Fruits à pépins | 2011
La production de fruits à pépins en Suisse sous la loupe
Rétrospective des données structurelles et d'économie d'entreprise Auteurs
Esther Bravin (ACW)
Dante Carint, Jacques Dugon, Johannes Hanhart et Bea Steinemann (AGRIDEA)
Partenaires
Pius Jans (FUS), Albert Stäheli, Ruedi Obrist, Bruno Pezzatti (FUS) Pierre Schauenberg (OFAG), Sébastien Besse (canton VS) et Ueli Henauer (canton TG)
Mentions légales
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Éditeur Station de recherche Agroscope Changins-Wädenswil ACW, AGRIDEA, Fruit-Union Suisse FUS
Illustration Katja Gruber et Esther Bravin (ACW)
Copyright Station de recherche Agroscope Changins-Wädenswil ACW et AGRIDEA
Impression AGRIDEA
Table de matières
Table de matières
Avant-propos ... 4
A Importance des espèces fruitières ... 5
A.1 Surface fruitière totale ... 5
A.2 Fruits à pépins ... 5
A.3 Fruits à noyau ... 5
A.4 Structures ... 7
A.5 Grandes exploitations en augmentation - moins d'exploitations ... 7
A.6 Exploitations mixtes avec arboriculture professionnelle ... 7
A.7 Principaux fruits importés en quantités ... 8
B Évolution de la culture des fruits à pépins en Suisse ... 9
B.1 Prix à la consommation, prix indicatifs à la production et prix d’achat des moyens de production ... 9
B.2 Rendements des pommes et poires ... 11
C Fruits à pépins : Résultats des relevés du réseau Support Obst Arbo ... 12
C.1 Le réseau d'exploitations comme source de données ... 12
C.2 Évolution des variétés ... 12
C.3 Rendements des pommes et poires (exploitations SOA) ... 13
C.4 Qualité ... 16
C.5 Heures de travail totales ... 19
C.6 Analyse détaillée : Main d'œuvre pour la taille ... 24
C.7 Analyse détaillée : Main d'œuvre pour la régulation de la charge ... 25
C.8 Rendement de cueillette ... 26
C.9 Salaires, recettes et coûts de production ... 27
D Comparaisons ... 28
D.1 Densités de plantation par région ... 28
D.2 Quantités récoltées par région ... 29
D.3 La Suisse et les pays de l'UE ... 30
E Synthèse et perspectives ... 32
F Bibliographie ... 33
Avant-propos
Avant-propos
Les données d’économie d’entreprise ainsi que les calculs de coûts et de rentabilité sont indispensables pour gérer et planifier une exploitation arboricole. La présente brochure
« La production de fruits à pépins en Suisse sous la loupe » élaborée et éditée à l'occasion du centenaire de la Fruit-Union Suisse est basée sur ces connaissances. Cette publication n'est pas qu'un outil précieux pour réussir la gestion d'une exploitation. Elle s’adresse aussi aux commissions de notre association, notamment aux représentants des producteurs suisses de fruits à pépins de table. Sur cette base, ceux-ci prennent leurs décisions et fixent les prix indicatifs à la production, qui couvrent les coûts de production et sont conformes au marché.
La brochure du centenaire succède en quelque sorte aux
« Calculs des coûts de production de fruits à pépins de table», rédigés par Traugott Meli de l'ancienne Station fédérale de recherche agronomique de Wädenswil (devenue l'actuelle Agroscope Changins - Wädenswil, ACW).
Les données de ces publications proviennent d'exploitations arboricoles actives, situées principalement en Suisse orientale mais aussi en Valais, en Suisse centrale et dans le Bassin lémanique. Ces exploitations sont toutes intégrées dans un réseau d'exploitations et encadrées par ACW et AGRIDEA. Nous remercions ces producteurs de fruits et leur président Albert Stäheli pour les relevés faits pendant de longues années et des données d‘exploitation fournies. Leur
mise à disposition ne va pas de soi. Grâce aux données de ce réseau d’exploitations, la présente brochure, les tableaux et les dépouillements qu'elle contient, donnent un bon aperçu de la réalité pratique des exploitations de pointe productrices de fruits à pépins de table au cours des quinze dernières années.
Nous tenons à remercier spécialement l'équipe de rédaction de la brochure d'ACW et d'AGRIDEA dirigée par Esther Bravin (ACW), Dante Carint, Jacques Dugon, Johannes Hanhart et Bea Steinemann (tous AGRIDEA) et au groupe d'accompagnement rédactionnel auquel ont participé notamment l'OFAG (Pierre Schauenberg, responsable du Secteur Produits végétaux), les représentants des stations cantonales d'arboriculture (Sébastien Besse, VS; Ueli Henauer, TG) ainsi que les producteurs de fruits à pépins Pius Jans, LU/président de la Fruit-Union Suisse, Albert Stäheli, TG/président du réseau d'exploitations et Ruedi Obrist, AG. Nous leur sommes très reconnaissants pour leur contribution.
Je suis convaincu que cette remarquable brochure du centenaire plaira aux lecteurs et sera très utile.
