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Influence du moment de l'ensilage sur la qualité des conserves de pulpe de betterave*

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Illlllôllllôllllôlll IIII

Station fédérale de recherches en production animale de Posieux

Directrice: Danielle Gagnaux http://www.admin.ch/sar/rap

Influence du moment de l'ensilage sur la qualité des conserves de pulpe de betterave*

U. WYSS et R. FIVIAN, Station fc~dérccle de recherches en production animale (RAP), CH-172_5 Posiec,cx

0

E-mail: ueli.wyss@rap.admin.eh Tel. (+41) 26/40 77 214.

Résumé

Des pulpes de betterave ont été ensilées dans des silos de 9M3 et de 0,7M3 afin d'étudier l'influence du moment de l'ensilage sur sa qualité. Les con- serves ont été réalisées le jour de la reprise des pulpes et après un stockage temporaire de deux jours. En plus des traitements sans additif, nous avons également testé un certain nombre de varian- tes avec un conservateur chimique. Ce dernier a été ajouté soit à la sucrerie soit au moment de l'ensilage.

Les mesures de température dans les ensilages ont montré que les températures dans les silos de 0,7 m3 diminuaient plus rapidement que dans les silos de 9 m3, où l'on a constaté des différences entre le centre et la périphérie.

Lorsque la diminution de température est importan- te, la fermentation lactique est peu intensive et le pH ne descend pas suffisamment. Malgré tout, nous n'avons pas trouvé de fermentation butyrique dans ces conditions.

Les variantes où la mise en silo a été différée de deux jours contenaient moins de sucre dans le ma- tériel de départ. La qualité fermentaire s'en est res- sentie et ces ensilages ont été plus sensibles aux postfermentations. Dans ces conditions, l'utilisation de conservateurs a permis d'améliorer la qualité

fermentaire. Pour obtenir des ensilages de pulpe de betterave de bonne qualité, un remplissage rapide, un bon tassement et une couverture étanche sont déterminants.

Introduction

Pour que l'ensilage de pulpes de bette- rave soit de bonne qualité, il faut que le transport s'effectue rapidement et que les pulpes soient ensilées chaudes. Par contre, dans les semaines qui suivent l' ensilage, si les pulpes présentent en- core des températures supérieures à 40 °C, il existe selon PAHLow et HONIG

*Traduction de l'article «Qualitât von Press- schnitzelsilagen und Einsilierzeitpunkt», paru dans Agi-tir f i)rschiiiig 6 (10), 381-384.

(1982) un danger d'accumulation de chaleur. Les pulpes perdent alors leur structure et deviennent poisseuses. La pectine conditionne leur structure, qui peut étre dégradée durant le stockage par des processus microbiologiques ou chimiques indésirables (BRAUNSTE~NER et al., 1983).

Lorsque la température avoisine 50 °C, la déstructuration des pulpes est causée par des phénomènes de dégradation thermochimiques. En revanche, quand elle est inférieure à 30 °C, les mécanis- mes de dégradation sont d'origine en-

zymatique. De nombreuses souches de clostridies produisent des enzymes qui dégradent la pectine (HOLLAUs et al., 1983). Les levures qui se multiplient en grand nombre durant les longs trans- ports peuvent aussi provoquer la dégra- dation de la pectine (BRAUNSTEINER et al., 1983). La baisse de qualité ne concerne donc pas seulement les pul- pes chaudes, mais aussi celles qui se sont déjà refroidies. C'est ce que dé- montrent les essais de NONN (1990) et SONDEREGGER (1981) où, avec une du- rée de stockage temporaire plus lon-

(2)

Tableau 1. Teneurs en MS et en nutriments des pulpes de betterave avant la mise en silo.

