Research Collection
Doctoral Thesis
Sur les séries de Fourier à deux variables et le phénomène de Gibbs
Author(s):
Loeffler, Adolphe Publication Date:
1920
Permanent Link:
https://doi.org/10.3929/ethz-a-000091700
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SUR LES
SÉRIES DE F0UR1ER A DEUX VARIABLES
ET LE
PHÉNOMÈNE DE (ilBBS
THÈSE
présentée
àl'École polytechnique
fédérale de Zurich pour l'obtention du titre de Docteur es Sciencesmathématiques
PAR
Adolphe LŒFFLER du Locle
N» 235
Rapporteur
: M. le Prof. D1 II. WEYLCo-Happorteur
: M le Prof. I)' A, UIRSCHPARIS
GAUTH1EK-V1LLAUS ET
O, ÉDITEURS
LIBRAIRES DU BUREAU DES LONGITUDES, DE L'ÉCOLE POLYTECHNIQUE 55, QuuidesGrands-Aiiguslins, 55
1920
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CURRICULUM VIT/E.
Originaire
duLocle,
(ilsd'Adolphe
Lœffler et de CécileLœffler,
née
Kaul'mann. je naquis
enFrance,
àEnghien (département
deSeine-et-Oise),
lei4
mars1890.
Jefréquentai
les écolesprimaires
de cette
localité, puis
lecollège Rollin,
àParis,
d'oùje
sortisen 1909,après
la réussite dubaccalauréat sciences-langues.
Au mois d'octobre de la môme
année, j'entrai
à l'Ecolepoly¬
technique
fédérale deZurich,
dans la SectiondeMathématiques,
etj'obtins,
en 1910, lediplôme
pourl'enseignement
desMathématiques
et de la
Physique.
Je fus alors nommé auposte
d'assistant deM. le ProfesseurRudio,
dontje remplis
les fonctionspendant
trois années.J'enseignai
ensuite successivement àl'Institut « Juvenlas », àArosa,
età l'Institut« Lémania », à Lausanne.
En mai 1920,
je
fus nommé maître dePhysique
cl de Mathé¬matiques
au gymnase de La Chaux-dc-Fonds. C'est le-poste
quej'occupe
actuellement.Je suis heureux de
pouvoir exprimer
ici à M. le ProfesseurWeyl
ma
profonde
reconnaissance pour lesprécieux,
conseils dont il m'a assisté et pour l'intérêt soutenuqu'il
m'atémoigné
au cours de cetravail.
AnOLPHE LoEFFLER.
La Chaux-de-Fonds,
juillet
1920.Leer
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THÈSE
SUR LES
SÉRIES DE FOURIER A DEUX VARIABLES
ET LE
PHÉNOMÈNE DE G1BBS
INTRODUCTION.
Le
phénomène
de Gibbs(')
s'est d'abordprésenté
dans l'étude de la convergence uniforme des séries de Fourier d'une fonction d'une seule variablepossédant
un ouplusieurs points
de discontinuité depremière espèce.
Le cas le
plus simple, auquel
les autres se ramènentaisément,
estcelui de la
fonction/(x) spéciale qui prend
la valeurzéro pour—r. <x<o;
etla valeuri pour o<x<<tz. La somme
partielle
«,emc de la série de Fourierde/(.r),
M*)
=*l —r=-x—^
0 2 sin
2
converge
uniformément,
danstoutintervalle(a, 6),
situé àl'intérieur de(—•
it,+lt),
vers une fonction que nousdésignerons
par(') J.-W. Gibbs, Fourier's Séries (Nature, vol. LIX, 27 avril 189g, p. 606). — C. Run<JE, Théorie und Praxis der Reihen (Leipzig, Gôschen, 190^).
— G —
^i(»x)
etqui
est définie par la formule"
—oc
La courbe
V('(«x) possède
des maxima auxpoints
d'abscisses—> —-> • ', > > • •• ;
n n n n
etdes minimaaux
points
2*
4j^
_ —J^ —3-n n '/in '
k étant un nombre entier
fixe,
onpeut
choisir n suffisammentgrand
kn
pourque la valeur de l'abscisse—
qui correspond
à un maximum ouà un minimum soit aussi
proche
dezéroqu'on
le veut; et,pour'
k-x
x= —, n
fn{x)
a sensiblement la valeur X1(^11) qui
diffèrede/(oc)
d'unequantité finie, indépendante
de n. C'est en cela que consiste lephé¬
nomène de Gibbs
qui
est, enl'espèce,
un vice de convergence dessommes
fn(x)
aux environs de x=o.Ce
phénomène
n'est passpécial
aux sommespartielles
des sériesde Fourier. On le retrouve dans l'étude de la convergence uniforme
o
du
développement
d'une fonctionf,
discontinue sur unesphère,
ensérie de
Laplace.
