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Distribution actuelle des tourbières

Im Dokument et de (Seite 37-42)

Dans les paragraphes suivants il n'est question que des tourbières satisfaisant aux critères d'admission dans !"'Inventaire des hauts-marais et marais de sont dignes d'être sauvegardés du point de vue de la protection de la nature. Jusqu'à la fin de 1985, on a retenu dans l'inventaire des tourbières près de 500 objets. Les résultats et interprétations qui suivent sont tirés de ces données.

531 Distribution générale

L'inventaire des hauts-marais et marais de transi-tion de Suisse permet de se faire une idée

surface que les constructions nouvelles grignotent

Très irrégulièrement distribuées (fig. 26), ces vestiges de tourbières n'occupent plus de nos jours températures inférieures des stations de tourbières en général localement plus froides. Cette distribu-tion verticale des tourbières n'est pas naturelle, les activités humaines ayant davantage fait reculer les tourbières aux altitudes inférieures, accentuation qui s'exprime par ailleurs également par l'augmen-tation de la proportion des surfaces de tourbières seconda ires dégradées aux étages inférieurs (fig. 27 à gauche). D'une moyenne de 23 pour cent en

Figure 25

Recul des tourbières dans la Vallée des Ponts (canton de Neuchâtel). L'extension originelle des tourbières de la Val-lée des Ponts a été reconstituée à l'appui des sources apogée I ors de I a deuxième guerre mondiale.

Au moment du recensement de ce site pour l'inventaire, la végétation de tourbière se trouvait réduite à 130 ha, soit à 9 pour cent de l'étendue originelle, éparpillés en parcelles résiduelles. Ces 130 ha subsistants n'abritaient plus guère que 18 ha de tourbière primaire, c'est-à-dire à peu près in-tacte, pour 112 ha de tourbière secondaire, altérée. Plus une seule parcelle de bas-marais. Par contre, les champs de tourbe nue raclée, exploités industriellement, s'étendaient sur 20 ha. Toutes les autres surfaces de cet antique paysage de tourbières (au total plus de 1300 ha) ont été pour la plupart transformées en herbages intensifs, après avoir subi assèchement et tourbage.

* selon l'inventaire des tourbières, ètat de 1978

Les Ponts-de-Martel

39

0 25 50 km superficie des tourbières

1 ha

Jura Alpes centrales

5 ha

25 ha

Plateau

-

Alpes méridionales

100 ha

Alpes septentrionales Figure 26

Distribution des étendues de tourbières de Suisse selon un réseau de 5x5 km. La surface des cercles est proportionnelle aux étendues de tourbières. Régions naturelles selon Gutersohn (1974).

étendue des tourbières (ha)

600 400 200

600 400 200

Figure27

classes d'altitude (m s.m.)

0 0

>

1750

1450-1750

1150-1450 850-1150

550- 850

<

550

0 0

nombre de sites recensés

50 100 150

50 100 150

Distribution des tourbières selon l'altitude. Les tourbières primaires sont représentées par des hachures épaisses, les secon-daires par des hachures fines. Les tourbières situées entre 850 et 1150 m sont plus vastes que la moyenne, d'où la superficie élevée de cette classe en comparaison du nombre de sites recensés. Les tourbières des altitudes supérieures et inférieures par

40 contre sont de plus petite taille.

montagne au-dessus de 1750 m, cette proportion grimpe jusqu'à 97 pour cent au-dessous de 550 m.

Par contre, l'amplitude verticale considérable de la distribution des tourbières - plus de 1600 m selon l'inventaire - n'a guère été affectée par les inter-ventions humaines. Amplitude qui atteste par ail-leurs que la formation des tourbières n'est guère liée à un domaine de température étroit. Cela vaut même si l'on admet que les tourbières les plus élevées seraient vraisemblablement des reliques d'époques antérieures plus chaudes et qu'elles ne se constitueraient plus sous le climat actuel.

D'après l'inventaire, les tourbières de Suisse se répartissent en 489 objets recensés, presque tous de petite dimension. Par contre, la superficie totale est avant tout déterminée par quelques grandes tourbières (fig. 28). Ainsi à elles seules, les deux plus vastes, celles des Ponts-de-Martel (canton de Neuchâtel) et de Rothenthurm, (cantons de Schwyz et Zoug) couvrent la surface des 346 (= 70 pour cent des sites) petites tourbières inférieures à 2 ha.

Cela signifie certes que la protection de quelques grandes tourbières assure la sauvegarde d'une éten-due considérable de ces sites, mais que seule la protection des innombrables minuscules tourbières est à même de préserver l'amplitude de leur distri-bution actuelle.

