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Qualité de vie des paysans à la retraite Ruth ROSSIER et P. FELBER, Station de recherche Agroscope Reckenholz-Tänikon ART, 8356 Ettenhausen

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Introduction

Les dernières recherches de géronto- logie en Suisse (p. ex. Höpflinger et Stuckelberger, 1999) brossent un por- trait inédit des personnes quittant le marché du travail. L’allongement de l’espérance de vie voit apparaître une génération qui vit plus longtemps et qui est encore active à la retraite. Sitôt déliés de leurs obligations profession- nelles, ces «jeunes anciens» profitent de leur liberté, s’adonnent à de nouveaux loisirs et adoptent un autre mode de vie. Ce nouveau comportement est éga- lement lié à l’amélioration de la santé physique et mentale des aînés, ainsi qu’à celle de leur situation financière et sociale. Cette génération vit aujourd’hui une retraite plus tranquille, mais aussi généralement plus active qu’il y a quel- ques années encore.

L’étude présentée ici vise à savoir si ces tendances générales concernent aussi les agriculteurs à la retraite. Pour éva- luer la qualité de vie des paysans après

la remise de leur ferme, nous avons analysé leurs activités, leur situation fi- nancière, leur état de santé et leur inté- gration sociale.

Les bases de données servant à cette éva- luation résultent de quatorze entretiens axés sur la perception des problèmes et réalisés en français, allemand ou italien avec des retraités agricoles de toute la Suisse (voir rapport agricole 2006). Les personnes interrogées avaient entre 62 et 81 ans et leurs (anciennes) exploita- tions agricoles représentaient diverses structures de production. Les interviews ont été enregistrées, transcrites et éva- luées selon une méthode d’analyse qua- litative assistée par ordinateur (Mayring, 2002).

Une retraite active

La remise de la ferme est un processus qui dure souvent plusieurs années. Elle ne survient pas toujours au moment où les parents atteignent l’âge de la retraite.

Dans l’agriculture, l’arrêt des activités professionnelles dès l’âge officiel de la retraite est plutôt exceptionnel. Par ail- leurs, les paysans retraités continuent souvent de travailler dans l’exploitation après avoir remis la ferme. Et si leur succession n’est pas assurée, ils pour- suivent leur travail tant que la santé le leur permet. Les chiffres de l’enquête suisse sur la population active (ESPA), un relevé annuel de l’Office fédéral de la statistique (OFS), confirment cette tendance: dans le monde agricole, plus de 15% des paysans travaillent encore après 65 ans, soit deux fois plus que les travailleurs indépendants par exemple (voir rapport agricole 2002).

Dans le secteur agricole, l’entrée en re- traite est donc un processus assez lent qui laisse le temps à la génération sor- tante de se détacher de l’œuvre à la- quelle elle a consacré toute sa vie. Le couple de paysans retraités ne se sent pas inutile. Pour la jeune famille, la présence des anciens signifie souvent un allègement du travail, car ceux-ci aident 317

Revue suisse Agric.39(6): 317-320, 2007 S c h w e i z e r i s c h e E i d g e n o s s e n s c h a f t C o n f é d é r a t i o n s u i s s e

C o n f e d e r a z i o n e S v i z z e r a C o n f e d e r a z i u n s v i z r a

Station de recherche Agroscope Reckenholz-Tänikon ART Directeur: Paul Steffen •www.art.admin.ch

Qualité de vie des paysans à la retraite

Ruth ROSSIER et P. FELBER, Station de recherche Agroscope Reckenholz-Tänikon ART, 8356 Ettenhausen E-mail: ruth.rossier@art.admin.ch

Tél. (+41) 52 36 83 131.

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Résumé

Cette étude évalue la qualité de vie des paysans après la remise de leur ferme. Les conditions dans lesquelles a lieu la cession de l’exploitation ont une influence capitale sur la prévoyance-vieillesse. Sans droit d’habitation, la situation financière des paysans peut devenir critique à l’âge de la retraite, car l’AVS ne suffit pas pour couvrir le coût de la vie. Les pay- sans ont parfois payé de leur santé un travail phy- sique éprouvant qui leur laissait peu de répit, auquel pouvait s’ajouter la prise en charge des parents âgés. Pour beaucoup, se décharger de la responsa- bilité de l’exploitation est un soulagement. Avoir du temps pour soi, pour son partenaire, pour ses en- fants et ses frères et sœurs est quelque chose de très important pour les paysans qui ont cédé leur exploitation.

