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~ L Station fédérale de recherches en agroécologie et agriculture

~~ Institut de recherches en protection de l'environnement et en agriculture IUL FAL

Zurich-Reckenholz

Liebefeld-Berne

Directeur: Alfred Brônnimann

Distribution, analyse et impact environnemental

des micropolluants organiques dans l' écosyst ème sol

J. D. BERSET Station fédérale de recherches en agroécologie et agriculture (FAL),

Institut de recherches en protection de l'environnement et en agriculture (IUL), Liebefeld, CH-3003 Berne

Introduction

Outre les métaux lourds, qui font l'ob- jet de recherches approfondies depuis de longues années au sein de notre institut, les micropolluants organiques (MPO) attirent de plus en plus l'intérêt de la communauté scientifique et de la popu- lation en général. Que sont ces MPO?

Quelle est leur origine? Comment sont- ils distribués? Comment agissent-ils sur l'environnement? Quel est leur impact sur les différents écosystèmes? Cet arti- cle tentera de donner quelques réponses

(certainement incomplètes) à ces ques- tions en se concentrant principalement sur les aspects du sol.

Pour en revenir à la première question, les MPO se comptent par milliers et sont constitués par une vingtaine de classes de composés chimiques organi- ques présentant des propriétés physico- chimiques très différentes, mais ayant comme structure de base la liaison sim- ple de deux atomes de carbone.

Ils résultent essentiellement d'activités humaines telles que l'industrie, le trafic routier et aérien ainsi que l'agriculture

et sont présents dans la biosphère à des concentrations parfois très faibles.

Les MPO font partie intégrante de nom- breux produits d'usage courant, comme par exemple les produits de lessive, la peinture, les produits pour la conserva- tion du bois, etc. Ils sont produits dans tout processus de combustion incom- plète telle que l'incinération des ordures ménagères, les chauffages domestiques et les véhicules automobiles. La pré- sence de polluants dans le sol peut pro- venir d'origines diverses: la déposition atmosphérique ou l'utilisation d'engrais à base de déchets.

Parmi les hypothèses sur l'origine de certains polluants dans les sols, on no- tera celle de la «cold trap hypothesis»

selon laquelle les sols contaminés en or- ganochlorés comme le DDT ou l' HCB (hexachlorobenzène) dans la zone in- tertropicale du globe agiraient comme source d'émission pour les zones tempé- rées et polaires. Par analogie à un pro- cessus de distillation, les composés or- ganiques seraient fractionnés selon leur volatilité durant le voyage vers le nord et condenseraient à différentes tempé- ratures ambiantes. Cette hypothèse ex- pliquerait la présence de certains MPO dans des régions intouchees par l'acti- vité humaine.

Le comportement et le sort de ces com- posés dans le sol dépendent largement de leurs propriétés physico-chimiques (parmi lesquelles la structure moléculai- re, la solubilité dans l'eau, la volatilité et la réactivité avec d' autres compo- sants du sol due a la présence de grou- pes fonctionnels réactifs dans ces molé- cules organiques), des caractéristiques du sol et du climat. Ces interactions multiples ont des conséquences non né- gligeables pour l' analyse chimique.

Résumé

Les micropolluants organiques (MPO) sont innombrables et peuvent être groupés en une vingtaine de classes de composés. Ils proviennent essen- tiellement d'activités humaines telles que l'industrie, le trafic motorisé et l'agriculture. L'analyse chimique de ces composés est difficile du fait que les substances au sein d'un groupe montrent des propriétés physico-chi- miques très variées et qu'il serait trop coûteux d'adapter les conditions d'analyse pour chaque composé. D'autant plus que les mélanges com- plexes de ces polluants sont souvent très difficiles à séparer dans leurs composés individuels. L'analyse se déroule normalement en trois étapes:

l'extraction, la purification et la détermination quantitative.

Peu d'informations sont disponibles sur les concentrations en MPO dans les sols suisses. L'analyse s'est principalement concentrée sur la déter- mination des hydrocarbures aromatiques polycycliques (PAH), certains composés halogénés tels que les polychlorobiphényls (PCB), les dioxines et les furanes (PCDD/DF). Ces composés sont très persistants dans l'en- vironnement et leurs concentrations varient entre quelques milliardièmes de grammes (10- 9 g) à un milligramme (10- 3 g) par kilogramme de sol dans les sites peu pollués. Le comportement des micropolluants organi- ques dans les sols dépend de leurs propriétés physico-chimiques, des caractéristiques du sol et du climat. Pour estimer l'impact environnemen- tal de ces polluants, il est important d'inclure les quatre paramètres sui- vants: leur concentration totale, leur transformabilite, leur biodisponibilite et leur ecotoxicite. Il devient évident que seule une approche interdiscipli- naire, faisant appel à des spécialistes pratiquant la chimie, la biologie, la physique et la médecine, permettra d'atteindre le but souhaité.

