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Institut fédéral de recherches WSL (Ed.). (2009). Rapport annuel de l'Institut fédéral de recherches WSL 2008. Rapport annuel de l'Institut fédéral de recherches WSL. Birmensdorf: WSL.

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R a p p o r t a n n u e l d e l ’ I n s t i t u t f é d é r a l d e r e c h e r c h e s W S L

2 0 0 8

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Impressum

Responsable de l’édition:

James Kirchner, prof., Directeur du WSL Texte et rédaction:

Reinhard Lässig, Karin Köchle, Kathrin Brugger, Manuela Di Giulio, Christine Huovinen, Corina Lardelli, Julia Wessels, WSL

Coordination: Karin Köchle, WSL Maquette: Jacqueline Annen, WSL Impression: Druckzentrum Schütz AG Photos portraits: Jürg Waldmeier, Zurich Traduction: Jenny Sigot Müller, WSL Relecture: Monique Dousse

Crédits photographiques:

Johannes Joos, Illnau: US1, page 1 Meinrad Schade, Zurich: page 3 Andy Baker, University of Birmingham: page 7 à g.

Forces aériennes suisses: 10 à g., 11 Thomas Reich, Zufikon: 23 Toutes les autres photos: WSL

Référence bibliographique: Institut fédéral de recherches WSL (éd.) 2009: Rapport annuel de l’Institut fédéral de recherches WSL 2008. 36 p.

Diffusion:

WSL

Zürcherstrasse 111 CH-8903 Birmensdorf Adresse e-mail: eshop@wsl.ch www.wsl.ch/eshop

ISSN 1424-2699

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Éditorial...3

Nouveau laboratoire de sécurité biologique...5

Mieux commercialiser le bois...5

Modéliser les chutes de neige...5

Mieux gérer les dangers naturels...6

Menace sur la biodiversité...6

Gaz à effet de serre...6

Oscillation Nord-Atlantique...7

Tests de barrières anti-glissements de terrain...7

Combien coûte la nature?...7

Fragmentation du paysage...9

La limite forestière s’élève dans l’Oural...9

Neige d’un été...9

Optimiser la protection contre les crues...10

Centres de données sur champignons et lichens...13

Lutter contre le stress des arbres en forêt...14

Diversité des espèces et qualité de vie en ville...17

Mieux connaître les sols pour mieux les protéger...19

Détecter et réduire le danger d’avalanches...20

Quelle forêt nous fait du bien?...23

Vers un meilleur développement territorial...24

Les organismes non indigènes ne cessent d’augmenter...27

Organigramme...28

Sites...29

Finances...30

Personnel...32

Autorité supérieure et Commission de recherche...33

Regard vers le futur...35

Pour en savoir plus sur le WSL...36

Ta b l e d e s m a t i è r e s

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La recherche au ser vice de l’homme et de l’environnement

Les activités de l’Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage WSL s’articulent autour de l’uti- lisation et de la protection des habitats ruraux et urbains. Le WSL contribue à la recherche de solutions pour que l’homme utilise de façon responsable les paysages et les forêts. Il entend promouvoir une attitude prudente face aux dangers naturels qui se manifestent dans les pays de montagne. Dans ces domaines de recherche, le WSL est en tête de liste du palmarès international et l’Institut four- nit les bases d’une politique environne- mentale durable en Suisse.

Le WSL emploie environ 500 collabo- ratrices et collaborateurs à Birmensdorf, Bellinzone, Lausanne, Sion et Davos (WSL Institut pour l’étude de la neige et des avalanches SLF). Il est un centre de recherches de la Confédération et fait partie du domaine des écoles polytech- niques fédérales.

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Esther Moor, collaboratrice du service finances

Elle dresse les factures pour les prestations de service fournies, les ventes de marchandises et les honoraires; elle clarifie les questions concernant la taxe sur la valeur ajoutée et rap- pelle aux clients retardataires les paiements exigibles. Esther Moor est aussi responsable de l’administration des projets financés par des fonds de tiers. «J’établis les rapports financiers pour les bailleurs de fonds, prélève les montants respectifs et me tiens volontiers à dispo- sition pour toute question.» Et dans quel but? «Pour que les chercheurs soient déchargés de ce travail administratif, et aient ainsi plus de temps à consacrer à leur recherche.»

«Pas d’argent, pas de recherche»

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James Kirchner, Directeur

La nature est soumise à de perpétuels changements et la société, elle aussi, se modifie fortement: elle évolue, poursuit son développement et provoque ainsi de nouveaux bouleversements dans la nature. L’une des missions essentielles du WSL consiste à mieux comprendre les interactions complexes entre l’homme et l’environnement. Par les exemples pré- sentés, ce Rapport annuel 2008 illustre la double visée de notre recherche: objet du travail de l’année, elle correspond à la finalité de notre Institut, mais elle est aussi axée sur des thèmes déterminants pour notre société.

L’homme modifie le paysage en l’utili- sant de façon plus intensive. Les aides décisionnelles sont nécessaires pour que soient prises en compte les attentes de la société envers le paysage, la détente, la mobilité et l’économicité. Lors du «Forum für Wissen 2008», les résultats du pro- gramme de recherche du WSL «Le paysage dans les espaces périurbains»

furent communiqués au grand public: la base importante créée à cet effet permet- tra aux décideurs d’améliorer l’état de la nature et la qualité de vie de l’homme.

Le changement climatique entraîne la hausse des températures. Comment la forêt réagit-elle à la modification des conditions environnementales? Si le temps est plus chaud sans être pour au- tant plus humide, les arbres souffriront du manque d’eau. Des expériences en plein air en Valais et des études au WSL dans des chambres abritant des écosys- tèmes modélisés, montrent à quelle vites- se les arbres, jeunes ou vieux, réagissent à des régimes climatiques modifiés. Les connaissances du WSL aident à mieux anticiper les variations de la composition de la forêt. D’où l’importance de ces énoncés, tant dans une perspective écolo- gique que dans le contexte d’une gestion forestière future.

Dans les régions de montagne, l’homme va aussi devoir gérer les dangers naturels.

Le WSL Institut pour l’étude de la neige et des avalanches SLF développe des outils destinés aux responsables en ma- tière de dangers naturels, aux spécialistes en sécurité et aux sportifs de neige. En collaboration avec d’autres partenaires, il a mis au point un manuel pratique pour les experts en sécurité. Celui-ci contribue à une meilleure évaluation du risque d’avalanche et à l’application de mesures préventives adaptées.

En ce qui concerne la protection contre les crues, il s’agit également de recon- naître et de limiter les dangers. En effet, des événements particulièrement des- tructeurs comme ceux de 2005 peuvent toujours survenir. Afin d’en tirer les enseignements nécessaires à la gestion des dangers naturels, l’Office fédéral de l’environnement a, de concert avec le WSL, lancé une analyse exhaustive de ces événements. Celle-ci a souligné le poten- tiel d’optimisation dans l’introduction et la mise en œuvre des mesures d’interven- tion.

Cet exemple, comme bien d’autres présents dans le Rapport annuel 2008, est éloquent: le WSL reconnaît les thèmes d’avenir et développe des stratégies pour résoudre les problèmes pertinents pour la société. Les recherches qu’il effectue sont ainsi au service de l’homme et de l’environnement.

É d i t o r i a l

3

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Petra Schmocker-Fackel, hydrologue

«Ces dernières années, nous avons observé en Suisse une haute fréquence de crues.» Les résultats de recherche de Petra Schmocker-Fackel le montrent clairement. La scientifi- que veut aussi étudier à fond les facteurs d’influence des crues. «D’une part j’examine comment la géologie, les sols, la végétation et autres caractéristiques des zones concernées influencent la formation et le volume des crues; d’autre part, je m’intéresse au rapport entre les modifications climatiques et la fréquence des crues.»

«Les crues – connaître leurs causes»

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Nouveau laboratoire de sécurité biologique

Le commerce mondial de plantes et de bois entraîne l’introduction récurrente en Europe de nouveaux organismes, certains étant dangereux et nuisibles.