A la retraite, les couples apprécient de passer du temps l’un avec l’autre et avec leurs proches.

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à garder les enfants, à faire le ménage, ou à travailler à l’étable et dans les champs. Sans compter qu’ils transmet- tent aussi leur savoir à la jeune généra- tion, ce qui n’est pas négligeable non plus (voir rapport agricole 2002). Le maintien de certaines activités dans l’exploitation peut améliorer la qualité de vie et stimuler l’esprit. Après avoir remis la ferme, les paysannes retraitées ont tendance à se retirer des affaires de l’exploitation, mais elles conservent les travaux du ménage et le jardinage.

Malgré la diminution de la charge de travail après la remise de la ferme, il est assez rare que les agriculteurs retraités s’adonnent à de nouveaux loisirs, con- trairement au reste de la population (Höpflinger et Stuckelberger, 1999). Ils apprécient simplement le fait d’avoir plus de temps pour les choses quoti- diennes, pour eux-mêmes ou pour leur partenaire. Leurs exigences en termes de loisirs sont très modestes, mais ces moments de liberté leur apportent quand même de grandes satisfactions.

Pour les paysans retraités, rester actifs signifie travailler dans le même domaine d’activité. Il y trouvent une véritable satisfaction s’ils peuvent encore faire librement ce qu’ils aiment dans ce travail, c’est-à-dire sans obligation ni contrainte.

La plupart des paysans retraités vivent encore à la ferme après avoir remis ou abandonné l’exploitation. En demeurant sur place, ils ne sont pas tout à fait libres de décider s’ils continueront de travailler ou non, et cela pour deux raisons: d’abord, par sens du devoir;

ensuite, comme ils s’identifient encore pleinement à leur ancien rôle de chef d’exploitation, ils se sentent obligés, en

tant que représentants de la génération sortante, de continuer à mettre la main à la pâte. Ils veulent aussi épauler les jeunes en les déchargeant de certaines tâches. Ainsi, la satisfaction d’avoir remis l’exploitation à un de ses enfants (ou à l’un de ses neveux ou petits-en- fants, voire à un voisin) et de savoir que quelqu’un poursuivra son œuvre s’ac- compagne d’une certaine contrainte.

Celle-ci peut influencer considérable- ment l’organisation de la retraite et donc la qualité de la vie.

Il en va autrement pour ceux qui quit- tent ou vendent l’exploitation agricole.

Ils ont lâché prise et se sentent déchar- gés de leurs responsabilités. Ce départ ouvre de nouveaux horizons sur leur champ d’action et leur espace de liberté.

Situation financière

L’introduction du système étatique de prévoyance-vieillesse en 1945 a permis de lutter efficacement contre la pau- vreté en Suisse et d’assurer l’existence économique des personnes âgées. En plus de l’AVS, une grande part de la population est aujourd’hui assurée au- près d’une institution de prévoyance professionnelle (2epilier); elle peut aussi cotiser à une caisse de prévoyance privée (3epilier). Depuis 1985, la pré- voyance professionnelle est même obli- gatoire pour les salariés, mais pas pour les indépendants.

En tant qu’indépendants, les paysans ne sont pas obligés de cotiser à une caisse de prévoyance professionnelle. La ques- tion se posait donc de la nécessité d’un 2e et d’un 3epiliers pour les paysans retraités et si c’est ce manque qui les

contraint à demeurer à la ferme après l’avoir cédée. Le traditionnel droit d’ha- bitation garantit aux retraités la mise à disposition gratuite et à titre viager d’un logement préalablement déterminé et situé dans les locaux de l’exploitation, pour autant que rien d’autre n’ait été convenu. Alors que ce droit d’habiter et de rester à la ferme était une évidence jadis, il est aujourd’hui contesté tant en théorie qu’en pratique (Clemenz, 2006).

L’AVS ne suffit pas à couvrir le coût de la vie des paysans retraités, d’autant plus que peu d’entre eux retirent une rente maximale. Les cotisations AVS sont calculées sur la base du revenu. Si les chefs d’exploitation ont investi leurs gains dans l’entreprise (achat de terres, de machines ou de locaux) et les ont rapidement amortis, ils en ont retiré des avantages fiscaux, certes, mais un sa- laire ainsi diminué s’accompagne aussi d’une réduction de la rente AVS.