532 Distribution selon les régions naturelles La distribution spatiale des tourbières ressort de la figure 26. Plus de la moitié des tourbières se logent dans les Alpes septentrionales, plus d'un quart dans le Jura (fig. 29). Là, climat, relief et substrat géo-logique concourent favorablement à leur forma-tion. Le reste se répartit entre le Plateau et les Alpes centrales et méridionales. El les sont, par contre, naturellement absentes du Napf (cantons de Berne et Lucerne) et du Horn li (cantons de Zu-rich, Thurgovie et St-Gall), régions épargnées par les glaciations à l'époque du Würm et aujourd'hui marquées par l'érosion fluviale. Cette image ne cor-respond guère à la distribution originaire, car l'am-pleur de la destruction des tourbières par l'homme a diversement affecté les différentes contrées. Ainsi, les pertes les plus importantes ont été enregistrées dans le Plateau, les moindres dans les régions al-pines centrales et méridionales, alors que dans le Jura, el les se situent au-dessus de la moyenne suisse, dans les Alpes septentrionales au-dessous. Bref, la rareté des tourbières dans le Plateau est avant tout la conséquence des atteintes humaines, alors que dans les Alpes centrales et méridionales, el le a des raisons naturelles, le relief et le climat ne se prêtant guère à la formation de tourbières (cf; aussi fig.30).

étendue des tourbières (ha)

classes d'étendue

(ha) nombre de sites recensés

500 400 300 200 100 0 0 50 100 150 200 250

>

100

500 400 300 200 100 0 0 50 100 150 200 250

Figure 28

Distribution des 489 sites de tourbières recensés selon leur étendue. La moitié de toutes les tourbières recensées s'étendent

sur moins d'un hectare. 41

étendue des tourbières (ha) région naturelle nombre de sites recensés

600 400 200 0 0 100 200 300

Jura

Plateau Alpes

~~~~{4~~~~~~~~~¼~~~~~ septentrionales p..,..,.,,_,,_,...,._,,__,..,,_,.,,_,,_,..,_,_~~-"-"',.,,_,,_~~"-l'-"'".,,_,,_.,,~..,.,.._,...,,

600 400 200 0

Figure 29

Alpes centrales Alpes méridionales

0 100 200 300

Distribution des étendues de tourbières selon les régions naturelles définies par Gutersohn (1974). Les tourbières du Jura sont particulièrement vastes, d'où leur superficie élevée en regard du nombre de sites recensés. L'inverse est valable pour les tourbières du Plateau, des Alpes centrales et méridionales. Hachures épaisses: tourbières primaires; hachures fines: tourbières secondaires.

participation à l'étendue (%0)

0 0,25 0,50 0,75 1,0

Jura Plateau Alpes

septentrionales ~~...,._,,_"'-""_,._,_,..,,__,_,._,._,...,.,...,_,_,._,_,_~

Alpes centrales Alpes méridionales Suisse

Parallèlement à cela, la proportion de tourbières largement intactes, primaires, est la plus maigre dans le Plateau, à savoir 9 pour cent, alors qu'elle s'élève à 23 pour cent dans le Jura, à 42 pour cent dans les Alpes septentrionales, pour atteindre un maximum de 69 pour cent dans les Alpes centrales (fig.29 à gauche).

533 Distribution selon les cantons

Les tourbières se partagent très inégalement entre les cantons (fig. 31). Là encore, les activités hu-maines en ont fortement modifié la distribution.

Neuchâtel et Fribourg ont proportionnellement perdu beaucoup de leurs tourbières, Obwald et les

Figure 30 Grisons par contre relativement peu. Les trois

can-Participation des tourbières à l'étendue des régions naturelles. tons les mieux pourvus réunissent à eux seuls 40 pour cent de la surface globale des tourbières de Suisse, alors que ceux de Genève, Bâle-Cam-pagne, Bâle-Ville et Schaffhouse en sont dépourvus.

C'est au canton de Zoug que revient la plus forte densité de tourbières: elles y occupent 3,5 pour mille du territoire. Et dans 4 autres cantons, elles y dépassent le 0,1 pour cent, à savoir Obwald, Neu-châtel, Schwyz et Lucerne. En ce qui concerne la proportion de tourbières primaires, les Grisons avec 75 pour cent, Obwald avec 61 pour cent et Lucerne 60 pour cent sont les mieux dotés, alors que Zoug par exemple avec 6 pour cent et Zurich avec 1 pour cent n'en comptent plus qu'une part très maigre

42 (fig.31).

étendue des tourbières (ha) canton

participation des tourbières à l'étendue du canton (%)

200 150 100 50 0 0 0,1 0,2 0,3

Berne

Lucerne

Neuchâtel

Schwyz

St-Gall Obwald Vaud Zoug

Grisons

Jura

Fribourg Zurich autres (10)

200 150 100 50 0 0 0,1 0,2 0,3

Figure 31

Distribution des étendues de tourbières selon les cantons. Les cantons rassemblés sous "autres" ne comprennent guère qu'entre 0-15 ha de tourbière chacun, à savoir en tout 75 ha, c'est-à-dire 5 pour cent de l'étendue totale des tourbières en Suisse. Hachures épaisses: tourbières primaires; hachures fines: tourbières secondaires. Ligne traitillée: moyenne suisse.

54 Caractéristiques des tourbières

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