T H È M E S - C L É S 3 2 / 3 3
Photo: Marcia Phillips, SLF
Dans les Alpes, une partie des préci- pitations hivernales est temporaire- ment stockée sous forme de neige. Au printemps et en été, celle-ci est alors disponible comme eau potable ou comme eau de fonte pour la produc- tion d’électricité et l’agriculture. Les fluctuations saisonnières des quanti- tés pluviométriques sont alors partiel- lement compensées. Une première:
pour son travail de master au SLF réalisé dans plus de 40 stations de mesures de quatre pays alpins, Anna- Maria Tilg a étudié les modifi- cations de l’équivalent en eau de la neige, c’est-à-dire de la quantité d’eau libérée par la fonte complète de la neige. Malgré la répartition des sta- tions à des altitudes très différentes et dans des régions climatiques très di- verses, elle a découvert des tendances
étonnamment homogènes au niveau des Alpes les 45 dernières années. En effet, tandis que l’équivalent en eau de la neige évoluait peu l’hiver, il di- minuait nettement dans environ la moitié des stations au 1er avril, jour de référence de la période étudiée. Les raisons de ce phénomène? Des tem- pératures plus élevées, mais aussi en partie des précipitations printanières inférieures ces dernières décennies.
Si, comme on s’y attend, les tempé- ratures continuent d’augmenter, le dé- bit des rivières alpines sera à l’avenir sensiblement plus faible l’été car l’essentiel de la fonte des neiges aura
eu lieu plus tôt. (mhe)
www.slf.ch/more/swr
N E I G E E T G L A C E
Dans les Alpes, la quantité d’eau stockée
au printemps sous forme de neige a diminué
Dans les Alpes, d’énormes quantités d’eau sont stockées sous forme de neige de manière saisonnière.