Responsable entre autres de la santé de la forêt en Suisse, le WSL effectue des diagnostics et des analyses de risques, et soutient les autorités dans le développe- ment et l’application des mesures de protection. Son nouveau laboratoire de sécurité biologique, aménagé de façon provisoire, est le seul en Suisse à remplir les exigences strictes de sécurité pour diagnostiquer les agents pathogènes du groupe de risque 3. À l’heure actuelle, l’organisme de quarantaine Phytophtho- ra ramorum, récemment découvert en Suisse, y est étudié.

www.wsl.ch/protectionforestiere

Personne à contacter:

Daniel Rigling, Birmensdorf daniel.rigling@wsl.ch

Mieux commercialiser le bois

La plate-forme de commercialisation de bois IFIS UNO, basée sur Internet, est de plus en plus utilisée en Suisse. Aux négociants déjà connectés s’en sont ajoutés d’autres des Grisons et de Liestal en 2008. Cette plate-forme assure une commercialisation informatisée de toute la filière bois, du forestier au client final en passant par l’entreprise forestière et les transporteurs. Les frais d’utilisation dépendent du volume de bois concerné.

Développé par le WSL en collaboration avec les praticiens et Ramco Systems Ltd, IFIS UNO a déjà, la première année, commercialisé 250 000 mètres cubes de bois issus de plus de 200 exploitations publiques et de 500 propriétaires de forêts privées.

www.wsl.ch/commercialisationdebois

Personne à contacter:

Renato Lemm, Birmensdorf renato.lemm@wsl.ch

Modéliser les chutes de neige

Les chutes de neige sont plus importantes à haute qu’à basse altitude en raison d’une atmosphère plus froide. Dans le cadre du Projet CCES «Extremes», les chercheurs du SLF ont développé des méthodes innovantes de répartition spa- tiale des chutes de neige extrêmes. Leur étude montre que ces chutes augmentent jusqu’à 2200 m environ pour se stabiliser ensuite. Cette connaissance nouvelle permet une modélisation spatiale plus exacte des masses neigeuses en haute montagne. De telles informations sont essentielles pour la planification des mesures contre les avalanches, notam- ment pour le bon dimensionnement des ouvrages de protection.

www.wsl.ch/extremes

Personne à contacter:

Juliette Blanchet, Davos blanchet@slf.ch

E n b r e f

5

Chutes de neige extrêmes lors de l’hiver avalancheux de 1999.

Sporanges de l’agent pathogène Phytophthora ramorum.

IFIS UNO optimise la filière bois, de la forêt à la scierie.

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Menace sur la biodiversité

Dans la commune zurichoise de Küs- nacht, environ 160 espèces végétales ont disparu ces 150 dernières années. Telle est la conclusion d’une recherche menée par le WSL en collaboration avec une équipe internationale. Les chercheurs ont comparé un herbier de Küsnacht, datant des années 1893–1915, et d’an- ciennes données bibliographiques avec de nouveaux relevés de l’année 2003. La raison principale de cette disparition est la modification drastique du paysage et de son utilisation. Les résultats de l’étude pourraient s’appliquer à d’autres com- munes du Plateau suisse et constituer une sorte de préalerte face à la menace qui pèse sur la diversité des espèces.

www.wsl.ch/kuesnacht

Personne à contacter:

Rolf Holderegger, Birmensdorf rolf.holderegger@wsl.ch

E n b r e f

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L’orchis bouffon (Orchis morio), disparu de Küsnacht depuis 1915.

Stockage de C02: maison en bois à Davos.

Des ouvrages de protection contre les avalanches en amont de Davos.

Mieux gérer les dangers naturels

Avalanches, éboulements et laves torren- tielles sont une menace à prendre au sérieux dans les régions de montagne.

Dans le cadre d’un projet sur trois ans de l’Union européenne et sous la direction du SLF, des chercheurs de cinq pays ont compilé toutes les connaissances spécia- lisées sur la gestion des dangers naturels.

Ils les ont analysées selon le critère des

«meilleures pratiques d’application». De ces données condensées sont nés un catalogue de mesures de protection et un manuel. Sur la base d’une série de cas pratiques, des exemples de gestion durable des risques sont illustrés dans le contexte des dangers naturels alpins, et les applications présentées aux praticiens.

www.wsl.ch/irasmos

Personne à contacter:

Nicole Bischof, Davos bischof@slf.ch

Gaz à effet de serre

L’inventaire suisse des gaz à effet de serre recense de nombreuses émissions afin d’atteindre les objectifs du Protocole de Kyoto. Or la forêt joue un rôle spécial car l’accumulation de biomasse vivante et morte permet d’assouplir les prescrip- tions de réduction attendue. D’où le bilan de CO2pour la forêt établi par le WSL sur mandat de l’OFEV. Sur la base des données du troisième Inventaire forestier national, on calcule la différence entre la biomasse de l’accroissement ligneux et celle liée à l’exploitation et à la mortalité.

Dressé chaque année, l’inventaire des gaz à effet de serre est incontournable dans les négociations en vue de 2013, début de la seconde phase de Kyoto.

www.wsl.ch/dioxydedecarbone

Personne à contacter:

Esther Thürig, Birmensdorf esther.thürig@wsl.ch

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Oscillation Nord-Atlantique

L’Oscillation Nord-Atlantique (ONA), qui mesure la différence de pression atmos- phérique entre la dépression d’Islande et l’Anticyclone des Açores, influe forte- ment sur le climat en Europe. Les cher- cheurs du WSL ont réussi une première:

reconstituer l’ONA du Moyen Âge à nos jours en associant aux données de cernes du Maroc celles de stalagmites d’Écosse.

Il en ressort que «la période médiévale de réchauffement», controversée, coïncide avec un indice ONA constamment posi- tif, soit avec un anticyclone des Açores et une dépression d’Islande stables simulta- nément. L’étude du climat médiéval, proche du nôtre, éclaire les fluctuations climatiques anthropiques et naturelles.

Personne à contacter:

Valerie Trouet, Birmensdorf valerie.trouet@wsl.ch

Tests de barrières anti-glisse- ments de terrain

Dans une carrière près de St. Léonard (VS), l’Institut de recherche WSL et l’en- treprise Geobrugg AG ont aménagé une nouvelle installation de tests sur les glis- sements de terrain. Une première dans l’Arc alpin: des glissements de terrain déclenchés artificiellement sont retenus par une barrière de protection située au bas de la pente. Un mélange d’environ 60 m3de terre, de cailloux et d’eau est lâché du haut d’une pente rocheuse incli- née à 50 °. Les forces en action lors de l’impact sont mesurées aux points d’an- crage de la barrière. Sur la base des films et mesures alors récoltés et de résultats de tests en laboratoire, le WSL développe de nouveaux modèles.

www.wsl.ch/glissementsdeterrain

Personne à contacter:

Axel Volkwein, Birmensdorf axel.volkwein@wsl.ch

Test de barrières réussi à St-Léonard VS.

Stalagmites dans la grotte d’Uamh an Tartair, en Écosse.

Les forêts protectrices constituent de précieux écosystèmes pour les localités de montagne comme Davos.

Combien coûte la nature? 7 La fonction protectrice de la forêt ou sa capacité à absorber le CO2sont des pres- tations de la nature. La nature n’ayant pas de prix de marché, nombre de presta- tions écosystémiques sont offertes. Mais pour être assurées de façon optimale et prises en compte dans l’aménagement du territoire ou la gestion forestière, elles doivent être évaluées. Afin d’estimer par exemple la valeur de la fonction protec- trice de la forêt contre les avalanches, le SLF utilise une approche fondée sur le concept de risque. Représenter et super- poser les prestations de l’écosystème dans un système d’information géographique permet d’évaluer les effets de diverses options de planification sur ces presta- tions.