Bruno Pezzatti, directeur de la Fruit-Union Suisse
A Importance des espèces fruitières
A Importance des espèces fruitières
En 2010, la surface fruitière en Suisse représentait 0.6% de la surface agricole utile (OFS 2011a). L’évolution des vergers basses tiges de fruits à pépins et à noyau peut être suivie grâce aux inventaires effectués dès 1971. Depuis 1991, il s’opère une évolution des structures des exploitations arboricoles : il y a moins d’exploitations produisant des fruits et une augmentation des surfaces par exploitation. Le pourcentage de marchandise produite en Suisse par rapport à la consommation s’élevait à 93% pour les pommes, 71% pour les cerises et 47% pour les abricots (USP 2010, moyenne 2005-2008). Les bananes et les oranges représentent la plus grande part des importations de fruits.
A.1 Surface fruitière totale
La surface des cultures fruitières (fruits à pépins et fruits à noyau) en Suisse a augmenté de 1971 à 1981. Ensuite, la surface fruitière exploitée s'est stabilisée autour des 7’000 ha, jusqu'en 2001. Depuis 2001, la surface a passé de 6’787 ha à 6’624 ha, ce qui représente une diminution de 2.5%.
A.2 Fruits à pépins
Les pommes et les poires totalisaient 5’049 ha, soit environ 77% de la surface fruitière totale, ce qui représente la majeure partie des surfaces dédiées à la production fruitière en Suisse.
La surface de pommiers a augmenté de 4’155 ha à 5’218 ha de 1971 à 1981. Ensuite, la surface a diminué d’environ 20%
jusqu'en 2010. Les pommes restent toutefois l'espèce principale avec environ 64%.
Le taux des surfaces de poiriers a stagné vers les 13% de la surface fruitière totale jusqu'en 1981, ce qui en fait la deuxième espèce cultivée.
A.3 Fruits à noyau
La surface des cultures d'abricotiers a fortement augmenté de 1981 à 2010. Jusqu'en 1981, les surfaces des cultures de mi- tiges n'apparaissaient pas dans les statistiques des surfaces fruitières. Aujourd'hui, les abricotiers occupent la troisième place des cultures fruitières en Suisse.
La surface de cerisiers suisses a diminué de 86 ha de 1981 à 2001. De 2001 à 2010, elle a à nouveau augmenté de 57 ha.
L'Office fédéral de l'agriculture attribue cette augmentation depuis 1999 en partie à l'extension des relevés des cultures de cerisiers et de pruniers. Si l'on considère les trente dernières années écoulées, le taux de surfaces de cerisiers (7%) est resté assez stable.
Depuis 1971, la surface de pruniers a doublé pour atteindre 343 ha. Autrefois, les prunes et pruneaux se cultivaient principalement sur des arbres haute tiges qui n'entraient pas dans les statistiques.
La production de pêches et de nectarines est insignifiante en Suisse, notamment parce que ces cultures ne bénéficient d'aucune protection douanière.
Tableau 1 : Surfaces et pourcentages des cultures fruitières en Suisse (1971 à 2010)
Source : Office fédéral de la statistique 1973 (1971), RFA 1983 (1981), OFS 1993 (1991), OFAG 2011c (2001 et 2010)
ha % ha % ha % ha % ha %
Pommes 4'155 76% 5'218 76% 4'943 70% 4'710 69% 4'218 64%
Poires 882 16% 869 13% 897 13% 941 14% 831 13%
Cerises 190 4% 514 7% 452 6% 428 6% 485 7%
Prunes/pruneaux 173 3% 223 3% 191 3% 245 4% 342 5%
Abricots 5 0% 9 0% 510 7% 415 6% 689 10%
Pêches/nectarines 35 1% 21 0% 19 0% 16 0% 13 0%
Autres 0 0% 0 0% 37 1% 32 0% 45 1%
Total 5'439 100% 6'854 100% 7'050 100% 6'787 100% 6'624 100%
1971 1981 1991 2001 2010
Surface (hectare, pourcent)
A Importance des espèces fruitières
Figure 1 : Surfaces des différentes espèces de fruits (1971 à 2010)
Source : Bureau fédéral de statistique 1973 (1971), RFA 1983 (1981), OFS 1993 (1991), OFAG 2011c (2001 et 2010)
0 1'000 2'000 3'000 4'000 5'000 6'000 7'000 8'000
1971 1981 1991 2001 2010
Surface (ha)
Pommes Poires Cerises Prunes/pruneaux Abricots Pêches/nectarines Autres
A Importance des espèces fruitières
A.4 Structures
En 2010, la Suisse comptait au total 2'474 exploitations avec au moins 20 ares de cultures fruitières chacune. Vingt ans plus tôt, en 1991, 4’700 exploitations étaient encore recensées.
Aujourd'hui, en tout 6'624 ha de surfaces fruitières font partie d’exploitations de plus de 20 ares chacune. En 1991, cette surface était encore de 7'050 ha.
Figure 2 : Nombre d'exploitations et surfaces fruitières cumulées selon des classes de surface (1991 et 2010)
Source : OFS 1993 (1991), OFAG 2011c (2010)
A.5 Grandes exploitations en
augmentation - moins d'exploitations
En 2010 le nombre d'exploitations ayant entre 0.2 et 5 ha de surfaces fruitières avait diminué de moitié environ par rapport à 1991.
Quant aux exploitations entre 5 et 10 ha de cultures fruitières, leur nombre a légèrement diminué de 1991 à 2010, alors que le nombre d'exploitations avec plus de 10 ha de ces cultures augmentait.
En 2010, 5% des exploitations comprenaient plus de 10 ha.
Ces exploitations cultivent ensemble 37% environ de la surface fruitière totale.
