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pertinence de la fiction JEAN BESSIERE

L ’argument que Ton propose ici, choisit une allure mineure. II entend situer, resituer implicitement, explicitement, bien des theses contemporaines relatives ä la fiction litteraire, ä Poccasion de Pexamen du rapport entre savoir et fiction. Sa perspective est aisement definissable. Le tour de vis auquel la fiction peut pro- ceder (Henry James), le fait que, face ä la fiction litteraire, la pen- see soit en reste — simplement obligee ä la reconnaissance de la lettre — ou contrainte ä jouer d’une metaphoricite et d’une ana­

logic supplementaires, dispose la question du savoir de la fiction de fa9on specifique. Ce savoir est precisement en question, non parce que la fiction litteraire serait toujours ä quelque degre mensongere ou parce que le savoir serait toujours ä quelque degre fictif, mais parce que la fiction qui est son propre fait — cela se conclut des theses de J. R. Searle (1972) — , suscite Г interrogation sur ce fait — de bien des points de vue, esthetiques, cognitifs.

Esthetique est ce qui ouvre explicitement une alternative dans le jeu des apparences communes de ces discours. Participe du cognitif ce discours qui ouvre une alternative dans le jeu des savoirs. Cette interrogation caracterise, de facto, le discours de la fiction litteraire comme une maniere de para-discours dans les discours de nos savoirs, qui n’invalide aucun savoir et en suppose la reconnaissance lors meme que le discours de la fiction litteraire ne participe pas expressement de ces savoirs. Cette reconnaissance est probablement le moyen de reconnaitre la fiction, le moyen par lequel la fiction se donne ä reconnaitre, sans que soient con- sidёrёes les marques formelles que celle-ci peut presenter, et sans

qu'elle soit definie comme constituant l'element d'une alternative par rapport ä ce qui n'est pas elle.

Apparenter savoir, connaissance et fiction constitue un geste ambivalent. La fiction — nous entendons ici celle de la littörature ecrite — donne ä lire ses propres enonces, ses propres arguments, ses propres discours suivant des moyens divers de presentation de ces enonces, de ces arguments, de ces discours. Ces enonces, ces arguments, ces discours sont interpretables dans le cadre de la fiction. Le texte de la fiction est ä la fois signifiant et signifie; il se donne en une sorte d’immediatete, alors qu’il suppose codes et savoirs. Aussi est-il indissociable de la caracterisation du savoir que porte, qu’elabore la fiction. A cause de ce caractere indis­

sociable du texte et du savoir, la fiction peut prendre la fiction per se comme objet de son savoir. Expose de la reflexivite de la fiction et metafiction sont les moyens de ce jeu sur le savoir que la fiction donnerait d’elle-meme. Dire les savoirs de la fiction, les cadres de ces savoirs, revient ä dire que les cadres de ces savoirs ne sont que relatifs les uns aux autres, lors meme que la fiction se donne pour

“pure fiction”, sans report assure sur un autre discours, un autre savoir. Que la fiction soit presentation d’elle-meme ne recuse pas que des savoirs у soient identifiables, ceux que portent cette presentation, ceux qui sont la condition de cette presentation.

Aussi internes ä la fiction que soient ces savoirs, celle-ci suppose toujours un dehors de ces savoirs, c ’est-a-dire d’autres savoirs.

Cette ambivalence de l’apparentement du savoir et de la fiction suggere, precisement en termes de savoirs et de situations des savoirs, une caracterisation aisee de la fiction litteraire ecrite. (On ne considere pas ici les composantes de ces savoirs.) Si l’on se tient au seul recit, on peut distinguer trois statuts du recit suivant les rapports que tels recits, le mythe, le recit historigraphique, le recit litteraire de fiction, entretiennent avec Pexpose des savoirs.