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Tableau 1. Propriétés physico-chimiques du naphtalène (NAP) et du benzo (g,h,i) perylene (BGP), deux PAH inclus dans le standard EPA 16 (HARTMANN, 1996, KARCHER et al., 1988)

Propriété physico-chimique NAP BGP

Log pression de vapeur (Pa) 1,1 —6,2

Log Kow (coefficient octanol/eau) 3,4 7,2 Solubilité dans l'eau (ng/ml) 3,2 104 2110-1

Discussion générale

Glossaire

Une difficulté majeure:

l'analyse chimique

des différents groupes de MPO Comme mentionné ci-dessus, les pro- priétés physico-chimiques des différents groupes de MPO varient considérable- ment. Même au sein d'un groupe, les composés montrent des différences énormes. Prenons par exemple le groupe des PAH dont le représentant le mieux connu est le benzo(a)pyrène, une sub- stance fortement cancérigène. Le ta- bleau 1 reflète quelques propriétés de deux PAH mesurés fréquemment dans les sols.

Ces chiffres démontrent clairement que, dans le cas du NAP, il s'agit d'une sub- stance volatile ayant une certaine solu- bilité dans l'eau. Le BGP, par contre, peut être considéré comme étant non volatil et pratiquement insoluble dans l'eau. C'est dire que les différentes étapes d'une analyse telles que l'extrac- tion et la purification ne peuvent être adaptées à chaque composé. Dans ce cas précis, il faudra s'attendre à des pertes de NAP.

L'analyse des MPO se déroule en règle générale en trois étapes (BERSET, 1993). Tout d'abord, il s'agit d'extraire les composés du sol, c'est-à-dire de les désorber et les solubiliser. Pour cette ex- traction, on utilise une panoplie variée de solvants organiques (hexane, acétone, toluène, acetonitrile, etc.) et différentes températures. Une deuxième étape in- tervient ensuite: la purification. Le but

Micropolluants organiques (MPO): se comptent par milliers et peuvent être groupés en une vingtaine de classes de composés chimiques orga- niques produits en majorité par des activités humaines telles que l'indus- trie, le trafic et l'agriculture. Ils pénètrent dans la biosphère à des concen- trations parfois très faibles et peuvent avoir un impact défavorable sur l'environnement.

GC-MS: il s'agit d'un appareil d'analyses qui permet d'obtenir «l'empreinte digitale» de la molécule et l'identification sans ambiguïté de la nature de la substance détectée. C'est la technique qui donne un maximum d'infor- mation sur les caractéristiques moléculaires pour des composés présents en traces ou ultratraces.

ppt, ppb: indication de la concentration d'un polluant.

ppt = ng/kg (10-9 g/kg); ppb = pg/kg (10-6g/kg).

PCB, PCDD/DF: deux groupes de MPO halogénés connus comme étant persistants dans l'environnement et ayant une capacité d'accumulation considérable dans la chaîne alimentaire.

Persistance: décrit le comportement d'un MPO, c'est-à-dire le fait qu'un polluant survit (persiste) dans un compartiment environnemental durant un certain temps sans changer sa structure chimique. Comme on peut s'y attendre, la persistance dépend des propriétés physico-chimiques de la substance, ainsi que des propriétés de la matrice en question (le sol, l'eau, l'air).

Bioaccumulation: c'est une conséquence de la persistance d'un MPO.

La Bioaccumulation décrit l'augmentation de la teneur d'un MPO dans un organisme par absorption du milieu qui l'entoure ou par la nourriture.

