Research Collection
Doctoral Thesis
Sur les zéros des polynômes hypergéométriques et les polynômes de Stieltjes
Author(s):
Vuille, Charles Publication Date:
1916
Permanent Link:
https://doi.org/10.3929/ethz-a-000104583
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Sur les zéros des polynômes hypergéométriques
et des polynômes de Stieltjes
THÈSE
PRÉSENTÉE A
L'ÉCOLE POLYTECHNIQUE FÉDÉRALE
DE ZURICHPOUR L'OBTENTION DU TITRE DE
DOCTEUR ES SCIENCES MATHÉMATIQUES
PAR
CHARLES VUILLE
DE LA SAGNE
RAPPORTEUR: M. LE PROF. D' A. HURWITZ CO-RAPPORTEUR: M. LE PROF. D' A. HIRSCH
164 ZURICH, 1916
—•rZ^T^~
GENÈVE
IMPRIMERIE ALBERT KUNDIG
1916
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Sur les zéros
des polynômes hypergéométriques
et des polynômes de Stieltjes
INTRODUCTION
Le
premier objet
de ce travail est l'étude de larépartition
dans le
plan
des nombrescomplexes
des zéros despolynômes hypergéométriques.
Il existe un assezgrand
nombre de tra¬vaux sur les zéros de la fonction
hypergéométrique;
lesplus importants
sontceuxde :Klein, Ueber die Nullstellen der
hypergeometrischen
Reihe, Mathematische Annalen, ßd 37, S. 573. 1890.Hurwitz, Ueber die Nullstellen der
hypergeometrischen
Reihe,Mathematische Annalen, Bd 38, S. 432, 1890.Id., Ueber die NuUstellen der
hypergeometrischen
Funktion, Mathematische Annalen, Bd 64, S. 517, 1907.SriEi/rjES,
Correspondance
avec Hermile, t. II, p. 132, 134, 142, 1891.VanVleck, A determination
nf
the numberof
real andimaginary
rootsof
the
hypergeometric
series,Transactionsof the American MathematicalSociety,
vol.3, 1902.Hilbert, Ueber die Discriminante der im Endlichen abbrechenden
hyper¬
geometrischen
Reihe, CrellesJournal, Bd 103, S. 337, 1887.Laguerue,
Sur ladistributiondans leplan
des racines d'uneéquation algé¬
brique
dont lepremier
membresatisfait
à uneéquation différentielle
linéaire du secondordre, Œuvres, t. I, p. 161, 1882.
- 4 —
Ces deux derniers travaux traitent
plus spécialement
le casoù la série
hypergéométrique
se réduit à unpolynôme;
c'estaussi le cas quenousétudions ici.
Le
chapitre premier rappelle
la définition dupoint
dérivé etun théorème
important permettant d'étudier, d'après
une mé¬thode
indiquée
parLaguerre,
la distribution dans leplan
des zéros d'unpolynôme
satisfaisant à uneéquation
différentielle linéaire du second ordre.Les trois
chapitres
suivants traitent del'application
de cetteméthode aux
polynômes hypergéométriques
; des résultatsauxquels
nous sommes parvenus,quelques-uns
sont nouveaux, les autres coïncident avec ceux énoncés sans démonstrations parLaguerre1
oucomprennent
ceux-ciimplicitement.
Dans le dernier
chapitre,
nousappliquons
la méthode deLaguerre
auxéquations algébriques
dont lepremier
membref(z)
satisfaitàl'équation
différentielle :A
(z). f"{z)
+B(z). f'{z)
+C(z). f{z)
= 0où
A(z), B(z)
etCO)
désignent
troispolynômes
en z. Nous donnons une nouvelledémonstrationd'unthéorèmeétabli
déjà
parM.Georges Pôlya2 puis
nous démontrons un théorèmeun peuplus général auquel
nous sommes parveuus.
1 Œuvres, t. I,p. 165.