Le mythe est inclusif de tout savoir; il exclut toute interrogation de ses savoirs; il est exactement irrelatif. Le recit de l’historiographie est recit d’un savoir dont les donnees initiales sont, de principe, exterieures au recit; celui-ci est ä la fois 1’exposition, la consti­

tution d’un savoir et le discours sur ce savoir. Le recit litteraire est exclusif de l’un et 1’autre savoirs, bien qu’il puisse les figurer, precisement ä titre de savoirs figures. II ne peut pretendre ä la Savoir et fiction. Impropri6t£, aporie et pertinence de la fiction 39

totalisation des significations de ses propres discours ni, par lä, ä un defaut d’interrogativite. II ne peut se donner, de maniere certaine et constante, pour l’exposition de donnees et de savoirs qui lui seraient extörieurs et qui le constitueraient continüment. Le partage des trois sortes de recit s ’interprete aisement. Au savoir totalisant du mythe, la fiction litteraire narrative substitue une perspective hypothetique et une perspective interrogative. A la difference de la fiction litteraire narrative, le recit historio- graphique privilegie le point de vue de l’adequation possible de Pexpose de son savoir ä un evenement atteste. Chacune de ces sortes de recit, у compris le recit historiographique, interprete, en elle-meme, ses propres donnöes, ses propres savoirs. Le recit litteraire de fiction a pour trait distinctif de caracteriser son savoir comme irrelatif. En d’autres termes, le recit de fiction est inevi- tablement une interrogation sur la savoir qu’il expose. Le savoir que porte la fiction peut consister dans la reconnaissance de cette interrogation. La notation de cette interrogation qui, dans le recit de fiction, n’est pas necessairement explicite, est un premier moyen de rendre compte de Г ambivalence de l’apparentement du savoir et de la fiction.

Savoir et pertinence de la fiction

Aussi la fiction litteraire n’entend-elle pas etre la verite, mais la mise en oeuvre, sous le signe de Pinterrogativite, d’un savoir qui peut se donner pour le savoir de la verite ou de la realite. Aussi peut-elle etre representationnelle et engager le savoir de la repre­

sentation, sans pour autant donner sa representation pour quelque representation de la verite ou de la verite de quelque objet. Dans ces conditions, noter un savoir de la fiction equivaut ä noter la pertinence de cette fiction. Cette pertinence se definit doublement.

Premiere definition de cette pertinence. Lorsqu’on dit qu’une fiction offre un authentique savoir et, suivant la formule de Henry James, qu’elle est un “equipment for living”, on entend que cette fiction nous convient et qu’elle a autant de valeur pour nous sujets que tel savoir qui conceme la realite, naturelle, sociale, ou simplement humaine. En termes d’usage des savoirs, la fiction

peut etre aussi utile que les savoirs que nous avons du гёе1. C’est, a tout le moins, ce que les 6crivains ont гёрё1ё. Cette reconnaissance suppose que nous pretions aux ёпопсёз des fictions l^ r a ir e s un minimum de correspondance avec nos savoirs relatifs aux univers reels. II ne suffit pas, comme le suppose le realisme П йётге strict, qu’il puisse у avoir une correspondance terme ä terme — ou quasi- ment — entre le savoir qu’expose la fiction et le savoir que nous avons de la гёаМё. II faut encore que cette correspondance soit une correspondance construite et interpretative de ces savoirs. En d’autres termes, le savoir qu’expose la fiction peut recevoir une lecture qui place ce savoir sous le signe d’une altegorese. Altego- rese fait simplement entendre: la fiction se lit doublement, d’une part, suivant sa lettre et le savoir que celle-ci peut formuler, d’autre part, suivant le savoir qui peut etre prete ä cette lettre. Ce pret est une interpretation de la lettre. La perspective lectorale, utilisöe ici pour cara^riser le savoir de la fiction, ne contredit pas ce que peut etre la perspective de l’öcrivain. Si, dans son artifice et dans son autonomie, la fiction reste essentiellement relative, le savoir explicite que l’öcrivain entreprend de nouer dans la fiction, est un savoir qui releve d’une double altegorese. D’une part, ce savoir peut, dans la fiction, jouer comme un interpretant des presentations et des representations, ainsi que, de maniere reci- proque, ces presentations et ces representations peuvent jouer comme les interpretants du savoir. D’autre part, ce savoir inscrit dans la fiction peut apparaitre comme l’autre et comme le lecteur du savoir sans questionnement, et du savoir qui sait sa propre allegorese. C’est la une reformulation des consequences qui peu­

