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(1)

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(3)

167

Le dcchiffrement des inseriptions du Safa.

Par Joseph Halevy.')

(Voir les planches.)

Les contrees situ6es ä Test de Damas, trop dösolees pour

tenter la curiositö des touristes, ont eu la chance d'etre visitees

par des savants d'un rare mörite. Aprös le voyageur anglais Cyril

Graham qui n'a fait que passer, toute cette interessante .region a

eU scientifiquement exploree par MM. Wetzstein, Waddington et

de Vogä6 dans le cours des annöes 1858 ä 1862. Les resultats

de cette exploration sont, ä bon droit, enr^gistres, parmi les plus

helles decouvertes archeologiques de notre siäcle ; toutes les branches

de l'archeologie en ont largement profite, mais c'est surtout dans

la domaine de Tepigraphie semitique que le benefice a et6 des plus

remarquables. Gräce aux inseriptions, les magnifiques monuments

de Palmyre, ainsi que ceux plus modestes du Haouran sont classes

et chronologiquement fixes, et nous pouvons apprecier ä sa juste

valeur le degre de civilisation que les peuplades sömitiques jadis

ignorees, comme les Palmyreniens et les Nabateens, avaient atteint

au contact de la civilisation greco-romaine , avant que les grandes

reformes religieuses et les migrations qui ont eu lieu ä leui- suite,

aient modifie si radicalement l'etbnograpbie du monde sömitique.

Tous ces restes d'une civilisation relative appartiennent ä des

peuplades de race arameenne; les vrais Arabes, ces simples et in-

domptables enfants du desert n'y etaient pour rien et semblaient

n'avoir mfeme pas senti le besoin de consigner leurs idees par 6crit.

Des savants justements celebres n'ont pas hesite ä considerer les

Arabes avant l'lslamisme comme absolument depourvus de culture

intellectuelle; et en cela, ils sont d'accord avec les auteurs musul¬

mans eux-mfimes qui designeht toute l'epoque anterieure ä l'islam

sous la denomination fletrissante de i;^JLS>L=. .iamoränce'. Cette

1) i^auii einem auf der Generalversammlung zu Vviesuauuu am 2». September

1877 gehaltenen Vortrage. D. K.

(4)

ICiä Halivy, le dichiffrement des inseriptions du Safa.

race arabe, bantant les confins des contrees civilisees, serait restee

pendant des sifecles inaccessible au progrfes, n'aurait rien cree, ni

rien appris de ses voisins dont eile 6tait la terreur. Sa religion,

impenetrable pour la conception d'une variete divine, se serait r6-

duite iV un monotbeisme, d'une pauvrete efifrayante, et ä quelques

superstitions grossiferes engendrees par une imagination sans ideal.

Telle est I'opinion generale au sujet de la race arabe, et c'est

dans une telle disposition d'esprit que les savants voyageurs, ayant

pousse leur excursion jusque dans la region sauvage du Safa ou

Harra et dans I'oasis voisine nommee Rubbe ou Robebe, ont de¬

couvert des inscriptions tracees dans im caractfere inconnu sur les

blocs basaltiques qui jonchent le sol. Cette decouverte qui couron-

nait dignement leurs inestimables recberebes etait en mßme temps

un problfeme ä resoudi'e. On sentait parfaitement qu'il y avait Iä,

une ecriture et un dialecte arabes, on s'apercevait de plus que

l'aipbabet du Safa montrait une frappante analogie avec I'ecriture

himyaritique ou sabfeenne et on n'etait pas loin de penser que ces

textes pouvaient bien avoir pour auteurs les fils de ces emigrants

que les bistoriens musulmans font venir, sL diverses fepoques, de

l'Arabie meridionale aux confins orientaux de la Syrie. Les savants

voyageurs tenaient tout particuliferement ä cette idee qu'Us avaient

developpee avec beaucoup de clart6 et d'erudition, et ils croyaient

fermement qu^ I'ecriture sabeenne dormera le mot de l'enigme.

M. Wetzstein a meme ajoute que plusieurs essais de decbiffrement

faits i. l'aide de l'aipbabet etbiopien-himyarite I'avaient convaincu de l'origine sabfeenne des textes qu'il avait copies.

