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Succès et défis dans protection et la sélection de la vigne

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Academic year: 2022

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Des progrès considérables ont été réalisés ces dernières années dans la protection des plantes contre les parasites, grâce aux efforts conjugués de la recherche publique et privée. Dans le cas de la vigne, les principaux ravageurs peuvent être aujourd’hui efficacement contrôlés par des mé- thodes biologiques. Les acariens, qui il y a peu demandaient chaque année plusieurs traitements acaricides, sont pratiquement maîtrisés par des prédateurs naturels. Les connaissances acquises sur la biologie de ces auxiliaires et leurs réac- tions aux produits phytosanitaires ont permis de les introduire et surtout de les maintenir dans le vignoble. La même constatation peut être faite pour les vers de la grappe. Ces redoutables ra- vageurs sont aujourd’hui bien mis en échec par des techniques biotechniques ou biologiques, la plus remarquable étant sans doute la confusion sexuelle. Derrière ces méthodes simples à mettre en œuvre pour le producteur se cachent de très nombreux travaux scientifiques, actuellement encore en plein essor (voir les articles de Degen et al. et de Charmillot et al. en p. 273 et 283).

Ces efforts de recherche et de développement contre les ravageurs de la vigne sont largement payants, à la fois sur le plan économique et sur le plan écologique.

Contre les maladies fongiques, les réussites sont moins spectaculaires. Les modèles bioclima- tiques élaborés grâce à une meilleure connais- sance de la biologie des parasites et de leur épi- démiologie ont certes permis de limiter le nom- bre de traitements, mais celui-ci reste important pour des champignons comme le mildiou et l’oï- dium. Actuellement, seule l’utilisation de varié- tés résistantes permettrait de réduire drastique- ment les interventions au vignoble. La Station fédérale de Changins a commencé en 1996 un programme de création de variétés résistantes.

Elle teste en parallèle des cépages résistants sélectionnés par d’autres instituts (voir l’article de Spring en p. 255). Dans le programme de création de cépages européens (Vitis vinifera), d’où sont issus entre autres les Gamaret, Gara-

noir, Diolinoir, Carminoir et Galotta, seule la résistance à la pourriture grise a été recherchée, les chances d’obtenir des résistances significa- tives au mildiou ou à l’oïdium étant quasi nulles avec les descendants de V. vinifera. Pour créer des variétés résistantes à ces champignons, un croisement doit être effectué avec des vignes américaines ou asiatiques porteuses de gènes de résistance.

La sélection de variétés interspécifiques résis- tantes est plus longue et complexe que pour les cépages européens. Le pourcentage de descen- dants présentant une résistance marquée est faible, souvent inférieur à 10%. La découverte de marqueurs de résistance pourrait être un outil précieux pour la sélection. Agroscope RAC Changins a déjà mis en route un programme de recherche sur ces marqueurs dans le cadre du projet du fonds national «plant survival» et les premiers résultats sont encourageants. La variété porteuse de facteurs de résistance utilise des mécanismes spécifiques au niveau anatomique, comme la formation de callose dans les stomates pour empêcher la pénétration du champignon, ou biochimique, en produisant des substances inhibitrices comme la viniférine issue du resvé- ratrol. Les derniers travaux réalisés à Changins montrent la bonne relation existant entre la ré- sistance au mildiou observée au champ, le taux de sporulation après infection sur feuilles en la- boratoire et les marqueurs de résistance anato- miques, biochimiques ou génétiques. Des tests précoces pourront déjà s’appliquer aux pre- mières plantules, permettant d’améliorer et d’accélérer le processus de sélection. Malgré tout, ce processus restera long car une nouvelle variété doit non seulement offrir une résistance élevée et stable mais également une bonne adap- tation aux conditions climatiques et des vins à haut potentiel qualitatif.

F. Murisier

E-mail: françois.murisier@rac.admin.ch

@

253

Revue suisse Vitic. Arboric. Hortic. Vol. 37 (5): 253, 2005

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Succès et défis dans protection et la sélection de la vigne

p 253 à 254 11.10.2005 15:50 Page 253

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