vent etre tirees de la distinction entre recit mythique, recit Пйёгаие et fictionnel, recit historiographique. C’est la aussi une reprise de la notion d’interrogativ^.

Deuxieme dёfinition de la pertinence de la fiction. La fiction Нйёга1ге, comme tout discours, se donne pour communicable. Ce principe de communicabilite qui ne commande pas п ёсезза ^ ет ет un rapport regte de Гёспуат, de la fiction, et du lecteur, dispose que la fiction littöraire est communicable de maniere explicite et de maniere implicite. De maniere explicite: eile est с о т т ш ^ и ё е et re9ue comme fiction. De maniere implicite: quel que soit le degre de dёfaut de уёгПё qui puisse etre prete ä la fiction, quelle

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que soit la difficulte qu’il puise у avoir ä paraphraser le texte de fiction, ce texte est re<?u suivant une presomption de pertinence.

Cette presomption suscite, chez le lecteur, la mise en oeuvre de representations et de savoirs suivant un jeu de ressemblances avec les presentations et representations, les savoirs qu’expose even- tuellement la fiction. Ce jeu de ressemblances peut ne concerner que des lieux restreints du texte. L’expose du savoir de la fiction ou la simple inscription du savoir dans la fiction — il suffit de dire les signifies — supposent, en consequence, une double recon­

naissance: suivant le savoir qui peut etre dit par la fiction dans la fiction, d’une part, et, d’autre part, suivant l’attente du savoir qui est indissociable des principes de communicabilite et de perti­

nence. II en resulte que le savoir de la fiction est ä la fois le savoir de cette fiction et le savoir que le lecteur engage dans un jeu de ressemblance avec le savoir de la fiction. Savoir s’interprete large- ment: representations, connaissances. L’allegorese est constituee par le jeu des representations et des savoirs que le lecteur applique ä la fiction et qui sont des identifications des savoirs que portent les signifies de la fiction, ou qui peuvent leur etre pretes.

L’allegorese suppose, reduit et finalement preserve I’interro- gativite.

Pertinence, savoir et impropriete

La notation de l’interrogativite de la fiction, les definitions de la pertinence cette meme fiction suggerent une premiere conclusion.

La fiction porte un savoir; ce savoir est approchable de maniere seulement impropre. II n’y a pas de correspondance ou de coincidence exactes entre les savoirs qu’expose la fiction et ceux qui lui sont appliques. Cette impropriete est indissociable de l’hypothese et de la pratique de la fiction litteraire, sauf lorsque celle-ci ferme le jeu de l'allegorese. Le genre de la fable fournit l’exemple d’une telle fermeture. Cette impropriete peut etre tenue pour fonctionnelle. Quels que soient les savoirs explicites que porte telle fiction, cette fiction, parce qu’elle n’est pas dissociable des principes de communicabilite et de pertinence, a pour con­

dition qu’ecrivain et lecteur admettent qu’il у ait du sens a

rapporter, ä entendre les savoirs les uns des autres. Mais sur une scene qui ne peut etre que tropologique, la scene de la fiction. II у a la une nouvelle formulation de la distinction entre mythe, recit historiographique, recit litteraire, encore que la fiction ne com- mande pas necessairement le recit. La fiction sait cette improprietö quand elle se dit “pure fiction”, mais ёgalement quand elle se dit fiction realiste.