Cependant les premiers essais de decbifirement sont restes dans

les cartons des voyageurs et c'est M. Blau qui a aborde cette question

abandonnee et a consigne les resultats de ses recberebes dans le

volume XV de la ZDMG (p. 450 suiv.). M. Blau possedait, outre

les huit inscriptions publiees dans le Reisebericht de M. Wetzstein,

un certain nombre d'autres que le savant consul avait mis ii, sa

disposition. Avec sa sagacite ordinaire il a aussitöt compris qu'il

fallait avant tout determiner le mot p ,fils" qui foumit une

coupe naturelle ; mais voyant que recriture sabeenne n'oflfrait aucun

secours ä cet effet, il n'hesita pas ä invoquer l'aipbabet berber

pour fixer la valeur des signes qui ne se rencontrent pas dans le

premier systfeme. Quant aux mots ainsi obtenus, M. Blau a cherche

ä les expliquer par l'arabe, car k ce moment on considferait l'idiome himyarite ou sabeen comme tout-i-fait identique avec I'arahe classique.

Cette tentative, viciee dfes son origine aussi bien par I'eclectisme

paieographique que par la conception erronee de la provenance,

ne put naturellement aboutir ä aucun resultat serieux.

Depuis 1861 jusqu'en 1876, le problfeme des inscriptions du

Safa fut entiferement oublie et cependant en 1872 on con^ut, un

moment, l'espoir de decouvrir une nouvelle mine de ces textes

dans une region plus accessible, I'antique royavune de Mescha'!

(5)

HaUvy^ le dichiffremeid de» ingeription» du Safa. 160

Le merite d'avoir repris de nouveau cet interessant problöme, aprfes

un chömage de 17 ans, appartient 4 M. D. H. Müller, auteur de

memoires justement estim6s sur diverses questions concemant les

choses sabeennes. Dans un travaü remarquable qu'il fit inserer

dans le XXX" volume de la ZDMG (p. 514—524), M. Müller s'est

apphqufe ä 6viter les fautes de son devancier en determinant la

valeur des lettres uniquement ä l'aide de l'aipbabet sabfeen; quant

au caractferes pour lesquels I'analogie fait defaut, il les fixa au

moyen de la nfecessite philologique fetant convaincu, tout comme

ses devanciers, de l'fetroite parentfe de l'idiome du Safa avec celui

des inseriptions sabfeennes. H a ainsi cm retrouver le phenomfene

de la mimmation, en prenant pour un n le signe D qui se prfesente

si fi-fequemment dans les textes du Safa. M. Müller a fetudife vingt-

cinq inseriptions, mais U n'a pu apphquer sa mfethode qu'ä cinq oii

six; il n'est donc pas surprenant que plusieurs lecteurs de la

ZDMG aient eu de la peine ä croire ä la rfealite du dfechififrement.

Moi-mfeme j'fetais du noinbre.

Deux raisons m'ont fait douter de la soliditfe de la mfethode

employee jusqu'ä ce jour. Premiferement, le fait de la migration

de tribus sabfeennes dans le nord de l'Arabie, m'a para fort sujet

ä caution. Deuxifemement , je n'ai trouvfe entre l'fecriture du Safa

et ceUe du Yfemen qu'un air de familie, mais nuUement une identitfe

absolue. En d'autres termes : j'ai pensfe que la comparaison avec

l'fecriture sud-arabique ne suffisait point pour dfeterminer la valeur

des lettres communes aux deux alphabets, et que ces textes fetaient

rfediges dans un dialecte de l'arabe septentrional qui, par sa position

gfeographiqne, devait conserver certames attaches avec les langues

sfemitiques du nord.

Cette conviction, formulfee dfejä en 1872, me conduisit ä voir dans

le signe D, non pas une lettre unique, mais un composfe de deux

lettres, p „fils", que M. Blau avait placfees d'une fa9on quelque

peu arbitraire. Ces deux lettres s'ajoutant aux lettres i, n, 5, p,

TD, n dont la valeur est foumie par l'alphabet phfenico-sabeen,

m'ont mis a meme de lire dans l'inscription cotfee c de M. Wetz¬

stein IKie p et dans ceUe cotfee /, les mots la? p DJBJn p.

De ce dfechifirement la valeur du lO seul etait inexacte, mais je ne

m'en aper^us que plus tard.

