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Succession à la ferme: facteurs déterminantsRuth ROSSIER et Brigitta WYSS, Agroscope Reckenholz-Tänikon ART, CH-8356 Ettenhausen

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Introduction

La structure de l’agriculture en Suisse est caractérisée par les exploitations fa- miliales. Les chefs d’exploitation quit- tent généralement l’agriculture au mo- ment du changement de générations:

c’est pourquoi la structure de l’agricul- ture suisse dépend de la décision, au sein de la famille, de poursuivre ou de cesser l’exploitation. L’accession à cette activité professionnelle ainsi que sa cessation sont des variables essentielles pour comprendre l’évolution structu- relle de l’agriculture, que le projet

«succession à la ferme» de la station de recherches Agroscope Reckenholz- Tänikon ART cherche à cerner.

Approche

méthodologique

Les questions de l’étude ont été traitées à l’aide de méthodes quantitatives et qualitatives. Au milieu de l’année 2004, un sondage écrit a été réalisé auprès d’un

échantillon représentatif de 2000 chefs d’exploitations âgés de 40 ans et plus (n = 776, taux de réponse 39%). Le

sondage se base sur un questionnaire standardisé du réseau international FARMTRANSFERS, qui a pour objec- tif d’analyser à l’échelle internationale le processus de la succession. Le ques- tionnaire comprend des questions rela- tives aux structures d’exploitation, à la famille et aux projets de succession. Un questionnaire a également été adressé aux enfants des exploitants âgés de 14 à 34 ans, comprenant des questions re- latives à l’intérêt porté à l’agriculture et à la formation professionnelle. Sur la base des indications données par les pa- rents, le groupe de successeurs poten- tiels a été déterminé puis comparé avec les autres enfants. A l’issue du sondage écrit, plusieurs discussions de groupes ont été organisées dans différentes ré- gions avec différents groupes-cibles (les citations tirées de ces discussions de groupes figurent en italique dans le texte).

Station de recherche

Agroscope Reckenholz-Tänikon ART Directeur: Paul Steffen

www.reckenholz.ch

Succession à la ferme: facteurs déterminants

Ruth ROSSIER et Brigitta WYSS, Agroscope Reckenholz-Tänikon ART, CH-8356 Ettenhausen E-mail: ruth.rossier@fat.admin.ch

Tél. (+41) 52 36 83 131.

@

Résumé

Pour comprendre le changement structurel de l’agriculture, il est primor- dial d’analyser les facteurs d’influence et les processus qui mènent à la reprise ou à l’abandon de l’exploitation. La station de recherches Agro- scope Reckenholz-Tänikon ART a étudié la question de la succession dans l’agriculture en Suisse sur la base d’un sondage réalisé auprès de 776 exploitants de plus de 40 ans et leurs enfants, ainsi que de plusieurs groupes de discussion.

46% des sondés déclarent qu’une succession est normalement assurée, 27% n’ont personne en vue et les 27% restants n’ont pas encore abordé la question. La succession dépend non seulement de facteurs écono- miques, mais également de valeurs et de l’évolution de la famille. L’ab- sence de moyens d’existence suffisants et le manque d’intérêt de la part des enfants sont les motifs le plus souvent cités pour l’abandon de l’exploitation agricole.

La socialisation des filles est souvent différente de celle des garçons à la ferme.

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Situation en matière de succession

Parmi les exploitants interrogés (n = 776, dont 43 femmes), 46% indiquent que la reprise d’exploitation est norma- lement assurée, 27% n’ont personne pour reprendre l’exploitation, tandis que pour les 27% restants, la question de la succession est encore ouverte.

La question de la succession se clarifie avec l’âge des exploitants. Tandis que la moitié des 40-49 ans ne savent pas encore si et comment l’exploitation va être reprise par la prochaine génération, la situation est réglée dans la plupart des cas à l’âge de 65 ans (fig.1).

Facteurs déterminant la succession à la ferme

Les facteurs qui influencent la succes- sion ont été étudiés à l’aide d’une ré- gression logistique. Les 213 exploita- tions pour lesquelles la reprise n’est pas encore définie ont été exclues (nou- veau n = 563). L’analyse de différents critères structurels a permis d’identifier trois facteurs qui influencent significa- tivement la probabilité de reprise: la taille de l’exploitation (SAU), le nom- bre de fils dans la famille et la région.

La probabilité de reprise augmente avec la taille de l’exploitation (SAU) et le nombre de fils. En outre, la reprise des exploitations agricoles en région de montagne est mieux assurée que celle des exploitations de plaine et de col- lines (tabl.1).

