L^s ezz/zzzzfs (accourant joyeux). — Victoire, victoire!
y4zzg. vMosf/zflrz/
— Les Bernois viennent à notre secours. La Prévôté est sau-vée
Z.zz /ozzA
— Vive Monsieur le maire! Vivent les Bernois!
H(zz'zz/zzz/zz-Z.ozzzs
— Vous nous apportez une nouvelle bien inattendue. Que s'est-il passé?
H/zg. yWosr/zz/rz/
— Le banneret Visard a bien mérité de la patrie prévôtoise dont
il
a su défendre la cause avec énergie et prudence.Il
venaitde quitter Berne quand le Sénat de la République se réunit
d'ur-gence.
Il
décréta à l'unanimité la mobilisation générale. Le plus secrètement possible une armée de 5000 hommes avait été levéequelques jours auparavant clans l'Oberland et clans le Pays de Vaud; ces 5000 hommes ont été dirigés sans tarder sur les fron-tières de la Prévôté pour
la
défendre contre toute agression.Leurs Excellences se chargent de tous les
frais
d'occupation; ils envoient, en reconnaissance, un colonel et quelques officiers. A cesderniers se sont joints les contingentsdes mairies de
l'Orval'
et du Petit Val. Avant-hier, de Bienne, je vous ai envoyé une lettre par laquelle je vous priais de préparer une réception quifût
digne de nos combourgeois. (Regardant autour delui).
Je vois que mesinstructions ont été suivies. Vous avez bien
fait
les choses. J'en dois féliciter sans doute, Abraham-Louis, le grand ordonnateurdes fêtes populaires.
,4Zzrzz/zzz/zz-Z.z?zzzs
— Nos hôtes peuvent venir!
Ils
admireront de charmants mi-nois.(Il fait
signe vers la droite; entrent des jeunes filles d'hon-neur avec des coupes d'argent).(O/z e/zA/zz/ /es ///'zv/zA/'s sows zA /a yWzzrzvztf Ac ZA/vzz>J.
riz/g. yIfosz7/z/rz/
— A la bonne heure!... Abraham-Louis tu es un homme, pré-deux. (Entre Aoz/A C/zzu'zz/A'/', hôtelier du Cheval Blanc). Louis,
es-tu prêt?
Lozzz's C/z£fzz/Ar
(zz/z Zzo/z/zd y/ r«w/zzz' z/z zrzzz'szVzzVrJ. —
Ardiiprêt! Il
ne manque ni unecuiller
ni une fourchette. Le banquet sera de 200 couverts.Voici le menu: Truites de la Birse,
plat garni
à la Bernoise, pou-lets aux grains, salade, tête de moine, cuisses-dames. Le Cheval-Blanc, Monsieur le maire, sera à la hauteur de sa vieille, de son antique réputationriz/g. yWz?sz7zz//-zZ
— J'y compte bien!... Mais où est le banneret?
Il
devrait êtrelà. N'est-il pas arrivé à Grandval?
/ra/z-AAwy
— Si! Avec beaucoup de peine. C'est tout un drame. On vous racontera cela... au banquet.
/Izzgz/sA yWzzszAzzzz'z/
— Où est-il? J'ai hâte de le revoir.
/fzz/z-A/ezzz-y
— Germain Gossin nous a annoncé que le banneret devait ar-river d'un moment à l'autre.
(54 gzzzzz7zg mzzA z/zzz/'/zA/zzz/zZ /zz yWzzrzr/zz? zA ZAr/zzzJ.
/Izzgz/sA AdzzszAzzzz-zZ
— Voici les Bernois!
(Les Bernois entrent par la gauche: zz/z zrzz/zzzz/?/, zAs z?#/cA/'s, zAs szz/z/zz/s.
Ils
portent zzzz zZ/'zz/zzzzzzz Zzzzr/zzzz's et un zZrzz/z^zzzz szzzssê).— 141 —
Scène IX.
/.es /zzzr/zz^s, te eote/zeZ Ô£/7zz?z's, ztezzx z?//teters ôzzzvzozs et soldats bernois, L/k/zzzz/zzz^Z Gzzzzzvze, Lte/zz-y-Lozzz's /zzz/te/zzZ
zlzzg-zzs/e yWzzszVzzzrzZ
— Monsieur le colonel, Messieurs les Bernois, soyez les bien-venus dans la Prévôté de Moutier-Grandval, votre combourgeoL
se depuis l'an 1486. Des députés de tout le pays sont accourus pour vous recevoir. Chers combourgeois, alliés et protecteurs, bu-vez avec nous le vin de l'amitié et de la fraternité.
Le eote/zeZ Zzmzzzzs
— Chers et fidèles combourgeois, je vous remercie sincèrement de votre chaleureux accueil. La Prévôté de Moutier-Grandval, qui est une
fille
aimée de lafamille
bernoise, passe par un mo-ment difficile. Nous sommes là. Cinq mille soldats bernois sont massés à vos frontières; àla
première alerte ils marcheront con-tre vos ennemis. Une députation imposante, envoyée par Leurs Excellences, viendra vous affirmer de la façon la plus solennelle que vous pouvez compter en toute occasion sur la république de Berne; cette députation est composée du trésorier Jean-Bernardde
Murait,
du banneret Jean-Antoine Kirchberger et de Béat Louis Sttirler du petit conseil, de l'ancien grandbailli
Nicolas May, de Frédéric Steiger et d'AbrahamTillier;
lestrois
dugrand Conseil. C'est vous dire quelle importance nous accordons à la combourgeoisie de Berne avec la Prévôté. Vous connaissez la bel-le devise suisse:«Un
pour tous, tous pour un». Nous la met-trons en pratique aujourd'hui.Il
est une autre devise que je vousrappellerai et que je
dirai
en allemand: « Hie Bern, Hie Schwei-zerboden», que jetraduirai
comme suit:«Ici
Berne, ici la Suis-se ». Je vide mon verre en l'honneur de l'union perpétuelle, del'amitié
indissoluble entre Berne etla
Prévôté.(Il
boit).Lte zzo/zzôrazx zrz's
— Vive Berne, vive la Suisse!