Loi-sque M. Müller eut pubhfe la seconde planche de M. Wetz¬

stein, je vis avec plaisir que mon procfedfe s'apphquait parfaitement

aux nouvelles inseriptions. Outre les noms que je viens de

mentionner j'ai trouve encore ITST et Cn et j'ai mfeme cm tenir

l'elfement üSi dans un nom composfe. Ces resultats satisfaisants

se seraient arrfetes ä mi chemin si M. de Vogüfe n'avait pas publife

quelques mois aprfes, son recueil de 400 inseriptions du Safa, si

impatiemment attendu. Mis en possession de moyens suffisants de

comparaison, j'ai recommencfe mes etudes afin de dfeterminer les

autres lettres de l'aipbabet.

1 5

(6)

170 HaUvy, le dichiffrement des inscriplions du Safa.

L'examen des textes m'a montrfe tout d'abord que le trait

vertical qui commence presque toutes les inscriptions loin d'etre

un trait de sfeparation, bien inutile en ce cas, representait le b

d'appartenance, si frfequente dans I'fepigrapbie sfemitique, et que cette

lettre se distinguait du 3 par sa longueur. Puis, voyant que I'felfe-

ment "lay „serviteur" se compose avec un bUitfere qui se termine

par b, j'en ai conclu que la lettre prfecfedente fetait un N et j'ai

obtenu un nom des plus sfemitiques bsnaS „serviteur de dieu".

Ensuite ce fut le tour de qui a fetfe determinfe ä l'aide du nom

•^bn dont les deux premiferes lettres fetaient connues. Le D fut

reconnu dans le nom '^073 avec le secours de la forme grecque

Mdaa^og qu'on trouve dans les inscriptions dn Haouran, rfesultat

confirmfe fegalement par I'analogie sabfeenne. Le meme moyen s'est

montrfe efficace pour signaler le 1 dans qui est aussi un nom

palmyrfenien. Les autres lettres furent ainsi successivement dfe-

terminfees quoique non sans de longs tatonnements. Bref, si I'on

excepte les lettres 3>, p, is, n, i, a sur lesquelles tout le

monde fetait d'accord, il y a divergence absolue entre le dfechiffre-

ment de M. Müller et le mien.

Voici maintenant un rfesume succmct des points caracteristiques de cette nouvelle fecriture sfemitique. L'aipbabet du Safa se compose de vingt-trois lettres; ü distingue, conune I'arabo-sabfeen, le n doux

du n fort, mais il ne possfede aucune des lettres empbatiques cy,

j, ijOj Ja, caractferisent la phonfetique arabe. Ce fait est

extrfemement instructif pour la phonologie sfemitique en gfenferal,

en permettant de suivre I'extension geographique et successive de

cette prononciation varifee qui a crfefe tant de nouvelles racines.

N'es|;-il pas curieux de voir que les Sabeens qui occupent la rfegion

la plus feloignfee du pays sfemitique emploient aussi le plus grand

nombre des sons empbatiques, puisque, en dehors des sons arabes

que je viens d'enumferer, ils distinguent encore un n particulier

par la lettre X ? Pour la recherche d'origine des branches sfemitiques

rejetfees en dehors du centre commun, cette observation est du

plus baut intferet. Ce fait seul que l'alphabet gueez n'exprime que

deux consonnes empbatiques, n et i ("^ ^ n'autorise-t-il pas k

penser que les Agazi primitifs avaient leur berceau dans une

contree situfee au nord du pays sabfeen, sinon d'une partie du

Hidjaz meme, peuplee plus tard par les Arabes proprement dits?

QueUe que soit d'aiUeurs la valeur de cette rfeflexion, je ne doute

point qu'en dfecouvrant de nouveUes inscriptions dans des contrfees

arabes encore inexplorees, on ne voie augmenter le nombre de ces

consonnes en raison directe avec l'origine plus mferidionale des

dialectes.

Pour ce qui est du rapport de I'ecriture du Safa avec le

phfenicien d'une part et I'fethiopico-sabfeen de l'autre, voici ce qui

est maintenant etabli avec certitude.

1 5

(7)

Halivy, le dicltiffreTnent des inseriptions du Safa. 171

1. Lettres pheniciennes conservfees presque intactes: i, n, i, p,

IS), r. Ces lettres, ä l'exception du i, reviennent sous la mfeme

forme dans l'alphabet sabeen.

2. Lettres identiques ou fort peu varifees au Safa et en Sabee:

% 52, 0,

3. Lettre ethiopienne identique: T. Dans l'alphabet sabfeen,

cette lettre exprime le son emphatique j,

4. Lettres identiques quant ä la forme et variant pour la

valeur: les lettres ^^ et n qui, en sabfeen, se lisent respectivement n et tl.