En revanche, ni le mode de production (Bio, PER ou conventionnel), ni le

niveau de formation du chef d’ex- ploitation, ni le nombre d’unités de main-d’œuvre familiale n’influencent la probabilité de reprise.

Les trois facteurs cités plus haut (taille de l’exploitation, nombre de fils et ré- gion) indiquent que la succession à la ferme dépend de composantes écono- miques, sociales et culturelles. Le motif le plus fréquemment évoqué (92%) est que l’exploitation est trop petite et pas

suffisamment rentable. La moitié des familles sans successeur avancent ce- pendant des raisons qui ne sont pas de nature économique: absence d’enfant (27%) ou manque d’intérêt de ceux-ci pour l’agriculture (52%; fig. 2).

«Une exploitation de 10 ha n’a plus d’avenir»

Les exploitations de moins de 20 ha de SAU sont les plus touchées par l’ab- sence de successeur (fig. 3). La ques- tion de la rentabilité de l’exploitation est centrale lorsqu’il s’agit de planifier à long terme. Les pressions économi- ques sont en effet particulièrement fortes sur les petites exploitations. Les réformes agricoles actuelles plongent de nombreuses familles dans l’incerti- tude. La peur d’une baisse des revenus transparaît souvent dans la question de la succession.

La perspective de reprendre une exploi- tation performante peut inciter les en- fants à suivre une formation agricole. Au contraire, les difficultés financières dé- couragent les successeurs potentiels.

«Une exploitation de 10 ha n’a plus d’avenir.»

«Il faut voir aussi du point de vue éco- nomique. On sait aujourd’hui qu’avec 15, 20 hectares, on est à la limite infé- rieure.»

Tableau 1. Facteurs déterminant la succession à la ferme.

Région Région Région de plaine de collines de montagne

Reprise d’exploitation oui non oui non oui non

Proportion d’exploitations (%) 60 40 61 39 69 31

SAU (ha) 23,2 14,2 18,1 14,3 20,4 13,5

Nombre de fils 1,7 1,2 1,9 1,5 1,8 1,4

Fig. 1. Situation de la succession à la ferme selon l’âge des chefs d’exploitation.

0 10 20 30 40 50 60

40-49 (n = 337)

50-65 (n = 404)

> 65 (n = 34)

Tous > 40 (n = 776)

Oui Non Pas encore définie Succession

Nombre d’exploitations en %

Age des chefs d’exploitation

Fig. 2. Raisons expliquant l’absence de succession (réponses multiples possibles).

0 50 100 150 200

Absence de moyens d’existance suffisants Manque d’intérêt de la part des enfants Absence d’enfants Reprise trop chère Conflits

Nombre de réponses

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«Il faut investir dans une époque où les prix sont en baisse, ce qui n’incite pas franchement à reprendre l’exploitation.»

«On a toujours eu l’impression que le plus jeune fils pourrait devenir agricul- teur un jour. Il était souvent avec son père et a beaucoup aidé sur l’exploita- tion. Mais à présent, à l’heure de choi- sir une profession, il nous a annoncé:

l’exploitation deux fois plus grande et équipée d’une stabulation libre, on pourra reparler de la question.»

Les enfants considèrent souvent les pers- pectives économiques offertes par l’agri- culture de manière plutôt pessimiste (fig. 4). Le manque d’intérêt pour la re- prise de l’exploitation est souvent lié aux perspectives économiques peu réjouis- santes. Moins de 40% des successeurs pensent qu’il est possible de réaliser un revenu satisfaisant dans l’agriculture.

L’exploitation n’est plus comme autre- fois synonyme de sécurité économique.

«Un peu d’idéalisme»

Le choix de l’enfant de reprendre l’ex- ploitation dépend non seulement des aspects économiques, mais aussi d’inté- rêts personnels. Les nouveaux agricul- teurs justifient généralement leur choix par le plaisir qu’ils ont à travailler avec des animaux (fig. 5), ou encore par l’au- tonomie dont ils bénéficient dans leurs activités (cf. Dumas et al., 1995).

«Si tu veux être agriculteur aujourd’hui, il te faut un peu d’idéalisme. On ne peut pas payer ses factures avec ce qu’on gagne, mais personnellement, je préfère nettoyer mes vaches le matin plutôt que d’aller travailler à l’usine.»