M. H.
Weyl (')
a démontré que les sommespartielles
d'une tellesérie
présentent
les oscillationscaractéristiques
du sinusintégral
auxenvirons d'une
ligne
de discontinuité dej
à tangente continue.Soit^une
de ceslignes,
M.Weyl
se sertpour décrire lephénomène,
dansle
voisinage
de£,
d'unsystème
de coordonnéesspécial. Fixons,
à son
exemple,
sur.£_,
unpoint origine O;
unpoint
Iï de lacourbeest déterminé par la
longueur
s de l'arcOH,
mesuré surJ^_
àpartir
(') H. Weyl, Die Gibbs'sche Erscheinungin cler Théorie der Kugelfunktionen (Rendiconti del Circolo Matemalico cli Palermo, 1. X\IX, j" semestre i<)io>
p. 3o8r323).
— 7 —
de
O, positivement
dans un sens,négativement
dans l'autre. ElevonsenH une
perpendiculaire
àS^_ (ici
un arc degrand cercle)
;désignons
par P son extrémité et par l sa
longueur.
Si l'ondistingue,
pour déterminer lesigne
de/,
un côtépositif
et un côténégatif
de lacourbe
.£_,
et si / estpetit,
lacorrespondance
entre lepoint
P et sescoordonnées /ets est
univoque
etréciproque.
Convenons
dechoisir,
depart
etd'autre de H(s, o),
lesigne
de /de
façon
que la hauteur //{s')
de la discontinuité en cepoint,
définieparla formule
h{s)=f(s,
+o)—f(s,
—o), soitpositive.
Le résultat descalculs est alorsdonné par les formules suivantes :
( A(s) |'Ci(n/,)-i j-t-o(n) (si^>o),
Jn(s, /)=/(,,/)
+]
L '/ h{s) Ci(«/)
-t-S(rt)(si/<o),
danslesquels f„ désigne
la somme nlta" de la série deLaplaee de/,
et o,t une
quantité qui
tend uniformément verszéro, lorsque
n tendvers
l'infini,
en toutpoint
P voisin de!^.
Pourl=o, f„
converge uniformémentvers/(s, -+-o)-hf(s,
o)i
Si,
enchaque point P(s, /),
onporte,
sur la normaleùla-sphère,
le
segment
delongueury«(s, /),
lasurface,
lieu des extrémités de cessegments,
présente
une série de \allonnements très resserrés. Lesprojections
normales deslignes
des crêtes de cettesurface,
sur lasphère,
sont lesparallèles
àj^, d'équations
. x 3ti —fi —4~
n n n n
Les
projections
deslignes
des fonds de vallée sontles courbes, -in 4" —~ —3^ i = —-, —> •• •; > »
n n n n
La section de cette surfacepar un
plan
normal à-f offre uneimage identique
àcelle de la courbereprésentative
de la sommepartielle
derang n de la série de Fourier d'une fonction d'une variable aux
environs d'un
point
de discontinuité depremière espèce.
— 8 -
Dans le
présent travail,
nous nous sommesproposé
d'étudier lephénomène
dans le cas d'une fonctionV(x, y)
de deuxvariables, développée
dans leplan
en série de Fourier. La fonctionque nousavons considérée satisfait dans toutle
plan
à de certainesconditions;
nousavons, entreautres, fait surelle les
hypothèses
sui\ailles :i° F
(.-r, y)
est à variation bornée(voir
auChapitre
11 la définition de cette; classe de fonction que nous avonsadoptée);
2°
F(,r, y)
est dérivableséparément
(il successivement parrapport
aux deux variables.
En outre, nous n'avons étudié le
phénomène
de Gibbsqu'en
despoints
P tels que, dans lesparties
duvoisinage
de P où F(a?, y)
estcontinue,
celte fonction satisfaità une condition deLipschitz.
La fonction F étant
bornée,
les sommespartielles
de sa sériedeFourier,
forméesd'après
leprocédé
deFejér
oud'après
celui dePoisson,
ne peuventprésenter
le défaut de convergence de Gibbs(().
