ou m dans les mots allemands; 3) On commence à indi-quer parfois la séparation des mots à la
fin
des lignes par untrait
d'union ; 4) Onfait
un plus grand usage des abré-viations qu'auparavant.13
— 194 —
Nous trouvons
toujours
encore, mais rarement, quel-ques ligatures anciennes.A
partir
duXIP
siècle, la minuscule carolingienneatteignit
l'apogée de son développement. Les lettres ont une belle apparence, les mots sont bien séparés. Presque toutes les lettres commencent et finissent par une légère ligne defuite;
très souvent les hastes supérieures sont fourchues. On commence à donner destraits
diacritiquesau double /, pour le distinguer de
l'a,
et plus tard, quel-quefois, on donne aussi à 17 simple untrait
diacritique.Les abréviations deviennent toujours plus nombreuses et plus variées. Une innovation importante se
fait jour,
qui plustard
devait avoir de grandes conséquences: les arcs arrondis des lettres sont de plus en plus remplacés pardes arcs pointus (forme d'écriture qui se rencontre quel-quefois déjà au
XL
siècle) ; les lettres prennent donc un aspect anguleux et ainsi se trouve préparé le passage à la minuscule gothique*).5. La ßz7z/a a'a Gzvzzzz/va/ a/z/zaz7z'azz/ aa sacozzz/ s/az/a z/a /a
zzzizzzzszrzz/a. On a dit, faussement
d'ailleurs,
que Charlema-gne avait publié des ordonnances surl'écriture.
En réa-lité, l'ordonnance de Charles concernant l'écriture atrait
surtout àl'amélioration
du texte des livres ecclésiastiques.Le 23 mars 789,
il
donnait une az/zzzozzz'/z'o gazzaz-a/z's, dans laquelle les clercs sont exhortés à vouer tous leurs soins pourfaire
copier correctement les livres saints: Psa/zzzos, zzo/as, zzozzz/zo/zzzzz, gz'azzzzzza/zaazzz /zaz* s/zzgzz/a zzzzzzzas/azvava/ a/z/szo/z/zz a/ /z'/bz-os ca//zo/zcos /zazza azzzazzz/a/a; z/zz/a
saa/;a, z/zzzzz Zza/za a/zgzzz Dazzzzz z-ogaz-a czz/zz'zzzz/, saz/ /zaz*
z'zza-zzzazzz/a/os /z/zz-os zzza/a z'Ogazzi. £7 /zzzaz-os vas/z-os zzozz szzzz'/a
aos va/ /agazzz/zz va/ scz'/zazzz/o cozvzzzzz/zaz'a/ a/ sz zz^zzs as/
avazzga/z'azzz, /;sa//az7zzz7z a/ zzz/ssa/a saz-//zaz"a /zaz-/ac/aa aa/a-//s /zozzzz'zzas saz-z/zazz/ aazzz ozzzzzz z/z/zgazz/za-'). Alcuin, le sa-vant moine
d'York^),
que Charles avait rencontré à Parmeen 781, devint le chef de l'école palatine. Le
futur
empe-reurvit
enlui
l'hommequ'il
cherchait pour ramener dansses Etats la culture des lettres proscrites par la barbarie
des âges précédents. Dans une missive adressée vers
l'an
800 à Gisèle, sœur de Charlemagne, Alcuin
lui écrit:
7o//ms /oz-sz'/azzz fvazzga/zz ax/zos///ozzazzz z/zVaxaz-zzzz vo/z/s,
i) Steffens, p. XVI et XVII.
-) A. Boretius, Czz/zz7z//fl/7zz /-zzgz/zzz /-Vazzroruzzz, I., 22, cap. 72, p. 60, dans les /Wzzzzz/zzzezzZzz Gaz-zzzzzzz/zza A/s/zzzvVzz.
3) Sur Alcuin, cf. l'excellente monographie de A.-M. Jacquin; A tra-vers l'histoire de France, p. 19 à 30. Lille et Lyon 1925.
s/ z?z<?
iio/i
orrzz/zzzsse7 i/o/ri»/ z-egz's /zza^ce/zte/n m£?/zzz»zzzte-fz'o/ze Vteterâ iVov/V/WÉ" 7testezzzz?zzte).
Il
résulte donc, diaprésce texte, la part prise par Alcuin à la revision de la Bible.
