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La forêt suisse en com- com-paraison internationale

Im Dokument 8 Bilan de dura-bilité par l’IFN (Seite 27-33)

Socio-économie

8.2 La forêt suisse en com- com-paraison internationale

Ce chapitre présente une comparaison de la durabilité de la gestion forestière en Suisse avec des pays européens, tous alpins, présentant des conditions stationnelles analogues. Il s’appuie sur les indicateurs Forest Europe couverts par l’IFN.

En raison des différences de méthodes, les données des différents pays ne sont que partiellement comparables. Une évaluation qualitative est toutefois possible.

Les ressources forestières ont une évolution semblable dans les pays comparés et en Suisse : la surface forestière, le volume de bois et le stock de carbone ont légèrement augmenté.

Les comparaisons internationales relatives à la santé et à la vitalité ne sont pas possibles pour des questions de méthode.

Durant cette période, la proportion de forêts endommagées est restée faible partout.

Les exploitations rapportées à l’accroissement se situent en Suisse à un niveau aussi élevé qu’en Tchéquie et en Allemagne, mais plus bas qu’en Autriche, où l’accroissement est exploité à 94 %.

Les indicateurs relatifs à la diversité biologique des forêts enre-gistrent en Suisse des valeurs élevées, plus particulièrement pour le volume de bois mort. La proportion de forêts protégées est cependant plus basse en comparaison européenne.

La proportion de forêts qui protègent contre les dangers natu-rels est élevée en Suisse et dépasse la moyenne européenne.

La Suisse a une part relativement faible de forêts privées. La surface forestière par habitant est plutôt petite et comparable à celle de nos voisins allemands et italiens.

les résultats proviennent pour l’essentiel des inventaires nationaux par échantillonnage ; pour la Tchéquie, la Slovaquie et la Slovénie, les résultats sont issus majoritairement, voire exclusivement de banques de données fo-restières basées sur les peuplements. Les re-levés pour ces données ont été réalisés dans les différents pays à des dates différentes.

Comparabilité

De nombreux facteurs limitent la comparabi-lité des inventaires et doivent être considérés lors de l’interprétation des résultats.

Premièrement, les indicateurs se ré-fèrent toujours à la surface forestière totale du pays ; il s’agit donc de valeurs moyennes relatives à des stations forestières différentes.

Deuxièmement, les indicateurs sont interprétés différemment dans chaque pays bien qu’ils soient décrits de manière détail-lée dans les définitions de référence. Ces dif férences sont par ailleurs en lien avec la diversité des définitions et méthodes de relevés. L’harmonisation des données d’inventaires nationaux est relativement récente et se base pour l’essentiel sur les contributions volontaires des pays au sein de commissions d’experts. Dans ce cadre, la création en 2003 du European National Forestry Network (ENFIN), un regroupe-ment informel des inventaires nationaux en Europe, joue un rôle important. Les membres de l’ENFIN sont représentés dans le UNECE/

FAO Team of Specialists on monitoring sus-tainable forest management et travaillent en permanence à améliorer les indicateurs et leurs définitions. La Suisse s’engage égale-ment dans ces deux instances avec des re-présentants de l’IFN.

Base de données

Les données comparées proviennent du qua-trième rapport sur l’état des forêts en Europe (State of Europe’s Forests) publié conjointe-ment par Forest Europe, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agricul-ture (FAO) et l’Institut européen de la forêt (EFI) en 2015 (Forest Europe 2015b). Le rapport présente dans sa partie principale une image globale des pays européens participants sans la Russie. Les nombreux tableaux en annexe énumèrent les données de l’ensemble des 46 pays participants (y compris la Russie et toutes les villes-états). La majorité des don-nées reprises dans ce rapport proviennent de deux questionnaires complétés par les correspondants nationaux. Pour certains pays, les données sont rassemblées par la section Foresterie et bois de la CEE-ONU et de la FAO sur la base du rapport Global Forest Assessment 2015 de la FAO. Les données pour la Russie proviennent du précédent rap-port (MCPFE 2011), raison pour laquelle elles n’apparaissent que dans les tableaux en an-nexe.