5. Lettres dont les formes sont fevidemment plus originales

que les formes sabfeennes correspondantes : N, 2, 3, c, a.

6. Lettres dont les formes sabfeennes sont plus originales:

u, b, 5.

7. Lettre particulifere ä l'aipbabet du Safa: le n dur qui, par

une coincidence probablement fortuite, rappelle le X grec.

L'accord entre les alphabets du Safa et de l'Ethiopie au sujet

de la lettre T, donne ä rfeflfechir, et semble confirmer l'hypothfese d'une

origine plus septentrionale pour le peuple Gueez. Quoi qu'il en

soit, on peut affirmer hardiment que l'alphabet du Safa n'a nuUes

attaches avec l'aipbabet arameen et ses dferives; qu'ü a suivi une

marche difi'ferente dans les altferations qu'il fit subir, dans le cours des sifecles, aux caractferes empruntes aux Phfeniciens, et qu'il forme

le premier anneau d'ime riche sferie d'fecritures arabes qui s'fe-

tendaient depuis Test de la Damascfene jusqu'au Hadramaout.

n est temps de foumir quelques spfecimens des textes eux-

memes en transcription hfebraüque. Je commence par les copies

de M. Wetzstein publifees dans la ZDMG, mais, vu le cadre restreint

de cette note, je ne transcrirai que les passages oü la copie ne

laisse rien ä dfesirer, et je m'abstiendrai de justifier le sens que je

suppose ä certains mots: cette täche fetant suffisamment remplie

dans un travail assez dfeveloppfe qui se publie actuellement dans

le Journal asiatique. La lecture des voyelles n'est pas rigoureuse.

Tafel I, I, b. ■'ryi p 107: p lanb

-D Nbn by d»dd (sic) p»D p uiy p

bt:?: bj>

Pait par Mathar, fils de Mathar, fils de Ja'anaf, fils de 'Aram,

fils de Sa'ad. Erigfe en mfemoire (?) de Khala et de Mathal.

n, a. p ino p arb

(sie) «ii3»3D ann p (?)dti p na?

• • ■ nbn« (sic) bs p

Fait par Zab, fils de Sakhar, fils de 'Abd, fils de Jadam(?),

fils de Marig, avec Bou'al'wa fils de An. II a erige un ex-voto ...

c. im p -ibanb

D» p ■'n p (sic) iB-'N p t<:s£ p (?)''byn p bsaiob

(sie) uam • • • p yN p (?)c-i-DEN p (?)naDu p

a. Fait par HamlaY, fils de Hamid.

(8)

172 Halivy, le dichiffrement dee iastription» du Safa

b. Fait par Schoubel, fils de ffia'alalt(?), fils de §ana, fils de Aoufid, fils de Hal, fils de 'Amm, fils de Tliasbat(?), fils de ... A§, fils de .... n a gravfe cela.

d. tjom nbo« ia (?)rbnK p ai? p oboNb

Fait par Aslam, fils de 'Aoug, fils de Ablat, fils de Aslam.

ü a grayfe (cela).

e. (?)«5«a DpSD Tac (?)T3'nK p (?)bn«b

Fait par Schahal(?)., fils de Am'az(?). Qu'il lui soit accordö

de püler son ennemi et de se venger de lui.

M. Müller lit: Tn-iiT sanKK p «nn« iap ,Das Grab des

'Atha', Sohnes des 'Umtobba' des Herm von Wardaw".

f. (?)ionina p na» p obn» p (?)-nDi3b

Füt par Moukaddar(?), fils de MouhaÜim, fils de 'Abd, fils de

Moutranunasch(?).

D'aprfes M. Müller on lürait: * • ffl anaa Dnn» oabtsa Dcnna

,Im Hinterherfolgen und im Suchen ein davoneilendes (Kameel od.

drgl) hn Feld S .

Ta£ n, Kakul a. iMNSb p n»0 p ,Dbnt»b

Fait par Ahlam, fils de Sa'd, fils de La'aman.

b. mb« na» p (sic) nnn p na»b

F^ait par 'Abd, fils de Mathar, fils de 'Abdalout.

M. Müller croyait trouver les mots: • • • • | nnn» nctsa Dnn» |

»Mn Wildesel im Bespringen einer Wildeselin".

e. Nns p ncD p (?)nanb

Fait par Bamad, fils de Safar, fils de $ada.