Nous nous
bornerons,
pour cetteraison,
à considérer des sommespartielles
obtenuesen sommant la série de F terme à terme. Dans les séries àdoubleentrée cette sommationpeut
s'effectuer d'une infinité de manières.D'après Pringsheim, Amn(x, y) désignant
le termegénéral
de lasérie de
V (x, y),
et M et N deux nombres entiers que l'onpeut
faire tendreséparément
versl'infini,
on entend ordinairement parsomme
partielle FHN(;r, y)
la somme double0...M 0...N
2 V
A„,„(^, y),m n
Si l'on introduitun
plan
desmn muni d'unsystème
d'axes rectan¬gulaires,
on voit que la sommeFHN
renferme tous les termesA dont les indices m etn sont les coordonnées d'unpoint
nodal de ceplan, situé
à l'intérieur durectangle (00, NO, MN, MO).
Par lasuite,
nous
réserverons,
pour cetteraison,
la dénomination de sommesrectangulaires
aux sommes dePringsheim.
On obtient des sommesplus générales (F©),
si l'on substitue aurectangle
considéré une(') Voir HildaGeiringer, Trigonometrische Reihen {Wiener Monatshefte fur MQthematik undPhysik, XIX. Jahrgang, 1916, 1,u. 2. Vierteljahr, p. 120).
— il —
courbe fermée
quelconque (G)
située dans lepremier quadrant
duplan
des mu. Pour mettre enévidence
ladépendance
duphénomène
de Gibbs du mode de sommation
employé,
il n'est pasindispensable
de choisir des courbes S très
générales.
Celles que nous avons utilisées sont des courbes convexespassant
parl'origine
duplan
des mn, ettelles
qu'une
droitequelconque
nerencontre l'une d'entre ellesenplus
de deuxpoints.
Elles\éri(ienl,
en outre, d'autreshypo¬
thèses
qu'on
trouvera formulées aupremier Chapitre.
SoitP
( £,
y;)
unpoint
duplan
xy auxenvironsduquel
la fonction F satisfasse à la condition deLipsehitz. Supposons,
en outre, que lepied II(5,o)
de la normale abaissée de P sur laligne
de discon¬tinuité
( e_)
de F(x, y)
laplus
voisine deP, appartienne
à unarc àtangente
continue de £.I
désignant
lalongueur algébrique
de la distancePII,
et3 une descourbes décrites
précédemment,
on aFeO> 0
=F£(^
1)= ' —— ——- +«ef FO, l)-hh(s) A-(N/)
+o£JM>)=F(''+o)7F(''-o)],
(l>o),
(Ko),
03 tendant uniformémentverszéro en tous les
points (ç,
-i\)
vérifiantles
hypothèses, lorsque
la courbe © devient infinimentgrande.
Fig. 1.
M,<
Pour définir
N,
il favit introduirel'angle aigu
que latangente
à la courbe(^
aupoint
H forme avec l'axe des x. Soit u0 cetangle,
— 10 —
N
désigne alors,
dans leplan
des inn, lalongueur
dusegment
de la droite m— ntang
it0compris
à l'intérieur de la courbe de som¬mation S.
Exemple : i° Sommation
rectangulaire.
— Lerectangle
variable S
dépend
de deuxparamètres N,
etMi
pourlesquels
nouschoisirons les
longueurs
deses côtés.Fig. 2
On a
N=c-£k
si tang«0<^(^.O,
et
Mi
Mi,
. .N=ii^
*> t*«gut>%(fiff.
*).2° Sommation
diagonale.
— La courbe S est untriangle rectangle
isoscèle. Elle nedépend
que d'un seulparamètre;
parFig. 3.
exemple,
de lalongueur
R des côtés del'angle
droit{fig- i).
Ontrouve aisément
N=- H
COS«g-t-SlIlWo
— H —
Les
deux exemples
cités montrentque
INdépend
engénéral
de ii„,c'est-à-dire de la direction de la courbe
-^
aupoint
H. Onpeut cependant
sommer la série double defaçon
que N soitindépendant
de u„. Ceci estréalisé si la courbe S se compose d'un
quart
de cercle décrit autour del'origine
duplan
des mn et dessegments
que cetFig. 4.
+m
/Va
1r Ti
arc détache sur les axes
{fig. 4)-
Si l'onprend
commeparamètre
lerayonRde ce
cercle,
on voit que l'onaN=R
quel
que soit ua. Lephénomène
est dans ce casidentique
pour les séries de Fourier et les séries deLaplace. Remarquons
que la méthode de sommation circulairequi
fournit ici le résultat leplus simple
s'introduit aussi naturellement dans la sommation d'autresdéveloppements
de Fourier à deux^ariables, parmi lesquels
nousciterons celui des oscillations de la membrane vibrante.
