— Aux
frais
des sujets et par le moyen des corvées. Que les gens de la campagne sont à plaindre!yWa?f/"£ AZßfse
— Qu'ils s'arrangent!
(Depuis un moment est entré IM/ohZoZJ.
Scène VI.
Lrs
/zzg/zz^s, ZVl/'ozz/oZ, puis Gzvz/zazVzZ.M/ÖBZÖ/
—
Qu'ils
s'arrangent! Qu'ils s'arrangent! Paroles dignes d'un bourgeois satisfait. (Tapant familièrement sur le ventre re-bondi de maître Biaise). Ma bedaine est pleine...AfzzzZzv AZzzzsé
(indigné, reculant). —
Ah!
mais! vous!... vous!...L'A/ozzZoZ
(ne le laissant pas parler). — Que les autres s'arrangent! C'est vite
dit
et c'est commode! Venez donc un peu en Ajoie pour voirce qui s'y passe. Vous en reviendrez édifié! Vous y verrez un peuple asservi par une noblesse étrangère au pays, pleine de morgue et
d'orgueil;
des impôts qui n'en finissent pas, prélevés par des officiers sans cœur et sans entrailles; nos champs éven-très par les sangliers, nos récoltes détruites par le gros gibierque le prince entretient dans ses forêts pour les chasses de sa cour; des courtisans avides, des fonctionnaires sans scrupules qui nous
pillent
et nous ruinent. Quelle pauvreté, quelle misère!AZzzzZZT A/a/sr
— Vendez un peu plus de «caquelons»') LVI/ok/O/
(du tac au tac). — Et vous, plus d'œufs '« trissous »-). Cela ne peut durer;
l'Ajoie
opprimée, murmure.GmzzazVz
(qui est entré depuis un moment, tapant sur l'épaule de
l'Ajou-lot).
— Enfin je trouve un homme!... A part celui-ci et les Delé-montains, qui bannière en tête nous ont reçus ce matin, je n'ai rencontré que des âmes serviles, prêtes à toutes les capitulations.(Il
tend la main àl'Ajoulot).
Nous sommesfaits
pour nous en-tendre.Il
y a des gens qui ne peuvent s'imaginer le monde autre-ment qu'avec un château sur une colline, habité par un seigneur qui exploite ceux qui sont au-dessous. Les seigneurs sont des hommes comme nous. A bas les tyrans!(Pendant ces dernières paroles, La Fleur se tenait derrière le groupe avec quelques exempts;
il
intervient soudain).Z-zz A/ezzr
(à Germain et à
l'Ajoulot).
— Enfin je vous y prends la main')
Vaisselle de faïence qui se fabrique il Bonfol; par extension, sobri-quel, donné aux Ajonlots.-) Sobriquet de gens de Delémont; „Oeufs trissous", e'est à dire „œufs pourris".
—
99—
dans le sac.
(Leur
mettant la main sur l'épaule). Au nom du prince, je vous arrête!Omnam
— Pourquoi?
La
— Pourquoi, candide Prévôtois? Pour appel à la rébellion et crime de lèse-majesté!
— Rien que ça?
ÖffM
La
LAaz-(aar exmp/s
r/a/ sz? ZA/z/z^/zZ zAzrz'ère Zzzz, désignant Germainet
l'Ajoulot).
— Arrêtez ces deux hommes! (Les exempts s'ap-prochent; Germain etl'Ajoulot
sont saisis chacun par deux d'en-tre eux). Conduisez-les dans les cachots du château. Choisissezen deux bien humides et bien sombres.
(Germain et
l'Ajoulot
cherchent inutilement à se dégager).Gmzzoz'/z
(parvient à crier). — Je suis Prévôtois et...
La
L/zazz-— Raison de plus. (Au public). Le régime sera salutaire à
ces deux énergumènes. Quelques mois d'obscurité, d'humidité et de pain sec, c'est souverain pour ramener au calme les
es-prits
surexcités!AasA/Z
(survenant et apercevant les deux prisonniers). — Moitié de
la
prime promise!(Il
compte à La Fleur cinq pistoles). Qu'on les emmène! (On les emmène malgré leur résistance)... J'aurais pré-féré le Prévôtois de tout à l'heure, celui quitirait
son sabre...Après tout, c'est peut-être mieux ainsi!...