Variantes MS

( /o)

Cendres (g/kg MS)

Matière azotée (g/kg MS)

Cellulose brute (g/kg MS)

Sucre (g/kg MS)

Sucre (/o MF)

Jour 0, sans additif 19,4 46 93 210 61 1,2

Jour 0, avec additif, A 18,7 47 93 212 62 1,2

Jour 0, avec additif, B 19,5 46 94 210 57 1,1

Jour 2, sans additif 19,0 48 97 219 29 0,5

Jour 2, avec additif, A 18,3 49 96 219 26 0,5

A: agent conservateur appliqué à la sucrerie; B: agent conservateur appliqué à l'ensilage.

MS: matière sèche; MF: matière fraîche.

Tableau 2. Influence du stockage temporaire sur la teneur en sucre, le pH et les paramètres fermentaires.

Acide Acide Acide Acide Ethanol Sucre

Echantillon pH lactique acétique propionique butyrique (g/kg MS) (g/kg MS) (g/kg MS) (g/kg MS) (g/kg MS) (g/kg MS)

Jour 0 5,5 0 4 0 0 0 61

Jour 1 5,0 0 13 0 0 0 38

Jour 2 4,9 0 7 0 0 0 29

gué, la formation d'acide butyrique augmente dans les ensilages.

Dans l'essai présenté ici, nous avons comparé la qualité de pulpes de bette- rave qui ont été ensilées directement après la prise en charge à la sucrerie ou a la suite de deux jours de stockage tem- poraire. Nous avons par ailleurs aussi évalué l'effet d'un agent conservateur.

Déroulement de l'essai

Le 10 novembre, 27 tonnes de pulpes ont été prises en charge par camion à la sucrerie d' Aarberg. Douze tonnes environ ont été traitées à la sucrerie avec le produit Schau- masil liquide. Nous avons défini le dosage en estimant les quantités de pulpes qui défi- laient sur le tapis roulant. Le dosage recher- ché était de 200 g pour 100 kg de pulpes;

le dosage effectif s'est élevé à 159 g pour 100 kg. Des 15 tonnes restantes, 5 tonnes ont été traitées avec le même agent conser- vateur au moment de l'ensilage. Dans ce cas, le dosage a été de 225 g.

Au jour 0, nous avons ensilé une variante sans additif, une variante traitée à la sucre- rie et une variante traitée lors de la mise en silo, réalisée dans des silos de 9M3 et de 0,7 m3. Après un stockage temporaire de deux jours, nous avons ensilé une variante sans additif et une variante traitée à la sucre- rie. Les silos ont été recouverts d'une feuille de plastique après le remplissage et tassés avec des sacs de sable. La densité moyenne dans les silos de 9 m; était de 814 kg de matière fraîche par m3 ou, exprimée en ma- tière sèche (MS), de 154 kg par m3.

Durant le remplissage, des sondes ont été placées pour mesurer la température dans les silos. Dans les silos de 9 m3, nous avons placé deux sondes au fond du silo et deux dans la partie supérieure. A chaque niveau, les sondes étaient mises a 20 et a 100 cm du bord du silo (diamètre des silos: 2,2 m).

Dans les silos de 0,7 m_3, seules deux son- des ont été placées au centre du silo, l'une en haut et l'autre en bas. Les sondes utilisées permettaient de lire la température actuelle ainsi que les températures minimale et maximale. Au début, les températures ont été relevées chaque jour, puis trois fois par semaine et à la fin une fois par semaine.

Dans les silos de 9M3, la prise des échantil- lons a été effectuée après respectivement 57 et 55 jours d'ensilage. Les échantillons ont été prélevés au moyen d'une sonde à foin, au centre et à la périphérie. Lors de chaque sondage, nous avons séparé le matériel en deux parties d'après son emplacement dans la carotte (parties supérieure et inférieure).

Les échantillons ainsi obtenus ont été utili- sés pour la détermination des teneurs en MS, des paramètres de fermentation et de la stabilité aérobie. Les deux parties de chaque carotte ont ensuite été mélangées;

l'échantillon pour l'analyse des nutriments a été tiré de ce mélange.

