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Le titre de cette etude, composee de deux notions, “roman de guerre” et “memoire collective”, aborde le probleme de la relation entre la realite et la fiction romanesque. C’est pourquoi tres brievement, je me contenterais, en premier lieu, ä definir le roman de guerre puis la memoire collective, et ensuite, ä voir si le roman de guerre exprime l’histoire ou la culture, si l’engagement guerrier (volontiers, impose ou indifferent) est une expression sociale ou culturelle, c ’est-a-dire si le roman de guerre implique un chan- gement dans les idees decrivant une epoque specifique, ou bien s ’il a un caractere diachronique, s’il est depositaire d ’une memoire. II n’est pas question bien sür de renouveler une problematique et une reflexion qui a ses lettres de noblesse, ses recherches, son histoire, ses specialistes competents, qui a explore et continue d ’explorer les rapports du texte avec Pideologie. (Voir Bowra 1961, Ham­

burger 1982, Klein 1978, Bridgewater 1987: 208-226, Pomeau 1963, Rieuneau 1974, Riegel 1978, Stanzel 1987: 227-244, Fus- sell 1980: 175-187, Freris 1993).

Issu du roman historique pour des raisons sociales, ideologi- ques et esthetiques (Freris 1993: 64-69), le roman de guerre con- nait une predominance avant, pendant, et peu de temps apres un conflit, c ’est-a-dire qu’il touche un evenement vecu par une generation, par une classe sociale. Le meme theme guerrier, aborde plus tard, non vecu, ä l’aide des archives, devient un mythe, perd sa valeur de temoignage, n’a rien de la pulsion originale; il devient un simple outil de manipulation ideologique, n ’exprimant plus un vif sentiment, mais une realite prefabriquee. Nous considerons done comme romans de guerre les oeuvres des auteurs qui ont vecu

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les evönements d ’un conflit, soit comme protagonistes, soit comme simples spectateurs qui ont eu l’occasion de voir l’histoire se trasformer en “mythe”. La raison de ce choix est que le roman de guerre est cree par ceux qui participent ä une guerre ou qui revivent се т ё т е evenement plus tard, dans leur memoire. (Voir Cru 1929, 1930). Au contraire, nous excluons les auteurs qui sans avoir vecu un conflit, utilisent la guerre comme un them e ou un mythe et considerent le conflit comme un evenement historique.

Ainsi defini, le roman de guerre qui est avant tout un texte, tend ä premiere vue, ä exclure la poetique ou Papproche poetique, puisque Г auteur apparait etre tres preoccupe avec le reel, le vrai, le sujet, le sens, le contenu, Pideologie, l’histoire. (Lukacs 1974: 32, 1975: 49-63). Consequence de cette attitude est que Pideologie qui ressort du texte du roman de guerre tend ä se confondre avec les “mythes” d ’une societe ou d ’une classe sociale. Dans aucun cas, Pideologie d ’un roman de guerre n ’exprime la ou une verite absolue. С ’est pourquoi par “ ideologie” nous attendons le rapport imaginaire ä un monde reel, le texte du roman de guerre etant axe sur un reel suppose connu par le lecteur (dates, lieux, refe­

rents, etc), ce qui rend plus interessante Г analyse des institutions, des jeux de pouvoir, des moments historiques de crise ainsi que les passages textuels qui s’y referent. II ne faut pas oublier que les auteurs de roman de guerre, parallelement ä leurs intentions litteraires, ont toujours pris soin de laisser un “message” . Ils ont voulu, en ecrivant leurs oeuvres, se delivrer de l’aventure-chimere vecue, ce qui explique la richesse multiforme du roman de guerre lequel a touche tous les procödes expressifs, tous les courants et styles, du naturalisme ju sq u ’au sürrealisme.

Ainsi elaborees, les notions de roman de guerre et d ’ideo­

logie — cette demiere ne foum it ä la poetique qu’un outillage fort sommaire, qu’un nombre bien reduit de concepts operatoires a Panalyse et ä la theorie des rapports entre l’ideologique et le textuel — il nous semble utile de signaler neanmoins cinq points qui nous paraissent etre importants dans les rapports entre texte et ideologie, en ce qui concem e le roman de guerre:

a) Г etude de Г ideologie du texte a la т ё т е importance que Peffet-ideologie du texte;

b) Г ideologie est production et manipulation dynamique de pro­

grammes et de moyens Orientes vers des fins de pouvoir, ce qui

entrame le texte ä se plier ä une construction de simulation et 1’auteur ä devenir soit un actant engage, soit un actant opposö;

c) Г analyse entre texte(s) — ideologie(s) ne doit pas etre restreinte du corpus de genres circonscrits (discours politiques, polemiques, etc);

d) la methode ä suivre doit etre d ’inspiration historique ou socio- logique, polarisöe sur Г etude des motifs litteraires utilises;

e) la recherche ne doit pas se limiter ä un seul niveau scientifique mais ä s’etendre sur plusieurs pour pouvoir se recentrer sur une semiotique du savoir .