Etant donnée la forme
générale
des courbes de sommation quenous
considérons,
nousn'avons pu faire usage dans nos calculs des théorèmes et critères de convergence connusjusqu'à présent
sur les séries de Fourier à deuxvariables, qui,
tous, nes'appliquent qu'aux
sommes
rectangulaires
oudiagonales.
Nous avons dû démontrer à nouveau, pour nos sommes, celles de cespropositions
que nous utilisons.Parexemple,
nousétablissonsauChapitre
II(théorèmes IV,
Vet
corrollaire)
que lavaleur
verslaquelle
la sommepartielle FeO> y)
converge uniformément en tous les
points (x,y)
duplan
nedépend
que des valeurs de F aux
enviçons
dupoint (x,y)
considéré. Plusloin,
nous démontronsqu'en
chacun despoints {x,y)
duplan
aux- 12 -
environs
duquel
la fonctionF(x,y)
estcontinue,
et satisfaità unecondition de
Lipschitz,
la sommepartielle Fq,(x, y)
converge uni¬formémentvers F
(x, y).
Ces
propositions
sont triviales pour des sommesrectangulaires.
Par contre, la
généralisation
du théorème deFourier, qui
faitl'objet
du
Chapitre III, n'a,
à notreconnaissance,
pas encore été énoncéejusqu'à présent,
pouraucun desprocédés
de sommation connus.CHAPITRE J.
DE LA SOMMATION DES SÉRIES DE FOUWER A DEUX VARIABLES.
I. Considérons une série àdouble entrée dont
chaque
termeA,K„
dépend
de deux indices dont chacunpeut
varier de —ooà-)-ce.
Faisons
correspondre,
àchaque
termeA,„„
dans unplan
muni d'avesrpctangulaires,
lepoint
nodal de coordonnées m et n. K étant unecourbe de ce
plan qui
renfermel'origine,
nousdésignerons
par(Ivi
la somme des termes
Amn qui correspondent
à chacun despoints
nodaux situés à l'intérieuretsur le
pourtour
de K.SK
estune sommepartielle
de la série considérée.Supposons qu'à chaque
valeur d'unparamètre
R on fasse corres¬pondre
une courbeKR.
L'ensemble des courbesKR correspondant
àtoutes les valeurs du
paramètre
constituent unsystème
que nousdésignerons
par la lettre i.Supposons
que, R tendant versl'infini d'unefaçon quelconque,
lacourbe
KR
dusystème
<j varie de manière à renfermer finalementtous les
points
duplan
des mm. Si la sommepartielle Sk
tend enmême temps vers une
limite,
nous dirons que la sérieV
Amn
est
convergente
pourlesystème
<rdonné.Dans les séries que nous avons
étudiées,
nous a\ons trouvé que la limite estindépendante
dusystème
a-.Toutefois,
nous n'avonsconsidéré que des
systèmes
o-particuliers
satisfaisant à de certaines conditions. Sdésignant
un de cessystèmes
etCK
une des courbesqui
leforment,
ces conditionssont les suivantes :— 14 —
i°
Les points
de la courbeCR
sont tous extérieurs aucercle
de rayon R décrit autour del'origine
etintérieurs à an cercle concen¬trique
de rayonXR;
où\ désigne
un nombresupérieur
à i,indépendant
deR,
choisid'ailleurs
arbitrairement pourchaque système
S;a° Une droite
quelconque
ne rencontreCR qu'en
deuxpoints;
3°
Cr
tourne en toutpoint
saconcavitéversl'origine
;4° GK désignant
la courbequ'on
obtient enréduisantles ordonnées de tous lespoints
deCR
dans lerapport
i :R,
le rayon de courbure est, en unpoint quelconque
deCR supérieur
àunequantité positive
/'0,indépendante
de R.2. Soit
F(x,y)
une fonctiondéveloppable
dans tout leplan
ensérie de
Fourier,
et admettant par suite lapériode
2 71 parrapport
à xetà. y.
Les termesde sa série sont donnés parles formules
1 r+7z r+lz
A.mn(a;, y)= — / / F(a,
pjcos/n(a
—jr)cosn(j3
—y)dxd$,
" J—jt J %
Aon
<>,./)=
—;/ /
F(x,P)co<i/np—j>)dzd$,
I F(x, [3)cos/n(a
—x)d«.d$,
Aoo =
T&j J F(*. 3)rfarfP-
Les indices de sommation m et n ne variant que de o à -f-00
nous n'utiliserons pour sommer ces séries que des courbes situées entièrement dans le
premier quadrant
duplan
des mn.Nous nous servirons de courbes
spéciales
Suque nous déduirons des courbesCK
de la manière suivante:Étant
donnée une courbeCR,
il luicorrespond
une courbe©„
forméede l'arc de
CR
situé dans lepremier quadrant,
et des deuxsegments
queCR
détache surles axes -+-om et -+-on. Achaque
sys¬tème S
correspond
unsystème
de courbes©„
que nousdésignerons
par s.