La mfethode de M. Müller donne: nn« Dnxb Dnan »Bindend

einem Feinde die Hände".

Wadi-el-Garz a: (sic) p nya p '^itnab

Fait par Mamsai, fils de Ba'ah Ba'ou.

D'aprfes mon savant devancier, ce serait: nnyn n^'iiaa ,Am

Brunnen Ea'hah".

b. i»3 ri»3 p -^saa p oanb

Fait par Dakis, fils de Mam^aY, fils de Ba'ah Ba'ou.

L'auteur prfecitfe Ut: !nnn»n n'^Naa nb ■ n ,. . . am Brmmen

Ra'hdah".

Rigm-en-Nemara b. "^bu p n7:[y] p "^oa p nay p "^ba p nayb

Fait par 'Amad, fils de Malik, fils de 'Amad, fils de Masak,

fils de ['A]mad, fils de Malik.

M. MüUer croit reconnaitre une phrase bien fetrange: | aana»

B I aanaaeb aanayac „'Abdmob, Pumabdmöb dem Pumabdmöb, P."

Malikija d. üa p bN3p p bNi p ^3 p nbna p onb

Fait par Tam, fils de MouhaUim, fils de Kasch, fils de Jafel,

fils de Qanafel, fils de Batb.

f hgne 1. oab p isd p (?)ban p ny:Nb

Fait par An'am, fils de Hakal(?), fils de Sa'an, fils de Lakis.

Ces inseriptions, tirfees des copies de M. Wetzstein seulement,

loin d'fetaler de sots badinages, comme on l'a cm jusqu'ä prfesent

(9)

Itathy, hl tUchifftement des insoriptioTi»'dii Säfa. 173

portent un caractfere aussi sferieux que n'importe quelles inseriptions

8*Hiitiques ou autres. La plupart d'entre elles, pareilles aux in-

Äcriptions sinaitiques, sont purement commfemoratives et se com¬

posent entiferement de noms propres. D'autres ont pour but de

perpfetuer le souvenir des parents ou des amis de l'auteur. Quel¬

ques autres sont dictfees, au contraire, par un sentiment de haäne et

de vengeance. D'autres, enfin, sont de vferitables ex-voto et d'un

caractfere feminemment religieux. J'emprunte ci-aprfes au recueil

de M. de Vogüe quelques textes de ces derniferes catfegories.

Vogüe no. 331. "CE übm: p OK p cbnnb

-n im b5D ia« b» d?

DPN byo Nbn byc nn-i

Fait par Mouljallim, fils de As, fils de Mouballim. Ii a ferigfe

(cela) en mfemoire de son pfere, de son frfere Tarhat, de Khalä et

de Atamm.

Vogüfe no. 237. (sic) Nm by QyBB ais: p p-iNb

Fait par Arfan, fils de §arib. Erigfe en mfemoire (?) de sa mfere.

Vogüfe no. 329. [n]bic NifiD oy:N p Dip [i]3 Nbnb

Fait par Kbalä, fils de Qadm, fils de An'am. II a felevfe (?)

un ex-voto.

Vogüfe no. 323. nci p ip p ano p anb

nars nbits larro (?)by p DnN p

Fait par Habb, fils de Thabab, fils de Qan, fils de Bafat, fils

de Atamm, fils de 'Al(?). II a fetabli im ex-voto d'un bloc de

pierre (?).

Vogüfe no. 230. nb iBTc bar Nbn-p p (?)a:a p ^nb

Fait par Pann, fils de Mounib(?), fils de Ben Khalä. B a fait

(cela); qu'U lui soit pardonnfe!

La langue des inseriptions est de l'arabe, mais avec des aUures

archaiques dont le trait principal est I'absence de l'article J'ai

montrfe aiUeurs que l'antiquite n'a conservfe aucun mot arabe pourvu

de l'article qoreischite, car les termes Tii72bN, waabN renferment

, O JO ,

le nom bN »dien". Dans le nom du roi ghassänide ^Joui!, Aka-

/lOvvSagrjf, le ^\ ne parait pas non plus fetre l'article, mais le

nom de dieu, tout pareil au nom nabateen TipaabN, 'AXfioßäx-

xtQog, attendu que le nom divin, au commencement des compo¬

sitions, se pronon9ait al. Une autre marque d'antiqui'it. est le

remplacement de N par n dans la quatrifeme forme verbale, c'est

lä un vrai trait d'union avec l'hfehreu et le sabfeen. Mais le lien

le plus frappant avec l'hebreu et I'ancien aramfeen, c'est l'emploi du

T comme dfemonstratif et relatif. Sur ce point, l'arabe et le sabeen

emploient en commun la forme semidentale 1, j dont la dernifere

degenferescence est reprfesentfee par le t de l'aramfeen postferieur;

l'feÜüopien seul conserve, en cette circonstance, la consonne primitive

sans iteration. Enfin une dernifere attache ä la prononciation des

fi *

(10)