2 Comptes rendus,t. 155,p. 767.
Définition du
point
dérivé et théorème fondamental.Soit une
équation algébrique
dedegré
n :f(z)
=a0zn
+üiZ»-1
+ ... + an= 0 .(1)
z
désignant
unequantité complexe quelconque,
formons l'ex¬pression
t=i-nm- (2)
Les
quantités
z et Çpeuvent
êtrereprésentées
dans leplan
des nombres
complexes
par deuxpoints
que nousappellerons
pourabréger
:points
s etÇ.Laguerre
nomme lepoint
Ç:point
dérivé dupoint
z parrapport
àl'équation f{z)
= 0'.Si,
pour la valeur considérée z, la dérivéef'{z)
est diffé¬rente de
zéro,
Ça unevaleurfinie etengénéral
différente de z;au
point
zcorrespond
unpoint
bien déterminéÇ;
lespoints
zet Ç coïncident
lorsque
zest racine del'équation f(z)
= 0.Soient zit z2> ..., zn les racines de
l'équation (I)
que nousreprésenterons
aussi par despoints
duplan.
On
peut
démontrer le théorème suivant:Si,
parunpoint quelconque
z duplan,
onfait
passerunecirconférence
telle que tous lespoints
z4, z2 ... z„ soient situés d'un même côté de cettecirconférence,
lepoint
£ dérivé dupoint
zparrapport
àl'équation
f(z)
= 0 se trouve aussi dumême côté de la
circonférence (flg. 1).
1 Laguerre, Œuvres,t.I, p. 56r Sur la résolution des équations numériques.
— 6 —
En
effet,
siX,
Ydésignent
des coordonnéescourantes, l'équation
d'une circonférencepassant
par lepoint z(x, y) peut
s'écrire :K(X, Y)
=A[(X
-oc)2
+(Y
-y)*]
—
B(X
—x)
—C(Y- y)
= 0 .(3)
Cettecirconférence divise le
plan
endeux
régions,
caractérisées l'une parl'inégalité K(X,Y) < 0,
l'autre parK(X,Y) >
0.Supposons
que tous lespoints
z\\xii
Vi)'
Z^[X^, Pîlt ••• > Zn[ÛCn, ym)
soient situés dans larégion
caracté¬risée par
K(X, Y)^0;
cespoints peuvent
éventuellement setrouver,
tous ou en
partie,
sur la circonférence.Nous avons alors:
A[(xk
—ocy
+(yk
—yf]
— B(œk
—x)
—C(yk —y^O
h=.
1, 2,
..., n .d'où l'on tire:
B(xk
—x)
+C(yk
—y)
(xk
—xf
+(yk
—y)2
A .(4)
D'autre
part,
de la définition(2)
dupoint dérivé,
nous dé¬duisonssuccessivement:
n
rw
t —z
m
+ +... +n 1
z zn
Posons: z= x
+ iy,
zk— xk +iyk,
£=£
+ iy.Il vient : n
,7„ —y) 2i ou :
n
(X
—x)
f i()j —y)-g (a?t
—a;)
+ »(y*
—y)
(g
— x) —t(n
—y)
_<^ç {xk
—üc)
—i{yk
—y)
(I
-oof
+(„
-y)«
-
-g (a*
-,«)a
+(y,
-y)2
d'où en
séparant
le réel del'imaginaire
:v n
4 —X -^ri Xk — X
n
n
: = ,S! a
n —
yf
^
(a*
—se.n
(^r^-»-+-(ïJ
_yf
-2(^
_#)
+(y^-1/)2
•($
—xf
+ (u — yfiti
(x«
—
*)*
+(y«
—y)
n — y
-sb
yk —yMultiplions
lapremière
de ceségalités
par — , la seconde Qpar— et additionnons-les membre àmembre.
Nous obtenons:
B(Ç
-x)
+C(»
—y)
_1 xj B(a>* —
<»)
+C(y*
—y)
_ 1_-^
B(d?fc
—
w-^J (xi- —
(5
—«)2
+(» —y)2
n-g (a*-
a?)2
+(yt
—y)"
et
d'après (4)
:B(g —a;)
+Cfo —y) (I
-*)2
+(«
-2/)a
-ou bien:
A[(|
-<r)2
+(v,
-y)2]
-B($
-x)
-C(«
-y)
^0 .Le
point
Ç est donc du même côté de la circonférence que lespoints
zlzi ... zn. 0.Q. F. Ü.La démonstration est évidemment la même si les
points
zizi...znsonttousdans larégion
caractérisée parK(X7 Y)
^ 0; ilen est alors de même dupoint
Ç. Notre calcul nous montre que lepoint
Ç estsur la circonférencelorsqu'il
en estainsi detous les
points
zizi ... zn et seulement dans ce cas. Le théo-— 8 —
rème reste naturellement vrai dans le cas
particulier
où la circonférence se réduit à une droite.Soit maintenant zt l'une
quelconque
des racines del'équa¬
tion
f(z)
= 0. Considéronsl'équation
dedegré
n— 1 :m
=0z— z,
(5)
et calculons le
point
dérivé Ç, dupoint
zx parrapport
àl'équa¬
tion
(5).