A
chaque
courbe3R correspond
une sommepartielle F©„(jj, y)
- 15—
de
la série do Fourier de F(x, j'),
définieparla
formule(SR)
Si l'onpose maintenant
B,„n<>,
^> = —/ / F(a, P)
e»«ia-*)e/«ip-j)rfadp,
ona, en vertudes formules
d'Eulrr,
"On = "0,« "+"
Bo,-m
Soient V et T les
points
d'intersection de©R
avec les axes +on et+ om; et soitLlt
lu courbe formée par l'arcVT de©n,
etparles trois arcsqui
sont lessymétriques
de VT parrapport
aux axes om¬eton, et par
rapport
àl'origine (voir /ig. 5).
Ona
m,n
= —
/ /
F(ï,S) y«»«l»-aemip-j-] rfi^;
Lm,re J
on
désignera plus spécialement
parFLr(x, y)
lasommem,n
de même
CR appartenant
à unsystème
Squelconque,
on écrirac»
fckO,
y)=2 B»,»(^.
r).Remarquons
que lacourbe LR
nefait
pasnécessairement partie
d'un
système
S. Eneffet,
ilpeut
sefaire qu'une parallèle
à l'un des— 16 —
axes rencontre l'arc VT en deux
points A,
B{fig. j)
; elle rencontrel'arc
symétrique
de VT par rapport à l'autre axe en deuxpoints
A'etB'
symétriques
de A etB;
et la courbeL„,
parsuite,
enquatre points.
La deuxième deshypothèses
faites sur les courbesGPl
n'estdonc pas réalisée.
Cependant,
comme nous le montrerons par lasuite,
la convergence uniforme des sommesF|R,
et, parconséquent,
celle des sommesidentiques F£R
se déduit aisément de celle des sommesFc
. Nouspourrons donc nous borner dans les calculs à considérer les
sommes
F,.
.Pour
simplifier
leurexpression,
onprendra
lepoint (,r, y)
commeorigine
des coordonnées endéplaçant
les axes ox etoyparallèlement
à eux-mêmes. La fonction F
(a, [3)
e""(*^x)e"l(?~-,J admettant lapériode
it. parrapport
à a et àj3,
une translationquelconque
ducarré des
périodes
nechange
pas la valeur deF(:
. En convenantdedésigner
parf{x,y) l'expression
deF(x,y)
dans le nouveau sys¬tème de
coordonnées,
etenposant
9c:R(>,
|3) =V
<•''«*e»<P.on écrira
/c.(o,
o)=Fc,(*,r)= t^ f f /(a, P)Oc,(a, p)rfarfp.
Nous
considérerons,
dansles théorèmesqui
suiventconjointement
avec
^'{:n(x,y) l'expression F,'u(x, y)
donnée par la formuleFiR(*,y) ^J^if f
F(*>P) f f f
e""^-**e'"(M>dm dnI
dad%
En
prenant
lepoint (x, y)
commeorigine
et enposant 2rCR(a, P)
=f f
e»»«e«Pdmdn,on écrira
d$.
On démontrera au
Chapitre
III que/C'R
etf^ convergent
unifor¬mément versla même limite.
— 17 —
3. 11 a été dit
plus
haut que les formules de convergence uniforme établies pour les sommespartielles FCr(jf) j/) s'appliquent
aussi auxsommes
FLr
et parsuite auxsommesF©R.
En
effet,
supposons, parexemple,
démontrées les deux propo¬sitions suivantes :
i" A toute
quantité positive
w, arbitrairementpetite,
corres¬pond
unevaleurR0
de l'indiceR,
tellequ'en
touslespoints (x,y)
dans le
voisinage
immédiatdesquels
lafonction
Fsatisfait
à unecondition de
Lipschitz,
on ait(>)
FcJx,y)
=F(x,y)
+8CR,
où
| 8C|t |
<to dès que R >R0 (voir
démonstrationChap. II,
théorèmeVI).
a" Le
point (x, y}
étant tel que laligne
de discontinuité de F(x, y)
delaquelle
il est leplus rapproché
soit uneligue
àtangente continue,
on a, en utilisant les notations de l'intro¬duction,
fCk(3;.7)= fO,.T)
+M J§'('N;
—i+ôcR
(pour l> o),?c«(x,y)
=F(x,y)-hh j§i('N)-i
+g£B (p0u.-;<o)
avec
I§'C"I )
<co' (pour
R>R'0).