Il
se fera pincer au cours dela
cérémonie. Ce sera un prétexte pourfaire
arrêter toutce gibier de potence. (Regardant à droite). Voici les hérauts du prince avec une proclamation, rédigée par votre serviteur.
(Il
s'incline et sort).
(Parzzz'ss«zZ As /ziraaZs, rzc/zOTZz?/zZ zrosZz/zzzzz's
ai'«'
Ao/a/a/As)./MasA/az' z/z? sa
zw).
So/z/zmz? zA Z/w/zpz?ZZas.
Scène VII.
L'/z /zéraaZ, z/a^/z/a^s /zzAazz/s, zAs zrzzz'zVzzx Lz? ZzmzzzZ
—
Qu'il
soit notoire à tous, qu'en ce jourd'hui, Son Altesse Sérénissime et Illustrissime, Jean-Conrad de Reinach-Hirtzbach, parla
grâce de Dieu prince et évêque de Bâle, dans sa magnani-mité et dans la pensée d'inaugurer son règne par un acte de clé-mence, veut bien condescendre à paraître au milieu de sessu
-jets. Puissent ces derniers apprécier à leur juste valeur la bonté et la noblesse de cette démarche toute gracieuse. 11 est bien rare,
en effet, qu'un prince du Saint Empire romain de la nation ger-manique, qu'un prince revêtu de la puissance souveraine pousse
l'humilité
jusqu'à descendre les marches de son trône, pour venirse mêler à son peuple, comme le berger se mêle à son troupeau.
Sujets de la principauté épiscopale, imitez la simplicité de votre souverain! Présentez-vous devant
lui,
dépouillés de toute vanité humaine, de toute fierté intempestive. Inclinez-vous très basde-vant Son Altesse qui ne reconnaît sur la terre aucune autorité qui
lui
soit supérieure, si ce n'est Dieu et le lieutenant de Dieu sur la terre, à savoir le chef du Saint Empire romain germani-que, Sa Majesté apostolique et romaine qui réside à Vienne, enAutriche.
Qu'il
soit encore bien notoire à tous que Son Altesse épiscopale et princière a la volonté comme aussi le pouvoir de briser toute opposition, d'abattre toute puissance qui cherche àse placer entre Elle et Son peuple.
(Snzz/zmV de Awzz/zAAsJ.
z/zzzsz'z/zzc de scè/ze, z/zzz /azzzzzï e/z sozzz'dz'zze, /ozze
/or/).
Scène VIII.
Zf/zAzA dzz /zz'z'/zzn? zd de so/z eor/ège
OzyAzz dzz cozdège ; Hérauts et trompettes, 15 archers, 6 pa-ges, 6 laquais, soldats de la garde du prince, bannière de l'évê-que, officiers du prince, ecclésiastiques, un page portant sur un coussin les insignes du pouvoir, A /zzv'/zzrz? suivi des zdzdes de ZAA
AAy,
de Z.zzee//e eZ de tWzzzïzzsAzVz, e/zazzoz'zzes dzz Zzzzzzf CZzzz/zz'Z/r,chanoines des chapitres de l'évêché, prévôts et chanoines du Cha-pitre de Moutier-Grandval, hauts dignitaires de la cour épisco-pale (AZzzzzzzhAA/zs, e/zzzzzee/zer, grzzzzd-éezzyez', grzzzzd-mzezz/", grzz/zzZ-AZzzz/zszz/z, grzz/zd-/z?/'esdez', etc. (Le prince-évêque se présen-te en tant que /zz'z'/zee et zzo/z /zzzs en sa zyzzzz/zïé d'e'vêz/zze. Donner plus d'importance à sa maison civile qu'à sa maison ecclésiasti-que); les hommes des bailliages: Porrentruy, Delémont, Moutier,
etc., avec Azzz*s ftzzzz/zArA,- A zzze/zzz /zzzzz/zA.
Ils
entrent par la droite; les hérauts, les pages, les archers,les laquais et les soldats se placent de chaque côté du trône. Le prince prend place sur le trône, face au public.
Les chanoines et les dignitaires de
la
cour se placent à gauchede la scène (donc à droite du trône) ; le châtelain de Delémont, près du trône.
Le menu peuple à droite de la scène, donc à la gauche du prince. Les Prévôtois, sont à droite, en avant, avec, à leur tête, leur bannière déployée, portée fièrement par le banneret; Mos-chard a l'épée nue; une fois, chacun installé à la place indiquée,