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D'abord la Sainte-Ecriture en

fait

mention plus d'une fois et le range parmi les animaux appelés impurs, en style biblique. (1) C'en était assez pour que Voltaire en

niât

l'existence ; mais

Voltaire

s'est

fait

battre en règle par-les commentateurs chrétiens du

Livre

sacré. (2)

Une note sur ce bipède ailé, qu'un naturaliste

juras-sien a eu l'obligeance de rédiger à notre

intention il y

a

quelque temps déjà, nous

fournit

en outre des détails intéressants que nous allons communiquer à nos lec-tours. « Le griffon,

dit

la note, (yrip/iîts, du grecyrupsj...

le plus grand des oiseaux de proie de l'ancien monde, attaque les moutons, les génisses et quelquefois l'homme,

— bec crochu, —serres longues terminées par des ongles

pitits,

mais très-forts. —• extrêmement vorace. Remar-que par Savigny sur les côtes d'Egypte, — connu des

(1) Lévitiq. XI. 13. Deuteron. XIV, 12.

(2) Voir entre autres l'abbé Du Clot, " Bible vengée, Tom. II. p.

12G et 127.

16

anciens comme habitant les îles de la Méditerranée. — Le griffon appartient à la

tribu

des Fuifitrieras (Cuvier). »•

Le griffon est donc une espèce devautour. Or, nous

trou-vons dans une Revue mensuelle parisienne de l'année

1869

l'article

suivant, accompagné d'une gravure repré-sentant un griffon ou un vautour aux proportions gigan-tesques, s'abattant avec fureur sur deux nègres

travail-tant dans une plantation.

«Le grand

Vautour

de Madagascar

« Le célèbre voyageur vénitien Marco - Polo

avait

» donné des détails curieux sur un oiseau géant qui

ha-»

bitait,

disait-il, l'île de Madagascar; sa sincérité

fut

d'à-» bord méconnue.

» Dans le XVI1° siècle, des indigènes Madécasses étant.

» venus à

l'Ile

de France pour acheter du rhum,

appor-» tèrent pour le contenir des vases qui étaient

tout

sim-» plement des œufs de l'oiseau gigantesque. Un seul

de-» ces œufs avait le volume de

huit

œufs d'autruche ou de:

» cent quatre-vingt-quinze de poule.

» Plus tard, en 1851, le muséum d'histoire naturelle de

» Paris reçut un de ces œufs trouvé à Madagascar dans.

» un éboulement et aussi bien conservé que s'il venait

» d'être pondu. Cet œuf avait 88 centimètres de

circonfé-» rence et une capacité de

dix litres

et demi. Ce monstre

» empluméestde l'espèce (Zes uawfmtrs, ayant des ailes de

» plus de

huit

mètres d'envergure, capable, en s'abattant.

» au milieu d'une peuplade sauvage, d'enlever un hommes

» aussi facilement que l'aigle ordinaire enlève le

petit

la-» pin qui

doit lui

servir de pâture.

» On assure

qu'il

existe encore dans les forêts vierges.

de

l'ile

de Madagascar, mais

qu'il

se montre

très-rare-» ment aux regards des hommes. (1)

(1) Nous ne savons ce qu'il en est à cet égard, mais voici ce quo nous trouvons dans la " Revue britanique, " 10, octobre 1874,

p-1127, " Qu'une d'elles (des espèces animales) vienne à périr...

comme-— 243

-L'auteur

de

l'article

que nous venons de citer ne craint

pas d'avouer que la « sincérité de Marco-Polo

fut

d'abord méconnue, * et

il

prouve bien que c'est â

tort.