I èc» I
IIl aisé de voir que ces deux formules sontencorevalables si l'on
remplace
la courbeCR
par une courbeLR qui
nesatisfasse pas à la deuxièmehypothèse.
Soit
VP,TP2V'P']T'P'2
cette courbe(fîg.o).
Il est évidemmenttoujours possible
de tracer parlespoints V, T,
V et T'a l'intérieur deLR
une courbeCR,
que nousdésignerons
parCR (marquée
ici par lespoints V, U2, T, U,, V, U',, T', U',)
ettelle que les contoursCâ(V,
P„T, U„V, P'„T', U't)
etCK(V,
U„ T, P„ V,U'„
T',P',)
soient
également
des courbesCR.
THÈSE LŒFFLER 2
00
18 Ona alors
'LK) Ck C„
JV B,„„(>, y)
=J^ Bmn-^-^i
Bmn—2^ B7/li„,
m,n m,n m,n m,n
c'est-à-dire
(a)
FL„(^,
y)=Fc„(;r, r)
+FcJ(a7, y)
-Fc50, r)-i° La formule
(i)
étant valable pour les courbesCr, Cr
etCfj,
ilFie. 5.
J\
+m i_Aux 4
B' y^^i\.
/{
/u;
B'
existe,
parhypothèse,
des nombresR,, R2
etR3
tels que, en toutpoint (x^y)
satisfaisantauxconditionsrequises,
on aitFcl(*. y)=
*(*,?) +Sel, |8ci|<-3 PourR>R,;
Fcï(a-,^)
=F(ar>^)
+8cï, | *cl |
<|
» R >R2;Ful(*..r)=
F(*,.r)-t-8c», l8c«|<|
»R>R3;
quelque petite
que soitlaquantité
arbitraire w.En
appliquant
la formule(a)
il vientFL.(*,j')
=F(:r,jO-+-8c1)
où l'on a,
R0 désignant
leplus grand
des indicesR,, R2, R3
:|ûCr| <w, siR>R„.
2' Soit
(x, y)
unpoint
pourlequel
la formule(2)
soit valable.Soient
P,
etU2
lespoints
d'intersectiondes courbesLR
ouCj\
etC«
— 19 -
ou
C,\
avec lademi-droitedirigée
m=ntang
u0(voir Introduction).
Posons
OP,=N,, OU2=N2.
Supposons /<o.
Ilcorrespond
à toutequantité positive
w' desvaleurs
R',, R'2, R'é
telles que l'on ait'f(i(^,r)= Fi^rl-^'^ii^O
+Slavec|â;|<j, pourR^R,;
Pcl{x.y)
=F(.T,^)+/t§i('N2)
+8"s,
»|8",|<j,
» R>n2;Fci(*,j')
=F(ar,^)
+A§t(^1)
+8ïI »| «Î |<
y, » R>R3;on
tire,
enappliquant
laformule(a)
:et, si
R'fl désigne
laplus grande
desquantités R'f, R'2
etR'3,
on a|
3"|
<tu',dès que R est
plus grand
queR'0.
Le casl>o
se traiterait delàmême
façon.
Il serait tout aussi aisé d'étendre aux sommes
F,
le théorème de Fouriergénéralisé
démontré auChapitre
III pour les sommesFCr.
4. Convenons que
m =
<p(/i)
est
l'équation explicite
d'une courbeCR quelconque.
A toute valeurde n, cette
équation
doit fairecorrespondre
deuxvaleurs de m. Elle se compose par
conséquent
de deuxfonctionsm=
<?i(«),
m=
<p2(n).
Supposons
<p,(/i) ^<p2(rt).