Ecotoxicologie: c'est la connaissance complète d'un polluant depuis son identification par l'analyse chimique jusqu'à l'évaluation de ses effets par l'utilisation d'indicateurs biologiques.

est de séparer les composés à analyser qualité!) les polluants dans la solution des substances qui pourraient gêner la purifiée. Là aussi, on utilise des métho- détermination finale. Pour cette purifi- des de chromatographie, dont la chro- cation, on se sert de méthodes chroma- matographie en phase gazeuse (GC) est tographiques. La dernière étape consiste la plus répandue. La détection des sub- à quantifier correctement (contrôle de stances dépend entre autres de leur composition atomique. Soit on utilise des détecteurs spécifiques qui répon- dent à certains groupes fonctionnels (C1, Br, N, P), soit on se sert de détec- teurs universels comme le spectromètre de masse (MS) qui permet non seule- ment de détecter un grand nombre de molécules différentes dans des concen- trations infimes, mais aussi d'obtenir des informations sur leur structure. Cette détection universelle couplée à un ap- pareil de chromatographie gazeuse (GC-MS) est la méthode la plus fré- quente pour l'analyse des MPO. Le principe de la GC-MS est illustré dans la figure 1.

Quelques remarques supplémentaires sont apportées sur la préparation et la conservation des échantillons de sol.

Pour certaines méthodes d'extraction, la préparation de l'échantillon, en par- ticulier le diamètre des particules du sol et le degré d'humidité, revêt une importance primordiale (GERE, 1994;

ASHRAFF-KHORASSANI et al., 1995).

C'est notamment le cas si l'on exige une extraction exhaustive des polluants

K

I I

3 I 4 5 6

1. Appareil de chromatographie gazeuse 4. Source ionique 2. Colonne capillaire 5. Analyseur de masse 3. Interface (chauffée) 6. Détecteur

Fig. 1. Principe de la méthode combinée chromatographie en phase gazeuse et spectrométrie de masse.

:1,

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Abréviations

PAH: Hydrocarbures polycyliques aromatiques (produits de combus- tion incomplète)

PCB: Polychlorobiphenyles (lubrifiant, plastifiant; utilisation interdite) HCB*: Hexachlorobenzene (fongicide)

PCDD/DF: Polychlorodibenzodioxines et furanes (produits de combustion) p,p' DDT*: Trichloro-1,1,1 bis(chloro-4 phenyl)-2,2 éthane (insecticide

puissant; interdit dans les pays industriels)

pep'-DDE: Dichloro-1,1 bis(chloro-4 phényl)2,2 éthylène (métabolite du p,p' DDT)

Heptachlore*: Insecticide

a-HCH: Alphahexachlorocyclohexane (isomère inactif du Y-Hexa) Y-HCH: Gammahexacyclohexane (Lindane, un insecticide)

* Ces produits ne sont pas ou plus utilisés dans l'agriculture suisse.

Fig. 2. Appareil automatique utilisant du CO, supercritique (SFE) couplé à un sys- tème de chromatographie gazeuse pour l'extraction et la détermination des micro- polluants organiques

concernés. Selon les auteurs, des diamè- tres de particules < 100 gm et une hu- midité d'environ 10% augmenteraient l'efficacité d'extraction de certains pol- luants comme par exemple les PAH dans les sols. Les mêmes observations ont été faites dans notre laboratoire dans le ca- dre d'un projet récent (BERSET et HOL- zER, 1997). La conservation d'échan- tillons de sol à long terme (plusieurs années) pour l'analyse de MPO pour- rait être problématique, car on aurait observé une dégradation de polluants (PAH) avec le temps à une température de —18 °C (NIEDERER, 1996). Cepen- dant, on a pu démontrer qu'une tempé- rature de —85 °C permet de conserver des échantillons de sol pendant plu-

sieurs années sans effet de dégradation de polluants (STRUPP et al., 1985). La température de conservation est donc un paramètre à prendre en considération.

Il faut en effet supprimer toute activité biologique du sol pendant la durée de conservation de l' échantillon.

Distribution des MPO dans les sois

Si, dans certains pays, la concentration en MPO dans les sols est bien établie et contrôlée, comme par exemple aux Etats-Unis, l'approche officielle suisse favorise les études sur les métaux lourds et, pour cette raison, il manque beau- coup d'information sur les concentra- tions en polluants organiques (TARRA- DELLAS, 1994). Les teneurs en MPO dans quelques sols suisses, classées en

différents groupes, sont énumérées dans le tableau 2.

Outre les groupes mentionnés, les fa- milles suivantes ont été trouvées dans les sols: les alkylbenzenesulfonates li- néaires (ASL ou LAS), des tensioactifs ioniques et le nonylphénol (NP), un produit de transformation des nonylphe- nols polyethoxyles, des tensioactifs neu- tres, ainsi que d'autres produits phyto- sanitaires (pesticides).

On notera qu'il s'agit dans la plupart des cas de substances halogénées qui persistent pendant de longues années (tabl. 2). Les concentrations trouvées varient entre quelques milliardièmes de gramme (ppt) et environ dix milligram- mes (ppm) par kilogramme de sol dans les sites peu ou moyennement pollués.