Si Ç est lepoint
dérivé d'unpoint quelconque
z, nous avonsd'après
la définition:m
K=z-{n-l)tiw\'
— Zi
d'où,
enposant
:Ç= z —
{n
—1)
2!
et pour z = zl :
Les n—1 racines de
l'équation (5)
sontlesracines z^z3... zn del'équation f(z)
= 0.Si,
par lepointy,
nous faisons passerune circonférencetelle que tous les
points
z%... zn soient d'unmêmecôté de cette
circonférence,
lepoint
Ç, se trouvera aussid'après
le théorèmedémontré,
du même côté de cette circon¬férence. Or Zi est l'une
quelconque
des racines del'équation f(z)
=0.Nous pouvons donc énoncer le théorème
fondamental
sui¬vant:
z,, z2, ... z„ étant lesracines de
l'équation f(z)
=0, si,
par l'unquelconque
zk des npoints
z,, za, ... zn , on/««Y
passer unecirconférence (ou
unedroite)
telle que les n — 1 autrespoints
soientsitués d'un même côté de celtecirconférence,
lepoint Çk défini
par:çt
=,t-2(n -1)^
est situé du même côtéde cette
circonférence.
Laguerre1
a énoncé ce théorème et a montré comment onpouvait l'appliquer
àl'étude de la distributiondansleplan
des racines d'uneéquation algébrique
dont lepremier
membre satisfait à uneéquation
différentielle linéaire du second ordre.Nous
étudierons, d'après
cetteméthode,
larépartition
dans leplan
des zéros despolynômes hypergéométriques qui,
commeon le
sait,
satisfontjustement
à une telleéquation
différen¬tielle.
Laguerre
aénoncé,
sans en donner lesdémonstrations,
les résultatsauxquels
l'avait conduitl'applicatio^
de sa mé¬thodeaux
équations
dont lepremier
membre est unpolynôme hypergéométrique.
Nous retrouverons ces résultats au cours de ce travail.1 Œuvres, t. I, p. 161-166.
CHAPITRE II
Première
application
du théorème fondamental.Considérons lasérie
hypergéométrique
:F(a,b,c,z)
= l +y^z
+l2c^{c
+i)
z +qui
satisfaitàl'équation
différentielle linéairedu secondordre:z{\
—z). ¥"(z)
+[c
—(a
+b +1)*]F'(*)
—a. b .F(z)
= 0 .Donnons au
paramètre
a unevaleur entièrenégative:
—n;la série se réduit alors à un
polynôme hypergéométrique
dedegré
n. Pouremployer
la notation deLaguerre, remplaçons
b par a et c parß
—n +\,
x etß
étant desquantités
réellesquelconques.
Nous obtenons lepolynôme
:Y(~\ -1 n * ,
n(n-l).«.(«
+!)
, ,+ (
,)nn.(n-l)...\.a...(oc
+n—1)
'rK '
l.2...n.(ß
—n+\)...ß
ou bien :
rW—.-£<•
^1.2..k.(ß-n+l).(ß-n+2)..(ß-n+k)~
{ 'où le
premier
coefficient estégal
à 1.Afin que ce
polynôme
soit bien dedegré
n et que ses coeffi-cients aient des valeurs
finies,
nous devonsimposer
à « etß
les conditions suivantes :
a ^ — v )
_ v =
0,1,2, ...,n-\
.p^v
)
F(z)
satisfait àl'équation
différentielle:z(\
—z)F"(z)
+[(ß
—n +1)
—(a
— n +\)z}F'(z)
+
a.nF(s)
= 0ou en
posant
n— 1 = p.:Z(l
-2)Y"(z)
+[(n
-«)z
+ß
-p]F'(z)
+
((i
+l) *F(z)
= 0 .(2)
Considérons maintenantl'équation
dedegré
n:FW
=0, (3)
F
(z) désignant
notrepolynôme liypergéométrique.