L’expression “pure fiction” est d’un usage frequent, de Mal- 1агтё aux critiques deconstructionniste. Elle permet aussi de dёsigner le roman du roman et la irtetafiction. Cela appartient ä la vulgate critique. On sait encore — et il suffit de se reporter au texte en prose “Mimique” de Mallarme (1945: 310) — qu’il est prete une transitiv^ зрёЫ ^ие ä cette “pure fiction”. Transitivite veut dire que cette fiction represente en elle-meme la relation ä un savoir et que cette relation est aussi une relation ä un savoir ех1ё- rieur, similaire ä celui que reconnait la “pure fiction”. L’important n’est pas ici, ä la difference de ce que suggere Jacques Derrida dans son commentaire de “Mimique” (Derrida 1972: 211-257), de noter le dёfaut d’antёcёdent ä la representation ä laquelle peut etre identiftee la representation de la “pure fiction”. II convient de souligner que cette representation est ä la fois relative au savoir qu’elle suppose dans la “pure fiction” et ä la reconnaissance d’un savoir similaire hors de la fiction. ЕЧтргорпё1ё reside d’abord dans le fait que rien n’atteste ou ne valide cette ressemblance, puis dans le fait que cette “pure fiction” ne dit pas, de maniere explicite, l’hypothese de cette ressemblance. Suivant une autre formulation, la “pure fiction” nierait et supposerait la possibilte de l’altegorese et ne presenterait pas les moyens d’authentifier cette altegorese. Telle est l’ambivalence que dit МаПагтё lorsqu’il voit dans le mime l’exemple de la “pure fiction”. Le mime est ä la fois presentation et representation, sa propre action et sa propre inter­

pretation. II suscite, chez le spectateur, la conscience de cette ambivalence, le constat du caractere irrelatif de cette “pure fiction”. II est une autre consequence de cette ambivalence, qu’il convient de dёfinir ä partir du texte de МаПагтё. Puisque la “pure fiction” est et n’est pas authentifiable, elle peut etre ёgalement с а г а ^ ё т ё е comme une fiction quelconque, une fiction qui prёcisёment n'est pas dёfinissable par le seul savoir qu'elle expose.

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La fiction quelconque est, en consequence, rapportable ä tout savoir qui lui est exterieur et qui rende compte d’elle, de la pre­

sentation et de la representation qu’elle porte. Cette assimilation de la “pure fiction” ä une fiction quelconque fait de cette fiction celle qui peut etre le plus aisement soumise au principe de pertinence. L’equivoque du jeu ressemblance entre savoir interne et savoir externe au texte est le moyen de reconnaitre, d’identifier la fiction comme telle.

La fiction realiste sait egalement cette impropriete, bien qu’elle fasse l’hypothese que la ressemblance des savoirs que porte ou suppose la fiction, et des savoirs qui lui sont appliques, est relativement stricte. Ecrire et lire auraient alors pour condition la reconnaissance de cette ressemblance. Une telle condition impose la notation suivante. Des lors que la continuite et la totalite textuelles de la fiction sont soumises ä cette reconnaissance, toute fiction realiste court le risque d’etre prise en defaut de savoir, court le risque de P impropriete. En effet, quelle fiction, füt-elle realiste, peut satisfaire ä toutes les donnees des savoirs qu’elle implique? La meme reconnaissance peut se caracteriser comme ce qui rend possible Г identification des cadres du savoir du realisme, mais aussi comme ce qui laisse relativement libre Petiquetage des elements de la fiction suivant les donnees d’un savoir. La encore, il у a une maniere d’impropriete: le reglage du jeu de l'allegorese n’exclut pas une liberte du jeu de l’allegorese.