A.6 Exploitations mixtes avec arboriculture professionnelle
Les exploitations jusqu'à 5 ha de surface fruitière sont majoritairement des exploitations mixtes. La production
due à la diminution des rendements et de la qualité. Ces diminutions ont une grande influence sur les recettes et par conséquent sur les bénéfices.
4'368
2'135
338
210
56 129
4'004
2'654
1'809
1'497
1'237
2'454
0 500 1'000 1'500 2'000 2'500 3'000 3'500 4'000 4'500 5'000
1991 2010 1991 2010 1991 2010
0.2 - 5 hectares 5.01 - 10 hectares Plus que 10 hectares
Nombre d'exploitations, surface fruitière (ha)
Nombre d'exploitations Surf ace f ruitière totale (ha)
A Importance des espèces fruitières
A.7 Principaux fruits importés en quantités
Les plus grandes quantités de fruits importés en Suisse sont les bananes. Les importations sont stables depuis 1990 et oscillent autour de 80'000 t par année.
Les agrumes (oranges et mandarines) arrivent en deuxième position. Les quantités d'oranges ont légèrement diminué tandis que les mandarines restent stables, autour des 40'000 t par année.
Les quantités de raisin de table restent elles aussi assez stables. La Suisse est une importatrice importante au sein de
l'Union européenne. En 2009, notre pays a importé 24% des exportations totales de raisin de table de l'Union européenne (Peviani, 2010).
Les importations de pêches restent assez stables, tandis que celles de nectarines augmentent sans cesse en quantité et en valeur.
Les importations de pommes et de poires sont relativement stables à un niveau assez bas de 7’000 à 13'000 t, mais ont présenté un pic en 2004. De 1990 à 2010 les importations correspondent à peu près aux 10% de la production indigène de fruits à pépins de table.
Figure 3 : Évolution de 1990 à 2010 des quantités de fruits importés (tonnes par année pour tout le pays)
Source : AFD 2011 0 10'000 20'000 30'000 40'000 50'000 60'000 70'000 80'000 90'000
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010
Quantité (t/an)
Pommes Poires Pêches Nectarines Raisin Mandarines Oranges Bananes
B Évolution de la culture des fruits à pépins en Suisse
B Évolution de la culture des fruits à pépins en Suisse
Les prix indicatifs à la consommation et à la production, les prix moyens à la production ainsi que les rendements sont d’importants facteurs de la production de fruits à pépins en Suisse.
B.1 Prix à la consommation, prix indicatifs à la production et prix d’achat des moyens de production
Les prix ont une grande influence sur la rentabilité de la production fruitière.
Il existe diverses catégories:
Les prix indicatifs à la production : Les prix indicatifs à la production sont établis et publiés par le centre de produits Fruits à pépins, FUS et SWISSCOFEL.
Les prix à la consommation : Les prix à la consommation sont relevés dans les magasins eux-mêmes ou annoncés par le commerce de détail. Les calculs incluent les prix promotionnels. Ils sont pondérés par région et par distributeur. La pondération régionale repose sur le nombre d'habitants (OFS, 2011b), la délimitation des régions étant définie en interne. Pour les distributeurs, la pondération se fait d'après les quantités vendues. Ce sont les relevés d'un institut d'études de marché qui font foi. Il en résulte des moyennes régionales et un prix moyen national pour tous les acteurs du marché pris en compte (OFS, 2011b).
Divers indices ont été développés pour mettre en évidence l'évolution des prix.
L'indice national des prix à la consommation est un indice de prix qui repose sur une sélection définie de biens et de services qui représentent la consommation d'un ménage moyen.
L'indice des prix à la production des produits agricoles pour les pommes et les poires repose sur les prix indicatifs définitifs à la production de la FUS.
Les indices des prix à la production et des prix à la consommation sont calculés spécifiquement pour les pommes et les poires. Le prix d'achat des moyens de production agricole n'est cependant pas spécifique aux fruits à pépins.
Au cours des dernières années, les prix à la consommation ont augmenté fortement, soit plus de 10% de 1994 à 2010. Ils augmentent de façon assez régulière.
Les indices des prix des moyens de production agricoles et les indices des prix à la production pour les pommes et les poires ont aussi augmenté.
Les indices de prix à la production des pommes et des poires varient fortement. Ils évoluent toutefois de façon relativement parallèle. Si ces indices étaient assez bas en 1999 et 2000, ils tendent à augmenter depuis 2000, à la suite de l’adoption du concept de commercialisation de la FUS. Ils ont atteint un plafond en 2004.
B Évolution de la culture des fruits à pépins en Suisse
Figure 4 : Indice des prix d'achat pour les moyens de production agricoles, indice des prix à la production (prix indicatifs à la production) des pommes et des poires et indice des prix à la consommation pour les fruits à pépins (1994 à 2010, indice 1994 = 100%)
Source : USP 2011 et OFS 2011b
Évolution des prix indicatifs à la consommation et à la production selon les variétés
Dépendant de la variété, les prix à la consommation pour les pommes suivent des tendances variables. Ce sont les variétés Gala, Golden Delicious et Jonagold qui ont été sélectionnées pour mettre en évidence les prix indicatifs à la consommation et à la production. La démarche comparait deux variétés traditionnelles (Golden Delicious et Jonagold) et une variété tendance (Gala). Les deux variétés de poire importantes Conférence et Beurré Bosc sont également représentées. Pour Gala, la tendance a été à une diminution des prix tandis que pour Golden Delicious, Jonagold et les poires, ces derniers sont restés relativement stables.