Soientzt, zt, ... zn les racines de
l'équation (3)
que nousreprésen¬
terons dans le
plan
des nombrescomplexes
par lespoints
%i 9 *ä> '•• Zn .
Calculons,
une fois pourtoutes, l'expression
dupoint
dérivéÇ,
d'unpoint
racinezt parrapport
àl'équation
—~^— = 0.Nousavons par définition:
Si,
dansl'équation
différentielle(2),
nous faisons z = zit nousobtenons,
enremarquant
queF(z,)
= 0 :*,(1
-zJF'iZi) + [fc
-oc)zi + ß
-(xjF'iz,)
= 0d'où l'on tire:
F'(*,)
_
__ii(Lziii)__
F"(*,) (p —a)*, +ß~fj.
— 12 — On trouve alors pour Ç4
l'expression
:£i
= zt+2p. *«(1
—
*,)
ou bien:
(ju.
—tx)zt
+ß
— uy — ?
g
+ p —*«(
f*
(4)
Supposons
que z{ soit la racine ou une desracines del'équa¬
tion
(3)
dont la valeur ab-+y
solue est. laplus grande
et décrivons autour de
l'origine
comme centreunecirconférence
passant
par lepoint
zt(flg. 2).
Sizt est
imaginaire,
la cir¬conférence passera en ou¬
treparunsecond
point
zif racineconjuguée
de zl,,symétrique
parrapport
à l'axe desœ.Tous les
pointsz2,
z3,...zn sont situés à l'intérieur du cercle
.eeïistëéfé,
cir¬conférence
comprise. D'après
le théorèmefondamental,
il ensera de même du
point
dérivé Ç,; c'est-à-dire quenous aurons: Vh> 2.ou
d'après (4)
:15,1
=l*i
et en
remarquant
que\zt |
n'est pas nul :|/3
+ p —zt(*
+p)I^IO* —«)*i
+ß-p\
13
Posons zt =xt +
iyl
; nous obtenons successivementj(/3
+p)
-^(«Hh^f
+Z/Ka
+fx)2
^
{(/3
-^)
_a;,(«
-pi) }'
+&(«
-a)2
•4*ti(a:\
+y[)
-2x,\ («
+p)(/9
+^
~03
~f)(«
~fO !
+
03
+f*)2
-(/S
-f*)â
^0«G»!
+yD
-*i(«
+ß)
+ß
^o •'
(5)
Si zxdésignait
la racine ou une des racines dont la valeur absolue est laplus petite,
nous serions conduits par un calculanalogue
àl'inégalité
:«(*»!+#) —*i(«
+/3)
+/3^0
.(6) Supposons
«>
0.De
(5)
nous tirons:<
+y\
- oc,(l
+^
+^
0 .Le
point
zt est situé à l'intérieur du cercle:X* 4.
y*
— x(\
+Ê\ 4-^
= 0 ,circonférence
comprise.
Nous avons deux casà considérer: 1/31
ier cas:
\ß\ >
a ou LC-!>
1. Lepoint
z. est à l'intérieur dua
cercle I ou du cercle II suivant que
ß
estpositif
ounégatif (flg. 3).
Dans les deux cas il sera à l'intérieur du cercle décrit autour del'origine
comme centreavec— pour rayon et il ensera de même à
plus
forteraison pour toutesles autres racines— 14 —
de
l'équation F(z)
= 0. Nous avons ainsi démontré le hui¬tième théorème énoncé par
Laguerre1
:Ißlf
"ex.
[
0
lk )
Fig, 3.
Théorème VIII . Si a.
>
0 et|/3| >
« tot4es /es racinesdel'équation -F'(z)
— 0 sem£comprises
à l'intérieur du cercle2e cas:
\ß\ <
a ou —131 <
1. Lepoint
.3, est à l'intérieur du cercle I ou du cercle II suivant queß
estpositif
ounégatif (fig. 4);
dans les deux cas il se trouve à l'intérieur du cercle décritautourdel'origine
commecentreavecl'unité pour rayon et il en est de même àplus
forte raison de toutes les autres racines del'équation F(z)
= 0. Nous retrouvons ainsi le neu¬vième théorème de
Laguerre
:1 Œuvres, t.I, p. 165 ; faute d'impression. Les théorèmessont numérotés ici
d'aprèsl'ordre danslequel Laguerrelesaénoncés.
