Universitäts- und Landesbibliothek Sachsen-Anhalt
Digitale Bibliothek des Sondersammelgebietes Vorderer Orient
Reise nach dem Morgenlande
[in den Jahren 1817 und 1818]
Forbin, Auguste de Prag, 1825
urn:nbn:de:gbv:3:5-79041
VOYAGE
DAKS
LE LEVANT,
EN 1817 ET 1818«
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V O Y A G E
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LE LEVANT,
PAR
M. EE COMTE DE FORBIN.
Moettus erani, requiesque mihi, nou Tama, petita est, Mem intenta suis ne foret usque malis.
(Orid. Trist. Mb. IV. Eleg. i.)
Quatrième Livraison,
P r a g u
Chez lei héritiers
e 1825.
dc Pierre H ohm a1111.
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M. le O de F o r b i ru
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J-J lie de 31 e ] os parait avoir ou des Phéniciens pour pre¬
miers habitans. Pestas dit qu'elle prenait son nom d'un cer¬
tain 31élu s qui "venait de la Phénicie ('), et leSyncelle fait remonter cet établissement des Phéniciens au temps où le premier Minos, Ii 1s d'Europe, régnait en Crète Les Phé¬
niciens lui donnèrent plusieurs noms. Bochart prétend que celui de 3.1e 1os n'était pas même celui d'un homme; mais que ce nom , dans la langue des fondateurs de cette île, si¬
gnifiait plénitude, par la raison que, lorsqu'on y faisait des fosses , le creux se remplissait par de la terre qui était soulevée du fond du sol (3). Cela pourrait avoir eu lieu dans quelques parties de l'île j parce que le terrain en est volca¬
nique , et qu'il S'y fait encore des boursouflures près d'un cratère que 31. Olivier le voyageur a visité (*)': mais il ne pouvait pas en être de même de toute l'île ; sans quoi l'on n'aurait pu y asseoir aucune construction. Néanmoins 15o- charl dérive de ce môme nom de 31 e1o s ceux de 31 i m a II i s et de Byblis qui lui sont donnés par Pline, Etienne de Byzance et llésychius ( 5) , et il tire encore du phénicien
(') Festus, verbo M el o s.
( :) Georg. Syliceti. Annal. (>. 158.
(3) Tiotliart, (' h a11 a a 11, lib. 1 , cnp. i4>
( 4) Üüvier, V'Oya.g« dans l'Empire ottoman.
( J) l'lin. Hisi. nal. lili. IV., rap, 12.; Siepli. verbo Bv6AOÇ Hesych. verbis HitlfittMç et l\ltitp).li¿.
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gnfei Sfteloö.
It Snfil €D?c(c5fchetnt sph'mtfcr jiu ecftcn 33c»of>nern gehabt SU fyaberi. ^efrus fagt, baü fíe ihren Diarnen Von einem peanjTeu SJîetuê nefyme, ber auë spbó'mven (') fam , unb ©imceUuS [apt biefe 9?ieberlaffiing ber spbó'níjier big $u ¡>'n áeiten , wo bei- erfie 9J?inoê, ©ohn ber Gruropa, in (Ireta henfebte ( z), hinaufffeigen.
Sie spbó'ntjier gaben ibr me()rere Flamen. Sod)nrt behauptet, baß ber 9? etme SEJî e í o ê nicht einmal berjeniue eines SWanneë fepe; betfî aber btefec 9?ame in ber ©pradie ber ©ri'tnber biefer Snfel bebeute
„giille"» auê ber Urfeld)«» »eil» als mm bafeíbft (graben machte, bie í)?blung burd) Sebe , bte auê bem ©runbe be« SSobenâ empor gehoben rcurbe, ftcb »ieber anfüllte ( 3). iDiefeâ fonnte an einigen Sheilen ber 3nfel ©tatt gefunben haben, »eil ber Soben berfelben
»ulfanifdi ift, unb fich bei einem Ärater, ben -£).Ölimer ber 9?eifenbe unterfudu hat(*), noch itgt 2íufblafungen geffalten.
So fonnte «6 aber nicht auf ber ganjen 3f»fel fepn; fonfi hatte man gar fein ©ebaube bafelbji aufführen fennen. Sennod) leitet SSochart uon bemfelben 9?amen 53î? e 1 oi jene »on SRim a ! I i ë unb
S3 i>b ( iê her, bie ihr burd) $pttntu(i, ©tephan toon SSpjan^ unb
¿pefpcbiuá ( s) gegeben »erben, unb et jiebt ncd) ctuâ bem ^honijb (') ge|htS, bet bem SBorte ?OcetoS.
('') ©eorgiuê ©çncettuê2Cnnaten, S. 153»
( 3) S3od!art, Sbanaan, 1.SSucb, i4 @ap-
( 4) Oitoier, Sîeife im ottomanifcbenSîeidje.
( ) spiimitê STCaturgefcbicfete, IV., Sud), 12 <5ap.©tepftanfcetbemSorte ñvfíh>-¿ -peftdjiu«M ben SBövtern Miik<Iiç tmi>Mßfi tp.ig,
6 Voyage dan» le Levant.
celui de Zephiria que lui donnait Avistóte , selon Pline (') ; quoique ce dernier puisse signifier seulement que cette île e'tait la plus occidentale des îles Cyclades, comme elle l'est en effet par sa position. Elle portait encore le nom de Las tu s, selon le même Ilésychius ( 2 ) , et même ceux de S ip h non et Acyton, selon Héraclide dans Pline ( 3).
Peu de temps après l'établissement des Doriens dans le Péloponnèse, cette île reçut une colonie de Lace'de'inouiens, ou plutôt de peuples venus de la Laconie. Des Miriyens, qui s'étaient habitue's près d' Am y cl a e, s'e'tant révoltés contre les Lacédémoniens, ceux-ci, après les avoir vaincus, les envoyèrent en colonie dans l'île de Crète; mais, pendant leur navigation , ces colons s'e'tant approchés de l'île de Melos, une partie s'y établit, sous la conduite d'un nom¬
mé Crathoeis, Lacédéinonien ; en sorte que cette île fut depuis regardée comme une colonie de Lacédémone (*)
Il paraît qu'elle parvint à un état florissant ; car , au temps de la bataille de Salamine , elle était assez puissante pour fournir aux Grecs deux pentécontères (*): mais cet état ne dura pas; et, environ sept cents ans après sa fonda¬
tion par les Lacédémoniens, elle fut presque anéantie par les Athéniens, en haine de sa métropole ( s).
Les Méliens étaient très-attachés à leur mère-patrie (').
Les Athéniens, dans la guerre du Péloponnèse, tentèrent de les en séparer. D'abord, ils envoyèrent une flotte pour ravager leur île ( 8) ; mais, dix ans après , ils pri¬
rent la résolution de les subjuguer entièrement. Ils firent une descente dans l'île avec des forces considérables , et sommèrent les habitans de se rendre leurs tributaires et de leur fournir les troupes qui leur seraient demandées,
( l) Arist. a p u d P 1 iil i u m , ibid.
(') Hesych. Terbo Ac(ÇOS<
(*) Plia. ibid.
Plutarch, De virtut. muí. t. II., p. 247. Conon. Narr. 36.
Clavier, Histoire des premiers temps de la Grèce, torn. II. , pag. 143. Raoul Rochelte, Histoire des colonies grecques, torn. HI. , pag. 61.
(*) Herod. Hist. lib. VIII., cap. 48.
( s) Thucyd. Hist. Hb. V. , cap. 112 et u6, (') Xeuoph. Hellen. lib. II.
(»> Diod. Sic. Bibl. hist, lib, XII.
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bemWcrgenlatibe,
fd)en jenen «on 3 c p í> i c i a
,
welchen ibr2ír¡ffote!es,bem spiinius(')
5Ui?íolge,beilegte
;
obgleich biefer lentece nuc bebeuten fó'nnte, bafibte=
fe
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bie roeftlicbftebec Gpdaben ferie,trie
fíees audi in
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bem nämlichen^efpcbius (*) unb felbjt jene »on
©i p b n on unb Pepton, nad)
«^ernclibe«in
spiinius ( 3).
Sßenige Seit nad) ber gefffeijung ber iDorier
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bemspeloponne«
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, erhielt
biefe5nfet eine
2infiebelung»on Sacebamonicrn, ober
»ielmebt non
SSötfernbie aus Saconien
gekommentoaren. Wly- niec,
bie fiefanahe
bei 2fm»c(a'angebaut, unb
fid)gegen
bie£ace=
bá'monier
empört b.nten,
würben, nad)bem fie»on
ben l'e&ternüber«
tounbenroorben
waten,
»on benfelbenals
eine Qolonienad)
becSnf'l Gceta
gefenbet; aber
wá'brenbibrer
«Scbifffahrt,ba fid)
biefeGo:
loniften
becSnfel 9J?e(os
gená'bettbatten,
fefctefi* ein
Ätjeitun»
ter
ber Tínfñbrung einesCacebá'moniers, Gratboeis genannt, ba»
felbft
feft; bergeftalt, bag
biefeSnfel feitbem als
eine Colonieber
Sacebá'monier angefeben mürbe
(*_).