La marge brute est en gros la différence entre le prix à la consommation (revenus des entreprises de mise en valeur et des détaillants) et le prix à la production (revenus des producteurs).
Les prix indicatifs à la production représentent environ 30%
des prix à la consommation des variétés de pomme et de poire considérées. Pour les statistiques (OFAG, 2011), les prix indicatifs définitifs à la production de la FUS pour la 1ère classe ont été pris en compte.
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90%
100%
110%
120%
130%
1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010
Pourcent (1994 = 100%)
Indice des prix d'achat pour les moyens de production agricoles Indice des prix à la production (pommes) Indice des prix à la production (poires) Indice national des prix à la consommation
B Évolution de la culture des fruits à pépins en Suisse
Figure 5 : Prix indicatifs à la production et marge brute (moyenne des années 2003 à 2011)
Source : OFAG 2011a et FUS 2011a
B.2 Rendements des pommes et poires
Entre 1990 et 2010, la production de pommes constituait 72%
à 90% de la production de fruits à pépins, et celle de poires 10% à 28%.
De 1990 à 2010, la production de pommes indigènes a présenté de très fortes variations dues à l'alternance. En une année, la production peut diminuer du tiers.
Figure 6 : Production de pommes et de poires en Suisse (1990 à 2010)
Source : FUS 2011
La variété Golden Delicious a obtenu le plus gros rendement en Suisse entre 1990 et 2010. Cependant, depuis le début des années 1990, Gala a sans cesse gagné en importance,
de même que Braeburn depuis l'an 2000. Les variétés Jonagold et Maigold ont en revanche régressé en raison de la diminution de leurs surfaces respectives.
0.00 0.50 1.00 1.50 2.00 2.50 3.00 3.50 4.00 4.50
Gala Golden Delicious Jonagold Conf érence Beurré Bosc
Prix indicatifs à la production, marge brute et prix à la consommation (CHF/kg)
Prix indicatif s à la production Marge brute distribution et vente
31% 29% 30% 31% 33%
4.03
3.77 3.96 3.87 3.86
69% 71% 70% 69% 67%
150'220
94'440 156'060
122'430 147'240
108'030 150'750
116'457 167'764
143'819 167'087
123'717 148'802
123'285 139'995
138'184 137'781
154'632 136'124
167'215
126'800
21'900 16'170 25'020 24'680 23'030 23'370 25'350 19'523 22'879 23'577 24'644 21'627 22'842 26'803 26'549 24'828 22'255 27'735 14'866 30'664 17'550
0 20'000 40'000 60'000 80'000 100'000 120'000 140'000 160'000 180'000
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010
Quantité (t)
Pommes Poires
C Fruits à pépins : Résultats des relevés du réseau Support Obst Arbo
Figure 7 : Production de pommes par variété (1990 à 2010)
Source : FUS 2011
C Fruits à pépins : Résultats des relevés du réseau Support Obst Arbo
Les relevés effectués dans le cadre du réseau Support Obst Arbo (SOA) fournissent d’importantes informations pour l’arboriculture: évolution des variétés, rendements, qualité, main d'œuvre, rendement de cueillette, salaires, recettes et coûts de production.
C.1 Le réseau d'exploitations comme source de données
Support Obst Arbo (SOA) est né d'une initiative commune de la centrale de vulgarisation agricole (AGRIDEA), de la station de recherche Agroscope Changins-Wädenswil (ACW) et de la Fruit-Union Suisse (FUS). Il entend promouvoir la production fruitière rentable en Suisse. Initialement, en 1997, ACW avait créé un réseau d'exploitations arboricoles innovantes pour obtenir des données sur la rentabilité de l'arboriculture fruitière. Ces exploitations relèvent leurs données et les mettent à disposition du réseau SOA afin d’établir le calcul intégral des coûts.
Le réseau est constitué d'exploitations arboricoles situées dans les cantons d’Argovie, Genève, Lucerne, Saint-Gall, Soleure, Thurgovie, Vaud, Valais, Zoug et Zurich. La majorité se trouve dans les cantons de Thurgovie, Vaud et Saint-Gall.
Elles relèvent toutes leurs données de technique de production à l'aide du logiciel ASA jAgrar, à savoir toutes les heures de travail, les rendements ainsi que les coûts du matériel et des intrants par quartier variétal. Ces données permettent des dépouillements détaillés par exploitation, par année ou par variété. De plus, elles permettent de générer
des valeurs de référence déterminantes en économie d'exploitation, comme les coûts de production par kilogramme, la main d'œuvre en heures et le bénéfice ou la perte.
Les dépouillements présentés dans ce chapitre proviennent uniquement d'exploitations PI et portent sur des variétés de pommes (Braeburn, Gala, Golden Delicious, Jonagold, Maigold) et de poires (Conférence, Beurré Bosc) sélectionnées.
Les données dépouillées proviennent de cultures en production entre la 4ème et la 15ème année pour les pommiers et entre la 5ème et la 20ème année pour les poiriers. Elles ont été collectées de 1997 à 2009 et totalisent un peu moins de 100 ha de fruits à pépins par année.
C.2 Évolution des variétés
La tendance générale du marché en faveur de variétés rouges comme Gala et Braeburn apparaît nettement dans l'augmentation des surfaces. Au début des relevés, en 1997, et jusqu'en 2007, Golden Delicious était la variété la plus cultivée. En 2008 elle a cédé la première place à Gala.
