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3 questions à Jean-Claude Fontinoy, Président du Conseil d’administration, et à Jo Cornu, Administrateur délégué

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deux entreprises ferroviaires ne se positionnent pas comme concurrentes dans le domaine de l’emploi. La Commission Paritaire Nationale et l’unicité du statut du personnel ferroviaire sont en outre maintenues.”

Jo Cornu: “Fin 2013, j’ai accepté la mission qui m’a été confiée au sein de la SNCB et il m’est difficile de m’exprimer sur le travail de mes prédécesseurs. Lorsque nous regardons les prestations, je vois du progrès dans bien des domaines: on a en effet beaucoup investi dans les systèmes de sécurité, l’achat de nouveaux trains, dans les gares et les parkings pour autos et vélos.

Mais je relève aussi des points sur lesquels nous devons nous améliorer : la ponctualité, par exemple. 2013 a été une année noire dans ce domaine. Les causes sont multiples et pour certaines d’entre elles, nous disposons nous-mêmes des moyens pour y faire face. Certaines procédures sont très longues et devraient être simplifiées à l’avenir. Côté sensibilisation aussi, il y a encore du travail. Si l’on porte toute notre attention au départ à l’heure des premiers trains, cela peut déjà éviter pas mal de minutes de retard et limiter l’effet boule de neige. En décembre, j’ai envoyé avec Luc Lallemand, CEO d’Infrabel, une lettre à tout le personnel concerné pour attirer son attention sur l’importance de ce point.

Les résultats financiers de l’ancienne SNCB exigeaient aussi que la tendance soit inversée: les coûts doivent encore fortement diminuer et nous devons trouver de nouvelles pistes pour augmenter nos recettes. La création d’une direction générale "Marketing & Sales" a pour but de développer une politique commerciale qui permettra d’atteindre cet objectif.”

Jo Cornu Jean-Claude Fontinoy

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Quelles sont les priorités pour 2014 ?

Jean-Claude Fontinoy: “Nous devons reconstruire une relation de confiance avec notre client, améliorer nos prestations opérationnelles, atteindre un résultat opérationnel cash récurrent à l’équilibre et s’imposer un objectif ambitieux pour notre résultat net. Dans le même temps, nous devons mettre en place une nouvelle stratégie d’entreprise en ligne avec le plan d'investissement pluriannuel 2013-2025, le plan de transport 2014 et le nouveau contrat de gestion qui doit encore être négocié avec l’Etat. En outre, début 2014, l’Union européenne a marqué son accord sur le quatrième paquet ferroviaire qui ouvre la porte à la libéralisation du transport intérieur de voyageurs. Il est donc important que nous restions attentifs à l’arrivée de la concurrence. Nous devons augmenter notre efficacité, améliorer notre service et maîtriser nos coûts.”

Jo Cornu: “Une de mes priorités est la ponctualité des trains.

Le Ministre des Entreprises publiques, Jean-Pascal Labille, a clairement exprimé que telle était son attente à court terme. Une deuxième priorité est, comme l’a fait remarquer le Président, d’améliorer notre structure des coûts. Mis à part les efforts pour travailler de manière plus productive et plus efficace, j’attends beaucoup d’une politique commerciale renouvelée. Nous devons évoluer vers des tarifs plus flexibles et miser davantage sur l’innovation en matière de produits, distribution et communication. Innover dans les services est aussi nécessaire: pourquoi ne proposerions-nous pas de l’internet à bord des trains, donnant ainsi à nos clients la possibilité de rentabiliser au mieux leur temps de parcours ? Au niveau de l’offre de trains, 2014 est une année importante:

en décembre nous lancerons un plan de transport entièrement retravaillé. Ce plan répond mieux aux besoins de mobilité du plus grand nombre ; il tient compte des possibilités, des contraintes et limites du réseau et forme un ensemble structurellement plus robuste qui contribuera à une meilleure ponctualité des trains."

Quel rôle attribuez-vous à la nouvelle SNCB ?

Jean-Claude Fontinoy: “Le Gouvernement, au travers de la nouvelle structure, a clairement identifié l’objectif de la SNCB. En tant qu’entreprise business-to-customer, la SNCB a désormais l’entière responsabilité de toutes les activités liées au client, tandis qu’Infrabel se concentre sur l’entretien et la modernisation de l’infrastructure et des contacts avec les opérateurs ferroviaires dans un contexte business-to-business.

Les activités et responsabilités de chacun sont mieux définies que dans l’ancienne structure. La collaboration entre les deux sociétés est cruciale d’autant que même dans les scénarios les plus prudents, on prévoit une croissance du transport par rail. La SNCB et Infrabel ont prouvé ces dernières années qu’elles pouvaient réaliser un transfert modal de la voiture vers le train. Pour pouvoir faire face à une forte croissance de la demande dans les années à venir, le Gouvernement doit prendre des mesures en faveur d’une mobilité durable et plus équilibrée.”

Jo Cornu: “Je considère comme ma principale mission de remettre l’entreprise à niveau d’un point de vue opérationnel, de sorte que nos clients et notre actionnaire majoritaire soient satisfaits. La nouvelle SNCB doit à nouveau devenir une entreprise dont tout le monde est fier: personnel, clients, stakeholders. Les chemins de fer jouent un rôle primordial dans l’économie de notre pays. Tout le monde tire avantage d’une SNCB forte. C’est pourquoi nous devons aussi veiller à être prêts pour la libéralisation future: une solide structure de coûts et de bonnes prestations sont la meilleure garantie pour le futur et c’est sur ces deux points que nous devons mettre la priorité dans les années à venir. A condition que le Gouvernement nous donne l’espace suffisant pour nous développer: les conditions tarifaires actuelles, par exemple, constituent un frein pour l’amélioration des revenus. Sur ce point, nous devrions pouvoir aboutir à une solution rationnelle.”

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Inspirer le voyage

En 2013, la SNCB a transporté 232,5 millions de voyageurs au total, soit une hausse de

0,6%. En ce qui concerne le trafic national et international, il faut tenir compte d'un changement

majeur par rapport à 2012 : la gestion des trains Benelux est passée de SNCB Mobility à SNCB Europe.

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