C'est aussi l'avis de Malte-Brun, un des savants de notre temps qui a le plus contribué à l'avancement des sciences géo-graphiques, prises dans leur plus grande acception. « De tous les voyageurs du moyen-âge,

dit-il,

le plus célèbre,...

est Marco-Polo, noble vénitien, sa réputation ne

fit

que s'accroître lorsque les Portugais, par leurs décou-vertes maritimes, eurent constaté Za rérifé de plusieurs

de ses récits, qu'on prétendait être forgés à plaisir. (1) Le même auteur nous apprend ensuite que « la première notion certaine de l'île de Madagascar nous a été

trans-mise par Marco-Polo » et que » les Portugais la

décou-vrirent

à leur

tour

en 1506. « (2) C'est alors qu'ils

purent

constater la vérité de ces récits « révoqués en doute par un scepticisme ignorant. » (3)

Nous pourrions faire suivre ces citations de beaucoup d'autres non moins intéressantes, si nous ne nous étions

fait

une

loi

de

limiter

cette digression au stricte néces-saire. Nous croyons cependant en avoir

dit

assez,

pour

le gros oiseau de Madagascar, quels ne seront pas nos regrets

Par contre,

il

est certain que d'autres oiseaux gigantesques exis-tent encore aujourd'hui. On cite, entre autres, ceux de la Nouvelle-Zélande, et le gouverneur de cette île, sir Georges Grey, raconte que les habitants enparlent comme d'oiseaux qui étaient bien con-nus de leurs ancêtres. " (La Nature, revue des sciences, " 76, Novembre 1874.) " Un oiseau gigantesque de la Nouvelle-Zélande, dit Malte-Brun, n'existe plus dans cette lie; mais

il

habite le climat

plus chaud de l'Australie. Flinders en a vu deux nids, au port du Roi Georges... poséssur le sol... D'autres nids, trouvés à l'île Lizard, sur la côte N.-O. de l'Australie, avaient 10 à 11 mètres de hauteur. "•

(Textuel.) (Maltk-Beun, " Géographie universelle. "IY, p. 202.)

11 ne faut donc pas nier une chose ou unfait par la seule raison qu'on ne l'a pas vu.

(1) Malte-Brun, loc. cit. Tom. I, Liv. XVIII, Voyages de

Marco-Polo, de 1245 à 1290, p. 285

(2) Idem, T. V, Liv. XX, îles africaines, p. 313.

(3) Idem, V, p. 317.

— 244

que l'on puisse se former un jugement raisonné sur le

fait

de l'île et du griffon.

L'île

existe, le monstre ailé aussi. Pourquoi alors

recourir

au symbolisme

Mais dira quelqu'un,l'obéissance du griffon aux ordres de S. Hunier qui

lui

commande de

quitter

l'île et de ne.plus jamais nuire à aucun adorateur du

vrai

Dieu'?—Je com-prends;

il

faut la

foi:

la croyance aux oeuvres surnatu-relies et aux merveilles de Dieu daus ses saints :

aura-Mis

2>e»s iu sancfis suis. (Psm. 67, v. 36.)

Les anciens auteurs,

dit

un des beaux génies de ce

siècle, sont unanimes à reconnaître que cet empire sur-naturel des saints sur la créature animale s'expliquait parl'innocence

primitive

qu'avaientreconquise ces héros de la pénitence et de la pureté, et qui les replaçait au

ni-veau d'Adam et d'Eve dans le Paradis terrestre. La rage

des bêtes féroces obéit à celui qui mène la vie des anges, comme elle obéissait à nos premiers parents avant

leur

chûte. Notre premier père avait reçu du Créateur le

droit

de nommer les êtres vivants et de les soumettre à ses

volontés : ZtowwwaMMwi piscièus mans ef wZafiJi&MS coeZï ef

ôesfh's. N'en est-il pas de même de ces saints hommes à qui les bêtes obéissent comme d'humbles disciples

Faut-il

s'étonner,

dit

Dède, si celui qui obéit loyalement et fidèlement au Créateur de l'univers voit à son

tour

les

créatures obéir à ses ordres et à ses vœux? Deux mille

ans avant la Rédemption, dans les solitudes de l'Idumée,

il

avait été prédit au Juste réconcilié avec Dieu

qu'il