Théorème IX : Si a.
>
0 et| ß | <
« toutes les racines deVéquation F(z)
= 0 ,ço«£comprises
à l'intérieur du cercle(0, 1)\
Considérons maintenant
l'inégalité (6)
où^(a^
4-«Vi)
dé-0
V J4
Fig. 4.
signe
laracine ou une des racines dont la valeur absolue est laplus petite,
et introduisons l'inversion parrapport
au cercle(0,1):
_
oc'
__
y'
. , i _i
x-^fy> y~^r+-y<
ou 1*1~\7\-
L'inégalité (6)
devient:-s-^—i
—(«
+/3)-„ .'
„ +ß
^ 0a?. + y. «• + y.
ou bien :
ß(tf
+tf)-(*
+ß)<+«^o
•Supposons /3
< 0. Alors:1 Egalementfauted'impressionchezLaguerre.
— 16 —
Le
point z[
se trouve à l'intérieur du cerclecirconférence
comprise.
Nous avons de nouveau deux casà considérer:
1er cas:
|«| > ,J3|
ou>
1. Lepoint z[
est à l'intérieur du cercle I ou du cercle IIsuivant que a estnégatif
oupositif (flg. 5).
Dans les deux cas il se trouve à l'intérieur du cercle décrit autour del'origine
comme centreavec aDonc
\z\\ <
H
pour rayon.
Fig. 5.
Or
\z,\
1*•77, d'où:
> ß
Le
point
zi est doncsituéàl'extérieur ducercledécritautour del'origine
avecß
- comme rayon et il en sera de même àplus
forte raison des autres racines del'équation F(z)
= 0.Nousavonsainsi démontréle
quatrième théorème
deLaguerre
:Théorème IV : Si
ß <
0 et\ß\ < J«|
toutes les racines del'équation F(z)
=0 sont situées à l'extérieur ducercle( 0,
2e cas:
|«|
<|/3|
ouß <
1. Lepoint
est à l'intérieur du cercle I ou du cercle II suivant que aestnégatif
oupositif (flg. 6);
dans les deuxcas il se trouve à Tinté- +y>
rieur du cercle décrit autour de
l'origine
avecl'unité pour rayon.
Donc
|.si| <
1 d'où l'on conclut|^,|
> 1.Le
point
zt et àplus
forte raison aussi toutes les autres racines de
l'équation F(z)
= 0 sont situés à l'extérieur du cercle unité.Nous retrouvons ainsi le
cinquième
théorèmede
Laguerre
:Théorème V: Si
ß <
0 et| ß j > |
a|
toutes les racines del'équation F(z)
=0 sont situées à Vextérieur du cercle unité(0, 1).
Fig. 6.
2
CHAPITRE III
Deuxième
application
du théorème fondamental.Soit m une
quantité
réellequelconque.
Considérons la droite.* + my + p=
0,
p étant unparamètre variable,
etdéplaçons
cettedroite
parallèlement
àelle-même
depuis
lepoint (—
oo,0)
dans la direction dupoint (-|-
oo,0) jusqu'à
ce
qu'elle
passe parunpoint
-i
{x\
>VA)
racine del'équa¬
tion
F(*)
=0,
F(z)
dési¬gnant toujours
notrepoly¬
nôme
hypergéométrique (flg. 7).
Cette droite aalorspour
équation
:Fig.7.
X xi +
m(y
—?/,)
= 0Toutes les autres racines zt, z3 ... zn de
l'équation F(z)
= 0sont du même côté de cette droite que le
point (+
oo,0)
et ilen est de même,
d'après
le théorèmefondamental,
dupoint
dérivé:Ç, =
£,
+ *„, =zt+2? S-[l~,Zfi
(fj.
—a)*,
+ß
— p.ce
qui
nous donnel'inégalité
:Çf
— xi +m(ytx
—y,)>
0 .(1)
Le
signe >
devrait êtreremplacé
par lesigne
= dans lecasoù toutes les racines zt, 22, ... zn sont sur la
droite,
cequi
n'est
possible
que pour m — x, si toutes les racines sontréelles,
ou pour m =0 si toutes lesracines ontla mêmepartie
réelle. Donnons à m une valeur réelle finiequelconque
etnotons que
l'inégalité (1) peut
éventuellement se transformeren une
égalité
pour m = 0.(1) peut
s'écrire:R[(Çt-*f)a -im)}>
0 ,R
indiquant
lapartie
réelle de laquantité
entreparenthèse.