“Pure fiction”. Fiction realiste. Le constat de Pimpropriete peut se reformuler dans les termes suivants. Dans le cas de la “pure fiction”, le savoir de la fiction est explicite; il est l’objet de la presentation de la fiction et, en consequence, l’objet de la repre­

sentation que fait la fiction; par la, il est, pour celui qui lit la fiction, la possibilite de sa representation et de son interpretation hors de la fiction. Dans le cas de la fiction realiste, le fait que l’allegorese soit tenue pour indissociable d’un savoir du reel, conduit contradictoirement ä la notation d’une maniere d’auto- nomie de la fiction. Celle ne peut attester continüment ce lien avec un tel savoir. Les deux fictions renvoient ä un jeu de dedans et de dehors. Le savoir de la “fiction pure”, qui est le dedans de cette fiction, marque, par sa propre representation, la possibilite de son dehors. Le dehors du savoir que suppose la fiction realiste, ne va

sans la condition que le savoir qu’expose cette fiction puisse lui etre en grande partie interne.

Savoir et reconnaissance de la fiction

Les commentaires de cette impropriete sont usuellement de trois sortes. Un premier commentaire note que la fiction joue de ses savoirs et d’une telle impropriete, parce que la fiction offre, dans son texte, les indices du caractere irrelatif de ses savoirs. Ces indices sont divers. Ils peuvent se confondre avec des jeux d’interrogation, avec Г indication explicite du caractere irrelatif de ces savoirs, avec la mise en evidence de l’incompatibilite des savoirs exposõs. Mais il у a un indice constant et essentiel, ёgalement cara^risable de maniere paradoxale. Si la fiction doit exposer le caractere irrelatif de ses savoirs, eile ne peut le faire ultimement que par rapport aux savoirs qui lui sont ех1ёпеигз. En d’autres termes, elle porte inövitablement les indices de ces savoirs ех1ёпеиге, qui permettent de noter cette relativ^ du savoir de la fiction et suggerent le dedans et le dehors de la fiction.

Ces remarques ne different pas de celles qui concluent ä propos des savoirs de la fiction presentationnelle et de la fiction representationnelle, de la maniere suivante. La fiction ne dёve- loppe sa propre autonomie scripturaire, son propre univers et son propre pouvoir de presentation que par des jeux de “props” (Wal­

ton 1990). Ces “props” peuvent etre exactement fictionnels au sens ou ils ne correspondent ä rien dans la realite connue. Mais ils sont inevitablement con9us de maniere acceptable par le lecteur, c ’est- ä-dire suivant une ressemblance minimale avec les significations et les savoirs du lecteur. Ou le lecteur les lit de telle fa?on qu’il applique, en termes de savoir, un jeu de ressemblance minimale.

Cette notation peut etre precisee de fa?on paradoxale. La fiction litteraire est construite comme un objet arbitraire qui gёnёre son propre arbitraire — par exemple, la sörie de ses signiftes. Cet objet, arbitraire de part en part, est aussi le “prop” de la fiction. A cause de quoi, il peut etre dit que toute fiction est une “fiction pure”, sans lieu dans le monde reel, et, cependant, un objet de savoir, objet qui porte un savoir, objet que l’on sait. Ce döfaut de

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lieu permet 1’articulation de l’irrelativite et de la relativite de la fiction. Arbitraire et defaut de Heu marquent la limite du savoir applicable ä la fiction; ils marquent aussi que la fiction est identifiable comme fiction par ce jeu d’application et par la reconnaissance de cette limite. La “fiction pure” traduit, de fa9on extreme, la dualite de ce jeu et de cette reconnaissance dans la mesure ou cette “fiction pure” est entierement rapportable ä son dedans et ä son dehors. Rappeler que la fiction litteraire est, pour

lieu permet 1’articulation de l’irrelativite et de la relativite de la fiction. Arbitraire et defaut de Heu marquent la limite du savoir applicable ä la fiction; ils marquent aussi que la fiction est identifiable comme fiction par ce jeu d’application et par la reconnaissance de cette limite. La “fiction pure” traduit, de fa9on extreme, la dualite de ce jeu et de cette reconnaissance dans la mesure ou cette “fiction pure” est entierement rapportable ä son dedans et ä son dehors. Rappeler que la fiction litteraire est, pour