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L’hébergement de chevaux en groupe, un défi passionnant !

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18 N° 227 NOVEMBRE 2020

HARAS

Structurer l’espace pour pallier au manque de surface

Pour héberger des chevaux en groupe en toute sécu- rité, il faut disposer de suffisamment d’espace et qu’il soit bien structuré. Une étude scientifique conduite en Allemagne conclut qu’une surface minimale de 330 m2 par cheval permet d’éviter toute confrontation conflic- tuelle entre les animaux. En Suisse, l’exigüité du terri- toire et des prescriptions très strictes en matière d’amé- nagement du territoire rendent impossible d’offrir une si grande surface aux chevaux. Il est donc important de bien structurer l’espace et d’accorder une grande importance à la conception de l’aire de sortie. Des parois de séparation et des subdivisions de l’espace permettent un semblant de distance et un certain nombre de conflits sociaux entres les animaux peuvent de cette façon, être évités. Eloigner spatialement les dif- férentes aires d’activité (aire d’affouragement, de repos et de sortie) incite les animaux à se mouvoir, permet de prévenir les interactions agressives entre les chevaux et finalement, de limiter le risque de blessures.

De la litière pour un repos de qualité

L’Ordonnance sur la protection des animaux impose que les aires de repos soient recouvertes d’une couche de litière propre et sèche. Dans certains cas, il peut être utile d’opter pour une litière non-comestible, afin que les chevaux qui se reposent ne soient pas dérangés par ceux qui souhaitent manger. Une attention toute particulière doit être portée à l’aménagement de l’aire de repos, notamment lorsque la surface est exiguë, afin de permettre à tous les chevaux de dormir suffisam- ment, en particulier les chevaux de rang hiérarchique inférieur. Une étude réalisée par l’EPF de Zurich en collaboration avec le HNS a clairement démontré que

les dimensions minimales appliquées en Suisse pour l’aire de repos ne sont en aucun cas surestimées. En effet, les résultats indiquent qu’elles ne permettent pas à tous les chevaux des groupes observés de se reposer plus de 30 minutes sur 24 heures sans être dérangés.

Intégrer progressivement un nouveau cheval au groupe

On observe dans la pratique différentes méthodes d’in- tégration des chevaux. Selon les résultats de recherche actuels, c’est en hébergeant pendant quelques jours, hors du groupe, le nouveau venu avec un membre très sociable du groupe que l’on rencontre le moins de conflits sociaux et donc le moins de risques de bles- sures. Une fois que les deux chevaux ont fait connais- sance et sont devenus amis, on peut les relâcher ensemble dans le groupe.

L’automatisation de l’affourragement, un précieux gain de temps

Les distributeurs automatiques de nourriture sont uti- lisés depuis longtemps dans la détention en groupe d’animaux de rente. Ils permettent de répartir la prise de nourriture 24 heures sur 24, ce qui a un effet béné- fique sur la santé du système digestif des animaux, tout en allégeant la charge de travail pour l’humain. Les sys- tèmes avec reconnaissance de l’animal au moyen d’une puce électronique permettent notamment de nourrir chaque cheval de manière individualisée. Les besoins des chevaux d’un même groupe peuvent varier forte- ment selon la taille, la race, l’âge et les activités sportives de l’animal. Certaines questions doivent encore être cla- rifiées. Par exemple, comment éviter que les chevaux ne séjournent trop longtemps dans la stalle d’affourra- gement individuelle, en attendant leur prochaine ration ?

L’hébergement de chevaux en groupe, un défi passionnant !

La détention de chevaux en groupe est facile lorsqu’on dispose d’une surface de plus de 300 m2 par cheval et que les chevaux ont du foin à disposition 24/24 h.

Deux conditions qu’il n’est pas toujours possible de remplir en Suisse. Il faut donc trouver des solutions intelligentes pour assurer le bien-être des chevaux.

BUREAU DE CONSEILS CHEVAL

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harasnational.ch

N° 227 NOVEMBRE 2020 19

Inciter les chevaux à se mouvoir…

sur des sols adaptés

Avec l’apparition ces dernières années des écuries dites « actives » qui incitent les chevaux à davantage de mouvement et même à parcourir d’assez grandes distances tous les jours, la question du revêtement du sol dans les aires de sortie prend davantage d’impor- tance qu’auparavant. Selon les premiers résultats issus de mesures GPS effectuées par un groupe de cher- cheurs-euses de l’EPF de Lausanne, en collaboration avec le HNS, les chevaux détenus dans une « stabula- tion libre classique » parcourent environ 5 km par jour (2 km au minimum, 8 km au maximum). Des mesures effectuées dans des écuries actives de grande taille en Allemagne font état de distances allant jusqu’à 11 km en 24 heures, voire davantage. Un nombre tou- jours plus important de chevaux non ferrés sont déte- nus dans ce type d’écuries. Or on constate parfois, une usure trop forte des sabots. Il peut s’ensuivre une sensibilité excessive des pieds, une démarche dite

« sur des œufs » et même une inflammation du tissu podophylleux (ou tissu velouté) du sabot. Il est donc important de tester les différents types de sols et de formuler des recommandations pour la pratique afin que la tendance actuelle visant un accroissement de mouvement – principe vers lequel il faut tendre – ne déclenche pas de nouveaux problèmes.

Humains et chevaux doivent y trouver leur compte

Les défis à relever dans la détention de chevaux en groupe résident principalement dans la gestion de l’affouragement, l’aménagement des écuries, la struc- turation de l’espace et l’intégration des nouveaux che- vaux. Or, les propositions de solution n’auront d’ave- nir que si les différents intérêts sont pris en compte dans un seul et même concept, applicable pour et par l’ensemble de la pratique. L'aspect financier ne doit pas non plus être négligé. Il s’agit de tenir compte des besoins des chevaux, mais aussi des exigences des humains qui les soignent. Telle est justement la mission de la recherche appliquée dans le domaine de la garde de chevaux : aborder les nouvelles problé- matiques et élaborer des réponses à l’intention de la pratique. Les échanges d’expériences pratiques et la diffusion de bonnes solutions rendent la vie de tous plus heureuse.

Christa Wyss Agroscope, Haras national suisse HNS

Le râtelier à foin est accessible depuis les deux côtés de la barrière et permet ainsi aux chevaux des deux groupes de manger ensemble, tout en allégeant les investis- sements et le travail de l’humain.

Die Heuraufe ist von beiden Seiten zugänglich und ermöglicht so gemeinsames Fressen für beide Gruppen, sowie eine Reduktion der Kosten und des Arbeitsauf- wandes. (Agroscope HNS / Ch. Wyss)

Lors de la conception d’une aire de repos, il est important de prévoir un espace qui pourra être utilisé pour l’intégration d’un nouveau cheval ou pour séparer un che- val malade. Ici, un exemple avec une porte de box coulissante.

Bei der Gestaltung einer Ruhezone ist es wichtig, einen separaten Bereich vorzu- sehen, falls ein neues Pferd integriert wird oder kranke Tiere abzutrennen sind. Hier als Beispiel eine grosszügige Liegehalle und Integrationsbereich mit schiebbarer Boxentüre. (Agroscope HNS / Ch. Wyss)

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