Le tableau 245 permet une comparai-son des données de l’IFN4 avec l’Autriche (AT), la Tchéquie (CZ), l’Allemagne (DE), la France (FR) l’Italie (IT), la Slovénie (SL) et la Slovaquie (SK). Elles sont présentées comme dans les tableaux annexés du rapport de Fo-rest Europe (2015b) pour l’année 2015 (par-fois aussi 2010). Ces pays de l’espace alpin ont été choisis pour la comparaison car leurs con ditions climatiques et stationnelles sont sem blables à celles de la Suisse. Pour l’Autriche, l’Allemagne, la France et l’Italie,

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8.1 Durabilité dans la forêt suisse   8.2 La forêt suisse en comparaison internationale

L’Europe (sans la Russie) compte 215 millions d’ha de forêt et 36 millions d’ha d’autres terres boisées (OWL) (données sur les 45 pays, 2015). La proportion de forêt est donc de 33 %, celle des OWL de 6 %. De 2005 à 2015, la surface forestière – sans OWL – a augmenté de quelque 6,3 millions d’ha, soit 0,3 % par an. Cette augmentation correspond environ à 1,5 fois la surface de la Suisse. La Suisse se situe assez précisément dans la moyenne européenne pour la proportion de forêt (forêt sans la forêt buissonnante : 30 %, forêt buissonnante 2 %) et l’évolution de la surface forestière (0,3 % par an). Dans les pays comparés, la proportion de forêt est nettement plus élevée qu’en Suisse en Slovénie, Autriche et Slovaquie (tab. 245). En Allemagne, Autriche, Slovénie et Tchéquie, la surface forestière a moins augmenté qu’en Suisse alors qu’en France et en Italie elle a au contraire augmenté plus fortement.

Le volume de bois dans les forêts eu-ropéennes se chiffre à 35 milliards de m3 (43 pays, 2015), dont 84 % issus de surfaces dis-ponibles pour l’exploitation. Les deux régions d’Europe centrale (la Suisse appartient à la région centrale de l’ouest de l’Europe) ont des volumes à l’hectare de 237 et 238 m3/

ha. Par comparaison, les volumes au nord de l’Europe (Scandinavie, 116  m3/ha), du sud-ouest de l’Europe (péninsule ibérique et Italie, 90 m3/ha) et du sud-est de l’Europe (Balkans et Turquie, 42  m3/ha) sont nettement plus faibles. Parmi les pays comparés, la Suisse détient le record de volume avec 350  m3/

ha, suivie de la Slovénie (346 m3/ha) et l’Alle-magne (321 m3/ha ; tab. 245). Le volume par hectare de forêt a augmenté dans presque

tous les pays d’Europe. Le taux d’augmenta-tion annuel se situe en moyenne européenne à 1,3 %. Le taux d’augmentation du volume par ha et par an est le plus fort en Italie, en France et en Slovénie (entre 1,3 et 1,7 %), et le plus faible en Suisse (0,4 %), en Allemagne et en Autriche (chacune 0,5%) détiennent les taux les plus faibles. Ceci est principalement dû au fait que dans ces trois pays, l’accroissement net est en grande partie exploité (cf. critère 3).

La biomasse et ainsi le stock de car-bone sont pour l’essentiel dérivés du volume total. Pour l’ensemble de la forêt d’Europe, 12,5 milliards de tonnes de carbone sont stockés (43 pays, 2015), dont 80 % dans la biomasse aérienne et 20 % dans la biomasse souterraine (racines). Entre 2005 et 2015, le stock de carbone a augmenté de 167 millions de tonnes en Europe, soit une hausse de 1,5 % par an. En Suisse comme en Autriche, cette hausse est nettement inférieure avec 0,4 %.

Pour évaluer la structure d’âge, la forêt équienne a été divisée en 2015 par Forest Eu-rope en trois classes : « jeunes peuplements » (le premier cinquième de la période de ré-volution), « phase de transition » et « phase de maturité ». On considère ici la proportion Troisièmement, les indicateurs doivent

être fournis pour des dates précises. À cet effet, les inventaires existants doivent être interpolés ou extrapolés.