Braeburn était encore absente du réseau d'exploitations SOA en 2000. En 2007, elle arrivait déjà en troisième position. La surface de Maigold dans le réseau SOA est restée constante pendant des années, en inadéquation avec la tendance suisse. La surface de Jonagold en revanche, a fortement régressé au cours des années écoulées, mais a subi une légère augmentation en 2009.
0 10'000 20'000 30'000 40'000 50'000 60'000
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010
Quantité (t)
Braeburn Gala Golden Delicious Jonagold Maigold Conférence Beurré Bosc
C Fruits à pépins : Résultats des relevés du réseau Support Obst Arbo
Figure 8 : Évolution de la surface de culture en hectares par variétés de pommes dans les exploitations SOA pendant la période de relevés (1997 à 2009)
Source : SOA 2011
C.3 Rendements des pommes et poires (exploitations SOA)
Les rendements des pommes et poires sont des moyennes annuelles (avec les années de bonnes et mauvaises récoltes.)
Pommes
Les rendements varient annuellement de +/- 10 t. Les rendements de Gala se sont établis à un peu plus de 30 t/ha depuis 2001.
Les rendements des pommes des exploitations SOA se situent entre 30 et 43 t/ha. Parmi les variétés sélectionnées, Golden Delicious, Braeburn et Jonagold ont les rendements les plus élevés.
Figure 9: SOA – Rendements des principales variétés de pommes (1997 à 2009) 0
5 10 15 20 25
1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009
Surface (ha)
Golden Delicious Braeburn Jonagold Gala Maigold
0 10 20 30 40 50 60
1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009
Rendement (t/ha)
Golden Delicious Braeburn Jonagold Gala Maigold
C Fruits à pépins : Résultats des relevés du réseau Support Obst Arbo
Dans l’échantillon du réseau SOA, les rendements sont généralement de 1 à 5 t/ha plus élevés que la moyenne nationale car les producteurs sont tous des professionnels.
Pour Braeburn, le dépassement est même de 12 t/ha. Le
faible rendement de la moyenne suisse est lié au fait que l’échantillon suisse comprend aussi les jeunes vergers jusqu’à la 4ème année, qui ne sont pas en pleine production.
Figure 10: Comparaison des rendements des variétés principales de pomme des exploitations SOA et moyenne suisse des estimations après récolte (1997 à 2009)
* dès 2003
Source : SOA. Quartiers variétaux de la 4ème à la 15ème année, les densités de plantation allant de 500 à 4’000 arbres/ha. N = 1087 quartiers variétaux (Golden 391, Braeburn 101, Jonagold 187, Gala 259, Maigold 149)
Moyenne suisse : Estimation après-récolte par l'OFAG jusqu'en 2005 (pas de restriction dans l’échantillon), estimation après-récolte par la FUS depuis 2006.
Poires
Les rendements moyens des poires varient de 15 à 20 t/ha jusqu'à plus de 50 t/ha. Les variations annuelles vont donc de 10 t/ha à plus de 30 t/ha.
SOA 43
SOA 39
SOA 39
SOA 35
SOA 30 Suisse
39
Suisse 27
Suisse 38
Suisse 30
Suisse 25
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50
Golden Delicious Braeburn Jonagold Gala Maigold
Rendement (t/ha)
*
C Fruits à pépins : Résultats des relevés du réseau Support Obst Arbo
Figure 11: SOA-Rendements des principales variétés de poires (1997 à 2009)
Source : SOA 2011
Pour les variétés de poire, les rendements sont également plus élevés de 1 à 8 t/ha dans l’échantillon du réseau SOA par rapport à la moyenne nationale.
Figure 12: Comparaison des rendements des principales variétés de poires des exploitations SOA et moyenne suisse des estimations après-récolte (1997 à 2009)
Source : SOA et FUS 2011b
Quartiers variétaux de la 5ème à la 20ème année, les densités de plantation allant de 500 à 4 000 arbres/ha. N = 261 quartiers variétaux (Conférence 140, Beurré Bosc 121)
SOA 28
SOA 33 Suisse
27 Suisse
25
0 5 10 15 20 25 30 35 40
Conférence Beurré Bosc
Rendement (t/ha)
0 10 20 30 40 50 60
1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009
Rendement (t/ha)
Conférence Beurré Bosc
C Fruits à pépins : Résultats des relevés du réseau Support Obst Arbo
C.4 Qualité
Les résultats de triage sont représentatifs de la qualité des fruits.
Pommes
La Suisse ne dispose pas d'informations officielles sur les résultats de triage. Les informations du réseau d'exploitations SOA permettent toutefois de présenter les résultats de récolte par catégories de qualité.
En moyenne, le taux de premier choix atteint 74 % pour la variété Gala. Pour Golden, il n’atteint que 62 % et pour Jonagold 53%.
Le taux de premier choix pour Gala est régulièrement haut et celui du deuxième choix faible. Golden obtient un taux de premier et de deuxième choix très variable. Une sécheresse
(2003) ou des chutes de grêle sur des cultures ne bénéficiant pas de filets paragrêle (2000) peuvent avoir une incidence sur la qualité de la récolte. Le taux de premier choix a tendance à diminuer de 2005 à 2008. On peut imaginer que cela soit lié notamment au vieillissement du verger et au concept de commercialisation pour les fruits à pépins de table de la FUS.
Les calculs tiennent compte de l'année et des parcelles avec 100% de fruits à cidre.
Pour Jonagold le taux de premier choix est régulièrement bas.