Dans les silos de 0,7M3, les échantillons ont été prélevés à 5 cm de la périphérie et au centre, respectivement 104 et 102 jours après l'ensilage. Pour tous les échantillons, nous avons déterminé les teneurs en MS, les nutriments, les paramètres de fermenta- tion et la stabilité aérobie.

La teneur en sucre diminue lorsque

le remplissage du silo est différé

Les teneurs en MS et en nutriments des pulpes de betterave avant la mise en silo des différentes variantes sont men- tionnées dans le tableau 1. Le fait de différer la mise en silo a surtout influé sur la teneur en sucre, qui était nette- ment inférieure à celle des variantes ensilées directement. Cette baisse de la teneur en sucre a fait légèrement aug- menter les teneurs en cendres, en ma- tière azotée et en cellulose brute. NONN (1990) a également constaté une dimi- nution des teneurs en sucre avec l'al- longement de la durée du stockage temporaire. Par ailleurs, les pulpes dont la mise en silo est différée se caracteri-

sent par des pH plus bas (tabl. 2). En ce qui concerne les acides de fermenta- tion, nous n'avons décelé que de l'acide acétique.

L'évolution

de la température dépend de la quantité ensilée

Les pulpes de betterave qui ont été en- silées immédiatement dans les silos de 9 et de 0,7 m3 présentaient des tempé- ratures de l'ordre de 45 °C. Les deux tas de pulpe d'environ 5 t qui ont été stockés durant deux jours ont présenté des températures de l'ordre de 35 °C;

par la suite, les températures ont baissé de manière continue. L évolution des températures était très semblable entre les ensilages qui ont été ensilés tout de

U 45 - - -

-c

centre - bas

35 - - - -

centre - haut

~ 25 - - -~ - - -~ - - périphérie - bas - - -♦ - - périphérie - haut

%à- 15

0

- --- -- ---

E 5 ---~~ :=- --- __ ---- _5 i 1

- -

0 7 14 21 28 35 42 49 56

Jours après prise en charge

Fig. 1. Evolution de la température des pulpes de betterave ensilées directement. Variante sans additif, silo de 9 m3.

(3)

~ 45

U

0-- 35

(D 25

~

~ 15 .~

Q E 5 jCD -5

-- - - centre - bas -- - - - centre - haut

-- - - ---- n, - - périphérie - bas - - -♦ - - périphérie - haut

*4 *

: - -

--- ----

0 7 14 21 28 35 42 49 56

Jours après prise en charge

Fig. 2. Evolution de la température des pulpes de betterave ensilées avec retard. Variante sans additif. silo de 9M3.

Û 45

~ 35

(D

.~ 25 CU

%,q) 15

CDL

~ 5

~ -5

-- - - c centre - bas -- - - - centre - haut

0 7 14 21 28 35 42 49 56 Jours après prise en charge

Fig. 3. Evolution de la température des pulpes de betterave ensilées directement. Variante sans additif, silo de 0,7 m'.i.

suite et ceux qui ont été stockés deux jours (fig. 1 et 2). Comparativement à la baisse des températures mesurée au centre des silos de 9 m', les baisses de température observées à la périphérie des mêmes silos et dans ceux de 0,7 m' étaient plus importantes. Dans les silos Il de 0,7 m-3, environ deux semaines ont suffi pour que les ensilages prennent la température ambiante, qui oscillait alors autour de 0 °C (fig. 3), alors que, dans les silos de 9 m3, la température ne s'est stabilisée qu'après cinq semai- nes environ.

Différer l'ensilage détériore la qualité

Comme cela avait déjà été le cas avant la mise en silo, les teneurs en sucre ont été plus basses dans les ensilages réali- sés avec retard que dans les ensilages réalisés directement. Par ailleurs, trois ensilages sur cinq dans les silos de 9 m' et quatre sur cinq dans ceux de 0,7M3 avaient des teneurs en sucre plus élevées à la périphérie qu'au centre. Ce phéno- mène est probablement causé par les différences de température et d'intensité de la fermentation.

