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E Ensilage de l’herbe d’automne et planification de l’affouragement d’hiver

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forum  9/2010  9 

Affouragement

> Ueli Wyss

Mit dem Mähaufbereiter gemähtes Futter trocknet schneller.

En fauchant le fourrage avec une faucheuse-conditionneuse, le fourrage sèche plus rapidement.

(Photo: U. Wyss, ALP)

>

Ensilage de l’herbe d’automne et planification de l’affouragement d’hiver

En raison des faibles teneurs en matière sèche et en sucres ainsi que d’une teneur en protéines et d’un degré de souillure élevés, l’herbe d’automne est réputée difficile à ensiler. Pour atteindre une bonne qualité d’ensilage, il faut éviter de salir l’herbe et appliquer un agent conservateur d’ensilage. A l’automne, il faut en plus planifier le passage à l’alimentation hivernale.

E

n automne, il y a souvent encore beaucoup d’herbe dans les prés. Le fourrage qui ne peut pas être pâturé doit être conservé pour l’affouragement hivernal. Or à cette époque de l’année, seul l’ensilage entre en ligne de compte. Malgré les mauvaises conditions, il faut essayer de réaliser des ensilages de bonne qualité.

Ensilages d’automne

A l’automne, il est beaucoup plus difficile de réaliser un bon ensilage qu’au printemps, car l’herbe d’automne enregistre des teneurs en MS et en sucres plus basses de même que des teneurs en protéines plus élevées. Si l’herbe est trop pauvre en sucre, les bactéries lactiques ne disposent pas assez de substrat nutritif pour produire de l’acide lactique et pour abaisser suffisamment le pH.

Par ailleurs, l’herbe d’automne, riche en protéines, a un pouvoir tampon élevé qui inhibe la fermentation lactique nécessaire.

L’herbe d’automne est souvent davantage contaminée. Les turicules, les taupinières, la faible densité de la prairie et les faucheuses

réglées trop bas sont à l’origine d’une

contamination par la terre plus importante. Si en plus le fourrage est mouillé, la terre colle à l’herbe et avec la terre, les bactéries butyriques indésirables sont ensilées avec le fourrage.

Il ressort d‘essais effectués à la station de recherche Agroscope Liebefeld-Posieux ALP que la hauteur de coupe et le degré de fanage à l’automne influencent fortement la teneur en cendres brutes et le degré de contamination.

Des teneurs en cendres jusqu’à 110 g/kg MS sont normales et sont dues aux substances minérales contenues dans l’herbe. Des teneurs plus élevées indiquent une contamination de l’herbe. Or, des teneurs élevées en cendres entraînent une forte réduction de la teneur en énergie du fourrage (tableau, page 10). En outre, les animaux rechignent à manger du fourrage trop souillé.

Un sol humide, une rosée importante et les jours de brouillards rendent le préfanage quasiment impossible en automne. Le travail répété du fourrage à la pirouette augmente dans ces conditions le danger de contaminations.

En fauchant le fourrage avec une faucheuse- conditionneuse, le processus de séchage peut être un peu accéléré. Pour réduire les étapes de

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Affouragement

Tableau: Valeurs nutritives et paramètres fermentaires des ensilages d’automne avec deux hauteurs de coupe et deux degrés de préfanage

Degré de

préfanage bas moyen

Hauteur coupe 8 cm 3 cm 8 cm 3 cm

Teneur en

matière sèche % 16.7 16.6 24.1 21.4

Cendres g/kg MS 177 267 170 173

Matière azotée g/kg MS 224 183 216 205

Cellulose brute g/kg MS 242 231 236 244

NEL MJ/kg MS 5.6 4.7 5.7 5.5

PAIE g/kg MS 73 61 75 73

PAIN g/kg MS 139 114 135 128

pH 4.9 4.9 4.6 4.6

Acide lactique g/kg MS 80 67 130 112

Acide acétique g/kg MS 87 77 55 53

Acide butyrique g/kg MS 0 0 3 3

NEL: énergie nette pour la production de lait

PAIE: protéines absorbables dans l’intestin, synthétisées à partir de l’énergie disponible PAIN: protéines absorbables dans l’intestin, synthétisées à partir de la matière azotée dégradée

travail et les coûts, il faut utiliser de préférence des machines qui répartissent le fourrage le plus largement possible. En cas de conditions de séchage défavorables, il est judicieux d’ensiler le fourrage un peu plus humide et d’utiliser un agent conservateur d’ensilages efficace, car plus le fourrage reste au sol, plus les pertes au champ sont importantes, en particulier les pertes par respiration. En outre, une grande quantité de sucre est décomposée, ce qui entraîne une baisse de l’aptitude à l’ensilage du fourrage.