Posons m =
tg
ç, p étantsupposé compris
entre — ~- et+
^; d'où,
enremarquant
que cos9 estpositif:
RK^-zM'9) >o
.Introduisons latransformation de coordonnées:
z — z . er
ou bien
, • 1
x = x cos<p — y sin9 =
—7^—=== (x'
—my')
y=
%j
cos9 + x' sin 9 =-Tr={\j
+mx')
V1 + m2
(2)
obtenueen faisanttourner le
système Oxy
del'angle
9 autour del'origine.
Notre
inégalité
devient:(1')
R(Ç\
-z\) >
0 .Nousavons d'autre
part
:Si -i - '
(p
—a)zt
+ß
— ;x— 20 — d'où par notre transformation:
(Ç1-z'i)e*=2!x
ï\
-z\
=2p
(n
—BWei
+ß-n
(ljL
—*)z'te'*
+ß
—n(1')
devient:d'où:
RjY((l
-z't e*)^
-a)z'te-^
+ß
-y)} >
0 ,2'j désignant
leconjugué
dez\.
R[z\z't(e-^
-z't)(n
—«)
+03 -f*)^(l
—V9)]
> 0ce
qui
donne:«
+ijî) (cos
9 —aft)
(u —a)
+
(/3
—p.) [a/,
(1—œ\ cosy+y\
sin9)
+2/\ (x\ sin9
+*/', cos9)]
> O1 ou en divisant tous les termes par cos9 — ,
r\
Vl +nr(a*
+2/7)(1
—<r', V/r+w*)(<*
— «)+
(jS
—v)[x\ (VTr w"2
—a',
+y, m)
+^ (œ\
m +j/t)]>0
ou enfin:
(«
-p) «
+?/>', V/TT^1
+(2p
-a-/3) <
+(ß
-a) tf
+
2(ß
-fj.)mœ\ tft
+(ß- fi)aft V\~+ri> >
0 .(3) Supposons
d'abord:« — p. > 0 .
Divisons tous les termes de
(3)
par(«
—p)
et posons-—-=q : nous obtenons: a—p
(oc':
+y'l)oc\ Vï+W»
-(1
+q)tf
+(q
-\)y'l
+2mqx\y\
+qx\ V'T+m? >
0 .(4) Remarquons
enpassant
que la racinel/l
+ m2 doit êtreprise positivement puisque
cos<p =-- . esttoujours
po-Vl-\-m2
sitif.
Considérons la courbe du troisième
degré
:f(x', y')
=(a/2
+y'2)x' V\ +m2
—x'2(l
+q)
+y'2(q
—1)
+2mqx'y'+ qx' \/T+m?
= 0 .(5)
Cette courbe
partage
leplan
en deuxrégions caractérisées,
l'une parf(x', y')
> 0
qui
contient enparticulier
lepoint z\;
l'autre parf(x', y') <
0 ; une deces
régions peut
d'ailleurs être forméede deux
portions
distinctes duplan
si lacourbe se compose de deux
branches,
comme
l'indique
laflgure schématique
ci-contre
(flg. 8).
Nous pouvons résoudre
l'équation (5)
par
rapport
ày'
:,_
—mqx'+
V"m2q2x'2
—(x'VT+»P
+3—l)(V3Vl
+»t2—xn(\ + q) +qx'Vl
+w")x']/l+m- +2—1 ou bien :
Fig.8.
22 oùact et «j sont racines de
l'équation
se•
X
VT+
m'-<z(?-i)
= od'où:
et nous avons : «, + «2 =
«, _
1 g=
\/l
+4g(g
—1)(1 +m2) 2V/1
+w(7) VT+
OT2*,.«, = —
q{q
—1)
Nous avons deux cas à considérer suivant le
signe
du pro¬duit
q{q
—1).
1er cas:
q(q
—1) <
0. Alors leproduit
a,. a2 et la sommeo «,
^+"Ç>
HC'
y
Fig. 9.