114 Halivy, le dichiffrement des inseriptions du Safa,

idiomes du nord s'observe dans la prfeposition 5? qui, en arabe.et

en sabfeen, s'fecrit ^by. Mais dans les grandes lignes, le dialecte

du Safa est parfaitement arabe; la prfesence de la particule e est

surtout caractferistique, bien que l'emploi en difffere considferable-

ment: dans ce dialecte, le d sert de simple cor o entre deux sub-

stantifs, ce qui n'a jamais lieu en arabe.

Si obscures que soient les expressions DSB, N-ili, "»an etc.

on sent parfaitement qu'U s'agit d'une consfecration religieuse. Le

caractfere sferieux des inscriptions du Safa devient ainsi trfes-fevident,

mais quelle fetait la religion des auteurs? Le fait que ces textes

ne mentionnent aucun dieu semble prouver que les nomades du

Safa fetaient alors Cbrfetiens ou prfes de l'etre, et, comme les Gbas- sauides J)rofessaient dfejä le Cbristianisme au second sifecle de notre

fere, la date de nos inscriptions ne doit pas fetre de beaucoup

antferieure. D'un autre cotfe, ou ne peut pas non plus la placer

plus tard, car dans ce cas, on y trouverait certainemcnt des

symboles chrfetiens.

Au sujet de la religion des Arabes, antferieure au christianisme et ä l'islamisme, les noms propres que les inscriptions nous ofirent,

nous donnent les indices les plus precieux, car üs se prfesentent ä

I'fetat rfeel et sans avoir fetfe expurgfes par l'esprit du monothfeisme.

On y voit, non sans surprise, femerger les noms de plusieurs divi¬

nitfes semitiques et surtout babyloniennes, teUes que 153 Nfebo,

yo Sin, ba Bel, nbt» allat et im dieu rfegional mp qui, tout en

rappelant le Cadmus des fables grfeco-phfeniciennes , se retrouve

dans un papyms aramfeen. Le nom de dieu en gfenferal est I'antique

bs non pas *1J! . Cette circonstance suggfere I'idfee que ce mot

qui dfesigne le vrai dieu dans l'islamisme est peut-etre un emprunt

fait aux Aramfeens, comme la forme ^, ^IH est dde aux Hebreux.

En prfesence de faits aussi clairs et aussi autbentiques, le systfeme

qui considfere les anciens Arabes comme dfepufes du sentiment re¬

ligieux et comme parqufes dans un isolement parfait, systfeme

caressfe par des savants distingufes, s'fevanouit comme un rfeve.

II est dfemontrfe que les Arabes partageaient avec les peuples

frferes du nord la religion primordiale qui fetait le produit de

l'esprit de la race ; que loin de conserver un fetat rehgieux mdi-

mentaire, ils suivaient le dfeveloppement successif du systfeme mytho¬

logique des riverains du Tigre et de l'Eupbrate. J'ai depuis

longtemps conclu dans ce sens 4 l'aide des donnfees assyriennes

mais le tfemoignage des documents indigfenes dissipe la dernifere

ombre de doute ä, ce sujet.

Pour l'histoire des migrations de tribus yferafenites dans le

1) Voyez mon article intitule Im nouvelle ivolution de Vcuicadiame lire partie.