Les agriculteurs retraités ne peuvent vivre sans un revenu supplémentaire, car les liquidités dont ils disposent sont res- treintes. Et s’ils possèdent des terres ou des biens-fonds, l’état de leur fortune ne leur permet guère de requérir l’octroi de prestations complémentaires. Certains puisent dans leurs économies, d’autres se procurent un petit gain supplémen- taire ou encaissent des fermages.

En raison du droit successoral, le pro- duit de la vente de la ferme à la jeune génération est plutôt modeste, notam- ment si la ferme est remise à un enfant.

La loi fédérale sur le droit foncier rural (LDFR 1991) encourage la succession au sein de la famille et permet à la jeune génération de reprendre l’exploitation à sa valeur de rendement. Mais cela peut entraîner des difficultés financières chez la génération sortante. Après avoir cédé la ferme, les anciens se retrouvent sans argent de côté, notamment ceux qui ont beaucoup investi dans l’entreprise ou ont encore des dettes à rembourser.

Les problèmes financiers s’alourdissent encore pour l’ancienne génération si la suivante ne dispose pas de fonds pro- pres. Les jeunes n’ont ni les moyens de s’acquitter de la valeur de rendement ni la possibilité d’être considérés comme des débiteurs hypothécaires solvables.

Il n’est pas rare que les paysans qui re- mettent leur ferme prennent une hypo- thèque pour permettre aux jeunes de restructurer l’exploitation. Comme les retraités agricoles ne disposent ni d’une rente AVS maximale ni d’un compte d’épargne suffisant, ils restent tributai- res du droit d’habitation, notamment s’ils décident de demeurer à la ferme.

En général, ils disposent d’un apparte- ment dans l’exploitation.

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Continuer de participer aux travaux de la ferme satisfait les agriculteurs retraités et donne un sens à leur vie, si leur tâche n’est pas obligatoire et s’ils peuvent la choisir librement.

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Une autre option consiste à déménager dans un logement en location. Cette dé- cision peut être motivée par le manque de place dans la maison ou par la vente de l’exploitation. Ce départ et le change- ment qui en découle peuvent aussi favo- riser l’entente entre les générations.

Etat de santé

L’état de santé des paysans à l’âge de la retraite a donné lieu à des analyses contradictoires. Steiner (2006) estime que la santé de la population rurale est nettement moins bonne que celle du reste de la population. Les travaux phy- siquement pénibles accomplis durant de longues années engendrent des douleurs articulaires et dans les membres particu- lièrement fréquentes. En outre, l’équi- libre psychique des producteurs retrai- tés est moins stable et ils éprouvent plus souvent des sentiments de solitude, liés à l’isolement des lieux où ils habitent.

Mann (2006), par contre, ne décèle aucune indication significative laissant supposer une santé précaire parmi la population rurale. Il tire cette conclu- sion d’une déduction statistique réalisée à partir des données d’un sondage sur la santé des gens mené en 2002.

Les paysans retraités interrogés dans cette étude tiennent tous leur ménage eux-mêmes et n’ont pas encore besoin de l’aide d’une tierce personne. La santé a toutefois été un sujet de réflexion abordé à chaque entretien. Les pro- blèmes dorsaux, de hanches et car- diaques sont les premiers évoqués. Les paysans ne sont pas épargnés non plus par les signes typiques de la vieillesse, comme l’hypertension, l’arthrose, les rhumatismes ou les malaises. Mais ils acceptent ces maladies qu’ils considè- rent comme inhérentes à leur âge. Cer- tains estiment que leurs problèmes de santé sont directement liés aux travaux agricoles physiquement pénibles.

La mécanisation a facilité l’accomplis- sement de nombreux travaux, mais il en reste encore beaucoup à accomplir manuellement. Le monde du travail des agriculteurs retraités est comparable à celui des ouvriers du bâtiment ou des chauffeurs de poids lourds: des travaux physiquement pénibles accomplis par n’importe quel temps et de nombreuses heures de va-et-vient sur un tracteur sans suspension.

