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Les vertus de l’herbe fraîche pour le lait

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Academic year: 2022

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Vendredi 14 mai 2010 23

Agri Agri DOSSIER PÂTURE

VEAUX BLANCS

Les Holstein NZ sont adaptés

En Suisse, l’aptitude des vaches pour la production laitière ne suffit pas, il faut aussi que leurs veaux mâles soient adaptés

à l’engraissement.

Exemple en Holstein, avec la génétique néo-zélandaise.

D

ans le cadre du projet

«Quelle vache pour la pâ- ture», l’aptitude à la produc- tion de veaux blancs issus des Holstein néo-zélandaises (NZ) et de Holstein suisses (CH) a été comparée. Onze veaux NZ et 24 veaux CH ont été engrais- sés pendant cent jours sur une exploitation lucernoise spé- cialisée.

Accroissements équivalents...

Les accroissements journa- liers des deux groupes de veaux ont évolué parallèle- ment. Les veaux CH ont ob- tenu un accroissement moyen de 1450 g/jour, soit en moyenne 130 g de plus que les NZ. Les CH avaient ainsi un poids à l’abattage de 11 kg plus élevé que celui des NZ.

Aucune différence n’a été ob- servée quant à l’indice de consommation (kg MS/kg gain de poids vif).

…mais meilleur rapport viande-os des NZ

Par contre, le poids des jambes antérieures était plus faible chez les veaux NZ. Ce poids est un indicateur du pourcentage d’os dans la car- casse. Cela indique que les NZ avaient un meilleur rapport viande - os que les veaux CH.

C’est un avantage pour l’ac- quéreur, mais cela n’aug- mente pas le revenu du pro- ducteur puisque le rapport viande-os n’est pas pris en compte lors de l’achat des veaux maigres.

Taxation des carcasses semblable

La qualité des carcasses, appréciée selon le système CH-TAX, était satisfaisante pour les deux groupes. Les veaux NZ avaient tous le de- gré d’engraissement optimal 3 et une charnure entre T+

et A.

Chez les veaux CH, trois ani- maux avaient une classifica- tion inférieure (A2, A2, 2X2).

Ces taxations correspondent aux résultats généralement obtenus en races laitières. Le fait que les NZ aient tous at- teint le degré d’engraissement optimal, malgré leurs poids et accroissement légèrement in- férieurs, atteste de leur préco- cité.

NZ économiquement plus intéressants

Une comparaison économi- que a été réalisée avec les prix moyens de 2006 à 2008, soit 14,50 fr./kg de poids mort (base T3).

Ces calculs ont démontré que les veaux NZ obtenaient une marge brute comparable de 53 fr. plus élevée par veau que les CH. Les trois principa- les raisons sont:

– le prix d’achat des veaux maigres CH était plus élevé;

– les NZ avaient des coûts d’alimentation plus faibles en raison d’un accroisse- ment plus faible;

– le produit de la vente des NZ était plus élevé par kg de carcasse en raison de leur meilleure qualité.

Cet essai a démontré que l’engraissement de veaux blancs issus de vaches Hol- stein néo-zélandaises était tout à fait réalisable. Malgré des performances d’engrais- sement légèrement plus fai- bles, ce type génétique était au final plus rentable pour l’engraisseur de veaux que les veaux issus de vaches Hol- stein suisses.

NATHALIE ROTH, HESA

FÉCONDITÉ

Reproduction en vêlages saisonniers

Le succès de la reproduction est

important en production laitière et même crucial dans les systèmes à vêlages groupés avec pause de traite.

Une mauvaise gestion de la reproduction désorganise en effet tout le système.

D

ans un système à vêlages groupés, toutes les étapes de la reproduction doivent être maîtrisées: les vaches doi- vent reprendre une cyclicité régulière dans les cinquante jours après le vêlage, elles doi- vent bien exprimer leurs com- portements de chaleurs aux ovulations, puis porter à l’in- sémination.

Notons qu’un embryon qui s’implante mais meurt tardive- ment réduit les chances de ré- insémination avant la fin de la saison de reproduction.

Si une seule de ces étapes est compromise, il n’y aura pas de gestation ou alors une gestation établie plus tard dans la saison, ce qui n’est pas souhaité.