L'existence d'autres MPO est fort pro- bable, mais ils n'ont pas encore été ana- Tableau 2. Teneurs en micropolluants organiques dans les sols suisses exprimées en lag/kg matière sèche

(sauf les PCDD/DF: ng TEQ/kg).

Réf. PAH PCB HCB PCDD/DF p,p'-DDT p,p'-DDE Heptachlor a-HCH y-HCH Remarques

Q 0,7-5 0,15-0,5 Régions peu polluées

150-854 5,9-47 0,2-2,2 1-25 2-12 0,3-2 Régions peu polluées

Q3 99-1287 0-7,67 0,58-16,87 0-1 Sols de forêt

® 0,9-3,25 Gazons

1,13-23,1 Sols de forêt

0,48-2,15 Sols de culture

0,84-8,03 Sols prairie permanente

QQ 0,6-24,2 Différents sols

©,0 60-575 6,5-29 Sols NABO

® 113-1404 0,97-5,17 Sols peu pollués du canton

de Fribourg

11 100 Valeur moyenne dans des sols

du canton de Bâle-Ville

10 MÜLLER, 1982. 20 KANZIG et WERFELI, 1990. 03 WENZINGER, 1990. aQ MTB UMWELTTECHNIK AG, 1991. Ds BONO, 1992. QQ BERSET et HOLZER, 1995. QQ BERSET, 1993.

® TARRADELLAS et DE ALENCASTRO, 1993. 09 NIEDERER

et al.,

1995.

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lysés. La cause principale de cette lacune réside dans les difficultés analytiques rencontrées. C'est à ce niveau-là que des efforts devront être concentrés à l'ave- nir, afin de mieux caractériser l'état de contamination des sols en Suisse.

Le comportement des MPO dans le sol et leurs effets possibles (écotoxicité)

Le sort d' un MPO dans le sol dépendra des phénomènes qui pourraient interve- nir. On peut ainsi avoir: a) une translo- cation dans les végétaux, b) une migra- tion dans les nappes phréatiques, c) une fixation dans les composés minéraux et surtout organiques du sol, d) une dé- gradation essentiellement mierobiolo- gique, e) une bioaccumulation dans les chaînes alimentaires et f) une volatilisa- tion à partir du sol (TARRADELLAS, 1994).

Ce comportement dépendra principale- ment de la nature du polluant, de celle du sol et des pratiques agricoles.

La dégradabilité d'un MPO est un as- pect essentiel dans le cadre de 1 évalua- tion écotoxicologique. Les voies de dé- gradation peuvent être de nature photo- chimique (adsorption de lumière ou transformation de lumière en énergie chimique pour la dissociation de liai- sons dans la molécule) ou chimique (oxydo-réduction ou hydrolyse). Cepen- dant, la voie la plus fréquente est la dé- gradation métabolique (biologique) due à la présence d'enzymes dans les orga- nismes du sol (micro-organismes: bac- téries, champignons, algues, etc.; Gisi, 1997). La dégradation est alors limitée par plusieurs facteurs, en particulier: les propriétés physico-chimiques des pol- luants (lipophilité ou hydrophobicité), l'encombrement stérique des molécules et la toxicité du polluant.

Sans entrer dans les détails, les princi- paux types de réactions métaboliques du sol sont:

• l'oxydation qui augmente la polarité (hydrophilie) et par conséquent la mobilité de la molécule;

• la réduction telle que la déchlorina- tion. Cette dernière est réalisée par beaucoup d'organismes et elle cons- titue un avantage vu le grand nom- bre de MPO chlorés. Toutefois, cette réaction décroît rapidement avec le nombre de chlores substitués et l'en- combrement stérique des substances;

• les actions des enzymes hydrolases qui catalysent l'hydrolyse des esters aliphatiques et aromatiques (TARRA- DELLAS, 1994).

Il est évident qu'en réalité les MPO sont dégradés par la conjugaison de plusieurs de ces voies métaboliques.