Quant ä la notion de memoire collective, nous attendons l’en- semble des valeurs et d ’evenements, qu’une sociöte s ’approprie a tel point que cet ensemble avec le temps, devient tradition histo­

rique, mythe. Cette tradition historique, que souvent l’histoire rationelle nie, a une telle force, qu’ä travers la littörature, orale ou ёсгке, elle devient un parametre important, ne representant pas quelque chose d ’etrange ä l’individu, mais une realite et un pretexte qui lui permet de prendre conscience de son compor- tement. Cette tradition historique, que le temps rend presque mythique, bien que vivement critiquee par la critique historique avec ses criteres scientifiques objectifs, exerce un impact sur toute conscience individuelle et collective parce qu’ä travers Phistoire l’individu decouvre son monde spirituel. Si les evönements histo- riques (guerres, combats, victoires, defaites, etc.) pesent fort sur tout individu, le fait de les revivre interieurement ou de se les rap- peler, selon les circonstances, c ’est-ä-dire la foi interieure au mythe historique, entretenue par la tradition у compris litteraire, est une realite qui constitue et conserve le monde interieur de la conscience d ’un individu, d ’un peuple, d ’une nation. (Balibar, W allerstein 1990).

Cette tradition historique ou mythique, qui la plus part des fois est une variation fictive d ’une realite, n ’est pas une simple mention aux evenements; elle ind u e aussi des comportements “originaux”, eile decrit des codes d ’action obligeant l’individu de se comporter selon les modeles “mythiques” . Toute deviation de ces “proto­

types” ou “archetypes” est vivement critiquee, ä moins que le

1 Cette önumeration, faite par Philippe Hamon, est longuement expliquee dans son oeuvre: Texte et ideologie (Hamon 1984: 9 -1 1 ).

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nouveau comportement, ä son tour, ne cree un nouveau “mythe”, lequel dessert un autre besoin ou bien il offre une certaine solution ä un probleme. C ’est pourquoi ces comportements avec le temps acquierent une certaine historicite et deviennent des moyens d ’affrontement d ’une situation critique. Et lors d ’une crise, comme la guerre — qu’elle soit nationale, internationale ou civile, pour des raisons purement ideologiques — toute societe met en valeur et souligne par des traits fictifs, voire “mythiques”, ce comporte­

ment, le reliant avec le passe et le projettant dans l’avenir. C ’est alors que tout groupe social essaie de se distinguer des autres, et tout individu ä adopter une attitude conforme aux codes de ce comportement collectif et ä prendre conscience qu’il appartient ä une collectivite dont il partage la meme memoire. (Voir Goldmann

1964, Zeraffa 1969, 1971).

Sous ce prisme, il est evident que le roman de guerre qui se rapporte ä l’histoire, ä des evenements reels, exprime la memoire collective d ’un groupe social, bien que dans la narration du roman de guerre, le deroulement des evenements ne coincide pas avec celui de l’histoire. (Voir Barthes 1972, Perrot 1976, Caillois 1989, Dumezil 1970, 1968, Eliade 1975, 1975a, Levi-Strauss 1958). Le

“mythe” romanesque falsifie toujours l’histoire q u ’on embellit: on exagere le danger, on rend plus dramatique la situation pour mieux souligner l’action des heros, action qui en principe depasse les limites humaines, on accentue le comportement du heros qui agit toujours au nom de la collectivite pour des raisons idealistes. Si done l’histoire exprime une realite simple, la fiction ou le mythe transforme tout evenement historique, lui attribuant des dimen­

sions que Pideologie exige2. C ’est pourquoi 1’histoire constitue la matiere premiere du roman de guerre, la raison de son action, de sa narration. L ’histoire ne sert pas seulement de cadre romanesque au roman de guerre; elle est aussi l’essence de la vraisemblance, la confirmation d ’un temoignage pour un evenement que le lecteur a vecu ou connait. Si le role de l’histoire est decisif pour la con- naissance et revolution de Г individu, dans un groupe social, la fiction de l’histoire contribue ä renforcer cette tendance, surtout quand le lecteur ne parvient pas ä distinguer le mythe de la realite,

Voir Escarpit 1970, oil le systžme com m unicatif entre romancier et public est privitegie aux depens de l’analyse des structures littöraires.

c ’est-ä-dire quand se realise le but de la narration, Г identification du fantastique avec le reel, “ l’effet de reel”, selon l’expression de Barthes (1968, 1982: 89).