Les teneurs en MS des ensilages étaient très semblables à celles des pulpes de betterave avant la mise en silo. Le pH par contre n'était pas homogène à l' in- térieur des silos (tabl. 3 et 4). Ainsi, dans les silos de 9 m3, les échantillons Tableau 3. Teneurs en MS, sucre et paramètres fermentaires des ensilages dans les silos de 9M3. Les teneurs en acides gras volatils, en ammoniac et en éthanol se rapportent à la teneur en MS corrigée.

Variantes Prise

de l'échantillon MS (% )

Sucre k MS (g/kg ) pH

Acide lactique

Acide acétique

Acide propionique

Acide

butyrique Ethanol k MS

(g

/

kg ) N-NH3

N tot. points (g/kg MS) (g/kg MS) (g/kg MS) (g/kg MS) N DLG

Jour 0, sans additif centre haut 19,5 21 4,0 24 6 0 2 2 3 83

centre bas 19,6 3,8 47 5 0 0 0 4 83

périphérie haut 19,1 25 4,3 23 4 0 0 0 0 73

périphérie bas 19,6 4,0 32 4 0 0 2 4 81

Jour 0, avec additif, A centre haut 18,9 29 4,0 15 5 5 0 3 3 87

centre bas 19,0 3,9 19 5 3 0 3 4 85

périphérie haut 18,7 17 4,1 18 4 3 0 4 0 83

périphérie bas 19,2 3,9 19 3 4 0 3 3 85

Jour 0, avec additif, B centre haut 19,6 39 4,0 12 4 3 0 1 3 84

centre bas 19,7 3,9 12 3 3 0 0 4 83

périphérie haut 19,2 54 4,5 0 2 12 0 0 0 77

périphérie bas 20,0 4,3 0 3 21 0 0 3 97

Jour 2, sans additif centre haut 18,8 10 4,6 0 3 0 0 0 0 64

centre bas 19,0 4,4 0 4 0 6 5 0 57

périphérie haut 18,8 12 6,0 0 3 0 0 0 0 25

périphérie bas 19,0 4,2 15 6 0 0 4 0 76

Jour 2, avec additif, A centre haut 18,1 11 4,2 11 8 7 0 3 0 87

centre bas 18,6 4,0 14 8 5 0 5 3 88

périphérie haut 18,4 11 4,3 14 7 7 0 3 0 84

périphérie bas 18,7 4,1 15 7 5 0 4 3 86

A: agent conservateur appliqué à la sucrerie; B: agent conservateur appliqué à l'ensilage.

N-NH3/N tot.: proportion d'azote ammoniacal par rapport à l'azote total.

(4)

Tableau 4. Teneurs en MS, sucre et paramètres fermentaires des ensilages dans les silos de 0,7 m3. Les teneurs en acides gras volatils, en ammoniac et en éthanol se rapportent à la teneur en MS corrigée.

Variantes Prise

de l'échantillon MS

(0 ) (gag MS) Sucre pH Acide

lactique Acide

acétique Acide

propionique Acide

butyrique Ethanol (g/kg MS)

N-NH 3

N tot. Points (g/kg MS) (g/kg MS) (g/kg MS) (g/kg MS) N DLG

Jour 0, sans additif centre 19,1 31 4,4 13 2 0 0 2 0 69

périphérie 18,4 45 4,7 0 3 0 0 3 0 61

Jour 0, avec additif, A centre 18,7 26 4,1 21 4 7 0 1 3 84

périphérie 18,4 31 41 4 13 1 4 7 0 0 0 78

Jour 0, avec additif, B centre 19,2 37 4,3 11 3 4 0 0 3 77

périphérie 18,6 39 41 7 0 0 0 0 0 0 55

Jour 2, sans additif centre 18,8 17 4,5 0 8 0 0 0 0 70

périphérie 18,5 16 5,1 0 4 0 0 0 0 48

Jour 2, avec additif, A centre 18,5 17 4,4 0 9 2 0 0 0 77

périphérie 18,4 22 4,6 0 10 3 0 0 0 73

A: agent conservateur appliqué à la sucrerie; B: agent conservateur appliqué à l'ensilage.