En automne, une grande quantité de fourrage, en particulier dans les petites exploitations, est conservée dans des balles enrubannées. Si la teneur en MS du fourrage est basse, les balles se déforment. Pour réduire le risque de déformation, il faut entreposer les balles verticalement. On peut ainsi éviter des fissures dans le film plastique. Il faut aussi faire attention au jus d’ensilage qui peut s’écouler d’un fourrage humide. Pour éviter des pertes de qualité dans les ensilages déjà entreposés, il ne faut pas ensiler le fourrage d’automne humide sur un ensilage stocké dans des silos-tranchées ou des silo-tours. Le fourrage humide doit plutôt être ensilé dans des silos vides ou pressé en balles. A noter que du jus d’ensilage peut aussi se former dans des ensilages en balles dont la teneur en MS est inférieure 25 %. Pour éviter des problèmes avec la protection des eaux, il faut bien réfléchir à l’endroit où l’on va entreposer les balles d’ensilages humides.

Application d’un agent conservateur d’ensilage

Vu que l’herbe d’automne est pauvre en sucres, le seul ajout d’un produit à base de bactéries lactiques n’apporte pas toujours le succès escompté. Les bactéries lactiques doivent être complétées par un substrat nutritif (sucre, mélasse). Mais cela n’est judicieux qu’avec des teneurs en MS supérieures à 25 %, car d’une part, les microorganimes indésirables (par exemple bactéries butyriques ou levures) utilisent aussi le substrat nutritif ajouté et les mauvaises fermentations en sont encore davantage favorisées.

D’autre part, dans le cas d’ensilages humides le sucre facilement soluble s’écoule avec le jus d’ensilage et n’est donc plus à disposition des bactéries lactiques.

Dans le cas de teneurs en MS inférieures à 25 %, on recommande d’utiliser des agents conservateurs d’ensilage chimiques (acides ou sels d’ensilage). Ces substances inhibent la formation d’acide butyrique. Il est important de respecter les recommandations de dosage prescrites pour les agents conservateurs d’ensilage. Dans le cas d’un sous-dosage, la valeur pH ne sera pas suffisamment abaissée et, en dépit de l’application de l’agent conservateur, de l’acide butyrique pourra se former.

Fabrication d’ensilages mixtes

L’herbe d’automne est souvent récoltée en même temps que le maïs d’ensilage. C’est pourquoi on peut se demander s’il ne serait pas judicieux d’ensiler ces deux types de fourrage ensemble. Le maïs d’ensilage est réputé facile à ensiler. Procéder à un ensilage mixte est possible dans des silos-tours et des silos-tranchées, mais pas avec des balles rondes. Les ensilages mixtes ont l’avantage de réduire le front d’attaque en cours de désilage, car on n’utilise qu’un silo et, par ailleurs, les quantités désilées quotidiennement sont plus conséquentes. Ainsi, le risque de post- fermentations est réduit. Les ensilages mixtes avec de l’herbe et du maïs ne réussissent que si l’herbe n’est pas trop humide lors de la récolte.

Le jus d’ensilage qui s’écoule ou la formation d’acide butyrique peuvent dans le cas contraire porter préjudice à la qualité de l’ensilage de maïs ou de l’ensilage mixte.

Qualité des ensilages d’automne

En raison de la faible fermentation, les ensilages d’automne ont souvent une odeur d’herbe fraîche. Ils présentent une couleur verdâtre et sont instables dès l’ouverture des silos ou des balles, autrement dit ils s’échauffent rapidement sous l’action de l’air.