Personnes à contacter:

Peter Bebi, Davos

Adrienne Grêt-Regamey, EPFZ bebi@slf.ch

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Andri Baltensweiler, spécialiste en sciences naturelles

«Le point de départ de ma recherche est l’espace géographique. J’analyse l’état et les modifications du paysage grâce à des systèmes d’information géographique. Des modèles spatiaux et des méthodes statistiques spatiales m’ont permis de modéliser respectivement la forêt de protection contre les avalanches et la répartition des espèces ligneuses en Suisse.» Les résultats d’Andri Baltensweiler servent de base à la Confédéra- tion qui pourra mieux répartir les subventions destinées à l’entretien des forêts de protection. Ils influenceront également l’exploitation de ces forêts.

«Le paysage est en perpétuel changement»

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Les passages à faune créent de nouvelles liaisons dont profitent les hommes et les animaux.

On retire la sciure de bois de l’amas de neige.

Les chercheurs examinent des mélèzes sibériens dans le sud de l’Oural.

Neige d’un été

Avec des partenaires, le SLF a analysé plusieurs techniques de conservation de neige lors de l’été 2008. Début mai, 2500 m3de neige furent recouverts d’un textile non-tissé d’un côté et de sciure de bois de l’autre. Fin octobre, on retira les deux protections: une grande partie de la neige avait résisté à l’été. Une piste de fond de 500 mètres de long fut aménagée grâce à cette neige de qualité. Les don- nées ainsi obtenues servent à développer un modèle qui permet de calculer et de planifier la faisabilité et la rentabilité de la conservation estivale de la neige. Une telle neige aiderait les stations de sports d’hiver à garantir l’enneigement de cer- taines pistes en début de saison.

www.slf.ch/snowfarming

Personne à contacter:

Hansueli Rhyner, Davos rhyner@slf.ch

La limite forestière s’élève dans l’Oural

Que le réchauffement climatique ait un impact important sur la végétation et la répartition des plantes au niveau plané- taire se vérifie déjà dans l’Oural polaire.

La limite forestière s’y est élevée, gagnant jusqu’à 60 mètres ces cent dernières années. Telles sont les conclusions d’une récente étude menée par des scientifiques du WSL en collaboration avec des col- lègues russes.

La surface forestière croissante pour- rait continuer de réchauffer le climat. En effet, une forêt sombre réfléchit moins les rayons du soleil hivernal qu’une toundra enneigée. Ces recherches comparatives dans le nord de l’Oural quasiment vierge donnent aussi de précieuses informa- tions pour la Suisse.

www.wsl.ch/oural

Personne à contacter:

Frank Hagedorn, Birmensdorf frank.hagedorn@wsl.ch Fragmentation du paysage

La plupart des habitants d’Europe centrale vivent dans un paysage urbain.

Zones d’habitation et routes morcellent le paysage et cantonnent les habitats proches de l’état naturel sur de petites surfaces isolées. Cette fragmentation prive souvent plantes et animaux d’habi- tats de taille suffisante, et fait perdre à l’homme des espaces de détente. Les chercheurs du WSL ont synthétisé les connaissances relatives aux effets de la fragmentation paysagère sur l’homme et la nature, et les ont publiées dans le nouveau volume de la collection Bristol.

Ils démontrent comment les besoins de la société et de la nature peuvent mieux s’intégrer dans la planification pay- sagère.

www.wsl.ch/fragmentationdupaysage

Personne à contacter:

Manuela Di Giulio, Birmensdorf manuela.digiulio@wsl.ch

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La protection contre les crues présente des lacunes en Suisse, sur tout au niveau des mesures d’inter vention.

Telle est la conclusion de l’analyse des crues de 2005, effectuée par l’Office fédéral de l’envi- ronnement et le WSL.

Les crues d’août 2005 ont provoqué la mort de 6 personnes et des dommages matériels avoisinant 3 milliards de francs. Ce furent les plus dévastatrices depuis 1972, date des premiers relevés systématiques de dégâts.

Afin de mieux gérer les dangers natu- rels, l’OFEV, en collaboration avec le WSL, a décidé d’analyser les événements.

Chercheurs et experts de différentes institutions ont examiné les processus naturels, la qualité des données de base, et l’impact des mesures de protection. Ils ont aussi vérifié l’efficacité des prévi- sions, des alertes, des alarmes et de la gestion des crises.

Par le niveau record des précipitations et des débits, les crues de 2005 consti- tuent un événement rare, mais non pas unique. Il faut s’attendre dans l’avenir à des événements comparables, voire encore plus violents. Pour en éviter les consé- quences dramatiques, une gestion intégrale des risques s’impose: les mesures préven- tives, la maîtrise des événe- ments et la régénération des zones concernées doivent être mieux harmonisées.

La prévention commence par l’aménagement du territoire

Un aménagement du territoi- re qui tient compte des risques existants, des dangers naturels et des événements extraordi- naires, contribue grandement à la pré- vention des dangers. Il rend inutile le recours à d’onéreux ouvrages de protec- tion pour sécuriser a posteriori des zones à bâtir délimitées de façon irréfléchie. À l’heure actuelle, la Suisse évalue les dangers menaçant les zones d’habitation.

Les résultats seront présentés sous forme de nouvelles cartes de dangers pour les

crues, les glissements de terrain, les ébou- lements et les avalanches.

Là où les mesures d’aménagement, l’entretien des cours d’eau et des forêts protectrices ne suffisent pas, il convient d’installer des ouvrages de protection proches de la nature et en accord avec le paysage. L’analyse a montré que la plani- fication des mesures exige la prise en considération de scénarios extrêmes qui surchargent nettement les systèmes en place. Les ouvrages contemporains de protection intègrent dans leur concep- tion les insécurités naturelles, car ils doivent être robustes dans les situations extrêmes et offrir suffisamment d’espace à des débits ou à des quantités d’allu- vions exceptionnels.

Réduire les risques résiduels

Lors des crues de 2005, les charges li- mites de certains ouvrages de protection furent atteintes, voire dépassées. D’où l’importance d’avoir, en plus d’ouvrages de protection aptes à supporter des sur-

O p t i m i s e r l a p r o t e c t i o n c o n t r e l e s c r u e s

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Inondation par l’Aar du quartier bernois de la Matte.

Glissement de terrain causé par de fortes précipitations.

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charges, un plan d’urgence d’envergure afin de gérer les risques résiduels. Plani- fier, préparer l’intervention et se familia- riser avec elle, est toutefois nécessaire.

De plus, le déclenchement au moment optimal des mesures d’intervention sup- pose que les prévisions (précipitations et débit) et les observations sur place soient fiables, les alertes correspondantes re- çues à temps par les organes de direction, et l’alarme bien comprise de la popula- tion.

L’analyse des événements a montré un potentiel d’optimisation en la matière.

Des prévisions plus précises et une meilleure mise en réseau de tous les participants permettraient à l’avenir d’intervenir plus tôt et de façon plus effi- cace. Politiciens, autorités et population seraient alors sollicités semblablement.

www.wsl.ch/crues

Personnes à contacter:

Christoph Hegg christoph.hegg@wsl.ch

Manfred Stähli

manfred.staehli@wsl.ch Les crues de 2005: quartier industriel près de Schattdorf.

Cinq ser vices fédéraux par ticipent à une exposition commune

Le premier Salon suisse de la gestion inté- grée des risques liés aux dangers naturels et aux effets climatiques «Geoprotecta», s’est tenu du 13 au 15 novembre 2008 dans le Parc des expositions de St-Gall.

Dans le cadre d’une exposition spéci- fique, aux côtés de MétéoSuisse, de l’OFEV, de la Centrale nationale d’alar- me de l’Office fédéral de la protection de la population et du service sismologique suisse, le WSL présenta le rôle et les tâches de la Confédération lors de la sur- venance de dangers naturels. Le thème principal: l’alerte des services canto- naux, des états-majors de conduite et de la population. Les visiteurs obtinrent des informations de première main sur GIN, la future «plate-forme d’information commune sur les dangers naturels», ainsi que sur le Centre d’annonce et de suivi de la situation CASS. Au stand, des experts répondirent à toutes les demandes. Cette exposition joua le rôle de forum, favori- sant le dialogue entre les services et leurs partenaires cantonaux, communaux et civils.