Le taux de deuxième choix peut être conséquent ou inexistant selon les années. Ici également, des variations peuvent se présenter en fonction du concept de commercialisation. La proportion de fruits de transformation est en moyenne très élevée pour Jonagold avec 38%.
Figure 13: Résultat de triage SOA pour Gala (2000 à 2008)
Source : SOA 2011 67%
90%
71% 75% 72% 75% 75% 71% 68% 74%
13%
3%
2%
7% 6%
9% 11%
8% 10%
8%
20%
7%
27%
18% 22% 16% 14%
21% 22% 18%
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90%
100%
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 Moy 00-08
Gala
1er choix 2ème choix Autres
C Fruits à pépins : Résultats des relevés du réseau Support Obst Arbo
Figure 14: Résultat de triage SOA pour Golden Delicious (2000 à 2008)
Source : SOA 2011
Figure 15: Résultats de triage SOA pour Jonagold (2000 à 2008)
Source : SOA 2011 46%
72% 75% 75% 79%
60%
52% 55%
43%
62%
28%
15%
1% 5%
5%
18% 33% 26%
12%
16%
26%
13%
24% 20% 16%
22% 15% 19%
45%
22%
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90%
100%
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 Moy 00-08
Golden Delicious
1er choix 2ème choix Autres
43%
52% 51%
64% 65%
49% 51% 52% 51% 53%
13% 2% 0%
0% 0%
16%
26%
11% 12% 9%
44% 46% 49%
36% 35% 35%
23%
37% 37% 38%
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90%
100%
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 Moy 00-08
Jonagold
1er choix 2ème choix Autres
C Fruits à pépins : Résultats des relevés du réseau Support Obst Arbo
Poires
En moyenne, Conférence atteint 64% de 1er choix et Beurré Bosc 77% de 1er choix.
Figure 16 : Résultat de triage SOA pour Conférence (2000 à 2008)
Source : SOA 2011
Figure 17: Résultat de triage SOA pour Beurré Bosc (2000 à 2008)
Source : SOA 2011 46%
74% 76%
65% 73%
55% 55%
64% 72%
64%
15%
9% 7%
5%
4%
12% 14%
19%
13%
11%
39%
17% 17%
30% 23%
33% 31%
17% 15%
25%
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90%
100%
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 Moy 00-08
Conf érence
1er choix 2ème choix Autres
60%
91% 89%
77%
69% 76% 73% 70% 72% 77%
14%
6%
1%
7%
5%
9% 11%
10%
20% 9%
26%
3% 10%
16%
26%
15% 16% 20%
8% 14%
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90%
100%
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 Moy 00-08
Beurré Bosc
1er choix 2ème choix Autres
C Fruits à pépins : Résultats des relevés du réseau Support Obst Arbo
C.5 Heures de travail totales
Les informations des exploitations du réseau SOA permettent d'établir avec précision les heures de travail effectives. Les travaux ont été répartis en plusieurs groupes afin de les quantifier :
• Autres travaux arboricoles l'entretien des machines et des outils ainsi que l'administration.
• La régulation de la charge inclut l'éclaircissage mécanique, chimique et manuel.
• Les travaux de récolte incluent la préparation des machines et des outils, la cueillette y c. le ramassage des fruits à cidre et le transport jusqu'au lieu de chargement.
Le triage n'étant pas relevé par toutes les exploitations et pouvant varier fortement selon le taux de vente directe, il n'a pas été pris en compte.
• Les travaux de mise en place des installations fixes incluent l'installation des filets paragrêle, des clôtures et des systèmes d'irrigation.
• L’entretien annuel des installation fixes inclut le déploiement et la fermeture des filets paragrêle ainsi que l'entretien du système d'irrigation et des clôtures.
• Dans la protection phytosanitaire est également compris l'accrochage des diffuseurs pour la lutte par confusion sexuelle, le contrôle du feu bactérien et la lutte contre les rongeurs.
• La taille inclut le broyage des bois de taille et l'élimination des chancres.
Pommes
C’est la récolte qui génère le plus grand nombre d'heures de travail pour la production de pommes, à savoir 54% du temps.
Ceci correspond à plus du double du temps consacré à la taille et à la régulation de la charge réunies. La régulation de la charge génère 14% des heures de travail totales et la taille 12%. La protection phytosanitaire (4%) et l'entretien du sol (3%) sont moins importants. L’entretien annuel des installations fixes génère à peu près le même nombre d'heures de travail, ce qui n’est pas négligeable!
Figure 18: Répartition moyenne en % des principaux travaux pour la production de pommes (cinq variétés principales, 1997 à 2009)
Autres travaux arboricoles
7% Travaux de mise en place des installations
f ixes
2% Entretien annuel des installations f ixes
4%
Travail du sol et f ertilisation
3%
Travaux de taille 12%
Régulation de la charge 14%
Protection phytosanitaire 4%
Travaux de récolte 54%
C Fruits à pépins : Résultats des relevés du réseau Support Obst Arbo
Les heures de main d'œuvre varient toutefois selon la variété et l'année, en lien avec des facteurs comme le climat, la végétation, le sol ou la vigueur.
Le temps de récolte dépend de la charge, mais également de la qualité des fruits et du nombre de passages nécessaires.
Le temps de récolte moyen de 258 h par ha pour la variété Maigold est le plus bas. Celui nécessaire pour Golden est le plus haut, avec 373 h par ha. Les trois autres variétés nécessitent 320 h par ha environ.