«L’agriculture est un métier qui a plu- sieurs facettes, dans lequel on peut tou- cher un peu à tout et s’intéresser un peu à tout.»

«Tu es ton propre chef.»

Fig. 3. Succession à la ferme par catégorie de surfaces d’exploitations.

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90

< 10 ha 10-20 20-30 30 + Toutes

Catégories de surfaces d’exploitations

Nombre d’exploitations en %

Oui Non Succession

Fig. 4. Evaluation des perspectives de revenus par la nouvelle génération.

0% 20% 40% 60% 80% 100%

Successeurs (n = 183)

Successeuses (n = 16) Héritiers ne reprenant pas le domaine (n = 225) Héritières ne reprenant pas le domaine (n = 223)

Entièrement d’accord Plutôt d’accord Plus ou moins d’accord Plutôt en désaccord Pas du tout d’accord

Nombre de réponses

«Dans l’agriculture, je peux obtenir un revenu satisfaisant.»

Avis...

Fig. 5. Intérêt de la nouvelle génération pour le travail avec les animaux.

0% 20% 40% 60% 80% 100%

Nombre de réponses

«J'aime travailler avec les animaux.»

Successeurs (n = 187)

Successeuses (n = 17) Héritiers ne reprenant pas le domaine (n = 234) Héritières ne reprenant pas le domaine (n = 234)

Entièrement d’accord Plutôt d’accord Plus ou moins d’accord Plutôt en désaccord Pas du tout d’accord Avis...

Fig. 6. Successeurs désignés.

6%

1%

3%

5%

1%

Fils Fille Gendre

Autres Plusieurs Pas de réponse Successeurs désignés

84%

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«Le garçon d’abord»

La probabilité que l’exploitation trouve un successeur intéressé augmente avec le nombre de fils, tandis que le nombre de filles n’a aucune influence sur la probabilité de succession. En matière de succession, la plupart des familles suivent le modèle patriarcal tradition- nel, selon lequel la ferme se transmet de père en fils. 12% des filles interro- gées sont intéressées par la reprise de l’exploitation, 16% souhaiteraient peut- être reprendre la ferme. Mais seulement 6% des successions sont prévues pour une fille (fig. 6). Ce chiffre correspond au pourcentage actuel de femmes à la tête d’une exploitation. Il ne faut donc pas s’attendre à moyen terme à une féminisation de la profession de chef d’exploitation.

La littérature (cf. Schwarz, 2004) et les discussions de groupes ont permis de trouver trois explications possibles pour le faible pourcentage de femmes:

● Les garçons ont une préférence plus marquée pour les activités agricoles que les filles. Dans le sondage écrit, les filles témoignent d’un intérêt moindre pour les activités manuelles ou pour le travail en plein air.

«Il est peut-être plutôt dans la nature des garçons de conduire un tracteur et ils sont un peu plus doués du point de vue technique que la plupart des femmes.»

● La socialisation des filles suit un autre schéma. Tandis qu’on montre aux garçons dès leur plus jeune âge ce qu’est le travail agricole et qu’on les implique dans le fonctionnement de l’exploitation, on ne fait rien pour stimuler l’intérêt des filles. La répartition traditionnelle des rôles dans l’agriculture favorise cette édu- cation différenciée entre les garçons et les filles.

«Chez nous, c’est clair, les hommes conduisent le tracteur et les femmes ratissent.»

«Parmi mes sœurs, il n’y en a pas une qui sache traire!»

● En général, les filles sont défavori- sées en matière de succession. En effet, dès qu’un fils est intéressé par la reprise de l’exploitation, on attend des filles qu’elles ne fassent valoir aucun droit sur la ferme. Le fait que dans l’échantillon étudié, 12 des 20 femmes qui ont repris une exploi- tation n’ont pas de frère, confirme cette thèse.

«Il en a toujours été ainsi: les garçons ont toujours eu la priorité.»

«Dans la plupart des familles, lorsqu’il y a un fils, on n’en discute même pas. Il est évident que c’est le fils qui repren-

dra l’exploitation. On ne pose même pas la question à la fille, à moins que d’elle-même, elle déclare vouloir re- prendre la ferme.»

«Lorsqu’un frère souhaite reprendre la ferme, sa sœur ne se mettra pas contre lui. [...] Les mentalités n’ont pas changé, d’abord le garçon, puis la fille.»

«Il faut que le courant passe avec les parents»

Les principales différences entre les candidats à la succession et les autres enfants touchent à la collaboration avec les parents (fig. 7). Dans une exploita- tion agricole familiale, il est souvent difficile de séparer travail et famille.

