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BEMERKUNGEN ZUM BARNABAS-EVANGELIUM
(Resümee)
Von Rainer Stichel, Köln
Das in italienischer und spanischer Sprache erhaltene Barnabas-Evan¬
gelium, eine Vita Jesu von seiner Empfängnis bis zur Himmelfahrt, gilt
gemeinhin als Fälschung des ausgehenden Mittelalters oder der frühen
Neuzeit. Die „Bemerkungen" sollen die Richtigkeit der Annahme erhärten,
daß das Werk vielmehr auf eine islamische Schrift zurückgeht, die ihrer¬
seits zahlreiche altertümliche christliche Bestandteile enthält.
Der vollständige Text des Referats ist in Byzantinoslavica 43 (1982)
189-201 veröffentlicht.
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BAYEZID I" ET LA CAPITULATION DES MOINES
DES METEORES
Par Nicoarä Beldiceanu et Petre §. Nästurel
En 859 H. (22 dec. 1454-10 dec. 1455) Mehmed II fit proceder au recen¬
sement de la Thessalie. Un ft-agment de registre de recensement (Istanbul)
fijurnit des informations sur cette province, entre autres, sur la situation
des moines des Meteoros'. En regard du nom du village d'Istägös (Stagoi)
le recenseur precise: «le renomme Qalabaqqaya». Qalabaqqaya, aujourd'¬
hui la petite ville episcopale de Stagoi ou Kala(m)baka, peut se traduire par
«le rocher des cuculles», i. e. des bonnets de moines. KoukoulUon designe la
calotte monacale byzantine (du latin „cucidlus"). La carte des Meteores
dressee par Heuzey et Daumont en 1864 coimait le Mont Koukoula.
L'usage local designait done ainsi ce site. De nos jours encore Koukoula est
le nom de la hauteur meme oü se dresse le Grand Meteore ou monastere de
la Transfiguration^ fonde par saint Athanase (| 1383). Manifestement les
Turcs traduisirent cette appellation, non attestee dans les sourees byzanti¬
nes. Le terme se rencontre ailleurs aussi dans la toponymie grecque: ainsi,
ä Smyrne, une paroisse dite de Koukoulos (ou Koukoulfes). Au XIIP siecle,
dans l'empire de Nicee, on releve le nom du due de Neokastra Michel
Kalampakes et celui du «tatas» (precepteur princier) Theodore Kalampa-
kes'. Etymologiquement, Kalampakes est un patronyme turc de meme
famille: la Caramanie comptait nombre de tribus turques christianisees.
Selon le registre de recensement, les moines de Qalabaqqaya jouissaient
de franchises depuis «I'epoque du defunt souverain Bäyezid». Vu la date du
recensement, il ne peut s'agir que du sultan Bäyezid I". Ces franchises
s'appliquaient aux biens possedes par les caloyers - animaux (moutons),
moulin, tenures, vignes — sis ä Istägös, Vardangi, Zavlanda (Zavlantia) et
Qastirö (Kastrakia). Les moines etaient au nombre de 44, en 1454/55, et
leur revenus s'elevaient ä 4500 aspres (125 florins). Tous ces biens etaient
leur pleine propriete (mülk).
Si les caloyers des Meteoros obtinrent des privileges de Bäyezid F', c'est
qu'ils s'etaient soumis au conquerant: le recenseur precise qu'ils dete-
naient de lui un privilege. Plus tard, en 1423/24, ce sera le tour des moines
du Mont Athos de capituler devant le sultan Muräd II"*. Quelques decen-
' Pour plus de details et pour la bibliographie: N. Beldiceanu et P. §. Nästu¬
rel: La Thessalie entre 1454/55 et 1506. In Byzantion, t. 53/1, Bruxelles, p. 143- 147).
^ Thöotecni [religieuse Mitsicosta] : M6t6ores. La foret des rochers de la Grece. Ed.
du couvent de St. Etienne, Äthanes, 1977, p. 57.
' HfiLÖNE Ahrweiler: L'histoire et la geographie de la region de Smyme. In: Tra¬
vaux et Memoires, t. 1. Paris 1965, p. 61, 139 n. 89, p. 185.
■* P. Schreiner: Die byzantinischen Kleinchroniken, t. 1. Vienne 1975, p. 473 et commentaire: op. cit., t. II, 1977, p. 422-423; N. Oikonomidäs: Monasteres et moi¬
nes lors de la conquete ottomane. In: Südost-Forschungen, t. XXXV, Muiüch, 1976, p. 10.