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Sonia Angelone, zoologiste

Dans les années quatre-vingt, les populations de rainettes se sont effondrées en de nombreux endroits du Plateau suisse. Pour stopper un tel recul, des projets de mise en réseau favorisent des espèces et des habitats dignes d’être protégés. L’échange d’indivi- dus entre les populations résiduelles doit s’en trouver accru. «À l’aide de méthodes génétiques, je vérifie l’efficacité des projets de mise en réseau. Le bilan est positif.» Les résultats de recherche de Sonia Angelone contribueront à améliorer les futures mesures de protection des rainettes.

«L’échange génétique préser ve la population»

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Le WSL abrite les centres nationaux de données sur les champignons et les lichens. Ces centres réper torient la flore et la faune et ser vent de base à la protection des espèces et des habitats en Suisse.

La répartition de nombreuses espèces d’animaux, de plantes et de champignons de Suisse étant peu connue, il est difficile de saisir l’évolution des populations floristiques et faunistiques, ou d’émettre des énoncés fiables sur des tendances à long terme.

L’OFEV soutient et coordonne les centres nationaux qui recensent les données sur la répartition des espèces. Il en existe sur la flore, la faune, les bryo- phytes, les champignons et les lichens. Le WSL en abrite deux, gérant ceux sur les champignons (SwissFungi) et sur les lichens (SwissLichens). Il dispose de spécialistes éprouvés en la matière car champignons et lichens font depuis des années l’objet de ses recherches.

Une tâche essentielle consiste à re- cueillir les annonces de nouveaux sites, à les cataloguer et à actualiser les cartes de répartition des espèces. Environ 800 es- pèces de lichens et 5100 de champignons sont aujourd’hui répertoriées. Pourquoi est-ce important? Notre environnement est en perpétuel changement, et dans son sillage évoluent les conditions de vie ainsi que les populations de lichens et de champignons. Les centres de données saisissent ces modifications et indiquent comment les populations changent au fil du temps, contribuant ainsi au suivi à long terme de la faune et de la flore suisses. Les cartes de répartition servent à établir des Listes rouges et donnent de précieuses indications sur l’habitat d’es- pèces menacées. Elles sont donc primor- diales pour la recherche sur les espèces ainsi que pour la protection des lichens et des champignons.

Les centres de données au WSL ne col- lectent pas seulement les informations sur champignons et lichens, ils les ren- dent aussi accessibles aux chercheurs et au grand public. L’un des objectifs majeurs est de permettre à ce dernier

d’utiliser le savoir sur la répartition des espèces et les menaces pesant sur elles. À chaque demande, cartes de répartition et graphiques sur les caractéristiques écolo- giques sont directement établis à partir de la banque de données, reflétant ainsi la situation actuelle des espèces. Les autorités de protection de la nature et les passionnés bénéficient d’une informa- tion aussi rapide que précise sur les nouvelles connaissances scientifiques.

Les amoureux de la nature découvrent des photos d’espèces peu connues, les cueilleurs de champignons apprennent sous quel arbre pousse leur champignon préféré, et les férus de lichens à quelle altitude apparaît souvent le lichen tue- loup(Letharia vulpina).

www.wsl.ch/lichens www.wsl.ch/champignons

Personnes à contacter:

Lichens

Silvia Stofer, Birmensdorf silvia.stofer@wsl.ch

Champignons

Beatrice Senn, Birmensdorf beatrice.senn@wsl.ch

C e n t r e s d e d o n n é e s s u r c h a m p i g n o n s e t l i c h e n s

Le lichen tue-loup Letharia vulpina.

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Lorsque le temps se réchauffe sans devenir plus humide, les arbres finissent par souffrir d’un manque d’eau. Comment réagissent-ils, vieux ou jeunes, à une telle pénurie? Trois expé- riences du WSL veulent le découvrir.

Il pleut dans le bois de Finges, la plus vaste pinède de Suisse. Une pluie artifi- cielle, car le ciel est bleu. Un dispositif d’arrosage répartit la fine pluie entre les pins noueux. De l’eau de montagne valaisanne irrigue des parcelles d’envi- ron 1000 m2chacune que sépare un sol resté sec. Que se passe-t-il?

Nombre de pins âgés de 60 à 130 ans au houppier dégarni et aux branches minces et courtes semblent malades. Ça et là se dressent des arbres dépéris. Les résineux ne présentent aucun symptôme notable de maladie. Manquent-ils d’eau ou est-ce un effet du changement clima- tique? Depuis 2003, les chercheurs du WSL s’interrogent. Ils ont installé un réseau de tuyaux et d’arroseurs rotatifs, et des câbles de couleur sur plusieurs kilomètres. Des appareils mesurant l’humidité du sol, la température de l’air et l’accroissement en diamètre des arbres y sont raccordés. Les parcelles irriguées jouxtent celles qui ne le sont pas.

Sur les premières, les aiguilles et les pousses annuelles des pins sont plus longues, les houppiers s’étoffent. Les arbres forment des racines plus nom- breuses et plus longues, des cernes plus larges, des troncs plus épais que leurs voisins non irrigués. Cet essai montre aux chercheurs comment les arbres pousseraient dans des stations plus hu- mides. Ces pins irrigués ressemblent à ceux des hautes zones valaisannes humides. Or si les tempéra- tures s’élèvent peu à peu dans ces zones, l’évapora- tion augmentera, le sol se desséchera plus vite com- me dans le bois de Finges.

Les arbres croîtront plus lentement, tomberont ma- lades et dépériront.

Moins d’eau – plus de chênes?

Quelques kilomètres plus loin, à l’est de la gare de Loèche VS: six grands toits en acier et membrane synthétique transpa- rente côtoient une centaine de caisses jaunes contenant de la terre où germent des semences de pins du Valais, du Jura et du sud de l’Espagne, et où poussent de jeunes chênes et de jeunes pins. Dès qu’il commence à pleuvoir, un signal lumi- neux de sécurité clignote, une alarme re- tentit et des électromoteurs déplacent les toits au-dessus des caisses, privant en été semences et plants de l’eau de pluie. Les chercheurs du WSL veillent à ce que les plantules et les jeunes arbres reçoivent plus ou moins d’eau. Des câbles chauf- fants réchauffent le sol de 30 caisses, simulant ainsi le changement climatique, plus précisément les hausses de tempéra- ture au sol attendues d’ici 20 ou 50 ans.

Les résultats doivent dire si, à l’avenir, le pin se maintiendra à basse altitude en

L u t t e r c o n t r e l e s t r e s s d e s a r b r e s e n f o r ê t

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Une irrigation artificielle montre comment les arbres pousseraient dans des stations plus humides.

Loèche VS: Essais de semences et de plants avec toits d’écoulement mobiles.

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Valais. L’expérience du toit d’écoulement permet aux chercheurs de tester des essences d’origines diverses pour voir celles qui résistent le mieux aux scénarios de sécheresse. Les communes voisines et le canton du Valais soutiennent l’expé- rience.

Tests sur écosystèmes modélisés Les réactions au stress hydrique sont aussi testées sur quelque 1000 chênes pédonculés, pubescents et rouvres, âgés de six ans. Ils poussent au WSL sous surveillance à l’intérieur de 16 grandes chambres abritant des écosystèmes mo- délisés. Ils croissent sur un sol forestier acide pour les uns et calcaire pour les autres. Des toits mobiles permettent de moduler la quantité de pluies reçue, et l’entrouverture des parois de simuler le réchauffement attendu d’un degré Cel- sius environ. Les réactions des arbres sont étudiées selon quatre cas de figure:

face 1. au stress hydrique, 2. au réchauf- fement de l’air, 3. à l’un et à l’autre, 4. au régime local des températures et des précipitations. On peut ainsi distinguer les réactions au réchauffement de celles à la sécheresse sur ces trois espèces de

Mesure de la photosynthèse de jeunes chênes dans une chambre abritant un écosystème modélisé.

15

chênes provenant de quatre régions de Suisse.

Les premiers résultats montrent les conséquences d’une réduction de moitié des quantités pluviométriques: feuilles plus petites, pousses plus courtes, un seul bourgeonnement annuel. Ils révèlent que des températures plus élevées allongent la période de végétation, d’où le risque d’endommagement des jeunes pousses par des gels tardifs.