Pour les retraités agricoles, jouir d’une bonne santé est le meilleur moyen d’être satisfait de sa situation. Ils tiennent tous à garder une certaine autonomie pour, entre autres, accomplir eux-mêmes leurs tâches ménagères. Et ils espèrent pou- voir compter sur l’aide de leur parte- naire si cela s’avère nécessaire.

Conclusions

❏ Les paysans retraités mènent une vie active, bien qu’organisée, sous une forme plus tranquille. S’ils ont remis la ferme à un membre de la famille, ils participent encore aux travaux.

❏ Continuer de participer aux tra- vaux de la ferme les satisfait et donne un sens à leur vie si leur tâche n’est pas synonyme d’obli- gation et s’ils peuvent la choisir librement. Les paysannes se libè- rent des affaires de l’exploitation, mais continuent à tenir le ménage.

❏ Contrairement à la tendance ob- servée dans la société, la plupart des paysans retraités n’adoptent pas un nouveau comportement (nouveaux loisirs, etc.). Après une vie de dur labeur, ils trouvent im- portant d’apprécier leur liberté à la maison sans remplir leur temps de nouvelles activités.

❏ Les personnes interrogées ne ten- dent guère à nouer de nouveaux contacts sociaux, mais elles inten- sifient ceux qu’elles avaient aupa- ravant. Avoir du temps pour soi et pour ses proches est considéré comme l’un des principaux avan- tages de la retraite.

❏ La situation financière des produc- teurs retraités diffère selon que l’exploitation est remise à un suc- cesseur, abandonnée ou affermée.

La rente AVS ne suffit pas pour couvrir tous les coûts de la vie. Le droit d’habitation autorisant l’an- cienne génération à demeurer à la ferme est un élément important du contrat de succession.

❏ Lorsque l’exploitation est remise à la famille, elle est vendue à sa valeur de rendement. Le produit de la vente ne suffit alors pas pour permettre aux anciens de consti- tuer des réserves pour plus tard.

Si l’exploitation est affermée ou vendue à des personnes extérieures à la famille, la situation financière est généralement meilleure.

❏ Les immeubles et les terres agri- coles peuvent être aliénés en cas de nécessité, ce qui est d’autant plus important que les paysans re- traités ne disposent généralement pas d’un 2eou 3epilier.

❏ La santé des paysans retraités a indéniablement souffert de toutes ces décennies de travaux pénibles.

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Revue suisse Agric.39(6): 317-320, 2007

Une partie des personnes interrogées ont encore assumé des charges supplé- mentaires avant la retraite: elles se sont occupées de leurs parents ou de leurs beaux-parents restés à la ferme et les ont soignés jusqu’à leur mort. Un tel devoir ne sera pas exigé auprès de la génération suivante. Aujourd’hui, les retraités pensent à une solution inter- médiaire, comme l’appel à un service d’aide et de soins à domicile (Spitex par exemple). Ils n’excluent pas non plus d’entrer un jour dans une maison de re- traite ou un home médicalisé, en espé- rant que ce sera le plus tard possible.

Avant leur retraite, les paysans inter- rogés n’ont pas pratiqué de sports de compensation, soit par manque de temps, soit parce que leur travail les astreignait à de durs efforts physiques.

Mais sitôt libérés de ces obligations, nombre d’entre eux estiment qu’il est important de faire de l’exercice réguliè- rement, comme des promenades, de la gymnastique du troisième âge ou de l’entraînement aquatique.

Contacts sociaux

La gérontologie démontre clairement l’importance de la quantité et de la qualité des contacts sociaux. A cela s’ajoute un élément plus important en- core: l’attitude émotionnelle (ouverture d’esprit, estime) adoptée envers les ré- seaux sociaux (Höpflinger et Stuckel- berger, 1999).

Lorsqu’ils sont à la retraite, les couples apprécient le temps qu’ils passent l’un avec l’autre. Les longues années de coopération dans l’exploitation les ont soudés. C’est ensemble désormais qu’ils peuvent s’acquitter de leurs tâches quo- tidiennes ou s’adonner à des loisirs.

S’ils sont veufs ou divorcés, les rela- tions avec leurs enfants et leurs frères et sœurs gagnent en importance. Mais les couples aussi ont plus de temps libre pour rendre visite à leurs proches qui ne vivent plus sous le même toit. Le fait de pouvoir entretenir des contacts sans être pressé par le temps est considéré comme un avantage appréciable.