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febeint,bag
fiein
einen biíífjenbenSuflanb
!am; benn, }«
ber Seit ber
©cblacbt »on©alamine, war fie
má'cbtiggenug, um
ben ©riechen jroei ©aleerenmit
fündigRuberem ju
liefern(*); aber tiefer Suftanb war nid)t von Dauer; unb, ungefähr fiebenbunbert Sabre nad)
¡bree©cûnbung
bued) bieracebá'monier ,,íourbe
fiefaft
gänjlicb bued) bie 2M)eneraus £a|
gegcBihre Urfprungsfrabt »er»
nichtet
(«).
3Die
Shelter waten
ibeem SOîutterfanbefebr
ergeben(')• Sie
2itbener feaebtetenin bem
peloponnefifcbenÄriege
fíe ba»on flutren?
nen. 3uer(t
fd)icftenfie
eineflotte aus, um ihre Snfel ju »erwüs ften (»); aber
jehnSabre nachher, faften fíe
benGntfcblufj, fie ganjlicb ;u unterjochen. Sie mad)ten
eineSanbung auf
berSnfel mit
einem beträchtlichen Jpeere,unb
forberten bie Ginmobnerauf, fid) als
if>re Sfnspfittfttfgeju erflären, unb ihnen
bieGruppen,
bie»on
ihnen»erlangt
»erbenwürben, ju
liefern, oberals
Uiberrounbeneft'd)
(•)
2fnftote(esbei
$>imtu6,ebenb, (*)
&efod)iu8bei
bem SöorteAccçoç, (') Junius, ebenb.
(♦)
Rutara) »». b.
Sugenben berSBctbet,Ii, St)., Seite 547. So*
none
Grjäijl. 57. Oltoier
©efd). b. erfrenSeiten ©rietfjenlanbS, II. at).,
J45-
3taoul*3(oct)ette, ©efebtebte6er griecbifcbeiiSo;
Ionien,
III.
St)-/ ®-&l«
(i)
£ecobotê©efditájte,VIII, Sud), 48- Sap.
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at)ucpbibe« ©efd)td)te,V, Sud), na,
unbm
j.Sap.
(7)
a-enopbonêe¡ r£ed)cn,H. Sud).
(») »tebos 0.
©ictiienpift
St'bl.XII. Sud).
5 Voyage dans le Levant,
ou de subir, comme vaincus, la loi qu'ils leur imposeraient.
Les Méliens leur représentèrent qu'ils étaient allies par le sang avec les Lacédémoniens , et que, par cette raison, ils ne pouvaient porter les armes contre leurs pères; que, s'ils voulaient leur permettre de rester neutres, ils se rendraient
à leurs désirs. Les Athéniens, usant de leurs forces, leur dirent qu'ils n'avaient point à choisir; qu'il fallait qu'ils se rendissent tributaires , et qu'ils les suivissent par-tout où ils Jes mèneraient, ou bien qu'ils devaient se résoudre à sup¬
porter lotis les maux que pouvait leur apporter la guerre.
Les Méliens, espérant qu'ils seraient secourus par les Lacédémoniens , prirent le dernier parti. Aussitôt les Athé¬
niens, avant déharqné leurs troupes, entourèrent la ville de fíelos par un mur de circonvallalion ; ils partagèrent le travail entre les troupes des différens peuples qui étaient à leurs ordres, et, ayant laissé un assez grand nombre d'Athé¬
niens et d'alliés pour veiller au blocus delà place, ils rame¬
nèrent le reste de leurs troupes à Athènes.
Les Méliens, de leur côté, firent tous leurs efforts pour rompre la ligne des Athéniens; ils attaquèrent, de nuit, la partie du mur qui regardait l'Agora ou place du marché, ils tuèrent les hommes qui le gardaient, et ils firent entrer dans la ville tout ce qu'iis purent de vivres et d'eiFets. Les Athéniens firent depuis jneilleure garde; mais, leur nombre, diminuant, et les Mêlions ayant quelquefois des avantages, ils firent alors venir d'Athènes de nouvelles troupes, et la place fut plus étroitement serrée.
C'était le second été que le siège durait, et les Méliens ne recevaient point de secours du dehors. Les Lacédémo¬
niens, dont ils avaient imploré l'assistance, semblaient les avoir abandonnes à eux mûmes: le découragement et l'abat¬
tement s'emparèrent des hahitans; et, la trahison s'y étant jointe, les Méliens, hors d'état de résister, furent obligés de se rendre àdiscretion aux Athéniens, qui, irrités de la longue résistance qu'ils avaient faite, les traitèrent avec une inhu¬
manité que né méritait pas leur beau dévouement (').
L'île fut soumise, dit l'élégant historien d'Anacharsis ;
i(mai6 la honte fut pour les vainqueurs: ils avaient com-
5>mence laguerre par une injustice, ils la finirent par un trait
„de barbarie. Les vaincus furent transportés dans l'/Vllique:
„od fit mourir, de l'avis d'Alcibiade, tous ceux qui étaient ('1 Thac.yd. Hist. Üb. V., can. 84 et sei,;.
Steife in bem sOcorgenianbe. y bem ©efefse, ba§ ft'e ihnen auflegen mürben, 511 unterwerfen. Sie Sflelier fiellten it)nen cor, bafj fie burd>bae355tut mit ben Sacebamos ntern oerbunben fepen, unb bafj fie aué biefem ©runbe, bie SBSaffen niet)t gegen ihre Sater tragen fonnten ; bag, wenn fie teilen erlaüs ben wollten, neutrat ju bleiben, fie fid) if)cen $Sünfd)en fügen roürf ben. Sie '2ftl)ener, pon ihrer ©teirce ©ebrauch mad)enb, fugten ihnen, bag fíe nicht« ju recíblen fatten; bafi fiefid) 51t 3ínnápfíid;s tigen ergeben unb ii)nen überall, wo fiefíehinführen würben, folgen müßten , ober aber bafj fie fid) entfcbjteßen follten, alle Uibel bie ¡1}=
nen ber Ärieg zubringen fó'nnte, 5U ertragen.
Die SJîelier, tnbem fie t)often baß bie Sacebá'monierfíe unter»
iíü(senroûrben , faßten ben legten Grntfcbluß. 2ilfobalb umgaben bie 2itbcner, weídie if>rc Ätiegec nttégefd)ifft hatten, bie ©tabt iDceloâ mit einer SinftließunaSmauer ; fie uertl)eiltenbie Arbeit $wtfu)enben Kruppen ber »erfdyebenenSSotÜer bie &uihren SSefcbtcn waren, un,b, naebbemfieeine bintängtid) große 3af)l 2itbenet unb SSerbünbete ju.-.
tücf gelaffm batten, um über bie S'infdilteßung ber ©tabt $u wachen, führten ft'e ben übrigen 2betl ihrer ©treiter nad) íítíjen jurücf.
Sie gelier, oou ibrer Seite, ftrengten alle if)re Steifte an, um bie Sitúe ber tfthener $u burcbbred)en; ft'egriffen jur ^cadjt^eit, ben ïbeil ber ÍÜÍauer an, rceteber ber Vigora ober bem SBatftpUl^
gegenüber ftanb ; fie tó'bteten bie Srteger, roeldje biefelbe bewad)ten unb fd)aften SebenSmittet unb anbere ©egenftá'nbe fo tuetft'e konnten nad) ber ©tabt. Sie 2£tbenet rearen feitbembeffer auf ií)rer Sputi) ; ba aber ihre ßal)t geringer rourbe, unb bie ïKelier manchmal öov=
tbeile erfochten, fo ließen fie »on 'Mtben neue Gruppen fommen, unb bet 9)la(s würbe enger etngefchloffen
■DieBelagerung bauerte fefconben ^weiten ©ommer, unb bie COîeliererhielten feine Ittiterftüßuug «on 2fußen- Sie Sacebá'momer, beren Öeiftanb ft'eangefleht hatten, fdjienen jte fid) felbft übertajj«^
51t haben: bie (Sntmutbigung unb bie 9ciebergefd)lagenbeit bemadis tigten fid) ber ©inroobner; unb ba bie 23errá'tf)erei fid) baju gefeilt hatte, fo mürben bie 'Kelter, außer ©tanb $u roiôerjîehen, genó'thiget, fid) auf S5nabe unb Ungnabe ben Athenern $u ergeben, welche, aufs gebracht über ben langen 33iberftanb, ben fie geleiftet hatten, fie mit einer Unmenfcbltdjr'eit behanbelten, bie ihre fdjoue Eingebung nicht öerbiente (')•
„Sie 3nfel würbe unterworfen, fagt ber zierliche ©efdiidit«
„febreiber bes 2liiad)arfiS; aber bie ©cbanbe blieb ben Uiberwtnbern :
„ft'e hatten benÄrieg mit einer Ungerechtigkeitangefangen, fie enbtgten
„ihn mit einem Buge ber Sarbacei. Sie Uibcrwunbenen würben
„nach Tittitagebracht: 9?acb bem Oïatbe beâ 2ílctbtabe8tó'bete man alle (•) Sfjuajbioeé©efctjtdjte,V. Sîitcîj, ßi Sap. unbgcïge.