Depuis un certain nombre d'années, on

s'intéresse davantage à l'impact envi- ronnemental des MPO en se servant des outils de l écotoxicologie. Cette der- nière a pour but de caractériser le pol- luant par la voie chimique (identifica- tion de la structure moléculaire) et d'évaluer ses effets en utilisant des indi- cateurs biologiques. Sa mission est donc de connaître et de prévoir le comporte- ment d'un polluant dans le milieu natu- rel, faune et espèces végétales compri- ses. Pour accomplir cette tâche, la con- naissance des quatre paramètres suivants est nécessaire (TARRADELLAS, 1992):

• la concentration totale en polluants dans le milieu en question. Les tra- vaux et difficultés liés à la détermi- nation quantitative des MPO ont été décrits ci-dessus;

• la transformabilité des polluants, c'est-à-dire leur capacité de changer leur structure chimique dans les con- ditions abiotiques ou biotiques du milieu. Ce terme ne doit pas être confondu avec la dégradabilité qui signifie une décomposition totale du polluant allant jusqu'au CO, et à l'eau. Ce dernier processus est rare en réalité, les MPO se transformant généralement pour donner d'autres molécules (métabolites) dont la toxi- cité peut parfois dépasser la toxicité originale. La transformabilité d'un MPO détermine son sort à long terme;

• la biodisponibilite des polluants qui indique leur capacité de migrer dans les organismes vivants (végétaux, animaux). Les informations obtenues dans l' étude du premier paramètre

(structure chimique) et l'utilisation de tests enzymatiques permettent de procéder à une évaluation de la bio- disponibilité;

• l'ecotoxicologie qui présente le plus d'intérêt pour la prévision et les ef- fets des MPO sur les écosystèmes.

L' écotoxicologie est étudiée sur la base de tests en laboratoire dans des conditions bien définies et contro- lées ou alors sur des écosystèmes ar- tificiels, que l'on appelle selon leur dimension micro-, méso- ou macro- cosmes (TARRADELLAS, 1994).

En conclusion, la connaissance de la nature (identification) et de la concen- tration d'un polluant organique est in- suffisante pour procéder à une évalua- tion écotoxicologique et les autres para- mètres mentionnés auparavant doivent absolument être intégrés pour la com- pléter. A l'avenir, le succès de ces inves- tigations dépendra largement des efforts entrepris en commun entre chimistes, biochimistes, biologistes, physiciens et médecins.

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59, 145-165.

Summary

Organic contaminants in the soils: distribution, chemical analysis and environmental impact

Organic contaminants include thousands of compounds and can be divided in approx- imately twenty different groups mainly produced from anthropogenic activities (indus- try, traffic and agriculture). The chemical analysis is a challenging task for two rea- sons: first, the chemical-physical properties of these compounds among a group vary enormously, which means that the analysis canot be adapted to every single com- pound and second, the mixture of the compounds are frequently difficult to separate in the final determination step. The chemical analysis is usually performed in a three step procedure: extraction, purification (clean-up) and quantification. Unfortunately, theee are only few data on concentrations of organic contaminants in Swiss soils. Measure- ments have been performed for polynuclear aromatic hydrocarbons (PAH) as well as some halogenated compounds like polychlorinated biphenyls (PCB) and dioxins and furans (PCDD/DF). These groups are however well known to persist in the environ- ment fo a long period of time. The concentrations in low contaminated soils vary be- tween some nanograms and one milligram per kilogram of soil. The environmental behaviour of these organics largely depends on the chemical-physical properties of the compounds, the characteristics of the soil and the climate. In order to estimate their environmental impact, the following parameters have to be included in the studies: the total concentration of the compounds in the compartment, the transformation capacity, the bioavailability and the ecotoxicity on the substances. In the future, a closer collaboration between chemistry, biology, physics and medicine will be needed in order to satisfy this interdisciplinary approach.

Keywords: organic contaminants, PCB, PAH, dioxins, chemical analysis, soil concentrations, environmental behaviour and impact.

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Zusammenfassung

Organische Schadstoffe im Oekosystem Boden: Verbreitung, Analyse und Umweltauswirkungen

Die organischen Schadstoffe umfassen Tausende von Substanzen und kônnen in ca. 20 verschiedene Stoffgruppen unterteilt werden. Sie Sind mehrheitlich anthropogener Natur und werden durch die Industrie, den Verkehr und die Landwirtschaft verursacht.