Quatrièmement, les données natio-nales pour divers indicateurs sont incom-plètes. Pour permettre une estimation de la fiabilité des données, le nombre de pays dont sont issues les données est indiqué dans les comparaisons ci-dessous. Pour certains in-dicateurs, le taux de réponse était si faible qu’on a dû renoncer à présenter une valeur moyenne pour l’Europe.

Malgré ces difficultés, le rapport de Forest Europe (2015b) permet d’évaluer la durabilité de la forêt en Europe et d’identi-fier les différences régionales de situations et d’évolutions.

Critère 1 : Ressources forestières Dans les statistiques internationales et pour Forest Europe, on distingue deux formes de forêt : la forêt (forest) et les autres terres boi-sées (other wooded land, OWL). Par ailleurs, certains indicateurs ne figurent que pour la forêt disponible pour la production de bois (forest available for wood supply, FAWS). Les désignations internationales utilisées sont in-terprétées ainsi dans l’IFN :

– forêt (forest) = forêt sans la forêt buisson-nante

– autres terres boisées (OWL) = forêt buisson-nante

– forêt disponible pour la production de bois (FAWS) = forêt accessible sans la forêt buis-sonnante

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dû à la taille de la surface forestière, mais aussi à la productivité des forêts supérieure à la moyenne. Avec l’Irlande et le Danemark, l’Allemagne fait partie des trois pays avec un accroissement net supérieur à 10  m3/

ha/an. En Suisse, cet accroissement net se situe, comme en Autriche et en Slovaquie, à quelque 7,5 m3/ha/an (chap. 7, tab. 245). En France et en Italie, il est beaucoup plus faible, avec 5,3 et 4, 1 m3/ha/an.

Dans la moyenne des pays européens, 65 % de l’accroissement net sont exploités dans la forêt disponible pour la production de bois (35 pays, année de référence 2010). Le rapport entre les exploitations et l’accrois-sement est nettement plus élevé en Suisse avec 83 %. Parmi les pays comparés, ce rap-port est semblable en Allemagne (80 %) et en Tchéquie (85 %). Il est nettement supérieur en Autriche (94 %) et très inférieur en France (47 %), en Italie (39 %) et en Slovénie (37 %).

La proportion de forêts dotées d’une planification (plan de gestion, plan de dé-veloppement forestier, autres bases de pla-nification forestière) se situe en Europe en 2010 à environ 70 % (35 pays). En Autriche, Tchéquie, Slovénie et Slovaquie, 100 % de la surface forestière disposaient en 2010 de bases de planification, contre seulement 45 %

en France et 66 % en Allemagne. La Suisse se situe au milieu avec 89 %. En Europe et aussi en Suisse, la proportion de forêts dotées de bases de planification a augmenté au cours de la dernière décennie.

Critère 4 : Diversité biologique

La Suisse se distingue positivement dans la comparaison pour de nombreux indicateurs relatifs à la diversité biologique. Ceci est en partie lié à la pratique, depuis des décennies déjà, d’une sylviculture proche de la nature.

La proportion de forêts avec au moins 4 essences dans la strate supérieure atteint 18 % en Europe (33 pays, 2010). En Suisse, cette proportion est nettement plus éle-vée (34 %). Cinq des sept pays comparés disposent de données pour cet indicateur (tab. 245). Parmi ces pays, la Slovaquie (35 %) a une proportion de surface forestière avec au moins 4 essences comparable à la Suisse et la Tchéquie même un peu plus (39 %). En Slovénie (24 %), en France (19 %) et plus par-ticulièrement en Autriche (6 %), elle est nette-ment plus faible. En Autriche on trouve même sur 44 % de la surface forestière des peuple-ments purs (tab. 245). En Suisse, comme en Slovénie, en Tchéquie et en Slovaquie, cette proportion est de 16 %. En moyenne euro-péenne, les peuplements purs ont diminué entre 1990 et 2010 et les peuplements mé-langés ont augmenté, ce qui était aussi le cas en Suisse (cf. chap.  5, Nombre d’essences ligneuses).

de jeunes peuplements dans la forêt dispo-nible pour la production de bois, pour laquelle seuls trois pays possèdent des données (tab. 245). Les valeurs se situent entre 8,2 % (Slovénie) et 16,9 % (Tchéquie). En Suisse, la proportion de jeunes peuplements selon la définition de Forest Europe se chiffre à 10 % dans la forêt équienne. Sur le plan national, l’IFN utilise l’indicateur 1.3.1 « proportion de jeunes peuplements (âge ≤ 60 ans) dans la forêt équienne », car cet indicateur se laisse directement comparer avec la valeur idéale du modèle des classes d’âge et que pour l’IFN4, cette proportion optimale de jeunes forêts est déjà presque atteinte.