Rythme annuel

Pour que ce système fonc- tionne, un rythme de vêlage annuel doit être respecté. La saison des inséminations (IA) commence environ douze se- maines après le début de la saison des vêlages (365 jours – 282 jours de gestation = 83 jours soit douze semaines).

Il faut donc des vaches «prê- tent à porter» au jour J. La réussite de la saison d’insémi- nation se mesure à la compa- cité de la prochaine saison des vêlages.

L’objectif est d’obtenir le maximum de vêlages en un mi- nimum de temps afin de béné- ficier de tous les avantages du

groupement des vêlages: pics de travail maîtrisés, lactations potentiellement plus longues avant la pause de traite, grou- pes de veaux d’élevage du même âge, plus de temps pour les vaches entre le vêlage et le début des IA.

Une mauvaise gestion de la reproduction et tout le sys- tème se désorganise. Généra- lement la saison des vêlages, tout comme celle de la repro- duction, dure au maximum douze semaines.

Une vache qui vêle durant les trois premières semaines de la saison a donc amplement le temps (plus de 63 jours) de reprendre sa cyclicité et aura potentiellement quatre ovula- tions sur la saison de repro- duction.

Dans le meilleurs des cas, elle ovule une fois dans les trois premières semaines de reproduction, est détectée en chaleurs, est inséminée et porte. Elle revêlera dans les trois premières semaines de la période de vêlages groupés.

Une vache vêlant durant les trois dernières semaines de la saison n’a par contre pas le temps de reprendre sa cycli- cité, ne pourra pas être insé- minée au début de saison et a donc de grandes chances d’être à nouveau tardive, voire vide à la fin de la saison. De plus, elle fera une lactation plus courte de neuf semaines

– étant donné que toutes les vaches sont taries en même temps – soit 820 kilos de lait en moins pour une multipare avec un potentiel de 6000 ki- los de lait en 305 jours. Cette vache produira donc seule- ment 86% du lait d’une vache vêlant au début de la saison, alors que ses besoins en four- rages ne seront que de 7% infé- rieurs.

D’où une perte d’efficacité du système.

Performances:

des indicateurs spécifiques

Les mesures de performan- ces traditionnellement utili- sées, telles que le nombre d’IA par gestation, la période de service, etc., doivent être rem- placées par d’autres indica- teurs spécifiques aux vêlages groupés.

On évaluera plutôt la per- formance de reproduction par le pourcentage de vaches ges- tantes en trois, six ou douze semaines de saison de repro- duction.

Management

et génétique combinés

Les résultats de reproduc- tion sont dépendants de la gestion de l’éleveur et de la gé- nétique des vaches. Les effets combinés de la gestion et de la génétique des vaches peuvent aboutir à des différences

considérables dans le succès de reproduction.

Dans le cadre de notre pro- jet «Quelle vache pour la pâ- ture?», le pourcentage de va- ches portantes en six semai- nes allait de 25 à 90%. Nous nous sommes focalisés sur l’influence du type de vache sur le succès de reproduction.

A taux de réussite à l’insémina- tion équivalent entre les grou- pes Tachetée rouge et Holstein néo-zélandaise, le groupe Ta- chetée rouge a porté plus rapi- dement, bénéficiant en partie d’une reprise de cyclicité plus rapide que le groupe Holstein néo-zélandaise.

Pour le groupe des Brunes, le taux de vaches gestantes a progressé au même rythme que pour le groupe des Hol- stein néo-zélandaises.

Enfin, le groupe des Hol- stein suisses a eu globalement de moins bonnes performan- ces de reproduction, avec en particulier plus de vaches vi- des à la fin de la saison de re- production. Ces différences ont des répercussions écono- miques importantes, en parti- culier dans les systèmes avec vêlages groupés.

Implications

L’amélioration des perfor- mances de reproduction sur les exploitations en vêlages saisonniers passe non seule- ment par une bonne conduite des animaux (gestion du taris- sement pour une condition corporelle optimale au vêlage, détection des chaleurs, santé, etc.), mais aussi par le choix d’animaux génétiquement su- périeurs pour les paramètres de reproduction.

