage chevalin.

Le point majeur de la nouvelle législation sur la protection des animaux est l'introduction d'un chapitre sur la formation de base en matière de détention d'animaux. Les personnes doivent ainsi être au bénéfice d'une formation pour pouvoir détenir plus de cinq chevaux à titre privé et plus de 11 chevaux à titre professionnel. Les cours doivent être reconnus par l'Office vété- rinaire fédéral OVF. En matière d'aménagement du territoire, les activités dites para- agricoles, dont la détention de chevaux fait partie, sont toujours considérées comme activités accessoires non-agricoles mais, avec la révision du droit de l'aménagement du territoire en- trée en vigueur le 1er septembre 2007, les exigences posées pour ces activités sont aujour- d'hui un peu plus souples.

En ce qui concerne le soutien aux organisations d'élevage, les cantons ne sont plus tenus de participer au financement de l'élevage, depuis l'entrée en vigueur de la nouvelle péréquation financière au 1er janvier 2008. Par ailleurs, la reconnaissance d'une organisation d'élevage, jusqu'ici d'une durée illimitée, est ramenée à dix ans, comme en Allemagne. La nouvelle Or- donnance sur l'élevage, révisée en 2008, précise l'obligation de réaliser des estimations de la valeur d'élevage ou des appréciations génétiques. Une nouvelle révision est en cours en 2009, en particulier pour permettre la conservation à long terme de matériaux génétiques par cryogénisation, en vue de la préservation des races suisses.

Observatoire de la filière suisse du cheval info@ofichev.ch

Les résultats détaillés de cette étude sont maintenant disponibles sur internet à l'adresse sui- vante: http://www.agroscope.admin.ch/haras/03675/index.html?lang=fr

Contact

Observatoire de la filière suisse du cheval, info@ofichev.ch

Pierre-André Poncet, pierre-andre.poncet@haras.admin.ch, 026 676 62 01 Charles Trolliet, trolliet@swissonline.ch, +41 79 205 32 91

Observatoire de la filière suisse du cheval

Dans son rapport sur l'impact économique, social et environnemental du cheval en Suisse publié en 2007, le Groupe de travail (GT FiChev) proposait la création d'un observatoire permanent de la filière du cheval. C'est chose faite, puisque l'Observatoire de la filière suis- se du cheval (Ofichev) a vu le jour la même année.

L'Ofichev a pour tâche d'une part de mettre sur pied un système d'indicateurs qui permet- trait de répondre à la question de l’évolution future de la filière équine (identification et re- censement exhaustif des équidés, opérations aujourd’hui impossibles ; nombre d’emplois et chiffre d’affaires générés ; analyse de la mutation structurelle de l’agriculture et de

l’aménagement des espaces ruraux). Il organise également des forums sur les sujets ac- tuels occupant la filière du cheval. Ainsi, en 2008, un forum consacré à la révision de la loi sur l'aménagement du territoire et en 2009, un forum sur l'éthique dans le monde du cheval.

Par ailleurs, il élabore des fiches techniques, dont la première sera publiée en 2010. Enfin, il prend position lors de consultations sur des objets en lien avec la filière du cheval (comme la consultation de la révision complète de la législation sur l'aménagement du territoire) et développe ses contacts avec les autorités cantonales d'exécution.

Notons que l'Ofichev s'est doté depuis peu d'une nouvelle identité visuelle, avec la création d'un logo et le développement d'une ligne graphique.