Critère 2 : Santé et vitalité

Pour l’indicateur « proportion de forêts avec dégâts », seuls trois pays ont fourni des don-nées (tab. 245). En Tchéquie et en Suisse, près de 3 % de la forêt sont touchés par des dégâts d’origine abiotique (tempête, feu, neige, sécheresse) ou biotique (insectes, maladies, ongulés sauvages, êtres humains).

En Slovaquie (1,3 %) et en Slovénie (0,1 %), les proportions selon le rapport de Forest Europe (2015b) sont nettement plus faibles.

Critère 3 : Production de bois

La production de bois en Europe est dominée par quelques pays. L’Allemagne, la Finlande et la France montrent nettement le plus fort accroissement annuel (accroissement net).

En Allemagne, cela n’est pas seulement

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8.1 Durabilité dans la forêt suisse   8.2 La forêt suisse en comparaison internationale

Il existe des données relatives au vo-lume de bois mort sur pied et à terre (vovo-lume de bois mort) pour 28 des 45 pays (année 2010). La moyenne se situe à 11,5 m3/ha et la Suisse avec 24,2 m3/ha de volume de bois mort détient une valeur parmi les plus éle-vées (tab. 245). Parmi les pays comparés, la Suisse n’est devancée que par la Slovaquie, qui détient le record absolu en Europe avec 40,6 m3/ha. Il faut cependant considérer pour ces comparaisons que le volume de bois mort recensé dépend fortement du seuil à partir duquel le bois mort est relevé (Böhl et Brändli 2007) et que ce seuil varie selon les pays. Dans tous les pays comparés avec des données disponibles, le volume de bois mort a augmenté entre 2000 et 2010. Cette augmentation varie entre 0,9 m3/ha (Italie) et 9,1 m3/ha (Allemagne). La Suisse se situe au milieu avec son augmentation de 4,0 m3/ha entre l’IFN3 et l’IFN4.

En Europe, on différencie trois caté-gories de forêts protégées strictement : 1.1,

« pas d’intervention active », 1.2, « interven-tions minimales » et 1.3 « protection par une gestion dirigée ». Les deux premières ca-tégories 1.1 et 1.2 sont regroupées pour ce rapport dans la catégorie « forêts protégées sans interventions sylvicoles », qui comprend en Suisse les réserves forestières naturelles et le parc national. Les réserves forestières

spéciales sont rattachées à la catégorie 1.3.

Tous les pays ne pratiquent pas de la même manière. L’Allemagne et l’Espagne ont par exemple attribué en partie à la catégorie 1.3 aussi des zones Natura 2000. En Europe (22 pays, année 2015), la proportion de forêts protégées globalement (catégories 1.1 à 1.3) se chiffre à 12,2 %, alors qu’en Suisse cette proportion est nettement plus faible (5,8 % ; tab. 245). Parmi les pays comparés, seule la Slovaquie a une proportion encore plus faible (3,6 %). En Italie, cette proportion est la plus élevée (32,8 %), mais plus de la moitié (17,5 %) est rattachée aux forêts sans interventions sylvicoles (catégories 1.1 et 1.2). En Suisse, la proportion de réserves naturelles sans interventions sylvicoles n’est que de 3,7 % ; l’Allemagne (1,9 %) et l’Autriche (0,7 %) dé-tiennent une proportion encore plus basse, alors que la France n’a carrément pas de fo-rêts dans les catégories de protection 1.1 et 1.2. Au cours des dernières années, la pro-portion de forêts protégées a progressé en Europe comme en Suisse.