Le
signe
= n'est valable que pour laplus grande
etlaplus petite
des abscisses de tous les
points
deCR;
nousdésignerons
par la suiteces abscisses par
N,
etN2. Soit,
en outre,$1 (n)
leplus petit
entiersupérieur
ào,(«);
et3>,(/i)
leplus petit
entiersupérieur
ouégal
à
cp2(")-
on a
—20— Sil'on pose
?iO)
=#i(/i)-f- <oi(n), çj(n)
=*i(/t)
+iû2(i),i (Ol(rt) J
Convenons que, dans
l'expression
de9c„(a) P)>
lasommation parrapport
à m s'étendà toutesles valeurs entières demqui
vérifientlesinégalités
*j(n)^m<
*i(n);on
obtient,
en effectuantd'abord cettesommation,
0c.(«, p)= ^
e<«P-^^
,n
ceque l'on peut écrire
N....N,
i[*,(n)_ija l[*,(n)-j]aî
(.) 8c(«, p)= 2
«'"P-^
„ 2 1sin-
2
Soient
<]>, (m)
et(]>2(/n)
leséquations
de lacourbeCR
résolues parrapport
à n.Si
l'ondésigne
parW,(m), W2(m), M,, M2
des gran¬deurs
analogues
à<I>(, <t>2, N,, N2,
onobtient,
en sommant d'abordpar
rapport
à n, une seconde formulepour QCr:
m,...m,
<[«-,(„,>-i]p ,-[T,(m)-i]p
(2) Oc.(a,
?)= 2 <s"""! ^g
m 2isin—
2
En
intégrant
aulieu de sommer,onobtient deuxformulesanalogues
pour
2iCr
:c?/i.
,M
(2') ScE= /
«"»« ps dm.Remarque.
— Poureffectuer la sommationpartielle
de la série— 21 —
onutilise
d'ordinaire
desrectangles ayant
pourcentrel'origine
duplan
des mn, et dont les côtés sont
parallèles
aux axes. MetN étantleslongueurs
desdemi-côtés de cerectangle,
on a, ensupposant
MetNentiers,
<I>iO)
=M+i,*,(«>=
—M, N,=-NI=N.D'après
laformule(1),
il vientc=
21
,/nfl . . seilsin- 2
sin(N+ ijpsinfM
+ -. 3 . oc sin—sin- 2 -i
d'où,
endésignant
parGR
lerectangle considéré,
+ Tt + 1t sin
(M
-+•-)a sin(N-+-
-)
8'—if. f. '<«»-^-TL-L7TL*'*
a 82sin— 2 SII1
2 2
Il convient toutefois de remarquer que, pour que les
rectangles
utilisés formentun
système S,
il faut que lesinégalités
suivantesM>R, N>R,
/M«-t-N*<
XRsoientvérifiées.
[La
troisièmeexprime
que les sommets durectangle
sont situésà l'intérieur du cercle
(o, XR).]
5. Pour clore ces considérations
générales
sur les courbes desommation,
nous établirons deuxinégalités qui s'y rapportent,
quenous utiliserons au coursdes démonstrations du
Chapitre
suivant.m=
<f(n)
étantl'équation
d'une courbeGR,
eta un nombre réelquelconque, l'équation ï(n)
+/ia=o admet deux racines n, etn2qui
sont les abscisses des deuxpoints
d'intersection de la droitem=—an avec
CR.
Ceci
posé,
considérons unefonctionX(ra) jouissant
despropriétés
suivantes :
— 22 —
i° Il existe une constante
positive
h telle que, pour toutes les valeurs de nqui appartiennent
aux intervalles(n,—a,
n,+a),
on ait
o<X(«)<
-•2" Pour les valeurs de n extérieures aux intervalles
(—i, -f-i), (nt
—2, n,+2). («2
—1, «o4-a),
X(/i)
est définie parl'équation
I
"11
9i(n)-+-"<*] I
a11
?«(«)-+- ««I
Thtoiième I. — Sia est
compris
entre —1e£-)-i,
il existe unnombre
positif k, indépendant
de a etdeR,
ei unevaleurR' duparamètre R,
tels que lesinégalités
N»...ï»,
• N,
soient
satisfaites
dès que R estplus grand
que R'.(Les
accentssignifient
que les valeurs de nqui appartiennent
àl'intervalle
(—1. +1)
sontexceptées
de la sommation et de l'inté¬gration.)
Démonstration. —
Désignons
par(/ig. 6)
:g la droite m=—an;
Ale
point
d'intersection de g etdeCR
dontl'abscisse est n, ; B lepoint
d'intersection de getdeCR
dont l'abscisse estn-2', C etD lespoints
deCR
situes sur l'axedes m.Menons les droitesAG etAD. Puis par trois
points S,, S2
etS3
del'axe 4-on dont nous
désignerons
les abscissesrespectivement
par n—1,
\
et n(n entier,
n—i^i^»),
menonstroisparallèles
jo,, p, eip3 à l'axe om, p;désignant
l'unequelconque
d'entreelles,
nousappellerons E,, F,
etG,
sespoints
d'intersection aveclesdroitesAD,
g et
AC; Q;
etP,
sespoints
d'intersection avecGR.