N-NH3/N tot.: proportion d'azote ammoniacal par rapport à l'azote total.

prélevés dans le fond présentaient un pH toujours plus bas que celui des échantillons prélevés dans le haut. En outre, dans la plupart des cas, les pH étaient plus élevés à la périphérie qu'au centre, dans les deux types de silos.

Cette observation pourrait s'expliquer par la fermentation plus intense qui ad- vient au centre du silo, ainsi que par l' étanchéité relative de la couverture.

Des différences de pH ont également été enregistrées entre les conserves ensi- lées immédiatement et celles qui avaient été stockées temporairement. Ce déca- lage a pu être observé aussi bien avec le traitement sans additif qu'avec le matériel traité à la sucrerie. S'il y a moins de sucre, il y a également moins de substrat nutritif pour les bactéries lactiques. La fermentation lactique est alors moins intensive et la baisse du pH est moins forte. Selon BECKHOFF et

HELLER (1983), la qualité des ensilages de pulpe refroidis rapidement est sensi- blement plus mauvaise, car la fermenta- tion lactique est insuffisante et la valeur du pH ne s'abaisse pas en dessous de la limite critique. De plus, il s'est avéré que l' agent conservateur que nous avons ajouté a également influé sur le pH. Dans le matériel qui présentait des teneurs élevées en acide propionique, nous n' avons pas détecté d'acide lac- tique. Les pH étaient en conséquence plus élevés. Cette constatation rejoint les résultats d'un essai de Wyss et FI- VIAN (2000) qui visait à tester divers agents conservateurs, notamment deux produits à base d'acide formique et propionique. I1 est apparu dans cet essai que les différents dosages appliqués agissaient également sur la formation d'acide lactique.

En ce qui concerne l'acide butyrique, deux des quatre échantillons sans addi-

tif provenant du centre des silos de 9 m3 en contenaient. C'est la baisse rapide et surtout importante de la température qui explique l'absence d'acide butyri- que dans les silos de 0,7 m3, dont les valeurs de pH sont pourtant plus éle- vées que dans les silos de 9M3. La pré- sence d'acide butyrique n' a été détec- tée dans aucune des variantes traitées avec l'additif Schaumasil liquide.

Faibles teneurs en spores de clostridies

Dans deux échantillons de pulpes de betterave avant la mise en silo et dans les ensilages sans additif, nous avons déterminé les teneurs en spores de clostridies au moyen d'une méthode semi-quantitative. Au moment de la mise en silo, les pulpes contenaient moins de 100 spores par g de matière fraîche. Dans un essai, GUERNION (1998) a également détecté des teneurs relative- ment faibles en spores dans les pulpes fraîches. Dans nos ensilages, le nombre de spores a varié entre 10 et 10 mil- lions de spores par gramme. Les te- neurs en spores les plus élevées prove- naient aussi bien des pulpes ensilées directement que des pulpes ensilées avec retard, mais chaque fois de l'échantillon prélevé en haut au centre du silo. C'est à cet endroit que le re- froidissement a été le plus lent. Dans des essais réalisés dans des silos de la- boratoire (Wyss et FIVIAN, 2000), le nombre de spores de clostridies oscil- lait entre 100 000 et 100 millions dans les pulpes conservées sans additif à en- viron 20 °C, alors que le stockage à une température constante de 40 °C n'a pas fait apparaître de spores. Cela dé-

montre bien que la température est dé- terminante pour le développement de clostridies.