Les trois essais soulignent la rapidité de réaction des arbres, jeunes et vieux, à des modifications de régimes clima- tiques. Un point se dessine clairement:

le pin sylvestre sera de plus en plus soumis au stress en Valais et, selon d’autres études du WSL, de plus en plus vulnérable aux pathogènes et aux propa- gations de gui. Certes, le manque d’eau fragilise le chêne, mais des espèces de certaines origines s’y adaptent. L’aug- mentation de la proportion de chênes par rapport aux autres essences est donc, pour les chercheurs, une composante de l’avenir en Suisse.

www.wsl.ch/toitdecoulement www.wsl.ch/chenes

Personnes à contacter:

Fonctionnement des écosystèmes forestiers

Matthias Dobbertin, Birmensdorf matthias.dobbertin@wsl.ch

Changement global et écophysiologie Madeleine S. Goerg-Günthardt, Birmensdorf

madeleine.goerg@wsl.ch

Dynamique forestière Andreas Rigling, Birmensdorf andreas.rigling@wsl.ch

Thomas Wohlgemuth, Birmensdorf thomas.wohlgemuth@wsl.ch

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Ariel Bergamini, botaniste

«La diversité des espèces des différents groupes d’organismes se situe au coeur de mes projets.» Ariel Bergamini compare ainsi des modèles de diversité, constate, évalue et explique des différences. Mesurer la diversité des espèces exige toutefois un grand investissement de temps et d’argent; il est donc nécessaire de développer des indicateurs fiables et spécifiques à chaque valeur. «Pour protéger au maximum la flore et la faune indigènes, il est indispensable d’appliquer les moyens à disposition de la façon la plus efficace qui soit.»

Développer des indicateurs

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Le projet interdiscipli- naire «BiodiverCity»

réunit des spécialistes des sciences naturelles et des sciences so- ciales. Leur recherche por te sur les espaces ver ts dont ils ont évalué dans les villes suisses la richesse en espèces et l’impor tance pour la population locale.

Dans les espaces verts de Lugano, Lucerne et Zurich, la diversité des espèces est grande et comparable à celle rencontrée sur les terres agricoles ou en forêt. Les chercheurs du WSL ont toutefois décou- vert des différences notables: dans la zone la plus riche, 370 espèces animales invertébrées furent dénombrées contre 170 pour la plus pauvre. Ces différences s’expliquent notamment par l’intensité des soins et la complexité de l’habitat. En effet, les espaces verts exploités de façon extensive offrent une plus grande diver- sité d’espèces que ceux exploités inten- sivement. En outre, plus la structure est diversifiée, plus les espèces abondent.

Une mosaïque à petite échelle composée de différents types d’habitats est particu- lièrement riche en espèces.

Pour les citadins, l’attrait des espaces verts renvoie aux mêmes raisons: richesse de la structure et proximité avec la nature.

L’homme veut cependant pouvoir aussi utiliser les espaces verts et y accéder aisément. Si l’utilité et l’accessibilité sont limitées par des structures trop nom- breuses, l’acceptation de la population diminue à nouveau.

Le projet montre que la diversité des espèces peut être favorisée dans les espaces verts urbains par l’aménagement d’habitats richement structurés et par leur exploitation extensive. L’applica- tion de ces mesures suppose la prise en compte des besoins de la population locale. Celle-ci soutiendra volontiers tel habi- tat particulier pour plantes ou animaux si elle a été précé- demment informée de l’utilité écologique des espaces concer- nés. En général, les mesures de protection de la nature sont d’autant mieux acceptées qu’elles promeuvent une bio- diversité déjà familière.

Le projet «BiodiverCity» fait partie du programme national de recherche 54

«Développement durable de l’environ- nement construit» du Fonds national suisse. Le WSL, l’Université de Berne et les deux bureaux environnementaux SASA et SWILD participent à ce projet.

L’objectif est d’établir des mesures qui favorisent la diversité des espèces et la qualité de vie de la population urbaine.

www.wsl.ch/biodivercity

Personne à contacter:

Marco Moretti, Bellinzone marco.moretti@wsl.ch

D i v e r s i t é d e s e s p è c e s e t q u a l i t é d e v i e e n v i l l e

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Les pièges à insectes sont contrôlés et vidés chaque semaine.

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Stephan Harvey, géographe

«White Risk», CD didactique sur les avalanches, est un produit final de son travail:

Stephan Harvey transpose les connaissances sur les avalanches, par nature complexes et interdépendantes, en applications pratiques, et veille à leur mise en œuvre. «Je participe à divers projets de formation et de prévention sur les accidents d’avalanche. Les analy- ses de ces accidents et leur expertise relèvent aussi de mon champ d’activités.» Stephan Harvey travaille également au perfectionnement des moyens auxiliaires et des outils destinés à l’analyse des données et à la prévision d’avalanches.

«Simplifier la complexité»

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Une récolte des bois 19 efficiente suppose le passage d’engins sur les sols forestiers. Le sol en ressor t souvent compac- té et sa fer tilité

diminuée. Conclusion du WSL: ceci n’est pas une fatalité.

De plus en plus d’engins forestiers aident à transporter cette matière première pré- cieuse qu’est le bois depuis le peuplement jusqu’à la route et ce, au meilleur prix et au moindre risque. Certains abattent et ébranchent les arbres, d’autres chargent les troncs et les portent vers la route la plus proche. Ils ont beau différer, ils sont presque tous trop lourds pour certains sols forestiers qu’ils risquent de compac- ter. D’où des ornières plus ou moins profondes qui entraînent une diminution de la porosité du sol jusqu’à plusieurs décimètres de profondeur. L’aération et de ce fait la fertilité du sol peuvent en être altérées.

De telles dégradations vont à l’en- contre de la protection des sols régie par la loi. La protection de l’environnement exige la préservation à long terme de leur fertilité, y compris sur les surfaces de production en forêt. Tous les sols doivent comporter des pores aérés en nombre suffisant pour favoriser l’action des microorganismes, lombrics et autres or- ganismes vivants, ainsi que l’infiltration de l’eau, la décomposition de l’humus et le maintien du cycle biogéochimique. La croissance de l’arbre et la régénération naturelle ne doivent pas être amoindries.

De plus, une partie de ces dégâts pour- rait être évitée. On peut, par exemple, conduire son engin en forêt non sur des sols détrempés, mais sur des sols secs ou gelés, et ne pas s’écarter des layons de débardage. Ou encore utiliser des pneus plus larges à pression d’air diminuée, monter des che- nilles, étaler un tapis de brindilles qui répartit plus largement la pression des pneus au sol. Dans des conditions contrôlées, des chercheurs du WSL ont effectué des tests de passa-

ge en forêt, inventorié minutieusement les modifications des sols sous les ornières, esquissé les conséquences pos- sibles, synthétisé les connaissances de la physique du sol et défini des solutions pour des situations proches de la pra- tique. Ces solutions reposent aussi sur leurs propres études microbiologiques, uniques en Europe. En effet, les microor- ganismes sont des indicateurs éloquents de la qualité des sols. Outre la croissance racinaire, ils montrent la capacité des sols à se régénérer.

Le WSL a publié de nouvelles informa- tions pratiques. Il élabore un concept de formation, applicable en Suisse à partir de 2009, de concert avec l’OFEV et des partenaires locaux. Sa nouvelle Notice sur la protection des sols résume claire- ment les indications clés en vue de préser- ver à long terme la fertilité des sols.

www.wsl.ch/protectiondessols

Personnes à contacter:

Sciences du sol

Peter Lüscher, Birmensdorf peter.luescher@wsl.ch

Systèmes de gestion forestière Oliver Thees, Birmensdorf oliver.thees@wsl.ch

M i e u x c o n n a î t r e l e s s o l s p o u r m i e u x l e s p r o t é g e r

Dans les cours sur la protection des sols, différents instruments de mesure sont présentés aux participants dans un contexte pratique.

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20 Pour mieux comprendre la formation des ava- lanches, un site expéri- mental supplémentaire a été installé en amont de Davos. Un nouvel ouvrage pratique et des symboles faciles à interpréter aident à évaluer le danger.