70% des chefs d’exploitation interrogés souhaitent continuer à vivre à la ferme après la remise du domaine. Toutefois, seuls 2% d’entre eux souhaitent vivre dans le même ménage que la famille de leur successeur. La cohabitation étroite de trois générations à la ferme est sou- vent source de conflits. Tous les enfants de leur côté ne sont pas prêts à accepter le voisinage des parents. Le succès de la succession dépend des relations per- sonnelles et des aptitudes sociales des intéressés.

«On est fidèle à la terre»

Bien qu’en région de montagne, les ex- ploitations agricoles soient en moyenne plus petites qu’en plaine et que le reve- nu agricole soit plus bas, le taux de re- prise des exploitations n’y est pas plus faible (cf. tabl.1). D’autres auteurs ont

également constaté que le changement structurel varie d’une région à l’autre (Mann, Pfefferli et Mante, 2003; Bal- tensweiler et Erdin, 2005). En Suisse centrale par exemple, le nombre des exploitations à temps partiel augmente.

Selon l’économie agricole, ces évolu- tions seraient dues aux structures éco- nomiques des régions concernées. Lors- qu’il n’y a pas d’emploi en dehors de l’agriculture, les personnes concernées n’ont pas d’autre alternative. Dans les discussions de groupes, les participants considèrent que les différences régio- nales sont avant tout liées à la mentalité des paysans de montagne. Bien que les petites exploitations ne puissent permet- tre aux nouvelles générations de sub- sister que moyennant l’exercice d’une activité annexe, les enfants préfèrent cette solution plutôt que d’abandonner l’exploitation.

«On tient à son chez-soi. On est fidèle à la terre.»

«Dans les alpages, avec l’économie al- pestre et tout le reste, ils ont beaucoup plus de peine à abandonner que nous, en plaine. Nous, nous pouvons tout sim- plement mettre la clef sous la porte et partir.»

«Lorsque enfant, on a vécu à l’alpage avec le bétail en été et bénéficié du do- maine skiable en hiver, on veut conti- nuer à vivre ainsi. Sur le plan financier, arrive un moment où cela ne fonctionne plus, ni en théorie ni en pratique.»

Il ne faut pas sous-estimer l’influence des normes culturelles, des valeurs et des traditions, au sein de la famille, dans le processus de succession. Une part des chefs d’exploitation actuels ont eux-mêmes été choisis par leurs parents ou sur la base des traditions.

Fig. 7. Evaluation de la collaboration avec les parents par la nouvelle génération.

0% 20% 40% 60% 80% 100%

Nombre de réponses

«Après la reprise de l’ exploitation, je peux m’ imaginer travailler avec mes parents.»

Successeurs (n = 184)

Successeuses (n = 18) Héritiers ne reprenant pas le domaine (n = 227) Héritières ne reprenant pas le domaine (n = 227)

Entièrement d’accord Plutôt d’accord Plus ou moins d’accord Plutôt en désaccord Pas du tout d’accord Avis...

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«Mon père n’a aucune formation. Les parents ont dit: tu seras paysan, un point c’est tout.»

«J’ai fait six ans à l’école primaire et une année à l’école secondaire. Ensuite, nous n’avions plus personne à l’alpage et c’est donc moi qui suis allé travailler à l’alpage.»

Aujourd’hui, il n’existe presque plus de cas semblables, où la reprise est dictée par les parents. Les critères tradition- nels tels que la priorité de l’aîné ont également perdu leur importance. Les enfants ont de plus en plus tendance à choisir eux-mêmes leur profession (cf.

Koch-Achelpöhler, 1998), ce qui veut dire que l’intérêt des enfants pour l’ex- ploitation joue un rôle de plus en plus crucial dans les questions de succes- sion. Toutefois, on constate que dans certaines familles, l’accent est mis avant

tout sur la continuité à la ferme. Le sondage écrit montre que la jeune gé- nération elle-même accorde beaucoup d’importance au respect des traditions familiales (fig. 8). Seul un petit pour- centage des successeurs n’a aucun in- térêt pour les traditions familiales. La reprise de l’exploitation est une «ques- tion d’honneur», comme le déclare un successeur, même si tous les sondés ont indiqué que les expectatives des parents restent mesurées.

«Certes, ils seraient déçus, mais je n’ai jamais vraiment eu l’impression qu’il fallait absolument que je reprenne le domaine.»

