• Keine Ergebnisse gefunden

Médecin suisse évalue la coopération internationale

Ceppi: Dès le début, des dispositifs de coordination entre les différentes ONG ont été créés dans chaque région. Ils ont vu le jour dans le cadre de réunions des acteurs pré-sents dans chaque zone et concernent différents champs d’intervention, par exemple la santé, l’éducation, la

logis-Haïti

Médecin suisse évalue la coopération internationale

tique, l’assainissement de l’eau, etc. Cette coordination a permis une meilleure distribution des ressources et une meilleure adaptation des actions aux besoins.

Et les aspects les plus défi cients de la coopération?

Ceppi: Ce qui est à mes yeux le point le plus négatif, c’est que la majorité des projets ont été réalisés parce qu’il y avait de grands moyens à disposition et qu’il était néces-saire de les utiliser. Il aurait fallu faire le contraire: éla-borer d’abord des projets en fonction des besoins sur le terrain et ensuite chercher leur fi nancement.

Qu’en est-il de la coopération suisse?

Ceppi: J’ai eu la chance de participer à un projet très in-téressant: la construction et la mise en marche du Centre de traitement du choléra (CTC) de Grand-Goâve, à 50 km au sud de Port-au-Prince, la capitale. Ce projet réu-nit des ONG suisses, comme Médecins du Monde, Terre des hommes/Lausanne, la Croix-Rouge suisse et quelques ONG internationales, dont OXFAM et Handicap Inter-national et la Direction du développement et de la coo-pération. La construction a pu être effectuée en 10 jours grâce à leur collaboration. La coopération harmonieuse dans le fonctionnement du CTC est également un élément remarquable de cette action. C’est un phénomène assez rare: ce projet démontre que la collaboration est possible si l’objectif principal est le développement et non pas les intérêts particuliers ou le prestige individuel de chaque institution. Généralement, la coopération suisse rencontre les mêmes diffi cultés que les autres acteurs internatio-naux. Elle dispose de moyens, mais elle est confrontée à une réalité complexe. Il n’est pas si facile de reconstruire

Photo de Matias Corral

SPEZIALARTIKEL

en Haïti. Par exemple, la majorité des écoles sont privées et n’entrent donc pas dans les critères de subvention. La reconstruction des hôpitaux est diffi cile, parce que le mi-nistère de la Santé retarde l’émission des autorisations ou ne donne aucune garantie sur le fonctionnement de la structure, une fois celle-ci terminée.

Quelle est-elle la situation dans le domaine des soins oncologiques?

Ceppi: Pendant les premières semaines après la catas-trophe, il était inimaginable de s’occuper des patients on-cologiques. Mon expérience personnelle en pédiatrie m’a conduit à essayer de transférer vers l’hôpital universitaire de Port au Prince les nouveaux cas de cancer diagnosti-qués, mais, naturellement, il y avait d’autres priorités et le petit service d’oncologie pédiatrique était peu

fonction-nel et déjà surchargé. Il était déjà fragile avant le séisme, il n’est donc pas diffi cile de s’imaginer son état après la catastrophe. Je connaissais la chef du service d’oncologie pédiatrique de l’hôpital public de Saint Domingue (Ré-publique Dominicaine) pour l’avoir rencontrée lors de congrès latino-américains d’oncologie pédiatrique. J’ai donc pu créer un modeste lien entre l’hôpital de Petit et Grand-Goâve et celui de Sainte Domingue, pour les en-fants en bas âge atteints de leucémie lymphoblastique et présentant un pronostic très favorable. Solution tem-poraire, mais importante au niveau symbolique comme exemple de solidarité et de collaboration entre deux na-tions qui partagent la même île.

Dans le futur, quelles sont les priorités de la préven-tion et lutte contre le cancer?

Ceppi: À mon avis, il serait bon que l’OMS et le ministère de la Santé haïtien profi tent de l’aide internationale pour introduire en Haïti le dépistage systématique de certains types de cancer et pour créer des jumelages entre des hô-pitaux universitaires de PAP et des centres oncologiques européens. Je pense surtout à l’importante lutte contre le cancer du col de l’utérus que l’UICC a lancé en 2008. Cau-sé par le papillomavirus (HPV), le cancer du col de l’uté-rus est une maladie évitable. Il faut donc, comme prévoit la campagne de l’UICC, assurer une couverture vaccinale pour le HPV, créer des structures pour la détection et le traitement précoce et renforcer la formation du personnel médical. Je pense que c’est faisable en Haïti, où des pro-grammes de lutte contre la tuberculose et le SIDA ont déjà été mis en place. Dans les prochaines années, une aide au développement de l’oncologie pédiatrique pourrait être envisageable. Chaque enfant a le droit d’être soigné! Pour certains types de cancers, où les chances de guérison sont élevées, les leucémies, et certains types de lymphomes, on peut obtenir d’excellents résultats avec peu de ressources.

Une aide, même modeste, pour le développement de l’on-cologie sur l’île ne serait pas un luxe...

Quel bilan faites-vous de votre expérience haïtienne?