(Depuis un moment la marche de Berne a cessé; z?//z? z?sZ
r«-/VzzzLz? à z/ro/te pzzz' zz/z /teyezzx fZ /rzzz's zzz'r zte z/zzrrc/zg, z/zzzzZz/zz^
c/zo-s<? zte z:/zzz/zz/tetez?, z/zzzszz/te z?zz /zzzzz/Zm/s; c'est la noce et le cortège
du banneret).
Lz? zrzzZzz/zzzZ Zw/zzzz's
(à Aug. Mcschard). — Monsieur le maire, où donc est le Dan-neret, que je le félicite et que je
lui
serre la main.Hzzgzzste dfz7sz:/zzzrz/
—
Il
arrive avec le cortège.L^
z:z?te/zrf ôz?/7zo/'s— Quelle jolie musique, fraîche et pimpante. Quel beau cor-tège!
-,46rß/7aOT-Z.0«/s
—
Albert
Gobât, ex-sergent dans un régiment bernois, épouseaujourd'hui
Jeanne Dedie.Z.£ ro/o/zW öotzözs
— Albert Gobât? Je le connais!
Il
a été sergent dans mon ré-giment. Excellentmilitaire!
Quel dommagequ'il ait
quitté le ser-vice!Il allait
passer lieutenant. Me voilà donc en pays de con-naissance.(Le cortège
fait
son entrée. En tête le banneret, avec la oan-nière de la Prévôté, suivi des /zo/Vz/;As z/zz Co/7z<?/, puis Germain,/ozzazz/ zzfzz /zzzzz//?oz's, le marié et la mariée, précédés de 2 pz>/z7s
e/z-/a/zfs, un garçon et une fillette portant des bouquets; les gens de la noce).
(Le banneret s'avance sur le devant de la scène et salue la bannière de Berne, qui
lui
rend le salut; le banneret tend la main au colonel bernois qui lalui
serre. Le banneret prend place à droite, le colonel à gauche; Auguste Moschard, à la droite du co-lonel bernois. Au milieu la noce; le marié, la mariée, Germain Gossin, de chaque côté, à gauche et à droite, se répartissent les zA/zzozs^As zf/zozzzz«zz").Scène X.
To/zs As /;«'so/z/?flO'<?s
Lz> (wz/ze/W
— Monsieur le colonel et Messieurs les Bernois; vous voyez rassemblés devant vous et accourus de toutes parts pour vous fai-re honneur, les membres de la
famille
prévôtoise; ils vous présen-tent par l'organe de leur banneret l'expression de leur dévoue-ment. Nous honorons en votre personne et en celle des officierset soldats qui vous accompagnent, la grande et puissante républi-que de Berne, qui, dans ces heures d'angoisse, se range résolu-ment à nos côtés, nous offrant
l'appui
de toute son armée.Z.<? ro/o/zz>/ At/zo/'s
— Monsieur le banneret, vous voyez en moi un de vos admi-rateurs les plus fervents. Je tiens à dire, devant vos concitoyens assemblés, avec quelle ardeur, quel courage et quelle ténacité vous avez soutenu leur cause devant Nos Seigneurs de Berne.
Leurs Excellences ont mis quelque temps à se décider. Vous savez
ce que disent les Bernois: « Nume
nit g'sprängt».
Mais une fois qu'ils ont pris une décision, ils s'y tiennent, et rien ne pourrait lesen détourner. Cinq
mille
hommes sont derrière moi;vingt mille
se préparent. La liberté qui depuis longtemps habite cette belle vallée de Moutier, n'en
sortira
pas. Vos franchises vous les cori-serverez. Tout ennemi du nom Suisse sera abattu. Monsieur le—
143—
banneret, voilà ce que vous avez obtenu, voilà ce que vaut à votre pays votre énergie et votre abnégation, voilà la récompense de
votre noble et courageuse attitude à Delémonl.
Möra/zam-Aoms
— C'est le moment de réclamer mon dû. (Tapant sur l'épaule
de Jean-Henry).
Alors
qui les a gagnées?.../raß-A/r/zry (jouant la surprise). — Quoi?...
— Ne faites pas l'innocent. Ces cinq bouteilles, vous le savez bien.
/ra/z-Afr/zry
— C'est moi, c'est moi... Je te les donnerai volontiers, parce que ce
jour
est le plus beau jour de ma vie.(Deux jeunes filles d'honneur ont! tendu des coupes au banne-ret et au colonel, qui les choquent).
Ar
èa/z/zr/W— Monsieur le colonel, merci et à votre santé!
Ar
ro/ozzr/ àrzvzoz's— Monsieur le banneret, à votre santé, et à la santé des jeu-nés mariés. (L.es jeunes mariés s'avancent. On tend une coupe à
Albert). A
votre santé, lieutenant Gobât.M/àrr/
— Lieutenant? mon colonel? Serg...