Tous les ensilages se sont échauffés

relativement rapidement

La stabilité aérobie et les températures maximales atteintes par les ensilages sont données dans le tableau 5. Dans l'ensemble, les ensilages de ce projet se sont montrés plus sensibles aux postfermentations que ceux de l'essai en silos de laboratoire (Wyss et FIVIAN, 2000). Comme il s' agissait partielle- ment du même matériel de base dans les deux essais, les causes doivent être recherchées dans les silos (les silos de laboratoire sont étanches aux gaz) et le processus de fermentation. La tempéra- ture pourrait avoir une influence parti- culière. Les silos de 9 et de 0,7M3 se trouvaient sur l'exploitation agricole où les températures avoisinaient 0 °C (en- tre —5 °C et + 10 °C). Après le prélève- ment, nous avons suivi l'évolution de la température dans une pièce tempérée (env. 20 °C). Il est bien possible que ces modifications de température aient agi intensément sur les micro-organis- mes présents dans les ensilages.

Les pulpes de betterave entreposées temporairement et ensilées sans additif étaient les plus sensibles aux postfer- mentations. Ces pulpes montraient déjà de légères modifications de structure au moment du prélèvement. Dans ces conditions, la stabilité aérobie a pu être améliorée de quelques heures par l'ad- jonction de Schaumasil liquide. Les pulpes de presque tous les ensilages ensilés directement, avec et sans additif, se sont échauffées en l'espace d'un jour.

(5)

Bibliographie

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BRAUNSTEINER W., KUBADINOw N.. HOLLAUs F., 1983. Beitrüge zur Autklàrung mikrobiologi- scher und chemischer Zusammenhünge bei der Pressschnitzelsilierung; 2. Mitteilung:

Untersuchungen liber- die Ursachen des Struk- turverlustes silierter Pressschnitzel bei ge- rer Würmeeinwirkung. ZcrckerirTd. 108 (12), 1 138-1 144.

GUERNION J.-M., 1998. Pulpes surpressées de betteraves: Optimisez la qualité. Roussir luit/élevage 108, 86-87.

HOLLAUs F., BRAUNSTEINER W., KUBADINOw N., 1983. Beitrâce zur Aufkllrun4(, mikrobiologi- scher und chemischer Zusamrnenhân~cre bei Tableau 5. Stabilité aérobie et température maximale atteinte par les ensilages après le désilage.

Variantes Prise Silos de 9 m3 Silos de 0,7 m3

de l'échantillon

Stabilité Ecart Stabilité Ecart aérobie maximum de aérobie maximum de (nombre température (nombre température d'heures) (°C) d'heures) CC)

Jour 0, sans additif centre haut 12 3,9 16 5,8

centre bas 16 417 12 5,1

périphérie haut 8 3,1 périphérie bas 16 411

Jour 0, avec additif, A centre haut 8 417 36 3,8

centre bas 20 6,0 40 4,6

périphérie haut 8 3,9 périphérie bas 16 4,9

Jour 0, avec additif, B centre haut 12 5,0 26 7,5

centre bas 20 5,3 12 4,8

périphérie haut 12 2,1 périphérie bas 284 0,9

Jour 2, sans additif centre haut 4 2,1 8 4,9

centre bas 12 2,5 8 3,9

périphérie haut 4 1,9 périphérie bas 4 3,2

Jour 2, avec additif, A centre haut 12 2,9 16 4,6

centre bas 16 412 12 4,2

périphérie haut 12 2,5 périphérie bas 24 3,5

Durée du suivi: 284 heures.

A: agent conservateur appliqué à la sucrerie; B: agent conservateur appliqué à l'ensilage.

U La vitesse arec laquelle les ensi- lages de pulpe de betterave se re- froidissent dépend très fortement des quantités ensilées et de l'em- placement dans le silo, étant donné que les pulpes retiennent bien la chaleur.

• Lorsque la température tombe ra- pidement à 0 °C, il ne se produit pas de fermentation lactique in- tensive et le pH ne baisse pas assez fortement. Malgré cela, il n' y a pas de fermentation butyri- que dans ces conditions.