Printemps 2008: après un hiver turbulent qui commença et s’acheva par de fortes chutes de neige, mais néanmoins marqué entre les deux par des précipitations relativement faibles, de nombreuses avalanches de neige mouillée et de très grande ampleur se succèdent en quelques jours à la mi-avril. Fort heureusement, aucune victime n’est à déplorer mais forêts et pâturages sont souvent pris dans la tourmente.

Une fois de plus, une constatation s’impose: pour améliorer la protection contre les avalanches, il est décisif de bien connaître leurs processus de forma- tion et leurs forces potentielles de des- truction. C’est pourquoi le SLF ne cesse de travailler au développement d’outils encore plus maniables pour évaluer ce risque de façon fiable et appliquer les mesures de prévention adaptées. Et ce, dans l’intérêt des responsables en matiè- re de dangers naturels, des spécialistes en sécurité et des sportifs de neige.

Écouter les avalanches

L’hiver 2007/2008, le SLF a rendu opérationnel un nouveau site expéri- mental dans la région du Col de la Strela- Wannengrat-Chörbschhorn, en amont de Davos. Sept stations de mesures auto- matiques y ont été installées. Elles saisis- sent le champ du vent ainsi que les condi- tions de température et de rayonnement sur un terrain alpin com- plexe. Aux données saisies automatiquement s’ajoutent des séries intensives de me- sures qu’effectue par exemple un scanneur laser terrestre.

Elles visent à déterminer les propriétés du manteau neigeux et leurs variations spatiales.

De plus, des géophones placés sur un pente avalan-

cheuse mesurent les signaux acoustiques de cassures dans le manteau neigeux. Car la formation ou non d’une avalanche dépend en fin de compte de la stabilité des liaisons entre les différents cristaux de neige. Les premiers résultats le mon- trent: les appareils saisissent aussi bien les signaux à haute fréquence au niveau des cassures de liaisons entre cristaux, que ceux à basse fréquence émis lorsque les cassures s’étendent et qu’une ava- lanche de plaque de neige se déclenche.

Les données de Wannengrat servent à développer des modèles informatiques qui simulent les variations du manteau neigeux, ses interactions avec le sol et l’atmosphère, ou sa stabilité.

Déclencher des avalanches

Pour préserver les personnes et les biens de tout dommage, les responsables adap- tent les mesures de protection au lieu et à la situation. Déclencher artificiellement

D é t e c t e r e t r é d u i r e l e d a n g e r d ’ av a l a n c h e s

Danger d’avalanches sèches

Danger d’avalanches de neige mouillée

Sur veiller les hausses de températures au cours de la journée

Échelle européenne de danger d’avalanche avec recommandations.

SnowMicroPen – une nouvelle microsonde dans la neige qu’utilise le site de Wannengrat près de Davos.

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des avalanches est, en Suisse, un moyen important de protéger les axes de trans- port et les domaines skiables. On y re- court toutefois avec une extrême pruden- ce près des zones d’habitation. En effet, une telle avalanche est susceptible de causer des dégâts lorsque, par exemple, sa distance d’arrêt étant plus longue que prévue, elle atteint des zones habitées.

D’où la nécessité de consignes de sécurité très précises avant l’application de cette mesure.

En collaboration avec la Commission fédérale d’experts en avalanches et en chutes de pierres (CEAC) et l’Office de l’environnement (OFEV), les experts du SLF ont mis au point un manuel pratique pour les spécialistes en sécurité. Les points à évaluer dans une expertise d’avalanches y sont décrits de façon dé- taillée. Ainsi, examiner les conditions du terrain dans la zone d’arrêt de l’ava- lanche est primordial, pour déceler no- tamment le risque d’avalanches secon- daires. Définir les dégâts potentiels concernant la forêt ou les bâtiments, et préciser avec soin l’organisation des in- terdictions d’accès s’avèrent aussi indis- pensables. C’est sur cette base que les res- ponsables en sécurité évalueront les conditions qui permettront de déclen- cher sans danger des avalanches artifi-

cielles en amont d’une zone d’habitation.

L’équipe du SLF responsable des mesures de protection élabore les expertises ap- propriées pour les services de sécurité.

Détecter le danger d’avalanche Mais le grand public est aussi concerné.

Aux cartes de dangers du SLF, s’ajoutent depuis 2008 de nouvelles icônes qui offrent une représentation simplifiée du danger d’avalanche. Grâce à elles, les amateurs visualisent directement le ni- veau de danger et le comportement à adopter; les sportifs de neige saisissent d’emblée la situation, ce qui les incite, si besoin est, à se renseigner plus avant.

Journaux, portails en ligne et services météorologiques utilisent désormais ces icônes pour informer du danger présent.

Personnes à contacter:

Formation d’avalanches Jürg Schweizer, Davos schweizer@slf.ch

Mesures de protection Stephan Margreth, Davos margreth@slf.ch

Alerte aux avalanches Thomas Stucki, Davos stucki@slf.ch

Avalanche déclenchée artifi- ciellement dans le domaine de Breitzug, Davos.

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Rosmarie Eppenberger, spécialiste technique

«La mycorhize est une biocénose de la forêt, aussi fascinante qu’instructive.» Rosmarie Eppenberger inventorie la diversité des communautés mycorhiziennes et des cham- pignons forestiers. Elle étudie l’importance de leur fonction tant en situation de stress – extrême sécheresse des stations ou apports accrus d’azote par exemple – que sous influence de l’exploitation forestière. «Notre recherche nous éclaire sur l’état de nos forêts dans un environnement en évolution.»

«Les mycorhizes fascinent»

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Quelle influence les 23 forêts entretenues et les forêts plutôt sauvages exercent-elles sur notre bien-être psychique? Qui connaît la réponse peut offrir les structures forestières idéales aux personnes en quête de détente.

Nombre de citadins ont peu d’informa- tions sur la forêt, la foresterie et la nature.

Ils aiment pourtant se promener, faire de la randonnée et se relaxer sous un ciel de houppiers. Mais à quoi doit ressembler une forêt qui serait source de bien-être?

Doit-elle être plutôt entretenue et ordon- née, ou proche de l’état naturel et sauva- ge?

Des chercheurs du WSL se sont posé ces questions dans le cadre d’un projet financé par le Secrétariat d’État à l’édu- cation et à la recherche. Lors d’une expérience, 200 participants se sont vu attribuer au hasard une promenade en forêt parmi quatre possibles. Environ 50 suivirent un tracé déterminé à travers une forêt entretenue, 50 autres à travers une forêt non exploitée aux arbres morts plus nombreux. Avant comme après la promenade, ils indiquèrent sur une échel- le graduée avec quelle intensité ils avaient ressenti des émotions diverses: calme, bonne humeur, colère ou décourage- ment. Pour la centaine de participants restants, à raison de 50 d’un côté et de 50 de l’autre, la promenade se fit sur un tapis roulant tandis que défilait devant leurs yeux le film de ces mêmes forêts, entretenues ou non. Eux aussi rempli- rent, avant comme après, les question- naires standardisés sur leur bien-être de promeneur expérimental.

Résultats de cette étude qui exigea beaucoup de temps? Une forêt entretenue qui donne une image «intac- te» et présente un aspect or- donné exerce une influence plus positive sur le bien-être des promeneurs qu’une forêt sauvage contenant davanta- ge d’arbres morts sur pied ou à terre. Certes, une forêt naturelle de ce type laisse une impression générale positive,

mais de façon moins nette qu’une forêt ordonnée dont l’effet de détente est globalement supérieur. Les mêmes résul- tats furent obtenus en laboratoire, la forêt vécue en direct ayant un impact plus marqué.

L’étude fournit des indications impor- tantes sur les exploitations possibles en tenant compte des groupes cibles, des forêts proches des villes et des aspects concernant la santé comme la détente et le bien-être. Les propriétaires de forêts publiques et surtout les forestiers ont désormais accès à des informations qui les aident à façonner leurs forêts de manière à favoriser la détente recherchée par les contribuables. Au vu de l’intérêt des résultats, un second projet dans la lignée du premier est planifié en paysage ouvert.

www.wsl.ch/bienetre

Personne à contacter:

Dörte Martens, Birmensdorf doerte.martens@wsl.ch

Q u e l l e f o r ê t n o u s f a i t d u b i e n ?