Iii Voyage dans le Levant,
„eil etat de porter les armes ; les autres gémirent dans les
„fers, jusqu'à ce que l'armée de Lacédémone eût forcé les
^Athéniens à les renvoyer à Melos (')."
Lorsque les Athéniens furent devenus maîtres de Me¬
los, ils y envoyèrent une nouvelle colonie, formée de cinq cents des habitaos de leur ville ('■=): mais ces colons n'y re¬
stèrent pas long-temps ; car les eufans desMéliens, qui avaient été élevés dans l'esclavage , furent renvoyés dans leur patrie par Lysandre, aussitôt après la guerre du Péloponnèse ( 3).
C'était dans ce temps que vivait Diagoras, célèbre phi¬
losophe de cette île, qui , voyant les maux que souffrait sa patrie , nia l'existence des dieux après avoir été le plus re¬
ligieux des hommes, et finit par mourir dans un naufrage (").
S'il avait été témoin du rétablissement de ses compatriotes clans leur île, il se serait certainement réconcilié avec la Di¬
vinité.
Depuis ce temps, Biel os fut une île de peu d'impor¬
tance. On voit que, du temps d'Augusteil y avait quel¬
ques Juifs ( 5), qui avaient apparemment de l'affinité avec les anciens Phéniciens qui l'avaient peuplée. Dans le temps du christianisme, elle devint le siège d'un évëque , sous la mé¬
tropole de Rhodes; et aujourd'hui, ou du moins il n'y a pas long-temps, il y avait deux évèques l'un du rit grec, et l'autre du rit latin ( 6).
Dans le XIII. siècle, elle fit partie du duché de Kaxie, sous Marc Sañudo, premier duc de l'Archipel, qui vivait au temps de l'empereur Henri de Flandre , frère de Baudouin 1er; elle fui ensuite démembrée de ce duché par Jean Sa¬
ñudo, sixième duc de l'Archipel, qui la céd.^ au prince Marc, son frère; celui-ci la donna en dot à sa fille Florence, qui épousa François Crispo. Ce Crispo réunit en lui tout le du¬
ché de l'Archipel. Ensuite le capitán pacha Barberousso soumit Milo à Soliman II. ( 7).
( 1) Barthélémy , Voyage du jeune Anacharsii, chap. 76,
( 2) Thucyd. Hist. lib. V., cap. 116.
( 3) Xeiioph, Hellen, lib. 11. Plutarch, in Lysandro, Barthélémy , Voyage du jeune Ana cliarii»,
chap. 76.
{') Joseph. Antlqu. Jud. lib. XVII. ; de Bell. Jud. lib. iL
( 6) Oriens Christ, torn. I., col. 945.
(') Saunier dans Tournefort, Voyage, torn. I., pag. i4*>.
«Reife
in
bemSOlorgentanbe.
1 1„jene, bie im ©tanbe roaren,
bie SBaffen51t trogen; bie anbern
„feufjten
in
ben geffeln,bis
bas$eer
ber Sfacebamonter bie 2tti)energes
„jungen i>attc,
fíe nnet) SftcloSjurücf
51t fenben(■)."
2ÍIS bie 2itf)enec
Jöerrn »on StfeloS
geroorbenroaren, fdjicfs
ten fieeineneue, aus fiinfbunbert Sinmobnern
it)tcr©tabt gebilbes te
(Solonie bat)ia ( 2 ):
aber biefe Œoloniften bliebennidjt
langeSeit
b.ifelbfr; benn bie üfaebfornmenber SOîclier, bie in ber ©flaoereterjogen
roorbenroaren,
rourben butd) Sofanber balb nad) bempeloponnefifdjen
Kriegein
if)r SSaterlanb snríícfgefenbet( 3).
3¡n biefer Beit
lebte iDiagoraS,ein
berííbmferWlofopt) aus
biefer
©tabt,
roeldjer,ba er
bie Uibel fat>e, bie fein SSaterlanblitt,
bas ¡Dafepnber ©ó'tter lá'ugnete, nad)bem er ber religio'fefteber3J?en*
feiert geroefen
roar, unb
fein Sebenin
einem ©ebiffbruebeenbigte(«).
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2Biebereinfei,sung fetner SanßSleutein itjre 3n'el
geroefenroá're,
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fid) gerotfjmit
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feben, ber aubère oom latcinifdien StitttS ( s)
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bemXIII. Sabrbunbert,
machte fíe einen STbeilbeS-fjers
jogtbumS9ïaria auS, unter
3Jiarfuâ
©anubo,
erftem -ÇierjogbeS
3ítcbipelS, roe'.d)erju
benSeiten
beSÄaiierS Meineid) oonglanbetn,
cineS SSruberSSalbuinâ
beSI.
lebte; fie rourbe in
ber golgeburd) Sobann
©anubo,
fecbfrem-^eqoge
be? 2írd)ipele), uon
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abaerifíen,
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feinen 23ruber SWarfuS abtrat;
biefer gabfie
feiner 2!od)terflorentina ,
bie ben$ranj ßrifpo beira;
tt)ete, als üftirgifft. Biefer
Œrifpo oereinigtein
fiel) baS ganje£er«
jogtbum
beSîirdjipelS,.
2¡nber golge unterroarf ber Äapuban^afdja
33atbaro(Ta SßiloS bem
Ilten ©olimann (').
(')
Sartfjfíem», Steife beâ jungen ÎCnadjarft*,
76.Äap.
( 2
)
Sbucçb. (üefdjidjte,R.SBud), 116.Sap.
( 3
)
ïenopbenS Rellenen,2. Sud;.
Mintard),inCçfanber,
( 4
)
ÜBarttjelertU), SI e i fe
b e« jungen
2C n a d) a t f i6,
76.Äap.
( s
)
Sofepíjtií,
jübífdje ZCltertpmer/ 17.
S3ud) 5 uonbem Äriegebei Suben, 2. Sud).
(<)
2)er djrifttidfieOrient, I. ££)., 945 ®cfpr.
(
7)
«Saunier in SournefortsSteife,I. St)., ©. i4S.
1 A. Voyage flans Le Levant.
L'île de Milo est, en général , très-productive , et Ton disait autrefois qu'il suJíisait d'y serner pour re'colter trente jours après (')• Ou attribuait la fertilité' de son sol à sa nature volcanique et à la grande quantité de soufre que l'on y trouvait ( z).
E p Ii
ese.
L'Eclat dont a brille', pendant plusieurs siècles, Eplié- se, l'une des principales villes de l'Asie mineure, et qu'où regardait comme la métropole de l'ionie, n'a pas preserve' sa memoire des ravages du temps: il a jelé sur l'origine de cette ville un voile que nous ne pouvons plus espérer de sou¬
lever. Les auteurs que nous connaissons, nous laissent dans l'incertitude sur ce point comme sur tant d'autres, et nous avons perdu ceux qui auraient pu 1'écla.icir en nous donnant plus de détails: nous avons sur-tout à regretter les ouvrages de Xénophon d'Eplièse, qui avoit écrit nne liisioire de celle ville; celle de Créophyle, cité par Athénée; la description du temple, par Déinncrite d'Eplièse; celle de PhSIoii de !>y_
zance, dont ou n'a qu'un fragment ( 3); et le voyage du con¬
sul Macianus en Ionio : il était contemporain de Pline le na¬
turaliste, qui le cite avec éloge.
La fondation d'Ejihèse remonte à une époque très-re¬
culée, et se perd dans la nuit des temps mythologiques: le peu d'accord que l'on trouve dans les traditions, prouve sa hanté antiquité. Suivant quelques auteurs, et Jusiin est du nombre (*) , le.s Amazones, parties des plaines de Théinis- cyre sur les bords du TheemodoD, sous la conduite de leurs reines Lainpédo et Marpésia, s'emparèrent d'une grande partie de l'Asie mineure, y fondèrent plusieurs villes, entre autres Ephèse, à laquelle, suivant Etienne de Byzance , elles don¬
nèrent d'abord le nom de Smyrne, Amazone célèbre, à Marpésia succédèrent Antiope et Oritbye qd'Hygin nomme Otrora ( s) , et qu'il dit femme de .Mars; ce qui conveuait
(i) Tbeophrast. Hist, plant, lib. IV., cap. 12; lib, VIII., c. >
( s) Ilioscor. lib. V. Püii. Hist. nal. lib. XXXV. cap. 15.
( 3) Gronov. Thes, a 11ti<[. graec. toai. VIII.
(■») Mist. lib. 11., cap. 4.
( s) Fab. 50, 225, 2$j.
Sfeife
in
bemSSorgenlanbe.