Critère 5 : Forêts de protection

La proportion de forêt et autres terres boisées qui joue un rôle particulier pour la protec-tion des sols, de l’eau potable et d’autres fonctions écosystémiques varie selon les données obtenues (27 pays, 2015) entre 0 % (Chypre, Danemark, Grande-Bretagne) et 87 % (Italie) et laisse supposer que les attri-butions ne se sont pas faites selon les mêmes bases. En Suisse, cet indicateur recense à partir de l’IFN4 exclusivement les forêts qui se situent dans une zone de protection des eaux La proportion de régénération

na-turelle et la proportion de plantations par rapport à la surface de régénération sont de bons indicateurs pour la pratique sylvicole des différents pays. Comparée à ses voisins, la Suisse présente la plus forte proportion de régénération naturelle (95 % ; tab. 245), suivie par l’Autriche (90 %) et l’Allemagne (87 %). En Tchéquie au contraire, plus de 80 % des sur-faces de régénération sont des plantations.

La proportion de cultures d’arbres par rapport à la surface forestière en Eu-rope est d’environ 9 % (40 pays, 2015). Cette proportion est élevée en Autriche (7 %), en Italie (7 %) et en France (12 %) alors qu’elle est très faible en Suisse comme en Allemagne et en Tchéquie avec moins de 0,1 % (tab. 245).

La proportion de surface forestière dominée par des essences introduites se situe en moyenne européenne à 4,4 % (32 pays, 2015). Elle varie de 0 % (Lettonie, Es-tonie) jusqu’à presque 70 % (Irlande) dans les divers pays. En Suisse, cette proportion est inférieure à 0,5 % (tab. 245). Elle est par-tout supérieure dans les pays comparés : légèrement en Tchéquie (0,9 %), en Autriche (1,2 %) et en Allemagne (1,9 %), et fortement en France (7,5 %). La proportion de surface forestière dominée par des essences intro-duites n’a pas évolué au cours de la dernière décennie, ni en moyenne européenne, ni en Suisse.

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Critère 6 : Socio-économie

La proportion de forêts privées se situe à tout juste 50 % en Europe et, dans les pays com-parés, même en majorité en dessus de 60 % (tab. 245). En comparaison, la proportion en Suisse est modeste avec 31 %. Si l’on consi-dérait que les forêts publiques sans pouvoir d’imposition (forêts de bourgeoisies et de corporations) sont des forêts privées, comme le pratique la FAO (2015) dans son Global Forest Resources Assessment, la proportion de forêts privées en Suisse serait de 72 % (chap. 7, tab. 231), soit nettement au-dessus de la moyenne européenne. Dans les pays comparés, seule la Tchéquie (23 %) a une pro-portion de forêts privées encore plus faible que la Suisse.

En Europe, 82 % des forêts sont acces-sibles pour des activités récréatives (32 pays, année 2010). Sur la base du libre accès garanti (art. 699 CC), toutes les forêts sont en principe accessibles en Suisse pour des activités ré-créatives, exception faite de quelques zones protégées, comme le parc national, dans le-quel il n’est pas permis de quitter les sentiers balisés. Près de 6 % des forêts en Europe ont une fonction prioritaire récréative (25 pays, 2010). Dans les pays comparés, cette propor-tion est plus faible et se situe, comme pour la Suisse, entre 1 et 2 %.

La surface forestière par habitant est de 0,16 ha par habitant en Suisse. Cette valeur est similaire en Allemagne et en Italie et net-tement plus élevée dans les pays riches en forêts comme la Slovaquie (0,36 ha), l’Autriche (0,47 ha) et la Slovénie (0,62 ha).

en vigueur. La proportion de ces forêts a aug-menté depuis l’IFN3 et se situe actuellement à 10 % (tab. 245). L’évolution européenne ne peut pas être évaluée.

Seuls 23 pays ont pu transmettre des données concernant l’indicateur « forêts de protection – infrastructures et ressources naturelles gérées ». Ceux qui ont répondu avaient de la difficulté à différencier la fonc-tion de protecfonc-tion en faveur de la populafonc-tion, des biens réels contre les dangers naturels (indicateur 5.2) et la protection des sols, de l’eau potable et des autres prestations éco-systémiques (indicateur 5.1). Par conséquent, l’affirmation selon laquelle seulement 1,5 % des forêts européenne sont censées protéger contre les dangers naturels semble peu fiable.

