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Forêt de protection

Im Dokument 8 Bilan de dura-bilité par l’IFN (Seite 22-25)

Critère 5 de Forest Europe

Ce critère est formulé ainsi : « Maintien et amélioration appropriée des fonctions de protection dans la gestion des forêts ». En Suisse, on n’englobe généralement dans la forêt protectrice que la forêt qui protège la population et les biens matériels contre les dangers naturels ; selon Forest Europe, la forêt protectrice comprend aussi par exemple les forêts qui protègent l’eau potable par leur fonction de filtration. L’IFN fournit des informations pertinentes pour ces deux fonctions de protection.

Les indicateurs concernant la protection de l’eau potable « surface fores-tière dans les zones de protection des eaux souterraines » et « peuplements purs de résineux dans les zones de protection des eaux souterraines » montrent des améliorations. Pour la protection contre les dangers naturels, le recul marquant de la part de surfaces concernée par les ex-ploitations forcées est un élément positif.

En revanche, l’augmentation des surfaces présentant une régénération lacunaire et la légère diminution de la stabilité des peuplements sont considérées comme négatives. Le degré de desserte des forêts protectrices s’est légèrement amélioré, mais il reste dans bien des endroits insuffi-sants pour une gestion efficiente.

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Lorsqu’une forêt se situe dans une zone de protection des eaux souterraines, une atten-tion particulière doit être accordée à cette protection lors de la gestion. Entre l’IFN1 et l’IFN4, la surface forestière dans les zones de protection des eaux (indicateur 5.1.1, tab. 244) a augmenté de 123 600 ha (non représenté) à 137 500 ha (chap. 6, tab. 209).

Cette évolution est positive pour la protection des ressources en eau.

Dans les zones de protection des eaux souterraines, les peuplements purs de rési-neux sont doublement défavorables. Premiè-rement, ils retiennent plus de polluants at-mosphériques que les peuplements de feuil-lus, et deuxièmement, ils sont plus sensibles aux perturbations, ce qui augmente le risque d’un apport plus élevé en nitrates dans l’eau potable. Dans ce sens, le fait que la propor-tion de peuplements de résineux purs dans les zones de protection des eaux souter-raines (indicateur 5.1.3) ait baissé entre l’IFN1 et l’IFN4 de 40 à 34 % (chap. 6, tab. 211) peut être considérée comme une amélioration qualitative de forêts de protection de l’eau potable.

La surface forestière dans le péri-mètre des forêts protectrices (indicateur 5.2.1) est déterminée par les périmètres de processus permanents en termes de dom-mages définis dans le projet SilvaProtect-CH (Losey et Wehrli 2013). Selon cette approche, on relève aujourd’hui 42 % de la surface fo-restière IFN ou 553 800 ha dans ce périmètre qui forment la forêt protectrice IFN4. Entre l’IFN1 et l’IFN3, la surface forestière dans le périmètre des forêts protectrices a augmenté

de 5,4 % au total (non représenté), ce qui est évalué positivement. Cette surface n’a plus évolué depuis.

Dans les forêts de protection contre les chutes de pierres, la surface terrière – mesure de la densité du peuplement – devrait être d’au moins 25 m2/ha pour une protection suf-fisante (Gaugelin et Courbaud ; Volkwein et al.

2011). La proportion de forêt protectrice IFN4 avec une densité de peuplement suffisante (indicateur 5.2.2) a augmenté continuellement de l’IFN1 à l’IFN4 de 57 % à 66 % (chap.  6, fig. 219). Cette augmentation est certes posi-tive, car la proportion de forêt protectrice IFN4 avec une densité de peuplement critique, voire insuffisante a diminué ; toutefois, des surfaces terrières trop élevées (à partir de 45 m2/ha environ) remettent en question la pérennité de la régénération de la forêt et ainsi la protection à long terme (cf. indicateur 5.2.5, forêt protectrice IFN4 avec plus de 10 % de régénération).

Depuis l’IFN3, les trouées sont rele-vées sur les photos aériennes, ce qui permet, avec l’indicateur 5.2.3, de délimiter la forêt protectrice IFN4 sans trouées critiques (≥ 600 m2 ; Frehner et al. 2005). Cette propor-tion a fortement augmenté entre l’IFN3 etl’IFN4 et se situe désormais à 63 % (chap. 6, tab. 218), ce qui est positif du point de vue de la protection contre les dangers naturels.