'fiSie Snfct
ÇOîiloift im
"JÜigemeinen fcíjr frucbtbringenb, unb man fagt?
ebemalei, bag
eê {itnrcitfiebafelbft ju
faen, um breifiig Sage nad)ber jti
eniMen('). SHan mafi
biegrudbtbarfeit tl)res
SSobenS einer vulfanifcben9?atur unb b« grojien 5fteng,e »cn
<Bchreefel bei,- ben
man auf tbr fanb
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p Í) e fu
Sec
©lanj, roomit
rmt'brenbmehreren 3abrf)unberfen, @pbe»
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, eine
bec »orsüglicbffen <2tá'bteJïleitioftens, unb bie man al$
bie
£auptjtabt Seniens betraditete,
gefdjimmertbat, fonnte
itir7ín=
benfen nid)t öor
benäsetroüitunqen
bet"3ett
beroabren;
erbat auf ben
Urfprung tiefer©tabt
einen Schleier geworfen,ben
julüften rote
nicht mel)r
hoffen fönnen. Sie
alten ©dn-iftfteller, biewir fennen,
laffenuns in
beeUngercifheit über
biefenÇunft
fotrie über »iele
anbere,unb
rcir habenjene terlcren
bieihn
erhellenfönnten, inbem fie uns
mel)c etti^clneUmftänbe
angeben: tt)ic
f)afceníjauptfá'cbltcí) ju bebauern
bie3B«fe bes ïenopbon ton
(5pf)efug,
beceine ©es
fehiebte biefec
Stabt
gefdirieben batte;
jenebes
Greopbües, «onîithei nous
angefühlt;
bie 33efd)ceibung besSempels, non Semociites »on
ÇpbefuS
;
jene bes^bjlon
vonSBçpnfî
motionman nur
einSStucï)*
ftücf hat (') ; unb
bie Steife beS(lonfuls
Sftacianus inStnien : er war
ein 3eitgenofïe« ^piiniusbes
9îaturfotfd)ers, bec ihn mit Sob anführt.
Sie
©rünbuna,éon
Grpbefusfíeígt ju einem
felir iridic?gele=
genen Settpunf't
binatif unb
nevliert fiel!in
ber9?ad/t ber mi)!bolc=
gifeben
Seiten:
bie WenigeUibeveinftimmung,bie man
in benUiber*
lieferungen
ftnbet, beweift ibe
t)obeë'Ülteitfcum.
Einigen€d)rift;
ftellecn51t folqe
,
unb3uftinus ift unter
biefer3abt
( 4), bemachtigs ten
ffcb bieuntec ihren
Königinnen l'anipebounb
ïDîarpefïaaus bert
6'benen 00nSbtmiâcçtfl an
benUfern
bes Sbermobonsweggesou,enen
"¿Imajonen
eines grofen
S£f)eti8tton
itleinnfien, grünbeten bafelbfi:
mehrere
©tabte, unter anbern
(5pl)efus,ireldhiec,nad) ©tepban
oort
S3'p^an^,fie suerjr
bentarnen ber ©mprna, einer berühmten 3(majone, gaben. Ser
STOarpefia
folgten '¿Intiope unb£)titr,pa, wets che JpçginuS
D t c e ca
( 5) nennt unb für bie ©attin
&etMavS
(')
Sbeopbrajïus<3efd)irf)te ber gjfCanjen, IV.Sud),
12Gap.YIIÍ. S3., ö S.
('•<) Sioëcoruê, V
Sud),
^(initié9catuvgefd>td).XXXY Sud),
15(Sap.
(3) ©ronociuê,
© d) a %ber @ricd)tfd)en
2£ 11 e r- t b ü m tt, YllL zt>u
(*)
@efd)iri)te,II.
S3ud),4 (Sap.
( 5
)
Sud) bevgabeln, 50, 223, 225.
Voyage dam le Levant,
assez à une héroïne. Il paraît que ce fut sous leur règne que d'autres Amazones, poursuivies par Hercule et Thésée, vinrent chercher un asile dans le temple de Sm>rne, dont elles changèrent, dit-on , le nom en celui d'Ephése , eu me¬
moire de leur délivrance. On voudrait que du mot grec Aphesis, qui signifie de'livrance, on eût, parmi chan¬
gement de lettre et de terininaisou , formé le nom Kphe- sos (')• Thesce eut d'IIippolyte , soeur PAntiope, le bel
(') Ce changement n'est guère probable : il eût entièrement alté¬
ré lemot, eu substituant, dans sa composition, une preposi¬
tion ù une autre d'un sens différent (alto « CTiTt). Ou pourrait aussi bien supposer que le nom d'Epbèse vient du mot Eph e-
s i s , qu'où peut rendre par irrupton, et tjiii eût rap¬
pelé celle des Amazones. Au reste, ou sait combien les Grecs aimaient à rapporter à leur pays , à leurs dieux et et à leur langue , tout ce qui leur veuait d'autres nations plus anciennes qu'eux , et à qui ils devaient même tine partie de leurs connaissances ; c'est ce qui est arrivé au sujet des Amazones , dont l'existence est encore un pro¬
blème. Les Grecs, jaloux de toute espèce de gloire, out mis la leur à passer pour avoir combattu et vaincu des armées de femmes guerrières. Le Parthéuon et d'autres monumeus rappelaient ces exploits. Mais, supposé qu'un peuple de femmes, une nation où il n'y avait qu'un sexe, ait pu exister pendant plusiers siècles, est-il probable que, des bords du Thermodon , en tournant le Pont»
Euxin, après un voyage de six à sept cents lieues, et après avoir traversé plusieurs grands fleuves à leurs em¬
bouchures , elles soient veuue3 attaquer la Grèce et l'A¬
sie ; ou qu'elles aient été chassées des bords du Tanaïs et des contrées du Caucase par Hercule et par Ttiésée, qui seraient allés chercher des aventures dans des pays aussi éloignés de la Grèce, et dont elle avait à peine alors quelque notion? et, supposé même que ces expéditions extraordinaires aient eu lieu de part et d'autre, peut-on croire que ces nations Scythiques, qui certainement parlaient des langues tout-a-fait différentes de celle des Grecs, aient donné des noms grecs aux villes qu'elles auraient conquises ou fondées? Le nom d'A or pa ta ou tueuses d'hom¬
mes, que, selon Hérodote, se donnaient ces femmes guerrières, ne ressemble en rien à celui d'Amazones, sous lequel les Grecs nous les ont fait connaître; et ne serait-on pas leuté d'adopter l'élymologie proposée par Frérel, qui la trouve dans deux mots du tartare Kalmouk, acmé femme, et tsaïue ou saine, forte, courageuse?
«Reifein bem Siïïorgenlanbe, ir, auêgitt; roelcbeêfür eine #eibtn jiemlid) pnffenb war. Cr«fd)cint, bo|j unter ibrer Sïegierung anbete »on .ÇetfuteS unb Siefens »er*
folgte ííraojonen beibet famen , um in bem Sempet ju ©mptnn, beffen 9?af)m?n fie, trie man fagt, in jenen »on Œpbefuë, jum lin- benfen ibrer SSefreiutig »errcanbelten, <2dw& }" fu*cn. 3K«n wollte, baf auê bem griedjifdjen SBorte 2Í p í) e f iê , loelcbeá S3 efr eU
ix n g bebeutet, buteb. eine S3eranberung ber <Sd)rtft5«ict)en unö b"
Grnbfilbe ber éíame (5pt;efuê gebitbet rcorben fepe('). Sbefeuâ (') ©tefe SBeranberungift ntd&tfebr reabrfdjeintid)5 fie batte \¡aésffiort
ganoid) entfiellt, tnbemfie, in ibrer äufammenfe^ung, ein 25or*
roort einem anbern»on einemoerfdjiebenen ©inne unterlegte, (¿uno à oní) 93?an iönnte eben fo gut annehmen,bag ber Sftame (SptjefuS oon bemSBorte <Sp f> e f i ê, ireldjeê man burd) (S i n f a 11 er«
iiären fann, unb toetebeêan jenen ber tfmajonen erinnert, b cr» ïomme, Uibrigenê loeip man, rct'e fefcr bie ©riedjen liebten, auf ibre ©pradje alleêbaf-jenige ju belieben,rceldjeé ibnen »on anbern altern Stationen alé fie, jufam, unb benen fie felbfteinen3.i¡eU ibrer Äenntnige »erbanften ; biefeê ift in S3etref ber íímajonen
gefd)e&en, beren Safepn nod) eine stweifettjaftegrage ift. Sie auf jebe 2frt »on SRubm eiferfüd)tigen©riechen,b«ben ben tijrigen aud)
barem gefeçt , bafür ¿u gelten -peere »on friegerifdjen grauen beiämpft unb überrcunben ju Çaben. iDaê $>artbenium unb ans bere SDenfmale erinnerten an biefe Zt>atm, 2tber angenommen, bag eine Station in toeldjer nur ein ©efdjlectjt be(tanb, babe reäbrenb mehreren 3at)rl;unbertenbefletjen tonnen, ift eê rcabrs fdjeinlid), bag »on ben Ufern beê £b«moboné, tnbem fie baS fdnoarje SOîeer umgingen, nad) einerSteife confedjê btê fieben«
bunbert franjofifdjen Steilen , unb über mebrere groge ©tröme bet ibren SOîunbungengefegt batten, fie geiommenfepen, urn
©riedjenlanb unb Jift'enanjugreifen ; ober bag fie oon ben Ufern beêSanaiê unb auê ben ©egenben beê Saucafuê burd) -peifule«
unb Zi)(\eui »erjagt toorben fepcn, rceldje gegangen rearen um 2t6entíieuer in oon ©riedjenlanbfo entfernten ©egenben auf*
äufudjen, oonloeldjen fíe íaum einigeÄenntnigíjatten? unb ans genommen fogar bag biefe augerorbentlidjen ^eerjiige «on beiöen
©eiten ©tatt gefjabt baben, fann man glauben bagbiefe fcorifdjen Stationen, bie gemiß ganj oerfd)iebene ©pradjen oon jener ber
©riedjen rebeten, benen ©tiibten bie fieerobert ober gegrünbet Çaben folien , griedjifdje Sîamen gegebent)abtn? ber Scame 3iorpata ober üKänncrtöbterin, iteldjcn, nad)£erobot, fid)biefe íriegerifd)cn grauen gaben, gleidjt in nidjtê bemjenigen ber JCmajonen, unter roeldjem bie ©riedjen fie unê befannt