1 5 *

(11)

Halivy, le cUchiffremeni dee inscriptions du Safa. 175

nord de l'Arabie , les renseignements que nous fournissent les in¬

scriptions du Safa sont d'autant plus prfecieux qu'ils sont dfecidfement

nögatifs. Ds dfementent absolument les rfecits des auteurs arabes

au sujet des döplacements ethnographiques dans la Syrie Orientale,

soit aux 6poques reculfees, soit vers le commencement de l'fere

chrfetienne. Pas un seul d'entre les centaines de noms propres

sfemitiques qu'on observe dans les inseriptions grecques, latines,

nabatfeennes, pahnyrfeniennes et celles du Safa, ne montre aucun

trait particulier au Yfemen; la mimmation, ce signe caractferistique

de l'idiome de Saba, ne s'y rencontre nuUe part. Dya plus, l'idiome

du Safa quoique fonciferement arabe, ne cesse pas d'avoir des

attaches avec la phonfetique du nord: ainsi par exemple, le Suffixe

usuel de la troisifeme persoime masculine est rfeguhferement i et

non pas », in comme en arabe et en sabfeen; on dit ainsi ton ==

hebr. i73N ,sa mfere" et mfeme ias ,son pfere" ifiN ,son frfere"

tandis que joint & la prfeposition b, on prononce inb, ce qui est

contraire k l'usage arabe. La forme de la prfeposition b» est fegale¬

ment commune aux idiomes du nord. H n'est donc nuUement

temeraire d'affirmer que dans les deux ou trois sifecles subsfequents

ä notre fere la population de la Syrie Orientale et ceUe du dfesert

adjacent n'ont subi aucun remaniement violent: la premifere fetait

arameeune avec un Ifeger mfelange de l'felfement nomade ; la seconde

fetait restfee purement arabe, mais arabe septentrionale et pour aüisi

dire autochthone. Le premier tfemoignage de la prfesence d'Arabes

du Hidjaz dans le Haouran est foumi par l'inscription arabe grec¬

que de Han'an dans Lfedja, qvii date de 568, tandis que les monu¬

ments contemporains ne mentionnent que des noms nabatfeens et

ceux du Safa. On voit donc que meme dans la seconde moitife

du sixifeme sifecle, les Arabes proprement dits formaient dans le

Haouran une minoritfe presque imperceptible; l'invasion de cette

contrfee par les tribus du Hidjaz est postferieiu-e, non pas antferieure

ä l'islamisme. Quant aux tribus sabeennes, non seulement on ne

les constate nuUe part dans la Syrie, mais on peut meme se

demander si eUes ont pris une partie quelconque dans les premiferes

expfeditions des musuhnans. II y a lieu de croire que l'expfedition

du nord avait pour complfement ime autre expedition musuhnane

dirigfe vers le sud de la pfeninsule dans le but d'en convertir les

habitants, dont le paganisme avait fetfe k peine entamfe par le petit

nombre de Juifs et de Chrfetiens qui demeuraient au mihen d'eux.

En effet, les Sabeens qui voyaient leurs villes brdlfees, leurs

temples profanfes et leurs champs dfevastfes par les nomades fanatisfes, ne devaient gufere etre portes ä les seconder dans leurs entreprises

tfemferaires; ce n'est que lorsque leur transformation civile et re¬

ligieuse fut complete qu'ils se seraient decidfes k foumir des corps

auxiliaires k Tarmfee des croyants.

Je ne veux pas terminer cette esquisse sans dire quelques

(12)

176 Hulivy, le dichiffrement dea inacriptiona da Safdi

mots snr la qnestion palfeographique que mon savant devancier,

M. D. H. Müller a agit6e ft propos des textes du Safa. H me

parait tout-ä-fait peine perdue de vouloir fonder les reeherches

d'origine sur les alphabets d6riv6s et fortement modifies. En

g6n6ral, les vingt-deux lettres de I'alpbahet phfenicien ont fetfe

acceptfees dans leur intfegritfe par les peuples de race sfemitique,

par cette bonne raison que les articulations qu'il exprime leur

sont communes. Ce n'est que plus tard, lorsque leurs langues

s'fetaient enrichies d'aspirations et d'autres sons secondaires qu'ils modififerent certaines lettres afin d'exprimer les nouvelles articulations.