Nous distin¬guerons deux cas :
<k
LogR
Premiercas :
23 —
lin—iS
£
£n£nt—2.Menons par le
point
A' de OA d'abscisse n,— i,A'D'flAD,
et
A'C'I]
AC. SoientE,'
etG)
lespoints
d'intersection de /?,• avec A'D' Fig. 6.etA'C.
Remarquons
que les droitesG3G',
etE3E'(
sontparallèles
àg] on en déduit
F2G'2<F3G3<.F2G2<FlG1, EiFJ<E,FIgE1F,<E1F'I.
On a
(voir figure)
I?i(5) +?«|
=F2P2,|?2(£)
+£a[
=F2Q2,|
?i(«)+na|
= F3P3,| çj(»)
-+-na|
=F3Q3.On vérifiera aisément que ces
équations
seraient aussi valablessi,
pourfairela
figure,
onsupposait
apositif.
En vertu de la convexité de
CR,
lessegments AC, A'C,
ADetA'D' sontsitués entièrementà l'intérieur de cette courbe. On
voit,
par
suite,
que l'onpeut
écrire lesinégalités
suivantes :I?i(6)-k5«|>f,g,
1I <?i(n)-+-na\
>FSG3 \lf.(«)+î«|>E,Fï
J _|f2(/*)-H«a|>E3F3 j
— u—
desquelles
ontire:X(w)<Xlfe
+^;)f
et, en
désignant
parn\
leplus grand
entier contenu dans nt—2,n
Soient
m = a2n -+-b%
les
équations
desdroitesA'G' etA'D'.Ona
FjG's= («,-+-a)?+ 6,, E',
Fs=|(as
+a$+ 62|.
En introduisant ces valeurs dans les deux dernières
inégalités,
il vient / ï...+n\
i(n\
J
."1-2I
...-t-n'i I
y
x(«)('M »,!, ( X L(«
+«i)?
+6,+ |(«
+aI)5
+61|J $
= ± LosT ("' —aHg'+g-*-&')
1
il ë
|_
(ai+a)(«i—2)+ 6,J
, L_1os
[
(wi—a)(a,-*-a+M 1\bi |
' ëL|(as+o)(«i
—2)+é2| J'
Par
hypothèse,
on aXR>OC>R, XR>OD>R.
D'autre
part,
desinégalités
XR>OA>R,
et|
a|
<1, on déduit^ 1 1 OC OD . c . , .. ,
Un en conclut que les
rapports
— et satisfont aux inégalitéssuivantes :
1
<0C<ï
rX n,
Oron a
(voir figure)
or
(«+
a,)(ni-2)
+è,=J'K'=A'H'= OC >\(a
+ai)(nl—
2)-t-62I =A'J'= > 7,/*i A a-Ha,4-&i=K' V < OC< XR,
|a-t-a2+62|
=K'M'<XR;GC'=A'H' et DD'=AT étant
égaux
à —-et — sontplus petits
que
Xy/a
et, parsuite, négligeables
enregard
deR,
pourdegrandes
valeurs de ce
paramètre;
etl'onpeut
écrire£,= OC> R, 62=OD>R.
Sil'on tient
compte
des six dernièresinégalités,
etsi l'on observeque n, est
plus petit
queXR,
on tire dusystème (7)
/
<^LogX»R.
/?,—2 l "
Deuxièmecas. —
Supposons
maintenant/ît4-2^rc—i=?=«=Ni.
Dans le cas de la
figure,
lesprolongements
des droites GA etDA étant situés au-dessus deGK,
onpeut
écrire lesystème d'inégalités
suivant:
( l?i(È)-*-5«l
= F«P»]
\ |o2(n -i-P «I= F2Q,
(2) ; ' ,n5; ? 2V' >F,G,.
1 I ?i(n)+no|
= F3P3 ll |<pi
(/»)-+-na\
= F3Q3J
Dans le cas dela
figure
7, on obtiendrait unsystème (2')
différantde
(2)
en ce que le membre de droite seraitP\E2.
— 26 —
Le calcul est
analogue
dans les deux cas. Nous nous bornerons à lefaire ensupposant
lesystème (2)
valable. On en tired'où
n
Soit
l'équation
de la droiteAG;
on aF2G2=
\(a3-ha)t
-+63|,
d'où
/ ",+2 N,
(3)
< "1 N
f f
'X(04
_ _2. 1
rNTi|(«1+")(«i+Q
+6il 1 Maison a63=OG>R, N,<AR.
|(aj+a)(fli-t-i)
+&3|
= N'0'=A'II'<Xt/7,
|(a3+a)N1+i3|
=P'Q'>A.'H'>i.
^11,+ !