• Le fait de différer le remplissage du silo agit négativement sur la qualité fermentaire. Ces ensilages sont par ailleurs plus sensibles aux postfermentations.

• L'adjonction d'un agent conserva- teur peut améliorer la qualité fer- mentaire et diminuer la sensibilité aux postfermentations.

der Pressschnitzelsilierung; 1. Mitteilung: Un- tersuchungen über Mikroorganismen in Press- schnitzeln. Zcrckeiînd. 108 (11), 1049-1057.

NONN H., 1990. Empfehlungen fiir Pressschnit- zelsilierung in den neuen Bundeslàndern. Die Zuckerrilbe 39 (6). 325-327.

P.aHLOw G., HONIG H., 1982. Pressschnitzelsilie- rung — Erkenntnisstand und Empfehlungen.

Die Zcccker-riibe 31 (5), 210-212.

SONDEREGGER H., 1981. Ergebnisse der Silierver- suche mit Pressschnitzel der Ernte 1980. Ver- suchsbericht, Schweiz. Landes. Technikum in Zollikofen.

W,ï~ss U., FIvIAN R., 2000. Utilisation d'agents conservateurs pour les ensilages de pulpe de betterave. Revue suisse Agi-ic. 32 (4), 173-177.

Zusammenfassung

Einsilierzeitpunkt und Qualitét von Pressschnitzelsila- gen

In einem Versuch untersuchten wir den Einfluss des Einsilier- zeitpunktes auf die Silagequalitdt. Einerseits haben wir die Pressschnitzel nach dem Transport von der Zuckerfabrik am gleichen Tag einsiliert und andererseits haben wir die Schnit- zel erst nach einer Zwischenlagerung von zwei Tagen in 9-m3 und 0,7-m3-Silos einsiliert. Zudem haben wir neben Varianten ohne Zusatz auch verschiedene Varianten mit einem Silier- mittel geprüft. Dieses wurde entweder direkt in der Zucker- fabrik oder erst beim Einsilieren zudosiert.

Temperaturmessungen in den Silos zeigten, dass sich die Temperatur in den 0,7-m3-Silos schneller abkühlte als in den 9-m3-Silos. Zudem ergaben sich bei den 9-m3-Silos Unter- schiede bei der Abkühlung zwischen dem Zentrum und dem Silorand.

Bei einem raschen Absinken der Temperatur auf rund 0 °C fand keine intensive Milchsduregdrung statt und der pH-Wert wurde nicht genügend stark abgesenkt. Trotzdem wurde unter diesen Bedingungen keine Buttersdure gebildet.

Durch das verz6gerte Einsilieren wurde bereits vor dem Ein- silieren Zucker abgebaut und die Silagequalitdt wurde negativ beeinflusst. Zudem waren die Silagen anfdlliger ftir Nach- gdrungen. Unter diesen Bedingungen konnte die Qualitdt der Silagen durch den Einsatz des Siliermittels verbessert werden.

Summary

Quality of pressed pulp silage under different filling conditions

In a trial the influence of the filling time on silage quality was investigated. On the one hand pressed pulp was ensiled after the transport from the sugar factory on the same day and on the other hand, ensiling was carried out after two days. In all variants 9 and 0,7M3 silos were used. Furthermore, pressed pulp was ensiled without and with a silage additive. The additive was applied either at the sugar factory or at filling.

Measurements of the temperature in the silages showed that decrease of temperature was faster in 0,7M3 containers than in 9 m3 silos. Moreover, temperature differences were found between the centre and the edge of the 9M3 silos.

Along with the relatively fast decrease of temperature there was no intensive lactic acid fermentation and the pH was not reduced very much. Nevertheless, under these conditions no butyric acid was found. With the delayed filling time, less sugar was found in the pressed pulp at ensiling and ferment- ation quality was negatively influenced. Those silages were also more susceptible for aerobic instability. Under these conditions the fermentation quality was improved by the silage additive.

Key words: pressed pulp silage, filling time, silage additive, silage quality, aerobic stability.

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