Une promenade en forêt source de bien-être.

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24 Zones d’habitation et voies de transpor t frag- mentent de plus en plus les paysages. De concer t avec ses par tenaires, le WSL a élaboré des propositions de dévelop- pement durable du territoire.

L’utilisation du paysage s’intensifie, notamment dans les espaces périurbains.

Les zones d’habitation et les voies de transport ne cessent de s’étendre, et les distances domicile-travail de s’allonger.

Parallèlement, les habitats proches de l’état naturel sont cantonnés à des surfaces plus petites, le sol est lessivé, étanchéisé. Souvent, le paysage s’appau- vrit, s’uniformise, et perd en biodiversité.

Comme habiter en centre périurbain ou le long d’un axe de transport n’est guère attractif, des villes dortoirs se créent. La qualité de vie s’en ressent.

Ce développement n’est pas nouveau, mais on a laissé faire pendant des décen- nies. D’où le besoin urgent, à l’aube du 21esiècle, de bases solides pour décider du développement futur du territoire (type d’aménagement, intensité et organi- sation spatiale). Grâce à son interdiscipli- narité, le WSL avait le profil idéal pour élaborer des propositions susceptibles d’améliorer le développement territorial.

C’est dans ce contexte que fut lancé en 2002 le programme de recherche «Le paysage dans les espaces périurbains».

Par ticipation souhaitée

Dans de tels projets, tous les acteurs veu- lent que leurs exigences soient prises en compte. Car seuls les participants s’étant identifiés à une mesure l’appliqueront. La perspec- tive d’une gestion durable des ressources naturelles s’imposait aussi. Ce pro- gramme de recherche né- cessitait donc un savoir en sciences naturelles, sociales et économiques.

Ce travail intense a abouti à une synthèse. Cet- te dernière justifie-t-elle un tel investissement? Quelles propositions permettraient

d’améliorer le développement et la qua- lité de vie?

Cette synthèse met en évidence les bénéfices que tire la population de son implication dans les projets de planifica- tion du territoire communal. Cette impli- cation lui fait prendre conscience de ses responsabilités, renforce son sentiment d’appartenance à un groupe, l’incite à participer au développement de la com- mune ou au modelage des paysages.

L’élaboration du concept d’évolution du paysage (CEP) d’Uster en est un exemple éclairant car il a conforté le sentiment d’audétermination et la confiance de la population dans le projet.

Nouvelle car te stratégique

Les résultats ont fait apparaître des sy- nergies que résume une carte stratégique.

Celle-ci montre comment les différents acteurs peuvent influencer le développe- ment durable d’une région. Cela se traduit par des mesures planificatrices ciblées qui, par exemple, tiennent comp- te de la biodiversité comme des attentes de la population dans divers domaines:

esthétique du paysage, qualité d’habitat, détente, mobilité et durabilité écono- mique. Autre intérêt de cette carte: l’éva- luation possible des stratégies de déve- loppement territorial grâce à l’utilisation des résultats de la recherche qui portent notamment sur les effets de la fragmenta- tion paysagère, les exigences sociétales envers l’environnement et le logement, ou l’application d’instruments écono- miques.

La carte stratégique est actuellement testée dans le Knonauer Amt, près de Zu- rich, comme aide à la promotion du site.

Les présidents des communes concernées veulent utiliser la dynamique régionale afin de favoriser en même temps la crois- sance économique, sans pour autant perdre la haute qualité paysagère.

Ve r s u n m e i l l e u r d é v e l o p p e m e n t t e r r i t o r i a l

Processus communaux de planification:

l’implication de la population est détermi- nante.

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25

Le paysage vécu

L’Office fédéral du développement terri- torial voit dans les programmes d’agglo- mération et les projets modèles élaborés en concertation, des chances trop peu saisies de revaloriser le paysage des espaces périurbains. D’où la nécessité d’une nouvelle forme de recherche pay- sagère, plus axée sur le vécu de la popula- tion et à même de proposer les concepts appropriés. Grâce à cette recherche d’avenir, le WSL fournit un travail de base essentiel au développement durable dans des régions utilisées de façon inten- sive.

www.wsl.ch/espacesperiurbains

Personne à contacter:

Silvia Tobias, Birmensdorf silvia.tobias@wsl.ch

Les autoroutes augmentent la mobilité, mais fragmentent aussi les habitats.

For um für Wissen 2008

Lors du «Forum für Wissen 2008», les résultats du programme de recherche

«Le paysage dans les espaces périur- bains» ont été présentés au public. Ils renvoient à 23 projets sur le développe- ment territorial, conduits par le WSL pendant cinq ans, synthétisés et confron- tés les uns aux autres. Cette synthèse offre aux décideurs politiques une base de discussion solide et objective pour dé- terminer l’importance à accorder dans le développement territorial à chaque ob- jectif, qu’il soit écologique, sociétal ou économique.

www.wsl.ch/forum08

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Jakob Rhyner, physicien et Directeur du site du SLF Davos

«L’alerte et la prévention des avalanches relèvent de nos missions principales. Pour les assurer de façon responsable, notre recherche doit être de très haut niveau, et axée sur des applications dans le développement de produits et de mesures appropriés.» C’est dans cet esprit que Jakob Rhyner mise sur une collaboration étroite avec les praticiens, les autorités et les Hautes écoles. «Nos collaborateurs s’identifient totalement à l’Institut.

Je veux faire en sorte qu’ils continuent à l’avenir d’être fiers de travailler pour le SLF.»

«La recherche pour la sécurité dans les régions de montagne»

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De plus en plus d’ani- 27 maux, de plantes et d’autres organismes en- trent en Suisse. Cer tains peuvent se multiplier rapidement, évincer les espèces indigènes et poser problème. Le WSL reste vigilant.

Ces dernières années, de nouvelles espèces de plantes, de champignons et d’animaux sont apparues en Europe et en Suisse. Ceci est dû avant tout à l’intensifi- cation du commerce mondial et aux changements climatiques d’aires de répartition potentielles. En 2006, deux exemplaires du capricorne asiatique des agrumes furent découverts en Suisse dans une exploitation horticole. Cette espèce fortement envahissante, déjà établie en Italie du Nord, colonise des espèces indigènes d’arbres et d’arbustes.

Signalée en 2007 pour la première fois en Europe dans l’agglomération de Zurich, la punaise diabolique gagne les arbustes d’ornement. Son habitat se limite toute- fois à l’aire zurichoise.

On ignore encore les conséquences écologiques, économiques ou sanitaires des espèces envahissantes. Si la plupart, tels l’Anthurus d’Archer ou le polypore splendide, ne causent aucun dégât et enrichissent au contraire la diversité des espèces, d’autres se révèlent néfastes. Les peuplements denses du solidage géant ou de la renouée du Japon évincent les es- pèces indigènes ou augmentent les frais d’entretien. La présence accrue de la berce du Caucase ou de l’ambroisie peut nuire à la santé de l’homme. Chez les insectes, la coccinelle asiatique chasse les espèces indigènes. La teigne minière du marronnier, sans ennemi naturel notable dans nos contrées, endommage nombre de marronniers, donnant à leurs feuilles une couleur automnale dès l’été. Au niveau microscopique, cer- tains champignons dé- clenchent la graphiose de l’orme – maladie connue et mortelle –, la maladie des aiguilles du pin ou le dépé- rissement des aulnes.