gemachtbaten; unbwürbe man niebt oerfud;t fepn, bie »on gretet
6 Vojragk dans U Levant.
iîippolyle. D'après Ja Chronologie de M. Larcher , Thësws régna depuis J'ai: i$a2 avant j. C. jusqu' à l'an 1295.
Ainsi, en suivant te récit de Justin, il semble qu'on pourrait placer la première expedition des Amazones vers ic com¬
mencement du XiV siècle avant J. C.
Tansanias (') Mai* qu'Ephèse eut pour fondateurs Cré- sus et Epbésus , Iiis du Cayslre, et qu'elle prit le nom dû dernier. Les héros inconnus, et qui devaient être regardes comme autochthones, lurent peut-être les premiers qui formè¬
rent quelques élablissemens sur les bords du Caystre; et ils pourraient l'aire reporter la fondation d'Ephèse à une époque plus reculée que teile, des Amazones.
J.es auteurs anciens ne disent presque rien des premiers temps d'Ephèse. Un sait qu'elle éprouva plusieurs révo¬
lutions qui la ruinèrent à différentes époques ; ce qui a pu tromper sur celle de sa fondation. INelée et Androclus, Iiis de Codi-us, dernier roi des Athéniens, ù la suite de dissen¬
sions et de ebangemens dans le gouvernement d'Athènes, vinrent, à la tète des Ioniens de PAftique (en 1150 avant J. G.) s'établir dans l'Asie mineure, et y fondèrent ou réta¬
blirent douze vill.es , parmi lesquelles se distinguaient Milet et Epbèse : ayant chassé de cette dernière les Leleges et les Lydiens ou Curiens qui l'habitaient, ils ne leur laissèrent que la ville basse et les environs du temple, qu'ils occupèrent avec quelques Amazones consacrées au service de la déesse.
A e m é- 1 s a ï 11e , .héroïne , rendrait l'idée que les Grecs avaient des Amazones ; et il serait inutile, pour expliquer ce nom , de supposer que ces femmes valeureuses s'extir¬
paient le seiu droit (a privatif, et mazos, sein) pour avoir le bras droit plus libre dans l'exercice de l'arc.
^\ucun monument ne les offre ainsi mutilées et privées du plus bel ornement de leur sexe.
Voyez, sur les Amazones, les Héroïques de l'hilostrate ; le président de Brosses , Académie des
belles-lettres, t. XXV., p. 504; Fréret , ibid.
t. XX]., p. 106"; et, dans le 1er volume des M o11u- mens inédits de M. Milliu, chap. XXVII., une dis¬
serliitlon sur uu très-beau vase grec, qui, de la collection t\e JVF;Durand , a passé dans celle de M. le comte James de l ;ourîalés - Gorgier.
■■') Ui'«fc¿< Decïipt. lib. Vil., cap. 2.
Steife
in
bemSOÎorgenlanbe,
'7befam «on
ber^ippottjta,
Wntiopenê, ©cbroefter,ben faenen .Spippos lituê. 9îad)
bec Seitrecbnungbeê íaceber,
regierteSbefeuê fett
bem3«bre
!522
öorS- 6t). biê sum Sabre 1293.
SBennman
(tifo ber @rjSí)tung beê
Suftin fílfltj
fo febeinteê,
bagman ben er=
fíen
Äriegäjug ber 2íma¿onen gegenben 2ínfangbeáXIV. 3abrburibert6
«or 3.
Œt). fegenfó'nnfe.
spaufantaê
(') glaubt,
bag Grpbefuâben
Œrefuâunb Crpbefué,
©ó'bne beâ Ganfterá,
ju ©rünbem
íjatte, unb bag
fie benSftamen
beêSentent annahm, ©¡efe
beiben unbekanntengelben, unb bie até
bie Urbercobnecbiefer©egenb
betrachtetwerben füllten, waren
vielleichtbie erften,
rceldieeinige -Diicberlaffungenan
ben UfernbeS daçfierê
bilbeten; unb fíe
fó'nntenbie ©rünbung
von Êpbefuêauf einen
á'lternSeitraum
als jenenber2iniajomn
jurücr1 fuhrenlaffen.
SM« alten ©djriftfteller fagen
faft
nicbtávon
ben erftenSeiten
ber©tobt
CipbefuS» 9J?annocif, bag
fie mehrere Umreá'ljungeners fuhr, bie fíe
verfd)iebenenSeiten ju ©tunbe richteten, unb bie über
ihre©rünbung
in 3¡tttbum führen fonnten. 9Meu§
unb2ins
brocluê, ©ó'bnebeâ Œobtuê
lecternSSntg
ber TCtfjeníenfec, iamen, an ber ©pige ber Sonier au$ 2ittifa (im Sahre 1130
vor3- 6b.)' um
ftcbin Äletnaften
feftju fegen, unb grünbeten
ober (teiltenba^
felbfí¡¡roolf
©tá'bte
roieberber, unter
roelcben fiebSeilet unb @pl)es fus
auszeichneten: ba
fieauâ
biefer iîegternbie Seiegierunb
bießpbier
ober GEariec verjagt
hatten,
fo liegenft'e ihnennur
noch bie untere©tabt unb bie
Umgebungen beâSxmpelâ, ben
fiemit
einigen bem£>ienftc
ber
©ôttin
gewebten 2lma;onenbefegten. Sie ©teger nabmen ¡bren
»orgcfdilagene Verleitung anjunebmen,
ber
fiein
jtveitartarifcb>
íalmuüfdjen Sorten fmbet, aeme äöeib, unb tfaine fiaré", nuttijig? Memestfaine,
-£etbin, würbe bie3bee auëbritcfen,
weldjebie ©riedjen von ben Mmajonen batten 5 unb e§ wäreun=
nü§, um
tiefen 9?amcnju erilären,
anjunebmen,
bajs biefeta*
pfeen
grauen fid) bie
redjte SSrujl abnahmen(a.
mangrlnb,uni mazos,
aSufen), umben
redeten 2lrmbei
ber Utbungim SSo*
genfd)iepen
freier ju tjaben»
Äein 2)enítnat jeigtfie
foBer|tiim*
mettnnb ber fdjönften hierbe ifjreê ©efdjledjteê
beraubt, '
©eher
über
bieJimajonen, bie
-ipetbengebiditevon ipi)tlo<
ftratuê;
ben ^räft'bentenbe SSroffeê,Mía bemte ber fdjönen SBiffenfcbaften, XXV,
S£b., «Seite504 i greret, ebenba«
felbft,
21£6.
® c'te
1()6> unb in
bemiten
S5anbe berunge*
bruiíten ¿enfmale beâ
SKillin,27 Äap„
eine 2C6b ant"
lung über eine fetjrfdjöne grieebijebe SSafe, ¡veldje, auâ ber
©amm=
lung bcê
Siiranbin
jene beê <p»©rafen Sameê »on*pourt«leä
©orgiprübergegangen
ift.¡
(')
SSefdjreibung »on ©riedjenlanb,YII,
33ud), 2(Sap,
S3
V
,g Voyage dans le Levant,
Les vainqueurs s'établirent dans ]aAille hanle, où devait être la citadelle , qui leur dormait les moyens de se maintenir dans leur conquête. Androclus s'empara de Samos , qui resla, pendant quelque temps, sous la domination d'Ephèse , ainsi- que quelques autres îles voisines; mais, les Samiens ayant replis leur île, Androclus porta du secours à la ville de Priène , l'une des douze de la confederation ionienne , atta- que'e par les Cariens, anciens habitans du pays : il perdit une partie de son monde et fut tue; on enleva son corps, et, du temps de Pausanias, on voyait encore, entre le temple de Diane et celui de Jupiter Olympien, le tombeau d'Andro- clus, sur lequel e'tait sculpte' un guerrier armé. Les Ephé- siens qui avaient surve'cu à l'expe'dition d'Androclus, se sou¬
levèrent contre ses fils , et s'unirent aux habitans de Tens et de Carina, à qui ils permirent de s'établir à Eplièse et de faire partie de leurs tribus. Les plus anciens colons , pro¬
bablement les restes desLélèges et des Cariens, formèrent la tribu èp lié sienne; venaient ensuite celles des Te'iens, des C S-ri né e ris , de Bonn a et de E u ho ny m i a. Ces derniers avaient conserve' le nom de la tribu ou du dôme athénien d'où ils sortaient. Il y eut aussi , selon Strabon, des Ephésiens qui, du nom de Sisyrbé, autre Amazone, fu¬
rent appelés Sisyrbites (').