Ceppi: Je suis triste de constater que l’opinion publique se borne à défi nir Haïti comme l’un des pires pays de la planète. Personne ne cherche à comprendre les raisons pour lesquelles Haïti se trouve dans une telle situation. Je voudrais citer une excellente réfl exion de Ricardo Seiten-fus, représentant de l’Organisation des États américains dans ce pays en 2009-2010. Elle refl ète mon point de vue sur la situation: «Il faut aller vers la culture haïtienne. Je crois qu’il y a trop de médecins au chevet du malade et la majorité de ces médecins sont des économistes. Or en

Photo de Matias Corral

Photo de Matias Corral

SPEZIALARTIKEL

Haïti, il faut des anthropologues, des sociologues, des his-toriens, des politologues et même des théologiens. Haïti est trop complexe pour des gens pressés, et les coopérants sont pressés. Personne ne prend le temps ni n’a le goût de tenter de comprendre ce que je pourrais appeler l’âme haï-tienne. Les Haïtiens l’ont bien saisi, qui nous considèrent, nous la communauté internationale, comme une vache à traire. Ils veulent tirer profi t de cette présence et ils le font avec une maestria extraordinaire. Si les Haïtiens nous considèrent seulement par l’argent que nous apportons, c’est parce que nous nous sommes présentés comme cela».

Propos recueillis par Sergio Ferrari

Une coopération différente

«S’il fallait souligner un fait signifi catif, ce qui m’a peut-être le plus impressionné durant ce séjour en Haïti, ce sont la présence et le travail de la Brigade cubaine. Il ne s’agit ni d’une ONG, ni d’une institution internationale, mais d’une coopération entre États», souligne le Dr Francesco Ceppi. Cette aide, comme le rappelle le médecin suisse, a une histoire très ancienne qui date d’avant le séisme, et s’est accentuée et consolidée après celui-ci.«Les hôpitaux appuyés par Cuba ont un personnel mixte et sont très fonctionnels: ils assurent un suivi médical d’excellente qualité par rapport à la réalité moyenne du pays».De plus,

«le personnel de la Brigade cubaine effectue un séjour de deux ans, ce qui lui permet d’apprendre la langue locale, le créole; il reçoit une rémunération ridicule, en comparaison avec les salaires, parfois exagérés, de nombreux coopérants. Ils ne disposent pas non plus de grandes commodités (ni voiture avec chauffeur, ni maison avec personnel domestique, etc.)». Malgré son impact, les médias européens ignorent cette coopération inter-caribéenne. Pour F. Ceppi, la raison en est claire: «Cuba ne dispose pas de la même force médiatique que les grandes machineries humanitaires européennes et étatsuniennes».

«Pour moi, insiste-t-il, les Cubains sont les véritables humanitaires: humbles et grands travailleurs, ils ont pour seul objectif de renforcer le fragile État haïtien en se mettant à son service». Autre aspect important pour F. Ceppi: «Cuba a formé plus de 500 médecins haïtiens à La Havane. Mais il est triste de constater qu’après avoir achevé cette formation professionnelle hautement qualifi ée, la moitié d’entre eux, au lieu de travailler en Haïti, émigrent aux États-Unis, au Canada ou en France». (SFi)

Photo de Matias Corral

AKTUELLES

Der Bericht zur Nationalen Strategie Palliative Care von 2009 enthält eine Analyse der Versorgung in der Schweiz (1). Dabei wird auf die bisher unzureichende Qualitätssi-cherung von Palliative Care-Leistungen aufmerksam ge-macht. Palliative Care ist in der Schweiz noch im Aufbau begriffen und gerade deshalb auf klare Qualitätsvorgaben angewiesen.

Im Dachverband der Palliative Care-Organisationen der Schweiz palliative ch wurden zwischen 1988 und 2001 erste Standards entwickelt. Die Arbeitsgruppe Qualität legte Qualitätskriterien fest, welche die Grundlage für drei Pilotaudits in den Jahren 2006 bis 2009 bildeten.

Durchgeführt wurden diese Audits in enger Zusammen-arbeit mit sanaCERT, der Schweizerischen Stiftung für Zertifi zierung der Qualitätssicherung im Gesundheitswe-sen.

Ein Verein für die Förderung der Qualität

Um die Trägerschaft zu verbreitern, wurde 2010 in Bern der Schweizerische Verein für Qualität in Palliative Care (SQPC) gegründet. Neben palliative ch und der Krebsliga Schweiz ist auch CURAVIVA Schweiz Kollektivmitglied des SQPC. Der Verein SQPC verleiht das schweizerische Label für Qualität in Palliative Care.

Der SQPC hat vom Bundesamt für Gesundheit eine An-schub-Finanzierung für die Jahre 2010 und 2011 erhalten.

Damit wird die Schaffung von Strukturen unterstützt, die gesamtschweizerisch eine professionelle Überprüfung der Qualität im Palliative Care-Bereich ermöglichen.

Ein Label mit klaren Qualitätskriterien und Audits vor Ort

Im Gesundheitswesen hat sich eine Methode bewährt, die einerseits auf klar festgelegten Qualitätsstandards und andererseits auf der Überprüfung der Erfüllung dieser Standards durch Peers basiert. Peers sind Auditorinnen und Auditoren, die im gleichen Bereich wie die auditierte Einrichtung berufl ich tätig sind. So wird der Bereich der

Das Schweizer Label für