Sous cette optique, le roman de guerre apparaTt etre une simple expression de l’histoire, ce qui est vrai, en partie. Mais il ne faut pas oublier que cette histoire evenementielle, qui inclue une тёп кй ге collective, n ’est q u ’un pretexte pour tout romancier de roman de guerre. Son but consiste ä equilibrer la fonction tragique du recit des evenements ressentis par le heros, avec le mouvement du texte qui decrit les ёvёnements d ’une c o lle c tiv e , c ’est-ä-dire il semble que histoire et narration visent ä dёcrire un “monde”3. Ce monde se revele ä travers une 8ёпе сГё1ётеп1з reels que la fiction transforme et dёforme pour les besoins de la narration roma- nesque. Ainsi Involution de la т ё т о 1 г е du l^ros-narrateur ne nous dёcouvre pas seulement son ра88ё, les origines de sa tradition historique, mais sim u lta ^ m e n t il nous dёcrit aussi ses intentions pour l’avenir. Cette projection de ir^m oires et d ’intentions se fait par ё1арез, le lecteur les dёchiffre tout au long du recit, alors que le h^ros-narrateur nous est dёcrit. Ainsi, le temps de la narration et celui de l’histoire coincident et se confondent. (Pouillon 1946: 86).

С ’est le cas des Thibault de R. Martin du Gard, de Don paisible de M. Cholokhov, de A l ’Ouest rien de nouveau d ’E.-M. Remarque, de L 'Histoire d ’unprisonnier de S. Doukas, etc.

Grace ä cette technique m criv ain du roman de guerre prend ses distances de la description routiniere de la гёа1кё laquelle devient un lieu commun. Ce qui ёvolue dans le recit c ’est seulement le lw os-narrateur qui utilise son imagination et sa т ё т о к е comme moyens pour voyager dans un temps imaginaire, ou present, avenir et ра55ё sont bien distincts. Parallelement l’auteur de roman de guerre aborde des grands problemes, c ’est-ä-dire qu’il passe de l’actualite ä l’avenir, et transformant son discours narratif, de descriptif en Н«ёга1ге, il pousse le lecteur ä imaginer, ce q u ’il passe sous silence. Le discours qui dёcoule de cette projection de la гёаШё sur la dimension imaginaire permet au roman de guerre de creer une idёe-but, une idёologie-rёsultat. C ’est pourquoi le lecteur prend conscience de la naissance de cette idёe, il devient a

3 Roland Barthes soutient que “le Recit com me forme extensive ä la fois au Roman et ä l’Histoire, reste done bien, en gёnёral, le choix ou l’expression d ’un moment historique” (Barthes 1972: 25).

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son tour temoin de cette prise de conscience et de revolution de cette idee, il constate le passage du personnel au collectif et simultanement, il imagine le sort de cette prise de conscience dans Pavenir. De cette coexistance de la realite (histoire) avec 1’utopie (fiction)4 decoule la reussite diachronique du roman de guerre, puisque le roman de guerre, bien qu’il decrive un milieu limite (vie monotone de champs de bataille et une action toujours põlarisee sur les exploits d ’un heros), il est toujours oriente vers un avenir meilleur. Tout est axe sur 1’avenir, en particulier la memoire collective qui agit et fonctionne sous des apparences individuelles, comme la puissance motrice d ’affronter la crise presente et d ’esquisser l’avenir5. Le cadre ideologique des romans de L. Guil- loux, de R. Dorgeles, d ’Em est von Salomon, d ’Alexandre Solje- nitsyne, de I. Venezis, de Y. Beratis, d ’I. Kadare, de R. H. Mott- ram, et de bien d ’autres, en sont la preuve.