Pline ( 2) dit qu'Ephèse se nommait Al ope s, à l'époque du siège de Troie : mais la ville de ce nom , dont parle Ho¬
mère ( 3) , ne peut être une ville d'Ionie; car elle est au nombre de celles qui faisaient partie des e'tats d'Achille 5 et ce nom doit être Alopc', et non Alopês , qui est le génitif d'Alopê. An reste, sur ce passage de Pline, Saumaise ( 4) cite un vers qu'il attribue à Homère 1, et qui ne se trouve ni clans aucun de ses poèmes, ni dans les fraginens qu'on lui attribue. Pline ajoute qu'Ephèse s'appela aussi M orges, O r t ygi a, Smyrna T r a c h a e a , S am o r ;ii o n et Ptelea; mais il paraît que ces noms furent ceux de diffé-
( l) Voyez Pausanias, Groec. Descript. lib. VII., cap. 12.;
Steph. rïyzant. voc. Bevva/tia» H parait qu'il faut lire Bsvva, au lieu de B fvv a II i a , et que le nuit (.lia fait partie de la phrase Bévva Uln, Beuna une des cinq etc.
Voyez aussi M. Raoul-Rochctte , Ifist. des colonies grecques , torn. III. , pag. 75 et suiv.
(-) Hist. nat. lib. V., cap. 51. edit, Bipout.
(') liiad. lib. II. , v. 632.
(*) F.xercil. Fliu, pag. 810.
Steifein bem SRorgentanbe. » i<)
*fBofonftfcin bet obern ©tabt, reo b!c ©tabelle fepn folite, tic ibnen bie Littel gab, ft'cb in ifytet ßroberung ju bebaupieh. 2inbroclus bemächtigte ftob ©amoê , baS wá'brenb einiger ¿>ett unlet bet $err=
fdjaft «on dpbefuê blieb, fo reie einige benachbarteSnfein ; ba abet
bie ©amier if)re Snfel triebeterobert batten, fo 50g '¿ínbroclué ber ©tabt Atiene , einet bet Swó'lfen »on bem jonifeben 33unbe , bie »on ben ISariern, ben alten 33ereobnernbec? ifanbeê angegriffen reurbe, 51t pfiffe; et »etlor einen Sbeil fetner Eeufe unb rembe gefettet; man fübrte feinen jîé'rper mit fort, unb, 51t ber Seit beê ^)aufaniaê, faf)e man nod) , jwifchen bem Sianentempel unb jenem beä olpmpifchen Supiterê, baê ©tab beë 3inbroc!uê, auf Welchemein bewaffneter ftvi?.
ger ausgemalten rear. Sie ©prüftet, welche Sen 3ug b.á 2ínbr:cíué überlebt batten, empörten fid) gegen feine ©ebne, unb »ereinigten ftcbmit ben Èittwobnern »cn Seoâ unb Harina , benen ffe erlaubten fid) in Spl)efu6 nieberjulaffen , unb einen Sljell if>rer©lamme nuâ=
jumacben. Sie ättefien Œoloniften , reabrfdjeinlid) Utbergebliebene ber éelegiec unb (Sarier, bilbeten ben epl)efifd)en Stamm;
bernad) famen jene ber 5£ejer, ber (Sarinenfer, con SScnnaunb (Subos npmia. iDiefe leiteten tjntten ben 9?abmen beö atbenifeben ©tams mes obet SJerbanbeé »on bem fíe abfiammten , beibehalten. (S'S gab aud), ©trabo jufolgc, Upbefier, reeldie »on bem 9tamen bet ©ifnrbe,
einet nnbetn iirnnjone, ©ifçrbiten (■) genant reurben.
spitniuS (■»)fagt, baß Crpfjefuâ , ju ber Seit bet Belagerung HonSroja, fid) Slopes nannte : abet bie ©tabt biefeê CRamenS,
»onweichettyomn fpriebt( 3), fnnn Feine jonifebe ©tabt feçn; benn fie ift unter bet 3al>[ berjenigen , bie einen Sbeil ber ©taaten beê Hilles ausmachten; unb biefer Oíame foil '¿ííepe unb niebt 3f!opeá feçn, welches ber (iknitiu »on 2ilope ift. Uibrigcnê führt ©au=
Waife («) über tiefe ©telle beS ^liniuS einen 23erS an, welchen er bem dornet juftbreibt unb ber fufe webet in einem feiner ©efcidjtc, Hod) in ben ibm $ugefcbtiebirien S5riicbfrücfen finbet. $)íimttó fügt b'tiKu, baß Spbefuá auch SJÎotgeê, Ortçgia, ©m-prna, Stach cía, ©amotnion unb >p t e l ea fjeigej aber eS fdjeint,
(') @eb ?t spaufaniaê,58efd)t,». ©ttedjent., VII. 58., 12 Cap ©te:
pban ber ffinjantiner bei bem SBotte Bivvuiäu. fdjeint, bap man lefen mufi Béwa anjîatt BtvvauLa unb bap 6aê SBort (lía einen EEbettbes2Cuêbrtic£ê Bévva ¡da, Senna
cine » on ben gii n f en u. f. m. anêmacbt.
©ebet aud) 9¡aoul ; Síodjette , ©efd). ber gned)ifd)en S«te*
nien, 111. £í)l„ Seite 75 unb gotae,
(*) Maturgefdjicbte, "V. aSud),51. 6ap., iïreetbriicfetÎCuëgabe.
(') Stia'be, II. Sud), Öß'j.'aj.
( 4) Uibungen in piniuá, Seite g 10.
95 2
Voyage dans te Levant.
reus quartiers d'Ephèse : Morges ne se trouve que dans Pli¬
ne -, Je nom de S am or ni on se rapporte à celui de S m y rue. Strabon (') dit que le nom de Trachée (âpre, rude) était celui des flancs de la montagne de Coressus, aux environs de laquelle était situe'e l'ancienne ville , qui s'étendait vers l'Alhénée et la fontaine Hypelaeus. lia temps de ce géographe , la position d'Ephèse n'était plus la même: ces endroits étaient hors de la ville-, Je lieu nomme' Smyrne était près du gymnase, et derrière la ville, telle qu'elle existait alors , entre Trachée et L e pr é- act é, nom par lequel on désignait le mont Prion («), qui do¬
minait la nouvelle ville , et sur lequel était une partie des murailles. On appellait O pi s the - L ep r é (derrière la Lepré), les fonds de terre situés derrière le Prion. Ce mont parait être une branche du T m o1u s : l'épithète de Lepré (rude, escarpé) lui convenait ; ses contours découpés et rudes lui avaient fait donner , suivant Polybe , Je nom de Prion, qui, en grêc, signifie une scie. 11y avait, près de Carthage et en Sardaigne, des monts qui, pour la même raison , por¬
taient le même nom. Dans quelques auteurs, la montagne d'Ephése est nommée Pion, qui exprimait, dit-on, la fer¬
tilité de la contrée (3): mais il parait que le nom de Prion est le véritable ( 4). Celui de P tele a aurait été donné à Ephèse , selon Denys Periégéte, à cause de l'orme nrt/Jn, autour duquel Jes Amazones jetèrent Jes premières J'onda- tions du temple: mais, d'après Hérodote ( 5) et Pausanias, le temple était liors de Ja ville; et il est probable que ce nom venait des plantations d'ormes qui, autrefois, couvraient le terrain occupé depuis par ce quartier de la ville ( 6).
U est probable qu'Ephèse n'était pas encore très-célèbre du temps d'Homère, car il n'en parle pas; et cependant il est question, dans l'Iliade, des cygnes du Caystre , aujour¬
d'hui le Kit chick- Mei utter (le petit Méandre), qu'à cause de ses sinuosités on a quelque J'ois pris pour le Méandre.
(O Geogr. libr. XIV.
( 2) Tlian', gras.
(S) Voyez Saumaise , Excrcit. Plin, , et la traduction fran¬
çaise de Strabon.
Hist. lib. H.
(*) Voyez Etienne de Ryzance , voc. „EcfeOOÇ et JJtil.étt"
(') Voyez Spoil, Voyage du Levant, torn. 1., pag. 529.
J
Ii
«
I
ffietfe
in
bemÇfïîorgcnianbe.
■<ibafj tiefe 9?amett jene ber
tjerfcbiebenen©tabtöiertel tton ©pbefu*
roacen
:
!J)îorgeê ftnbetft'd) nur in^liniuê ;
bec%ime ©amornion
bejieíjt ftd) auf jenen oon ©m n cn
a.