Notre étude a démontré qu’il existe dans la population des vaches suisses, des ani- maux adaptés aux exigences de ce système.

VALÉRIE PICCAND ET ERWAN CUTULLIC, HESA

QUALITÉS NUTRITIVES

Les vertus de l’herbe fraîche pour le lait

Le lait produit à partir d’herbe fraîche se caractérise par des teneurs plus élevées en acides gras, bénéfiques pour la santé. Dès lors, la commercialisation des propriétés positives de ce lait exige une promotion qui accentue les divers avantages liés au pâturage.

C

ertes le lait, c’est du lait!

Mais tous les laits ne sont pas semblables. Le profil des acides gras du lait change en fonction de la saison, lorsque l’on passe de l’alimentation hi- vernale à l’alimentation esti- vale. On observe en effet une augmentation des acides gras insaturés et une diminution des acides gras saturés. Ce- pendant, le profil en acides gras du lait peut aussi varier au cours de la période de pâ- ture.

Au cours de deux essais de pâture réalisés par ALP, le pro- fil en acides gras du lait a été étudié pendant la période de pâture. En plus de l’herbe consommée toute la journée au pâturage, les vaches ont reçu à l’étable des aliments

concentrés dont la quantité a été réduite en fonction de la diminution de la production de lait.

L’herbe du pâturage était plus jeune au printemps et en automne qu’en été. La jeune herbe a enregistré des teneurs élevées en acides alpha-lino- léiques. Les teneurs en acides linoléiques conjugués (CLA) et en Omega 3 ont aussi varié dans le lait pendant la période

de pâture. Les valeurs les plus élevées ont été relevées en au- tomne, ce qui est à mettre en partie sur le compte des aci- des gras dans le fourrage.

Comparaison entre pâturage et étable

Dans l’exploitation du cen- tre de formation profession- nelle Nature et Alimentation à Hohenrain (LU), deux systè- mes de production laitière

sont actuellement en compa- raison. Un système basé sur la pâture avec des vêlages sai- sonniers et des aliments concentrés en quantité limitée et un autre basé sur un affou- ragement à l’étable avec un mélange partiel d’ensilages d’herbe et de maïs, complété par des aliments concentrés.

Les premiers résultats de 2008 et 2009 sont désormais dispo- nibles.

Le lait des vaches au pâtu- rage présentait moins d’acides gras saturés, mais davantage d’acides gras mono- et polyin- saturés, comparé au lait des vaches à l’étable. Dans le groupe détenu au pâturage, la teneur en CLA a continuelle- ment augmenté jusqu’en sep- tembre des deux années d’es- sai pour atteindre une teneur de 2,5 g par 100 g de matière grasse.

Dans le groupe à l’étable, les teneurs en CLA se sont éle- vées à 0,5 g par 100 g de ma- tière grasse pendant toute l’année. Les acides gras Omega 3 ont aussi augmenté au cours des deux années pen- dant la période de pâture dans le groupe au pâturage et leur teneur était plus élevée com- parée au groupe à l’étable.

Outil de promotion

Les teneurs en acides gras souhaitables (Omega 3 et CLA), qui agiraient positivement sur la santé humaine, sont plus éle- vées dans le lait des vaches au pâturage comparé au lait des vaches nourries avec des ensi- lages de maïs et des aliments concentrés.

Or, le lait produit à base de pâture varie aussi au niveau des profils en acides gras. Lors de la commercialisation de ce lait, il n’est pas judicieux d’en vanter les caractéristiques in- dividuellement. Il est au con- traire plus avantageux de faire une promotion globale mettant l’accent sur les divers avanta- ges d’une production de lait ba- sée sur la pâture avec l’impact de ce type de production sur le produit, l’environnement et la société.

UELI WYSS, ALP

Les teneurs en acides gras souhaitables sont plus élevées dans le lait des vaches au pâturage.

SP

Performances de reproduction

0 25 0.5 0.75 1

rtion devachesgestantes

0 0.25 0.5 0.75 1

0 3 6 9 12

Proportion devachesgestantes

Semaine de la saison de reproduction

CHFV CHBS

NZHF CHHF

Source: HESA

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