Cette attitude a pour resultat que le discours du roman de guerre exploite le climat instable de la guerre et se fondant sur des situations, des descriptions reelles qu’il varie ä volonte et selon ses buts, de presenter plus vraisemblables et plus convaincantes ses promesses “fictives” ideologiques. Le discours fictif done du ro­

man de guerre vise ä la realisation des buts de la memoire col­

lective, exigeant toujours la fidelite ä la tradition historique, ex- ploitant ideologiquement les comportements des heros, critiquant toujours le pouvoir. Meme les ecrivains qui acceptent la guerre, comme Montherlant, Jünger, Dragoumis, et autres, ne manquent pas l’occasion de condamner les conditions negatives de la guerre et d ’essayer d ’humaniser, via les modeles de la memoire collec­

tive, le monde ä venir. С ’est pourquoi tout ecrivain de roman de

4 Rappeions que G. Bachelard soutenait qu’ “image litteraire, e ’est un sens ä l’etat naissant; ... Signifier autre chose et faire rever autrement, telle est la double fonction de Pimage l^ t a ir e . ... Quand cette parole prend conscience de soi, alors Pactivite humaine desire dcrire, e ’est-a- dire agencer les reves et les p e n se e s...”. (Bachelard 1983: 2 8 3 -2 8 4 ).

5 Retenons la phrase de Roland Barthes que “L ’6criture, ötant la forme spectaculairement engagee de la parole, contient ä la fois, par une ambiguite precieuse, l’etre et le paraitre du pouvoir, ce qu’il est et ce qu’il voudrait qu’on le croie.” (Barthes 1972: 22). Voir aussi Glucks- mann 1974.

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guerre s’engage6. Certains meme militent, comme Barbusse, Cho- lokhov, Myrivilis, Celine, Latzko, Hašek. Sous l’aspect de l’enga- gement, ils leguent au lecteur le temoignage personnel d ’un evene­

ment social, ils contribuent ä creer et ä maintenir une memoire collective. Leur discours ne consiste pas seulement ä la description de la violence ou ä ridiculiser le pouvoir. Leur discours vise premierement ä presenter leur opinion personnelle au nom d ’un groupe social sur un ёvёnement reel vecu, devenu “histoire”, recit, memoire, fiction, et deuxiemement ä assimuler, ä comprendre, a definir, ä expliquer, toujours selon leurs criteres personnels, un evenement reel qui pese et pesera dans 1’avenir.

Cependant, I’auteur du roman de guerre, engage ou militant, apres avoir partage ou vecu une serie d ’epreuves collectives, a le sentiment, que son temoignage personnel est le plus representatif et que sa memoire personnelle deviendra collective. C ’est pour­

quoi il croit que decrire la guerre, deposer son temoignage selon ses experiences ou ses illusions ressenties, a une importance capi- tale, puisque son discours narratif influencera des consciences, puisque sa memoire deviendra memoire de ses lecteurs, puisque sa memoire individuelle contribuera ä la formation de la memoire collective. Ainsi le roman de guerre de simple genre depositaire de la memoire culturelle devient “patrimoine” culturel d ’une memoire ideologique, toujours prete ä defendre des “causes”, a inspirer de nouveaux “combats”, ä decrire de nouvelles “experiences” per- sonnelles et collectives, ä exprimer ou ä inventer de nouveaux modes et types d ’expressions litteraires. Et il у parvient non pas

6 L’acte d ’engagement peut aussi s ’expliquer par la theorie de l’horizon d’attente de H.-R. Jauss qui soutient que “L’histoire de la litterature n’aura pleinement accompli sa täche que quand la production litteraire sera non seulement representee en synchronie et en diachronie, dans la succession des system es qui la constituent, mais encore aper9ue, en

tant qu’histoire particuliere, dans son rapport specifique ä l’histoire generale. Ce rapport ne se borne pas au fait que Гоп peut decouvrir dans la litterature de tous les temps une image typique, idealisee, satirique ou utopique de l’existence sociale. La fonction sociale de la litterature ne se manifeste dans toute l’ampleur de ses possibilites authentiques que la ou Г experience litteraire du lecteur intervient dans l’horizon d’attente de sa vie quotidienne, oriente ou m odifie sa vision du monde et par consequent reagit sur son comportement social.”

(Jauss 1978: 7 2 -7 3 , 80).

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sous Paspect d ’une lecture du passö mais d ’une relecture, c ’est-ä-dire quand le lecteur revise le passe ä la lumiere du present.

Notes

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Karl Ristikivi und sein Roman