©ícabofagt('),
bag ber9îame
£rad)á'a (rauf), bart)
berjentge bec «Seiten beê Sôergeê(Soceffuê
roac
, in
beffen Umgegenbbie alte ©tabt
lag, bie ftd) gegen baê
3it[jeneumunb ben
S3cunnen^npelauê crftceiite. S"
becSeit
btefeê©eogcapben
roac
bie Sagebon
(5pt)efuS nicljtmei)c
bienam:
lid)e
:
biefeDcte
roaren aufjcr bec©tabt;
bec £)rt©mnrna genannt, Wae nabe
bei bem (Spmnafíum, unb bjnter
bec ©tabt, fo
roiefie
bamalê beftanb, jroifdjenS raetjea unb
2 e p r e-- a c t e,
ein92ame,
burd) treiben man ben S3erg*p r i on ( 2 ) bejeicljnete, becbie neue
©tabt
befyerrfebte
, unb auf
roeldjemein Sbeil
bec 9J?auernroacen. SJîan
nannte£)piftbo=l
!epce
(btntccbec 2epre), bie í)íntec bemÇrtcn ge=
legenen
©cunbffinfe.
iDteferSeeg fdjetnt ein 2ífí beê £
m o luS
?u feçn
:
bec S3ciname Sepre(raub,
fteit.) roaribm
angemeffen; fei:
ue
burcbfcbnittenenunb rauben
Utnrifjebatten
tfem,
roie sPolt;biué fagt,
benSîamen ^)cton
gegeben,roeldbeâim
©eieebifebeneine©a':
ge
bebeutet.
Qrêgab,
nafye bet$art()ago unb in
©arbinien, Serge,
roeld)eauê
bemfelben©runbe ben namlicben 9îamen trugen. 5n
einigen ©cbriftftellecnrcttb
becSera
GrpbefuSÇion genannt, roéis
d)eê
, roie man fagt,
biegrudjtbarfeit
beê S3obenê auêbciicfte('):
abec
eê fdjeint, baji ber 9îame Çrion
becroafyre íft (*). Die
^Benennung<p t e l e
a
roá'ce nael) iDtonpftuê^eringeteê
bec©tabt
Cïpbefuê roegenber
UlmemûJ.a,
gegeben rooeben, um
roeldjebie
'•tfmajonenben erfîen ©runbfîein beê SempelS
legten: aber nact)
>Ç>erobot( 5
) unb ^aufaniaê
roacber £empel
außerhalb bec©tabt ; unb eê ift
roabrfdiehilid), baß
biefec Oïamebon Ulmenpflanjungen
berfam,
roelcbeebematê ben Soben
bebetften, ben
ijernacb.btefeê
©tabtöiertel einnahm( 6
).
Grê
ift
roabrfcbeinlid),bag
Crpbefuê\\x Comerá Seiten nod) nidjt febr berühmt ronr, berin er fprtd)t ntd)t
baoon; unb bennod) ift
in ber Sliabe bie Siebevon ben ©ebrcanen
beê(japfferê, heutsus
tagebec
Ä i t f d) il '■ 27? e i n b ec
(bec fieme ÜReanber),roelcbenman
Wegen fetner Ärümmungen manchmal
für
ben SSeanbec genommenbat.
(')
Grbbefdjmbung,XIV. sgud,,
(».) TIÍMV,
fett.
( 3
)
©e6et ©aumaife,Uibungenin
íptim'uS, uubbie franjb'fifdjeUiber«
fegung oon
©tvabo.
C)
©efd)td)te,II. Surf).
( s
) ©ebet
©tfpfjan »on SBpjanj, bei ben
SffiovtenEqtsaos, unb Ilw/Ja.
(")
©ebet ©pon;Keifein
bcm gjlorgenfanbe,I. á&t.,
Seite329.
Voyage 'dans le Levant,
Si Homère rjaquit ù Smyrne , comme le croieni phi- sieurs auleurs , entre autres "Varron et Cicerón *), il serait singulier qu'il eût entièrement passe' sous silence Epbèse, qui, après avoir fabele Sinyrne , lui donna le nom d'un de ses quartiers. Le temple de Diane, sa statue, auraient mé¬
rite d'être chantes par le père des poètes , qui a célèbre' des villes et des lieux beaucoup inoins importans 5 et l'on est plus étonne de ce silence, si, comme le dit Pausanias ('-), il composait ses poèmes dans une grotte , à la source du Mêles, qui coulait entre Smyrne et Hplièse : il était na¬
turel qu'il en dit un mot dans son hymne à Diane (-*); le sujet devait le lui inspirer.
Il est vrai qu'il est plus que douteux que ces bvmr.es soient du chantre de l'Iliade: mais, quand même ils ne se¬
raient pas de lui, celui qui les a faits à une e'poque très-an¬
cienne , a dù les composer dans l'esprit d'Homère et avec les connaissances qu'il lui supposait; et il croyait probable¬
ment qu'a l'époque d'Homère, Epbèse n'était pas encore digne de ses chants: il s'était cependant écoulé déjà plus de deux cents ans depuis l'expédition des Ioniens (en liio).
Si, avec M. Larcber et d'autres chronologistes , on plai e Homère vers le milieu du X. siècle avant J. C. , Epbèse avait eu le temps de se relever de ses désastres , de faire parti* de son sein plusieurs colonies, et elle aurait dù s'at¬
tirer l'attention d'Homère.
On ne connaît pas le gouvernement d'Lphèse à ces époques reculées \ il est à croire qu'il changea plusieurs fois , et qu'il y eut des hommes puissans qui s'en emparè¬
rent. Lorsque Croesus tourna ses armes contre l'ionie, Epbèse lut la première ville qu'il attaqua; Pindare, ills de Mêlas, Y régnait alors. Prenant à coeur les intérêts de la ville qu'il avait asservie et qu'il gouvernait avec modération, il la détendit avec courage. Les fortifications étajent déjà entamées; une tour, surnommée la Traîtresse, s'était écroulée: frappé de cet événement d'un augure sinistre, et pressé par les assiégeans, Pindare crut n'avoir d'autre moyen de résistance que de mettre Epbèse sous la protection im¬
médiate de Diane, sa divinité tutélaire ; il conseilla donc de joindre par des cordes la ville aux colonnes du temple de Diane, situé à sept stades hors des murailles; et en même
(') Or. pro A r c Ii ia poëta , f. 8.
(-) Grace. Descript. lib. VIL, cap. 5.
(*) Hymu. VIII, et Frag». XXXV1H.
Keife
in
beutSOtotaenlanbe.
5Benn 4?omer su Smçrna
geboren reurbe, reie ti mehrere
©cbriftfîeller,
unter anbem
23arronunb ©cero (') glauben, fo wäre ti
fonberbar, reenner
Cïpbefuà fianjttct)mit
©tiltfcbreeigenfibergans
gen batte,
reeldjeá, naebbem ee>@m»rna
gegrünbet batte, bemfelben
ben9îamen
eine§ [einer©tabtoiertel gab, Ser
iïempelber Siana, ihr
©tanbbilb, batten uerbient,
buret)ben Sßater ber Siebter, br
reeit reeniger berüíjmreDrte
gefeiertfiat,
befungen ju. werben; unb man
ifturn
fo mehr erfîaunt über biefeê©tillfebreeigen, wenner, trie
spaufiiniaê fagt ( 2),
feine©ebidjte in einer ©rotte, an
berSuelte
beâ
Wl e í e ê, ber
sreifcr;en©mçrna unb Gpbefuê floß,
»erfaßte:
eê
reäre natürlich gereefen, baßer
ein3Bort
barüberin feinet-4?pwe an Siana
( 3)
fagte;
ber ©egenfianbmußte
eê tbmeinflößen.
di
iftroabr, baß eê
mebralé
jrcetfetrjoftift, baß
biefe■Spym*
ren ton
bem©anger
berSliibe
fepen:
aber felbftbann,
roennfie
nichtnon ibm roá'ren,
fomuß bod) berjenige,
ber fíein
einemfebr alten Zeitraum
gematbtbat,
fíein
bem©eifte £omerë unb rait ben Äenntniffen, bie er
beiif)m »ornusfe&te, «erfaßt
haben; unb et
glaubte rcabrfcbetnlici)baß su Comeré Seiten
tëpijefuê feiner©efänge
noef)niebt reürbig roar
: ti
rearen inbeffen fdjonmehr alé
jreeibun*
bert
Sabré feit
bem3uge
berSonier (1150)
»e-rfloffen.SSenn, mit
Sareberunb
anbern Seítrecbnern, man $omer in
bie 9J?ittebeS
Sehnten3a!)rl)unbertê »or 3.
G>l)r. fefct, fo batte
GrpbefuáSeit ge*
t);ibt
,
ftcf?uon
feinen Unfällen ¿u erbolen, auê
feiner SDîittcmehrere
(Solonienju entfenben, unb
biefe©tabt hätte
bie2iufmerffamteit
.fiomei'ëauf
ffeb siebenfoKen.