«f -+- a2 sont
positifs
; donc «, et «2 sont aussipositifs,
s'ils sontréels,
etcompris
dans l'intervalle 0 — ,^ =r. Il est clairvT+ m"
que, suivant les valeurs
respectives
deqet
m, a, et a2peuvent
aussi êtreimaginaires. Supposons
d'abord «, et «2 réels et notons sur l'axe des w' lespoints 0,
«,, «s et 1lA
+m(fig- 9).
Les
points
«, et «2 sont d'ailleurssymétriques
parrapport
aupoint
2\/l
+ m"L'équation (6)
nous montre quey'
n'est réel que pour les valeurs de x'comprises
entre 0 et «4 d'unepart,
et entre a2 et—-v==^ d'autre
part.
La courbefix', y')
= 0 se compose V \ + m1donc dans ce cas de deux branches distinctes
comprises
l'uneentre les deux droites x'
=0,
x'= ai, l'autre entreles deux droites x' a«, x — 1v/rr
m':. Cesquatre
droites sont tan¬gentes
à lacourbe,
lapremière
enparticulier
aupoint
0lui-même.
La courbe
possède l'asymptote
:œ
1-J
\/l
+ m'suivant que q est
>
- ou<
~ cetteasymptote
estcomprise
entre les deux droites x' =
0,
œ' = cxt, ou entreles droites:. Dans le
premier
cas la courbe seœ x =
VT+
m"compose d'une branche infinie située dans le
premier
inter¬valle et d'une branche fermée
comprise
dans le second inter¬valle. L'inverse a lieu dans le second cas.
Si «! eta2 sont
imaginaires, y'
est réel pour toutes les va¬leurs de x'
comprises
entre 01
-7~>
et et seulementpour
l +x'
VY+m?
' * " Fig. 10.ces valeurs.
La courbe se compose donc d'une seule branche infinie com-
prise
entre lestangentes
x'=0,
x'= 1(fig. 10).
\/l+ma
En
résumé,
nous voyons que,quels
que soient «4 et a3, notre!
24 —
courbe du troisième
degré
est entièrementcomprise
entre lesdeux droites
x' -=0, x = 1
VY+
m-Tous les
points
situés àgauche
de la droitex'= 0 sont d'unmême côté de la
courbe;
parconséquent
pour tous cespoints f(x',y')
a le mêmesigne,
c'est-à-dire lesigne
—(signe
def(x', y')
poury'
= 0 x'= — oo)
; tous lespoints
pourlesquels f{x', y')
estpositif
seront donc à droitedecettedroite x'=0 et il en seraainsi enparticulier
dupoint z\ (x\, y\)
; d'où:x\ >
0et en faisant la transformation inverse de
(2)
:x, + my,
>0
ou bien:
x, + myt
>
0Le
point
z,(x,,yt)
est donc du même côté de la droite d, : x -j- my = 0que le
point (+
oo,0)
; il en sera demême,
àplus
forteraison,
de toutes les autres racines del'équation F(z)
=0, d'après
la définition mêmedupoint
-s.
(flg. 11).
Nous pouvons donc dire: m étant une quan¬
tité réelle finie
quelcon¬
que, toutes les racines de
l'équation
F(z)
= 0sont situées du même côté de la droitex+ my
=
0que
lepoint (+ oo,0).
Fig. il. Sil'on fait varierm,cette
droite tourne autourde
l'origine
etpeut prendre
toutes lesposi¬
tions sans toutefois coïncider avec l'axe des x. Il en résulte que toutes les racines de
l'équation F(V)
= 0 sont réelles etpositives,
et nous pouvonsénoncer le résultat suivant:Si a.— p.
>
0 etq(q
—1) <
0 toutes les racines del'équa¬
tion
F(z)
— 0 sont réelles etpositives.
2ecas:
q(q
— 1>
0 d'où q<
0 ou q>
1.Dans ce cas les deux nombres «j et «2 sont
toujours
réels ; leurproduit
estnégatif
etleur somme
positive
; les deuxpoints
xt, a2,symé¬
triques
parrapport
aupoint comprennent 2V/1
+ m2dans leur intervalle le 2e intervalle 0
v/rr
Fig.12.
m"
(fig. 12).
L'équation (6)
nous montre quey'
n'est réel que pour les valeurs de x'comprises
entre «t et 0 d'unepart
et entre~7== et a, d'autre
part.