En Suisse, on prend en compte depuis l’IFN4 la forêt selon la définition IFN qui se situe dans le périmètre des forêts de protection selon SilvaProtect-CH (Losey et Wehrli 2013), soit 42 % de la surface forestière (tab. 245)

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8.1 Durabilité dans la forêt suisse   8.2 La forêt suisse en comparaison internationale

245 Indicateurs de Forest Europe choisis pour la comparaison internationale

Sources : pays voisins : Forest Europe (2015) : états pour les années 2015 ou 2010, évolutions pour les périodes 2005-2015 ou 2000-2010 Suisse : états pour l’IFN4, évolutions pour la période IFN3-IFN4

No Indicateur (désignation selon Forest Europe) Unité Pays

Suisse AT CZ DE FR IT SK SL

Superficie des terres* 1 000 ha 4 128 8 244 7 722 34 861 54 766 29 414 4 810 2 014

Population 1 000 hab. 8 417,9 8 473,8 10 521,5 80 621,8 66 028,5 59 831,1 5 414,1 2 060,5

1.1 Forêt et autres terres boisées**

Surface 1 000 ha 1 317 4 022 2 667 11 419 17 579 11 110 1 940 1 271

Proportion de la surface du pays  % 31,9 48,8 34,5 32,8 32,1 37,8 40,3 63,1

Évolution, taux annuels  % / an 0,3 0,1 0,1 0,0 0,5 0,6 0,0 0,0

Forêt**

Surface 1 000 ha 1 245 3 869 2 667 11 419 16 989 9 297 1 940 1 248

Proportion de la surface du pays  % 30,2 46,9 34,5 32,8 31,0 31,6 40,3 62,0

Évolution  % / an 0,3 0,0 0,1 0,0 0,7 0,6 0,0 0,0

Autres terres boisées**

Surface 1 000 ha 72 153 0 0 590 1 813 0 23

Proportion de la surface du pays  % 1,7 1,9 0,0 0,0 1,1 6,2 0,0 1,1

Évolution, taux annuels  % / an 0,6 2,0 0,0 0,0 –3,3 0,6 0,0 –2,1

Forêt disponible pour la production de bois**

Surface 1 000 ha 1 202,2 3 339,0 2 300,8 10 888,0 16 018,0 8 216,5 1 785,0 1 139,0

Proportion de la surface du pays  % 29,1 40,5 29,8 31,2 29,2 27,9 37,1 56,6

Évolution, taux annuels  % / an 0,3 0,0 -0,9 0,0 0,5 0,6 0,2 -0,2

1.2 Volume

Absolu millions m3 421 1 155 791 3 663 2 860 1 385 532 432

Par hectare m3  /  ha 350 299 297 321 168 149 274 346

Évolution, taux annuels  % 0,4 0,5 0,7 0,5 1,3 1,7 0,7 1,4

1.3 Jeunes peuplements dans la forêt équienne***  % 10,0 14,1 16,9 n.d. n.d. n.d. 8,2 n.d.

1.4 Carbone (dans la biomasse et le bois mort)

Stock millions t 155 398 383 1 218 1 364 670 234 146

Évolution, taux annuels  % / an 0,4 0,4 0,8 0,9 1,7 1,8 0,7 1,1

2.4 Proportion de forêts avec dégâts  % 2,4 n.d. 2,8 n.d. n.d. n.d. 1,3 0,1

* Suisse : surface nationale y compris les eaux intérieures

** pour une explication des différentes formes de forêts et de leur interprétation dans l’IFN, voir page 306 (Critère 1 : Ressources forestières)

*** 20e percentile du temps de révolution

**** sans enforestement / reboisement

pays : AT : Autriche, CZ : Tchéquie, DE : Allemagne, FR : France, IT : Italie, SK : Slovaquie, SL : Slovénie n. d. : non déterminé

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245 (suite)

No Indicateur (désignation selon Forest Europe) Unité Pays

Suisse AT CZ DE FR IT SK SL

3.1 Accroissement net

Absolu 1 000 m3  /  an 9 136 25 136 20 463 118 590 82 871 32 543 13 465 9 165

Absolu 1 000 m3  /  an 9 136 25 136 20 463 118 590 82 871 32 543 13 465 9 165

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