Certains retraités profitent de leur li- berté pour se rendre plus souvent au restaurant ou au café afin de rencontrer des gens. D’autres préfèrent rester à la maison. Aucune des personnes interro- gées ne cherche à créer de nouveaux contacts sociaux dans une société ou dans le voisinage. Au contraire, la re- mise de la ferme est l’occasion pour elles de se démettre de leurs fonctions civiques ou sociales. Ce retrait dans la vie privée est considéré comme une amélioration de la qualité de vie.

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Bibliographie

Agrarbericht 2002. Bundesamt für Landwirtschaft. Bern.

Agrarbericht 2006. Bundesamt für Landwirtschaft. Bern.

Bundesgesetz über das bäuerliche Bodenrecht (BGBB) vom 4. Oktober 1991.

Clemenz D., 2006. Wohnrecht: Knackpunkt bei der Hofübergabe. UFA- Revue10, 4-6.

Höpfinger F. & Stuckelberger A., 1999. Alter Anziani Vieillesse. Haupt- ergebnisse und Folgerungen aus dem Nationalen Forschungsprogramm NFP32. Bern, 74 p.

Mann S., 2006. Zur Situation pensionierter Bäuerinnen und Bauern.Agrar- forschung13(11-12), 506-510.

Mayring P., 2002. Einführung in die qualitative Sozialforschung, Beltz Ver- lag, Weinheim und Basel, 170 p.

Steiner A., 2006. Einsamkeit nimmt mit dem Alter zu.Bauernzeitung47, 2.

Zürcher Kantonalbank, 2006. Analyse des Arbeitsmarktes für ältere Men- schen. Aus: Arbeit in der alternden Gesellschaft. Kapitel 4, 75-120.

www.zkb.ch/prospekte/alternde_gesellschaft/pdf/alt_ges_kapitel4.pdf (28.3.07).

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Summary

Quality of life of retired farmers

The aim of this study is to determine the farmers quality of life after farm transfer. The conditions of the farm transfer have a major impact on financial provision for old age. With- out right of abode, financial bottlenecks can occur in retire- ment, since the old-age/survivors’ pension cannot cover the current costs of living. Hard physical labour, scant leisure and burdens such as caring for one’s parents have left their traces in health terms. For many, giving up responsibility for the farm is a relief. Having time for oneself, one’s spouse or partner, one’s children or one’s siblings is of great impor- tance for retired farmers after farm transfer.

Keywords:farm succession, family farm, quality of life, life cycle.

Riassunto

Qualità della vita dei contadini dopo la cessione dell’azienda

Questo studio ha il fine di valutare la qualità della vita dei contadini una volta ceduta l’azienda. Le condizioni in cui avviene la cessione sono un fattore fondamentale per la pre- videnza per la vecchiaia. Senza diritto di abitazione, la situa- zione finanziaria può diventare critica dopo il pensionamento visto che l’AVS non può coprire il costo della vita.

Un lavoro fisico pesante, che lascia poco spazio al diverti- mento, cui si aggiungono impegni supplementari come la cura dei genitori anziani e che talvolta mette a repentaglio la salute: per molti contadini sbarazzarsi dell’azienda è un vero e proprio sollievo. Per i neopensionati è molto importante avere tempo da dedicare a sé stessi e alla famiglia.

Zusammenfassung

Lebensqualität nach der Hofübergabe

In dieser Studie geht es darum zu zeigen, wie es um die Le- bensqualität von Bäuerinnen und Bauern nach der Hofüber- gabe steht. Die Bedingungen der Hofübergabe haben einen grossen Einfluss auf die finanzielle Altersvorsorge. Ohne Wohnrecht kann es zu finanziellen Engpässen im Ruhestand kommen, da die AHV die laufenden Lebenskosten nicht zu decken vermag. Harte körperliche Arbeit, knappe Freizeit und Belastungen wie zum Beispiel die Pflege der Elterngene- ration haben gesundheitliche Spuren hinterlassen. Die Ver- antwortung für den Betrieb abzugeben, ist für viele eine Er- leichterung. Zeit für sich, die Partnerschaft, die Kinder oder Geschwister zu haben, ist für pensionierte Bäuerinnen und Bauern nach der Hofübergabe von grosser Bedeutung.

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