Ainsi, il est avferfe, que dans l'alphabet sabfeen, la gutturale ^ est

exprimfee par un j superposfe, les dentales aspirfees n, n par une

modification du n et les sifQantes aspirfees (jo et Jö par des mo¬

difications du X. Le n est certainemeut aussi varife du n. Si

certaines lettres ne portent pas de similitude avec les caractferes

phfeniciens, c'est que nous ignorons leurs formes antferieures. Sous

ce rapport la connaissance de l'aipbabet du Safa fera feviter bien des

mfeprises. N'a-t-on pas affirmfe nagufere que le N sabfeen se rap-

portait au n et que le 0 n'fetait qu'im rt renversfe? En bien,

avec le secours des formes du Safa, qui sont restfees dans un fetat

plus archaYque, toutes ces lettres se ramfenent facilement ä leurs

modfeles phfeniciens. II est maintenant certain que les caractferes

sabeens D et S n'ont aucun rapport entre eux. Par ces nouvelles

donnfees, le systfeme de Wuttke-Levy de l'origine de l'fecriture,

systfeme qni par cela seul qu'U attribue aux inventeurs des con¬

naissances phonologiqes supferieures ä, leur fepoque, n'a pu acquferir

le suffrage des palfeographes, revolt son coup de gräce. n est

un fait dfesormais acquis ä l'aide de l'fecriture du Safa, c'est

que les lettres fondamentales de Talpbabet phfenicien ont fetfe ri¬

goureusement conservfees chez tous les peuples sfemitiques. Pour les

peuples non sfemitiques, la chose se prfesentait sous un aspect dif-

fferent, car d'un cötfe, plusieurs articulations leur fetaient etrangferes

et d'autre cötfe, ils possfedaient des sons inconnus aux Sfemites; ils

fetaient doue dans l'obUgation de retrancher plusieurs lettres pri¬

mitives et d'en ajouter de nouvelles; bref, d'en modifier profondfement l'feconomie primitive. J'ai cherchfe ä dfemontrer aUleurs que l'alphabet phfenicien procfede des hiferoglyphes et non pas de l'fecriture hiera¬

tique comme le soutiennent les fegyptologues, et que les Pheniciens

fetant par rapport aux Egyptiens comme les peuples non sfemitiques

ä l'fegard d'eux, n'ont empruntfe que les signes des articulations

conmnmes. Quant aux sons 3, i, t, n, b, y, c, S qui n'existaient

pas en egyptien, ils les ont formfes des lettres primitives au moyen

de traits diacritiques et d'autres Ifegferes modifications

1) Voyez mes Milanges tfipigraphie et d'archieologie simitiques

p. 168—183.

(13)

\n

Die neueren Resultate der sumerischen Forschung,

Von Dr. Friti Hommel.'}

Was zunächst den Namen sumerisch betrifft, so unterhegt es

nach den Auslassungen Oppert's, denen in jüngster Zeit durch

Friedrich Dehtzsch neue Beweisstützen gegeben worden, keinem

Zweifel mehr, dass derselbe, und nicht der Name akkadisch, die

allein richtige Benennung der in Rede stehenden Sprache ist. Diese

Beweisgründe hier anzufüliren ist heute nicht meine Aufgabe.

Die literarischen Quellen, aus denen die Keilschriftforscbung

das Material für die sumerischen Studien schöpft, sind folgende:

1. die sumerisch-assjrrischen Nationallexica, beinahe den ganzen n. Band des Rawlinson'scben Inschriftenwerkes (von Tafel 5 an) füllend.

Beispiele: II Rawl. 27, 10 ff. HAL | ga-ra-ru fliessen

HAL.HAL j garäru sa m{-i fliessen

j des Wassers

OUR') \ garäru sa avili dahin-

laufen des Menschen

OUR.GUR na-gar-ru-ru" schnelles

fliessen (heftiges laufen)

n Rawl. 48, 21 ef GALA') bi-iz-zurra Blösse

MUG») ü-ru Blösse

MURUB^) ü-ru-u Sa zinniSti Blösse

(Scham) des Weibes

Davon zu unterscheiden sind die blossen Syllabare , die nur

zur Erklärung der Scbriftzeichen dienen, von welchen aber das

umfangreichste, das sogenannte grosse dreispaltige Syllabar, zugleich

eine sumerisch-assyrische Wörterliste bildet. Beispiele :

«. aus dem gi-ossen Syllabar II Rawl. 1,2 (in der Mitte steht

das zu erklärende Zeichen, links seine sumerische Aussprache in

rein phonetischer Schreibweise, und rechts das entsprechende Aequi¬

valent dieses sumerischen Wortes im Assyrischen; ich theile den

1) Vorgetragen auf der Generalversammlung zu Wiesbaden am 28. Sep¬

tember 1878. D. K.

2) Im Original: (gur) KIL; diese (kleiner geschriebene) Glosse bedeutet aber, dass KIL hier 6UK zu sprechen ist.

3) Geschrieben SAL (od. RAK). X,A, aber nach den Glossen gala, mug

und murub auszusprechen.

Bd. xxxn. 12

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