La courbe
f(x', y')
=0 se compose de deux branches dis¬tinctes
comprises,
l'une entre les deuxtangentes œ'=at,
x' = 0,' l'autre entre les deuxtangentes
x' — —.-_ ,V\
+m2!_-g_
Vl+m2
et, par
conséquent,
la branche infinie de la courbe sont com¬prises
dans lepremier
intervalle oudans le second. La courbeestdoncentièrement
comprise
entre les deuxtangentes
x'=xl, x'=Xi. Tous lespoints
situés àgauche
de la droite x'— x, sont d'un même côté de lacourbe;
parconséquent
pour tousces
points f(x', y')
a le mêmesigne,
c'est-à-dire lesigne
—; touslespoints
pourlesquels f(x', y')
estpositif
sont donc néces- x'—«2. Suivant queq est> 1 ou<
0l'asymptote
x'-— 26 —
sairement à droite de cette droite x'= at et il en est ainsi en
particulier
dupoint z\ (af^ ?/,)
; d'où:x't
— «, > 0et en faisant la transformation inverse de
(2)
:xt + myt
«.
>0
ou
V\
+ m2xt
+
myt — a,\/l
+ m2>
0Le
point zK{xu yt)
est donc situé du même côtéde la droited«,
: x + my— «,l/l
+ ma= 0 que lepoint (+
oo,0)
et ilenest
ainsi,
àplus
forteraison,
de toutes lesautresracines de
l'équa¬
tion
F(z)
=0(flg. 13).
Nous pouvons dire:
ni étant une
quantité
réelle finie
quelconque,
toutes les racines de
l'équation F(z)
=0 sontsituées du même côté de la droite rf2 que le
point (+
oo,0).
Cherchons l'enve¬
loppe
dedi lorsque
mvarie.
Si nous
remplaçons
«, par la valeur trouvée(7), l'équation
de cette droite
peut
s'écrire : Fig. 13.d'où,
en dérivant parrapport
auparamètre
m:?/ + ô-
4q(q
—\)m
2'V/l +
4q(q
—1) (1
+ni2)
on en tire :
y
et en introduisant cette valeur du radical dans
l'équation (8)
, 1 mq{q —
1)
„x + my — - ï-^ = 0
2 ,v
d'où
m=
*-2
xq(q—D q(q
—i)
Remplaçons
m par cette valeur dansl'équation (8) après
avoir fait passer le radical au secondmembre et élevé les deux membres de
l'équation
au carré.Nous obtenons :
1 1
x — ö + y
q{q— \)—y2
=
4+?(î-l)
l+</2
1
X—;
(q(q-l)-yr
ou
X
(q{q-\)-y*y iq»(q—iy
=\+q(g-l)
1+?/s
x —
(g(g-i)-2/2)2-
X
(q(q—l)
— y-ïr2q(q
~!)[?(?
-1)
-y"l
= 7 +QÜ
-])
— 28 — d'où
ou bien
œ-ï
\
+9(S-l)'9(a
+x
S —
-1)
= 1y*
__q{q —
1) (9)
La droite
d2 enveloppe
uneellipse
de centre 2' 0 et de demi-axes etVq{q
—1),
ouplus
exactement lademi-ellipse BiAiBü puisque d2
rencontre l'axe des x en unpoint
d'abscissenégative
: «,l/l
+ m2. Cetteellipse
a lespoints (0, 0)
et(1, 0)
commefoyers (fig. 14).
Considéronscette
ellipse
E etsoient
d2', d2", d'"a,
...diverses
positions
queprend
la droited2 lorsque
m
varie;
toutes lesracinesde
l'équation F(z)
= 0sont situéesdu même côté de chacune de ces droites que le
point (-4-
oo,0);
lorsque
m devient deplus
enplus grand,
la droiteda
tendvers une
position limite,
vers latangente
àl'ellipse parallèle
àl'axe desx. Nous en déduisons lerésultat suivant :
Si a. — [x
>
0 etq(q
—1) >
0 toutes lesracines del'équa¬
tion
F(z)
= 0 sont situées à t'intérieur de laportion
deplan
limitée par la
demi-ellipse Bt A,B2
et par les deuxparallèles
àl'axe des x:
B^
,B„C2.
<4
+YS A
I
^~ B1 '-.\
0 4-Ri.----'iy • i,Fig. 14.