Grâce à lui, celle-ci est examinée avec soin et
il sortira
du scriptorium de Tours de superbes manuscrits. Déjà en 781, l'année même de la rencontre de Charles etd'Alcuin
à Parme, sur la demande du roi et de la reine Hildegarde, Godesscalc confectionne un Evangéliaire. C'est un Coûte*zzzz/-<?zzs; le parchemin est coloré en pourpre, les lettres
sont écrites en
or
et les titres en argent. Ce splendide manuscritfut
achevé avant le 30avril
783. Ce codex estun des premiers exemples datés de ce genre d'écriture.
Ses caractéristiques (a a la forme or, zf a la panse large, etc.) ne se rencontrent point dans la Bible de
Moutier
nimême dans la Bible de Zurich qui est antérieure pourtant
à la précédente. La minuscule de la Bible de Zurich, com-parée à celle du Coûte* zzzzz-ozzs a déjà
fait
de grands pro-grès. Ses lettres ont plus d'assurance et sont mieux équi-librées. Cette Bible a été écrite aux environs del'an
800,plutôt
après qu'avant. Et si nous comparons la Bible de Zurich avec la Bible de Grandval, nous sommes frappés parl'écriture
plus soignée, plus artistique et plus élégantede cette dernière, et sans hésitation aucune, nous ratta-chons la Bible de Moutier-Grandval aux premières années du second stade de la minuscule, soit entre les années 820 et 830.
6. Los omtezos ûte te 5tete ûte Gzyzzzz/uzz/. £*zzznz/zozzs-tes.
zz'j Les mains. Vingt-neuf scribes ont concouru à la confection
de la Bible de Grandval. Nous ne parlons pas, pour le mo-ment, des miniaturistes. Ces vingt-neuf «escrivains» se sont distribués la tâche ainsi:
1. f. 2a à 4b —
L'
cahier.2. f. 6 a à 54 b —
II«
àVII
cahier. Ce scribe-ci acom-mencé le
VIII
cahier, f. 55a.3. f. 55a à 70b —
VIII
etIX
cahier. Le copistepré-cèdent a tracé les douze premières lignes de la pre-mière colonne et le premier mot de la treizième
ligne:
teôzztezn. Un autre copiste a continué, car
l'écriture
désormais est penchée vers la droite.4. f. 71 a à 78 b —
X
cahier. Autre scribe.5. f. 79 a à 92 b —
XI
etXII
cahier. A cette page, 92 b, le copiste a serré son écriture.i) dom Quentin, p. 267.
'V:
'v
— 196 —
6. f. 93 a à 98 b —
XIII
cahier.7. f. 99 a à 130 b — XlV^e à
XVII
cahier. Ce mêmeco-piste a écrit le
XV
cahier (f. 107 a), leXVI
(f. 115 a)et le
XVII
(f. 123 a). A la page 130b, le copiste,pour pouvoir terminer sa transcription, a serré son écri-ture.
8. f. 131 a à 140b —
XVIII
cahier, écriture assez grande.9. f. 141 a à 172 b —
XIX
àXXII
cahier.L'écriture
dela dernière page des
XIX, XX, XXI
cahiers n'estpas serrée.
10. f. 173a à 181 b —
XXIII
cahier. Ecriture plus petite.11. f. 182a à 188b —
XXIV
cahier. Ecriture plus fine,moins serrée.
12. f. 189 a à 224 b —
XXV
àXXIX
cahier. Encre noire.13. f. 225a à 232b —
XXX
cahier. Ecriture moins belle;encre brune pâle.
14. f. 233 a à 240 b —
XXXI
cahier. Après une première page en minuscule (233 a) et une deuxième en semi-onciale(fin
233 a et 233 b), les psaumes commencentà la page 234 a et sont écrits d'une manière très fine.
15. f. 241 a à 248 b —
XXXII
cahier. Dans les psaumesmêmes, après le
XXXI
cahier (f. 240b), on rencontreune nouvelle main. Cette écriture-ci (241 a) est plus fine et plus régulière encore et un peu plus grande.
On a prétendu, dans les psaumes, que les signes de ponctuation ont été ajoutés plus tard
(point virgule
ren-versé, le simple point,
trois
points dont la tête se trouve en bas). Nous ne pouvons l'admettre, car, si les signes de ponctuation sont de couleur noire,l'écriture
est noire, et s'ils sont pâles,
l'écriture
est pâle. Cf. lesfolios
236 b, 237 a, 240 a, 241a, 241b, 242 a, 244 a, 246 a, 246 b, 247 a, 248 b.16 f. 249 a à 264 b —
XXXIII
àXXXIV
cahier. Ecrituretrès large.
17. f. 265 a à 284 b —
XXXV
àXXXVI
lue cahier.18. f. 285a à 292b —
XXXVIII
cahier. Lefolio
285 estécrit dans une belle demi-onciale.
19. f. 293 a à 308 b —
XXXIX
àXL
cahier. Belle écri-ture, plus soignée.20. f. 309 a à 315 b —