Bibliographie

Baltensweiler M. & Erdin D., 2005. Ursachen des landwirtschaftlichen Strukturwandels. Agrar- forschung 12, 162-167.

Dumas C., Richer F. & St.-Cyr L., 1995. Factors that Influence the Next Generation’s Decision to Take Over the Family Farm. Family Busi- ness Review 82, 99-120.

Errington A. & Lobley M., 2002. Handing over the Reins: A Comparative Study of Intergene- rational Farm Transfers in England, France, Canada and the USA. Conference Paper of the European Association of Agricultural Economists, Zaragoza, 28-31 August 2002.

Koch-Achelpöhler V., 1998. Bestimmungsgründe für die Berufswahl von Hofnachfolgern. Eine Pilotstudie. Berichte über Landwirtschaft 76, 292-308.

Mann S., Mante J. & Pfefferli S., 2003. Chan- gement de la structure agricole en Suisse. Le changement structurel se poursuit. Rapport FAT 602.

Schwarz U., 2004. To Farm or Not to Farm. Gen- dered Paths to Succession and Inheritance.

Rurale Geschlechterforschung 5. LIT Verlag, Münster.

Zusammenfassung

Determinanten der Hofnachfolge

Eine Analyse der Einflussfaktoren und Prozesse, die zur Hof- übergabe oder zum Ausstieg aus der Landwirtschaft führen, ist zentral für das Verständnis des landwirtschaftlichen Struk- turwandels. Basierend auf einer repräsentativen schriftlichen Befragung von 776 Betriebsleitern und Betriebsleiterinnen über 40 Jahren und ihren Kindern sowie mehreren Gruppen- diskussionen hat Agroscope Reckenholz-Tänikon ART die Situation der Hofnachfolge in der Schweiz untersucht.

46% der Befragten gehen von einer Hofnachfolge aus, bei je 27% ist keine Nachfolge vorhanden oder die Frage ungeklärt.

Ein Vergleich der Betriebe mit und ohne Nachfolge zeigt, dass ökonomische, soziale und kulturelle Gründe die Wahr- scheinlichkeit einer Hofübernahme beeinflussen. Die Hofna- chfolge wird nicht nur aufgrund von ökonomischen Kriterien wie die Betriebsgrösse entschieden, sondern auch von fami- liären Prozessen und Wertvorstellungen beeinflusst. Keine Existenzsicherung und fehlendes Interesse der Kinder sind die meistgenannten Gründe für eine Betriebsaufgabe.

Summary

Determinants of farm succession

An analysis of the factors and processes determining whether a farm is handed down to the next generation or given up is central in order to understand the structural change in agricul- ture. Agroscope Reckenholz-Tänikon ART investigated the farm succession situation in Swiss agriculture on the basis of a postal survey of a representative sample of 776 Swiss male and female farm managers aged 40 and over and their chil- dren living on the farm as well as several focus groups. 46%

of the interviewees declared that they had a succession, 27%

of them have none or do not know yet. A comparison of farms with and without succession showed that economic, social and cultural factors influence the probability of farm succession. Farm succession depends not only on economic criteria such as farm size but also on processes and values within the family. No secure existence and the lack of interest of the children were the main reasons for giving up agriculture.

Key words: farm succession, structural change, family farm.

Fig. 8. Importance des traditions familiales pour la nouvelle génération.

0% 20% 40% 60% 80% 100%

Nombre de réponses

«Il est important pour moi de perpétuer la tradition familiale.»

Successeurs (n = 187)

Successeuses (n = 17) Héritiers ne reprenant pas le domaine (n = 236) Héritières ne reprenant pas le domaine (n = 237)

Entièrement d’accord Plutôt d’accord Plus ou moins d’accord Plutôt en désaccord Pas du tout d’accord Avis...

Conclusions

❏ La reprise d’une exploitation dé- pend autant de facteurs économi- ques que de facteurs existentiels.

❏ Le potentiel économique de l’ex- ploitation et l’intérêt des enfants pour l’agriculture sont les facteurs qui influencent le plus la succession.

❏ Les relations familiales et les va- leurs morales et culturelles des in- téressés jouent également un rôle capital.

❏ Près de la moitié des chefs d’ex- ploitation interrogés déclarent la succession assurée. Si ces projets se réalisent, on peut s’attendre à ce qu’à moyen terme, le changement structurel agricole se poursuive comme actuellement. Toutefois, étant donné le bouleversement des conditions-cadres, l’avenir reste incertain pour de nombreuses ex- ploitations.

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