La proportion de forêt protectrice IFN4 avec des peuplements stables et de stabilité amoindrie (indicateur 5.2.4) a aug-menté de l’IFN1 à l’IFN3. Elle a légèrement diminué de l’IFN3 à l’IFN4 et se monte actuel-lement à 93 % (chap.  6, tab. 221). La faible diminution depuis le dernier inventaire (envi-ron 2 points de pourcentage ; non représenté) est à évaluer négativement mais prudem-ment, en raison d’une certaine subjectivité lors de l’appréciation de la stabilité.

Selon la directive Gestion durable des forêts de protection (NaiS ; Frehner et  al.

2005), un degré de recouvrement de la régé-nération de 3 à 6 % selon la station constitue un minimum absolu. Dans l’IFN, un degré de recouvrement de la régénération inférieur à 5 % est considéré comme insuffisant, entre 5 et 9 % comme critique et comme suffisant lorsqu’il atteint au moins 10 %. La proportion de forêt protectrice IFN4 avec plus de 10 % de régénération (degré de recouvrement, indicateur 5.2.5) a augmenté entre l’IFN1 et l’IFN3. Elle a depuis fortement diminué pour se situer dans l’IFN4 à 57 % seulement (chap. 6, fig. 222), soit une valeur inférieure à l’IFN1 (non représenté). Cette évolution est négative.

La proportion de forêt protectrice IFN4 avec des exploitations forcées au cours de la dernière décennie (indicateur 5.2.6) est passée de 58 % dans l’IFN2 à 45 % dans l’IFN3 et finalement à 29 % dans l’IFN4 (chap.  6, fig. 228). Les valeurs élevées relevées dans

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8.1 Durabilité dans la forêt suisse   8.2 La forêt suisse en comparaison internationale

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l’IFN2 et l’IFN3 sont principalement dues aux tempêtes Vivian (1990) et Lothar (1999) qui ont ravagé de nombreuses forêts protectrices. Ce recul est positif.

La distance de transport, la distance oblique jusqu’à la prochaine route est un in-dicateur pour la desserte forestière et pour déterminer les coûts de l’entretien des forêts, aussi dans la forêt protectrice. La proportion de forêt protectrice IFN4 avec une distance de transport inférieure à 500  m à la pro-chaine route (route à camions selon l’IFN, à savoir chaussée d’au moins 2,50 m de largeur [indicateur 5.2.7]) a augmenté entre l’IFN2 et l’IFN4 pour se situer actuellement à 71 % (non représenté). Cette augmentation est positive pour la fonction de protection, mais de nom-breuses forêts protectrices ne sont pas en-core suffisamment desservies pour permettre des entretiens efficaces.

L’entretien des forêts protectrices sert plus particulièrement à promouvoir la stabilité et la régénération permanente. La proportion de forêt protectrice avec une intervention sylvicole dans la dernière décennie (indica-teur 5.2.8) a fortement diminué entre l’IFN1 et l’IFN2. Elle a ensuite légèrement augmenté entre l’IFN2 et l’IFN3 et a de nouveau diminué

entre l’IFN3 et l’IFN4. La proportion actuelle de forêt protectrice avec une intervention syl-vicole dans la dernière décennie est de 29 % (chap. 6, tab. 225). En parallèle, la forêt pro-tectrice IFN4 sans intervention au cours des 50 dernières années augmente fortement depuis l’IFN1 et se monte dans l’IFN4 égale-ment à 29 % (chap. 6, tab. 225). Depuis l’intro-duction couvrante du projet NaiS en 2008, l’entretien des forêts protectrices vise à ga-rantir durablement l’effet protecteur avec des interventions minimales. Il n’existe pas encore de données consolidées au niveau suisse pour déterminer à quelle fréquence il faut procéder à ces interventions, selon la struc-ture du peuplement et le type de station. Il n’est donc pas possible de calculer quelle proportion de forêt protectrice devrait être entretenue dans les dix ans. Étant donné qu’on ne peut pas déterminer à quelle hauteur placer la barre, on ne peut pas non plus éva-luer les évolutions observées pour cet indi-cateur 5.2.8.

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