En dépit de la forte contamination par la terre, les ensilages d’automne ne présentent pas toujours d’acide butyrique, étant donné qu’en raison des basses températures les bactéries butyriques ne peuvent pratiquement pas se multiplier. Si cependant ces ensilages sont entreposés jusqu’au printemps suivant, les températures plus élevées peuvent déclencher une fermentation butyrique.

Planification de l’affouragement d’hiver

Pour les chèvres et les moutons aussi, il faut planifier, en automne, le passage à

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Der Autor des Artikels / L‘auteur de cet article

Ueli Wyss, Ingenieur Agronom ETHZ, ist Projektleiter vom Projekt Milchqualität an der Agroscope Liebefeld-Posieux (ALP). Seine Arbeitsgebiete sind die Futterkonservierung (Silagebereitung, Wirksamkeit von Siliermitteln, Feuchtheukonservierung) und der Einfluss der Fütterung auf die Milchqualität.

Ueli Wyss, ingénieur agronome EPFZ, est responsable du projet Qualité du lait à Agroscope Liebefeld-Posieux (ALP).

Son domaine d’activités comprend la conservation des fourrages (préparation des ensilages, efficacité des agents conservateurs d’ensilage, conservation du foin humide) et l’influence de l’affouragement sur la qualité du lait.

forum  9/2010  11  Schlecht eingestellte Erntemaschinen führen zu verschmutztem Futter.

Des machines de récolte mal réglées sont à l’origine des contaminations terreuses du fourrage.

(Photo: U. Wyss, ALP)

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Recommandations pour bien ensiler l’herbe d’automne

· Couper l’herbe assez haut pour éviter les contaminations terreuses.

· Couper l’herbe avec une faucheuse-conditionneuse pour en accélérer le séchage.

· Eviter de trop longues périodes au champ sur plusieurs jours pour minimiser la dégradation des sucres.

· Ne pas ensiler l’herbe d’automne humide sur de l’ensilage sec dans les silos-tours et les silos-tranchées afin d’éviter des pertes de qualité.

· Entreposer les balles d’ensilages verticalement pour réduire leur déformation.

· Utiliser des agents conservateurs d’ensilage pour empêcher la formation d’acide butyrique.

· Distribuer les ensilages d’automne pendant la saison froide pour empêcher la formation d’acide butyrique tardive.

l’alimentation d’hiver. Il y a lieu dans la mesure du possible d’éviter un changement brutal de fourrage et de procéder à un changement progressif qui devrait durer au moins une semaine.

Dans les troupeaux plus importants, on formera des groupes selon les performances afin de pouvoir affourager les animaux en fonction de leurs performances. On peut tenir compte de ces aspects avec la préparation de rations totales mélangées (RTM), dans lesquelles le fourrage (foin et ensilages) et l’aliment concentré sont mélangés dans un char mélangeur. En Suisse, il n’y a cependant pas beaucoup d’exploitations avec des chèvres et des moutons pour lesquelles il vaut la peine d’acheter un char mélangeur. Par ailleurs, il faut penser que la RTM doit être affouragée en un jour et à la saison froide, en deux jours. Ensuite les restes de fourrage doivent être éliminés. Le fourrage mélangé est sensible aux échauffements et à la détérioration; lorsque des restes de fourrage subsistent dans la crèche, des nids de moisissures peuvent se développer.

Lors de l’affouragement d’ensilages, il faut s’assurer que les ensilages sont de bonne qualité. Du fourrage de mauvaise qualité entraîne des troubles de la digestion et du métabolisme. Un fourrage contaminé par des listérias peut même entraîner la mort. Si les ensilages sont distribués, il faut compléter la ration de fourrage avec un peu de fourrage sec. Ce complément dépend d’une part du fourrage distribué et des teneurs de ce fourrage.

Par ailleurs, les besoins en substances nutritives des animaux

jouent aussi un rôle important. Le but doit être une alimentation adaptée aux besoins des ruminants et à leurs performances.

Un complément énergétique (par exemple ensilages de maïs) de même qu’un complément de fourrage structurant (vieux fourrage sec ou paille) est important en particulier lors de la distribution d’ensilages d’automne qui sont en général plus riches en protéines; dans le cas contraire, les animaux peuvent souffrir de diarrhées. 

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