Signaler les espèces inconnues La plupart de ces espèces sont introduites de façon involontaire dans les jardins et cultures de plantes d’ornement ou dans les espaces urbains, souvent avec le matériel d’emballage. Elles se faufilent à travers les mailles du filet des contrôles à l’importation effectués par l’UE et la Suisse, contrôles qui pourtant fonction- nent bien. Le WSL remplit cette mission de surveillance en collaboration avec les Offices fédéraux de l’environnement et de l’agriculture. Grâce aux relevés, enquêtes, observations et cas de consul- tation, le service du WSL «Protection de la forêt suisse» dispose d’une bonne vue d’ensemble des espèces nouvellement apparues dans les espaces forestiers et horticoles. D’autres chercheurs du WSL participent au diagnostic de microor- ganismes, ainsi qu’à l’actualisation de la

«liste noire» et de la «liste d’obser- vation» nationales des néophytes enva- hissantes dont ils évaluent le développe- ment.

www.waldschutz.ch

Personnes à contacter:

Champignons, protection des forêts Roland Engesser, Birmensdorf roland.engesser@wsl.ch

Insectes

Beat Wermelinger, Birmensdorf beat.wermelinger@wsl.ch

Plantes

Michael Nobis, Birmensdorf michael.nobis@wsl.ch

L e s o r g a n i s m e s n o n i n d i g è n e s n e c e s s e n t d ’ a u g m e n t e r

La punaise diabolique fut observée pour la première fois en Europe en 2007.

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28

Sites

Birmensdorf Siège principal

Davos Jakob Rhyner

Lausanne

Alexandre Buttler, prof.

Bellinzone Marco Conedera

Sion

François Dufour

Organigramme de l’Institut fédéral de recherches WSL

É t a t a u 1 . 1 . 2 0 0 9

Direction

Directeur Vice-Directeur a.i. Membres a.i.

James Kirchner, prof. Christoph Hegg Alexandre Buttler, prof.

Norbert Kräuchi Jakob Rhyner Niklaus Zimmermann

Unités de recherche James Kirchner, prof.

Évaluation des ressources terrestres Peter Brassel a.i.

Dynamique de l’utilisation du territoire Niklaus Zimmermann

Biodiversité et biologie de la conservation Christoph Scheidegger a.i., prof.

Écologie des communautés Otto Wildi a.i.

Écologie génétique et évolution Rolf Holderegger

Dynamique forestière Andreas Rigling

Fonctionnement des écosystèmes forestiers Matthias Dobbertin a.i.

Limites écosystémiques Marco Conedera a.i.

Dendrosciences Jan Esper

Sciences du sol Ivano Brunner

Hydrologie des montagnes et torrents Manfred Stähli

Neige et pergélisol Michael Lehning

Avalanches, laves torrentielles et chutes de pierres,Perry Bartelt

Alerte et prévention Jakob Rhyner

Sciences économiques et sociales Irmi Seidl a.i.

Systèmes de gestion forestière Norbert Kräuchi

Planification et logistique Christoph Hegg

Contrôle stratégique et opérationnel Hans-Caspar Bodmer

Ressources humaines et Finances Ludwig Stecher

Technologies de l‘information Dieter Jost

Communication Ruth Landolt a.i.

Laboratoire central Daniele Pezzotta

Services d’appui et pépinière expérimentale Anton Burkart

Gestion du site de Birmensdorf Sigi Wizemann

Gestion du site de Davos Martin Gentner

Programmes de recherche

Dangers naturels – Déclenchement, prévention, alerte, intervention Christoph Hegg

Forêt et changement climatique

Norbert Kräuchi

Cycles du carbone Veronika Stöckli

Développement territorial Silvia Tobias

Ökoterra – Interconnexion interdisciplinaire des données d’écosystèmes Werner Landolt

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L’Institut fédéral de recherches 29 sur la forêt, la neige et le pay- sage WSL est représenté sur cinq sites en Suisse. Il emploie environ 500 collaboratrices et collaborateurs à Birmensdorf, Davos, Lausanne, Bellinzone et Sion – dont 130 au WSL Insti- tut pour l’étude de la neige et des avalanches SLF à Davos.

Siège principal à Birmensdorf

Institut fédéral de recherches WSL Zürcherstrasse 111

8903 Birmensdorf

Site de Davos Jakob Rhyner

WSL Institut pour l’étude de la neige et des avalanches SLF

Flüelastrasse 11 7260 Davos Dorf

Site de Bellinzone Marco Conedera

Istituto federale di ricerca WSL Via Belsoggiorno 22

6504 Bellinzona

Site de Lausanne Alexandre Buttler, prof.

Institut fédéral de recherches WSL Case postale 96

1015 Lausanne

Site de Sion François Dufour

Institut fédéral de recherches WSL Rue de l’Industrie 45

1950 Sion

S i t e s

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En 2008, le total des recettes s’élève à 71,1 millions de francs, ce qui représente une augmentation de 7,9 millions de francs (+12%). Un peu plus de la moitié de ces recettes supplémentaires provient des fonds de tiers, soit environ 4,2 mil- lions de francs de plus que l’année précé- dente. À elle seule, la recherche du res- sort public a généré des fonds à hauteur de 10,4 millions de francs environ. Sur cette somme, quelque deux millions ont été alloués à la prévention des avalanches du WSL Institut pour l’étude de la neige et des avalanches SLF, et un montant comparable a été attribué à l’Inventaire forestier national de même qu’à la pro- tection des biotopes suisses. Les subven- tions de la Confédération, qui avoisinent 50,5 millions de francs, comprennent aussi des contributions aux projets du Centre de compétences «Environnement et durabilité» du Domaine des EPF, qui ont connu une augmentation de 0,7 mil- lion de francs par rapport à l’année 2007.

En face des produits s’inscrivent des charges avec 71,2 millions de francs. Les

F i n a n c e s

Le total des recettes du WSL s’élève à 71,1 millions de francs en 2008.

Bilan au 31. 12. 2008 en milliers de francs

Actifs Passifs

Liquidités 33 572 Dettes à court terme 1 642

Créances 2 240 Compte de régulation 51

Compte de régulation 452 Provisions 9 163

Fonds à affectation déterminée 17 974

Actifs immobilisés 3 440 Fonds propres 10 972

Excédent de charges -98

Total des actifs 39 704 Total des passifs 39 704

charges salariales sont les plus élevées, avec environ 51 millions, ce qui corres- pond à une progression de 1,4 million de francs (+2,8 %) par rapport à l’année précédente. En ce qui concerne les pres- tations sociales, il importe de mention- ner le changement réussi de système de primauté à l’intérieur de «Publica», la caisse fédérale de pensions: le passage du système de primauté des prestations à celui des cotisations s’est effectué le 1er juillet 2008. La forte hausse des provi- sions est avant tout liée aux recettes plus élevées. Comme les fonds acquis sont à affectation déterminée et qu’ils sont ga- rantis pour des tâches futures, des provi- sions d’environ 8,3 millions de francs se sont avérées nécessaires.

À l’image de l’année précédente, les investissements atteignent environ 1,7 million de francs, dont près de la moitié investie par le WSL dans le mobilier, y compris les installations opérationnelles.

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Compte de résultats

en milliers de francs 2008 2007

Produits

Subventions de la Confédération 50 483 46 770

Divers produits 1 601 1 618

Fonds de tiers 19 041 14 815

Aide à la recherche 1 847 1 653

Recherche du ressort public 10 437 8 134

Programmes de l’UE 1 598 886

Économie privée 2 163 1 860

Fonds spéciaux 1 002 710

Cantons et communes 1 994 1 572

Total des produits 71 125 63 203

Charges

Charges pour le matériel 2 381 2 150

Autres charges de fonctionnement 5 729 5 228

Charges pour les infrastructures 2 798 3 033

Diverses charges 956 806

Provisions pour projets en cours 8 333 1 892

Charges liées au personnel 51 026 49 641

Salaires 42 022 40 178

Prestations sociales 6 812 7 351

Autres charges liées au personnel 2 192 2 112

Total des charges 71 223 62 750

Résultat –98 453

Investissements

Biens immobiliers 411 792

Mobilier 792 476

Informatique 470 438

Total des investissements 1 673 1 706

Fonds de tiers 27 %

Matériel 3%

Mobilier 47 % Charges fonctionnement 8 %

Infrastructure 4%

Div. charges 1 % Provisions 12 % Div. produits 2 %

Confédération 71 %

Personnel 72 %

Biens immobiliers

25 %

31

Informatique 28 %

Referenzen

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