La régulation de la charge représente une durée variable selon la variété et la végétation. À cet égard, c'est Jonagold qui obtient la valeur la moins élevée avec 45 h par ha tandis que Golden Delicious a la plus grande avec 117 h par ha.
Pour les différentes variétés, les travaux de taille évoluent dans une fourchette comprise entre 63 h par ha pour Maigold et 81 h par ha pour Braeburn. Les heures de taille dépassaient la moyenne en 2007 (jusqu'à 122 h/ha). En effet,
suivant les régions, la forte attaque de feu bactérien a généré une forte charge de travail pour le contrôle et l'arrachage.
La main d'œuvre pour l'exploitation et l'entretien des installations fixes est restée constante au cours des années et requiert 25 h par ha.
Golden Delicious est la variété nécessitant le plus d’heures de travail avec presque 700 h par ha et par année. Breaburn et Gala nécessitent environ 600 h par ha et Jonagold un peu moins. La variété la moins exigeante en heures de travail est Maigold (moins de 500 h par ha).
On constate que les heures consacrées à la protection phytosanitaire atteignent des valeurs similaires pour toutes les variétés. Ça n’est pas du tout le cas pour le temps de travail consacré à la régulation de la charge. La main d'œuvre pour la taille représente également une part importante des heures de travail totales et est similaire pour toutes les variétés.
Figure 19 : Heures de travail par groupe de travail et variété par année (1997 à 2009)
Source : SOA 2011 0 100 200 300 400 500 600 700 800
Braeburn Gala Golden Delicious Jonagold Maigold
Heures de travail (MOh/ha)
Autres travaux arboricoles Travaux de mise en place des installations f ixes Entretien annuel des installations f ixes Travail du sol et f ertilisation
Travaux de taille Régulation de la charge
Protection phytosanitaire Travaux de récolte
C Fruits à pépins : Résultats des relevés du réseau Support Obst Arbo
Tableau 2 : Main d'œuvre en heures de travail, par groupe de travail et variété pour les années 1997 à 2009. Les huit premières années sont rassemblées dans deux groupes de quatre ans chacun
Main d'œuvre moyenne par tâche et par ha Variété Groupe de travail
1997- 2000
2001-
2004 2005 2006 2007 2008 2009 1997- 2009
Braeburn Autres travaux arboricoles 51 29 44 48 45 35 46
Régulation de la charge 84 62 115 88 71 92 85
Travail du sol et fertilisation 15 14 12 16 21 16 15
Travaux de récolte 352 287 281 309 253 296 319
Travaux de mise en place des installations fixes 3 10 18 3 5 3 6 Entretien annuel des installations fixes 14 18 21 20 22 17 17
Protection phytosanitaire 34 25 24 25 24 22 29
Travaux de taille 89 46 72 91 79 72 81
Total 643 492 586 600 521 553 597
Gala
Autres travaux arboricoles 27 65 45 55 61 40 30 46
Régulation de la charge 71 124 134 122 79 51 95 97
Travail du sol et fertilisation 17 19 16 15 14 12 13 16
Travaux de récolte 235 347 324 362 327 301 380 307
Travaux de mise en place des installations fixes 16 18 8 4 8 1 7 13 Entretien annuel des installations fixes 26 31 25 27 26 20 17 27
Protection phytosanitaire 21 31 23 20 27 22 19 25
Travaux de taille 49 81 65 89 103 99 85 73
Total 462 716 639 693 646 546 646 604
Golden Delicious
Autres travaux arboricoles 32 47 42 46 61 34 34 41
Régulation de la charge 105 125 131 115 138 107 108 117
Travail du sol et fertilisation 15 15 15 12 13 27 15 16
Travaux de récolte 362 394 342 378 398 308 390 373
Travaux de mise en place des installations fixes 21 15 13 3 6 22 108 22 Entretien annuel des installations fixes 23 24 23 23 27 26 21 24
Protection phytosanitaire 26 23 23 23 36 21 20 25
Travaux de taille 74 75 68 89 122 75 97 80
Total 658 718 658 688 801 620 793 696
Jonagold Autres travaux arboricoles 34 40 43 61 105 66 48 46
Régulation de la charge 50 32 61 64 33 51 53 45
Travail du sol et fertilisation 21 16 13 16 13 16 19 17
Travaux de récolte 345 299 338 329 312 246 352 320
Travaux de mise en place des installation fixes 20 8 9 14 6 0 4 12 Entretien annuel des installations fixes 24 29 24 23 26 24 19 25
Protection phytosanitaire 31 21 25 20 48 21 20 26
Travaux de taille 80 56 49 59 88 85 66 69
Total 605 500 561 587 630 509 581 560
Maigold Autres travaux arboricoles 31 37 32 36 50 33 28 35
Régulation de la charge 42 67 73 63 98 53 83 61
Travail du sol et fertilisation 16 15 14 10 12 10 12 14
Travaux de récolte 233 286 240 273 306 238 227 258
Travaux de mise en place des installation fixes 13 20 0 5 12 0 16 13 Entretien annuel des installations fixes 23 22 16 12 23 18 19 21
Protection phytosanitaire 23 20 22 21 50 23 20 23
C Fruits à pépins : Résultats des relevés du réseau Support Obst Arbo
Poires
La part (49%) du temps de travail consacré à la récolte des poires est un peu moins importante que celle nécessaire pour les pommes (54%). Si les travaux de taille pour les poires (20%) sont plus conséquents que pour les pommes (12%), la régulation de la charge n'occupe que 10% des heures de travail totales pour les poires contre 14% pour les pommes.