Die chemische Analyse dieser Verbindungen wird insbesondere durch zwei Eigen- schaften erschwert: zum einen sind die chemisch-physikalischen Eigenschaften der Schadstoffe innerhalb einer Gruppe sehr unterschiedlich, was zur Folge hat, dans die Analyse nicht auf jede Substanz optimiert werden kann, zu andern sind die komplexen Gemische bei der Quantif~izierung oft schwierig zu trennen. Die Analyse verl uft nor- malerweise in drei Schritten: Extraktion, Reinigung und Bestimmung. Leider existie- ren nur wenige Studien über die Gehalte von organischen Schadstoffen in Boden in der Schweiz. Die Messungen betreffen vor allem die polyzyklischen aromatischen Kohlenwasserstoffe (PAH), die polychlorierten Biphenyle (PCB) sowie die Dioxine und Furane (PCDD/DF). Diese Schadstoffklassen sind jedoch bekannt für ihre Persis- tenz in der Umwelt. Die Gehalte dieser Verbindungen in wenig kontaminierten Boden betragen einige Milliardstelgramm bis ca. 1 mg/kg Boden. Das Umweltverhalten der organischen Schadstoffe ist abhngig von den chemisch-physikalischen Eigenschaften der Substanzen, den Bodeneigenschaften sowie vom Klima. Um die Umweltaus- wirkungen der Schadstoffe abschtzen zu kônnen, Sind die folgenden vier Parameter einzubeziehen: Die Gesamtkonzentration der Schadstoffe im betreffenden Umwelt- kompartiment, die Transformierbarkeit, die Bioverfügbarkeit sowie die Oekotoxizitât.

Dieser interdisziplinre Ansatz wird in Zukunft noch vermehrt die Zusammenarbeit verschiedener Disziplinen wie der Chemie, Biologie, Physik und Medizin erfordern.

In: Oekotoxikologie-Kurs EPFL/EAWAG, 3.

Block: Schicksal und AuswirkLmgen von Schadstoffen in kiinstlichen und natiirlichen Oekosystemen, 22.-24. November, 1.

WENZINGER F., 1990. Holinger AG, Untersuchung von Waldb6den auf die Belastun~o mit organi- schen Schadstoffen, 72 p.

La description pedologique d'un sol fait le plus souvent appel à un jargon aride et facilement décourageant pour le lecteur moyen. Dans leur ouvrage, les auteurs s'efforcent d' échapper à ce piège en disposant la matière de cha- que chapitre selon un ordre de difficulté croissante: ce qui est facile à saisir ou à mesurer, ce qui demande une apprécia- tion complémentaire, ce qui doit être généralisé (typologie) et enfin la source bibliographique pour celui qui veut en savoir plus.

Le guide est subdivisé en trois parties:

les préalables à la description, la des- cription, puis l'interprétation. Dans la première, l'accent est mis sur l'impor- tance du but visé par la description: à chaque objectif correspond une démar-

che appropriée comprenant la densité et la représentativité des sites choisis, la précision souhaitée dans le relevé, le choix de référentiels appropriés à l'in- terprétation prévue, les intentions de traitement électronique futur de l'infor- mation récoltée... L'exploitation de données issues d'une description du sol n'est possible que lorsque celles-ci ont été saisies selon des modalités recon- nues. C'est pourquoi les auteurs insis- tent sur l'importance du recours à des formulaires et à des systèmes de codi- fication connus, de sorte que les docu- ments produits ne demeurent pas acces- sibles qu'à leurs seuls auteurs.

Dans la deuxième partie, on passe en revue la description des caractéristiques spécifiques du sol. Les auteurs rappel-

lent judicieusement que, comme dans les autres sciences naturelles, l'appré- ciation en classes ne traduit pas de véritables discontinuités (exemple:

drainage lent, modéré, normal, rapide) et que l'observateur doit s' efforcer de décrire des faits, leur interprétation étant réservée à une phase ultérieure.

Le guide cherche avec bonheur à com- bler la distance séparant l'interprétation pédogénétique à partir de la fosse du profil de l'interprétation sur la base des résultats d'analyses en laboratoire. A titre d'exemple, citons la description des horizons, qui ne reçoivent dans la fosse qu'un numéro croissant avec la profondeur; si, comme il était d'usage, on leur attribue une lettre possédant une signification pédogénétique (exemple horizon Bt d'accumulation d'argile), on avance une hypothèse qui sera peut- être infirmée par les résultats d'ana- lyses à venir. De même en agronomie, un «horizon compacté» recevra Lin nu- méro et éventuellement une remarque manuscrite de l'observateur, le terme

«compacté» n'étant finalement attribué qu'après réception de résultats d'analy- ses et comparaison avec des situations analogues.

Chronique

Guide pour la Description des Sols

Denis Baize et Bernard Jabiol, 1995

Institut tZClt101ZClI de ICX iC'cl2C'Ycl2e CZ€;r0110j121q1fC' ISBN 2-7380-0532-2, 375 pp., IIILsstrCltl011s, 24 cni.

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