SUîan
Mint
bie SiegierungéfotmDon S'pbefuêin
biefenentferns ten Seiträumen nidjt;
eSift su glauben,
baßfíefiel) mebreremal»er«
á'nberte, unb baß eê fcafelbftmäditige
Scanner gab, »etfte
bie#err=
febaft
an fíd) rifan
'¿ítS(Mfuê
feine SQSaffen gegenSonicn wens bete, rear Spíjefug
bie erfíe©tabt, bie
er angriff; ^inbar, 9)îela§
©obn
,
regierte fiebamalê. Sa er
fid? bae>Sßobl ber ©tabt,
bieet
unterworfenbatte, su fersen nabm,
fo t>ertl)cibigteet
fiemit Sftutb.
Sie
ftefíungéreetfe rearen fdion angebroeben,ein £()urm, ber
S] ev>
rät i)er genannt, rear eingefallen:
35on biefemGt'reigniß,bas eine traurige
üBorbebeutungfebien, ergriffen, unb Bon
ben.^Belagerern gebrängt,
glaubte»Pinbar, fein
anbereê 5Biber-ftanbêmttteimebr SU baben, alë
(Spljefuêunter
ben unmittelbaren Sd>»$ berSiana, feiner
©ebirmgottbeit, ju
fefjen;
errietb baber,
bie©tabt
mit ©triefenan
bie
©äulcn
beëfteben ©rabien außerhalbber ©tabt
gelegenenStempele*
ber
Siana ju binbenj unb ju
gleid;er Seit fejjicîte er '¿íbgeorbnetemit (')
ßicero für benpoeten
2Crd)ia.,
§.{5.
( 2
)
S3efd)reifcuiiQ o. ©itedjenlanb,VIII.
95ud),5.63p.
O
#nnuienVlll
unb gtagmenteXXXVIII.
a4 Voyage dans le Levant,
temps il fit partir une deputation charge'e d'implorer la clé-
Ihencë de Croesus. Ce prince rit du pieux stratagème de Pindare, et, touche' de la confiance que les Ephe'siens avaient dans le secours des dieux , il leur accorda une capitulation honorable et la liberte de vivre selon leurs lois. Pindare renonça au trône , et , après avoir mis en dépôt son fils et ses richesses sous la sauve garde des Ephe'siens el de son parent Pasiclès, il se retira dans le Péloponnèse (').
Lors de la guerre des Perses , Xerxès s'empara d'E- , phèse; mais il la me'nagea et respecta ses monutnens. Pen¬
dant les troubles du Péloponnèse, les Ephèsieus avaient la prudence, ainsi que les autres villes d'Iouie, de se ranger du parti que favorisait la fortune. Après la victoire rein- porte'e par les Lacédémoniens sur les Athéniens à Asos- P otamos, les Ephe'siens consacrèrent à Olympie les sta¬
tues de Lysandre et de quelques ge'ne'raux Spartiates peu connus 5 et lorsque Conon eut battu la Hotte lacède'monienne près de Cnide, Ephèse s'empressa de lui faire élever àUlym- pie une statue d'airain , ainsi qu'à Timothc'e et à d'autres ge'ne'raux d'Athènes (*).
Soit par crainte , soit par flatterie ou par reconnaissan¬
ce, les Ephe'siens élevèrent aussi des statues à Philippe père d'Alexandre; et Memnou , général de Darius le rival d'Ale¬
xandre le Grand, ayant établi le gouvernement des Perses à Ephèse, il la soumit à de forts tributs, exila les principaux liabitans, les dépouilla de leurs richesses, pilla le temple de Diane, et l'on renversa la statue de Philippe. Mais , après la victoire du Granique, Alexandre chassa les Perses d'Ephèse, lui rendit la liberté, et remplaça l'oligarchie par la démo¬
cratie; il rappela ceux que Memnou avait exilés, et, pour faire éviter au peuple les excès auxquels il voulait se porter, il fit punir ceux qui avaient détruit la statue de Philippe et renversé le tombeau d'Uéropythus , bienfaiteur d'Ephèse
Il paraît, d'après Strabon, qu'à cette époque il y eut quelque changement dans l'enceinte de la ville. Lysiinaque, l'un des successeurs d'Alexandre, et roi de cette partie de la Thrace qui confinait à la Macédoine, après son expédition malheureuse contre les Gètes, et celle qui eut plus de succès contre Antigone, vint à Ephèse. H changea eu partie l'em-
(•) Aelian. Hist, v a r. lib. III., cap. 26; et Polyaeu. Stratag.
lib. VI. , cap. 5O1
( J) Paus. Graec. Descrip. lib. VI., cap. 5.
( 3) Voyez Jo. Freishem. Suppl. in. Curtiunt, lib. II. , cap. 6
Keife
in
bemOTorgenlanbe.
bem
Auftrage,
bie Stfilbe beg(MfuS anjufiefyen. Btefei ^ürft lacijte
«bec bie
fromme SriegSlift «ptnbatS, unb, gen'ibrt »on
bem33er;
trauert,
roeld)es> bie Grpbefteïin
bie ^)ülfe bec ©ó'tter fegten,bewilligte et
ihnen eineebrenbolle Uibergabe, unD bieFreiheit,
nach ihren©es
fegen t>u(eben, ^inbat
»erdichtete auf benShron, unb,
nadjbemer
feinen
©obn
unbfeine Stetcbthümetbec 3ïettungêt»ad)ebec(Spbefterunb
feines 53erroanbten ^3af;fleSanoertraut
batte,
50g ec fx'ct?in benÇe«
loponnefuêjuci'uf
(').
3u
bec3eit
beé sperfetfrtegeê,bemächtigte fief)ïecreê
bec©tabt
CfpbefuS
, abet
ec febontefie unb hielt ihre £)en?male in (Sbretn
SBâbrenbbenUnruhen beê^etoponnefuS,
batten bte (Spbefter,
forcie alie anbern
©tá'bte 3°nien§/
bie Sîorficbt,
ffcf)auf bie ©ette bec
^Partbet
jtt
fiellen, roelchebaá ©IM begímffigte.
9?acb bemSiege,
ben bie Sacebamonierbet 2igoê=^otamoê fiberbie 2fthenienfererfodjs ten , roeihten bie
(Spbeftecju Slçmpta bie ©tatúen £pfanbcrS
unb einiger roenig bekannten fpartanifeben©cnerale;
unbalê (Jonon bie
laceba'montfcheglotte bei ßnibuS
gefcblagenhatte,
beeifet'tefid)
(Spbefugihm ju Dípmpia
eineStatue «on
(Ses errichtenju laffen,
fo roie bemSimotheuâ unb
anbeenathenienfifchen gelbherm{'*)■
Sie
(Spbefter, fepe eé aué gurcbt, fepe
e&auê @cbmeid)e(ep
ober aus (Sttenntlidifeit, errichteten aud)
©tatúen
bemPhilipp, âîatec
îtleranbetê;
unb ïOîemnon, gelbberr beé £)ariuê, bec Nebenbuhler2iles ranberá
beá©rofien,
naebbem er bieStegierung
bec^erfer ju (Sphes fuá
eingefegthatte,
unterroatf bie©tabt
großenAbgaben, »erbannte bie
»oräüglicbfien (Sinroobner,beraubte
fíe MhretSteidnbümer, plün=
becte ben
Sempel
berSiana, unb
ließ bie©tatue Çbilippâ umftürs Jen.
2(ber, nad) bcm ©iege am©canifuê,
»erjagte 2(leranber bieÇerfec auê
(SpbefuS,gab
ber©tabt
biegreirjeit, unb
erfegte bie$errfcrjflft
ber ffiomebmemburd)
bie 9SolEäherrfd)aft; er
tief biejenigenjitrücf,
i»eld)eSJiemnon
»erbannt hatte,
unb, um
baá SSolc* bie2íuáfct)i»eis fungen, ju
benen eâ geneigtfepn wollte,
»ermetbenju mad)en, ließ ec
biejenigenbeftrafen,
t»eld)e Çbilippâ©tanbbilb jerftort unö baS
Qirabmal beâ.Çeropptbus, (Spbefuá Süßobltba'ter, umgeftürjt hatten ( 3).
(Sê fd;eint, nach, ©trabo
, baß in
biefem3ettpun6t
einigeSSers anberungen in
berUmgürtung
bec©tabt uorgiengen. Spfimach'ué,
finer »on 2ileranberâ Nachfolgern, unb Äontg biefeSSbeilS »on
Sbrai
C'en
, ber an
Sßacebonien gránate, fam
nach,feinem unglücflicben
gelbjuge gegen bie©eten, unb jenem
ber einen beffern Erfolggegen
3íntigonu6 fyatte, nad)(Spbefué. (Sr
»eränbertejum Shell
bie2ln*
(')
ÎCettanuê oerfdjieb. ©efef).Hi.
S3.,26.
Gap. unb çpclianuê©tratas
gerne, Vf.SSttcí),50.
Sap.
( 2
) paufaniaè
»efcfjr.».
(3>rifd)ent. VI. 33.5. Sap.
( 3