La protection phytosanitaire des poires occupe un taux identique à celui des pommes (4%). La part de 5% pour les travaux de mise en place des installations fixes représente cependant presque le double de celle nécessaire pour les pommes. Tous les autres travaux évoluent dans la même fourchette pour les poires et pour les pommes.
Figure 20 : Part en % des principaux travaux en culture de poiriers pour les deux variétés prises en compte (1997 à 2009)
Source : SOA 2011
L'observation détaillée des heures de travail montre que la situation diffère entre les deux variétés. La Conférence génère plus de travail que la variété alternante Beurré Bosc (636 h par ha contre 501 h par ha). La main d'œuvre totale a sensiblement augmenté pour les deux variétés au cours des dernières années, excepté en 2008 quand la charge était beaucoup plus faible après le record de 2007.
La main d'œuvre pour la récolte varie fortement selon la
quantité et la qualité des fruits. Pour la régulation de la charge elle varie aussi entre 45 h et 159 h par ha pour Conférence et de 14 h à 71 h par ha pour Beurré Bosc. Les travaux de taille sont systématiquement longs pour Conférence (de 105 h à 127 h par ha). Pour Beurré Bosc, la main d'œuvre nécessitée par ce travail varie fortement (de 83 h à 155 h par ha). Ces variations s'expliquent par la tendance à l'alternance de la variété.
Autres travaux arboricoles
7% Travaux de mise en place des installations
f ixes 5%
Entretien annuel des installations f ixes
4%
Travail du sol et f ertilisation
2%
Travaux de taille 20%
Régulation de la charge 10%
Protection phytosanitaire 4%
Travaux de récolte 48%
C Fruits à pépins : Résultats des relevés du réseau Support Obst Arbo
Figure 21: Heures de travail par groupe de travail et variété (1997 à 2009)
Source : SOA 2011
Tableau 3 : Main d'œuvre en heures de travail, par groupe de travail et variété pour les années 1997 à 2000 (moyenne), 2001 à 2004 (moyenne) et 2005 à 2009 individuellement
Main d’oeuvre moyenne par tâche et par ha Variété Groupe de travail
1997- 2000
2001-
2004 2005 2006 2007 2008 2009 1997- 2009 Conférence Autres travaux arboricoles 28 47 46 47 60 37 46 41
Régulation de la charge 71 45 122 159 127 93 98 79
Travail du sol et fertilisation 18 14 14 13 12 9 11 14
Travaux de récolte 266 311 292 274 409 262 476 307
Travaux de mise en place des installations fixes 14 50 62 8 3 0 7 26 Entretien annuel des installations fixes 28 35 24 28 25 21 18 29
Protection phytosanitaire 21 27 25 22 23 23 19 23
Travaux de taille 114 119 115 119 111 105 127 116
Total 560 649 699 670 770 551 801 636
Beurré Bosc Autres travaux arboricoles 24 41 37 36 41 39 25 33
Régulation de la charge 19 14 45 37 71 31 54 27
Travail du sol et fertilisation 12 12 17 12 14 9 13 13
Travaux de récolte 243 203 314 170 416 156 361 243
Travaux de mise en place des installations fixes 15 65 35 3 76 2 4 35 Entretien annuel des installations fixes 13 28 17 22 21 23 21 21
Protection phytosanitaire 21 27 28 23 22 23 19 23
Travaux de taille 117 83 155 112 86 106 136 106
Total 464 472 647 416 747 388 634 501
0 100 200 300 400 500 600 700
Conf érence Beurré Bosc
Heures de travail (MOh/ha)
Autres travaux arboricoles Travaux de mise en place des installations f ixes Entretien annuel des installations f ixes Travail du sol et f ertilisation
Travaux de taille Régulation de la charge
Protection phytosanitaire Travaux de récolte
C Fruits à pépins : Résultats des relevés du réseau Support Obst Arbo
C.6 Analyse détaillée : Main d'œuvre pour la taille
Pommes
En moyenne, le temps consacré par an pour la taille varie entre une bonne soixantaine d'heures pour Maigold et huitante heures environ pour Braeburn et Golden Delicious.
Par rapport à la main d'œuvre totale, le pourcentage est similaire pour toutes les variétés avec (entre 12% à 13%).
Par rapport à l’ensemble des travaux de taille, Braeburn (37%) et Maigold (38%) présentent la part de taille d'été la plus élevée. Ce poste est généralement élevé et évolue dans une fourchette de 18 h par ha pour Jonagold à 29 h pour Braeburn. Le rapport taille d'été / taille d'hiver varie d'année en année et d'une exploitation à l'autre. Le nombre d’heures de taille d'hiver le plus important est généré par Golden Delicious (58 h par ha) et le plus faible par Maigold (37 h par ha).
Figure 22: Heures de main d'œuvre pour la taille des pommiers par année (1997 à 2009).
Source : SOA 2011
Poires
Le nombre d'heures totales pour les travaux de taille est très élevé pour Conférence et Beurré Bosc. La main d'œuvre pour la taille de 100 h par ha est nettement plus élevée que pour les pommes dont certaines variétés nécessitent au maximum 80 h environ. La main d'œuvre pour Beurré Bosc est un peu plus faible que pour Conférence (106 h contre 116 h).
Le temps consacré à la taille d'été a fortement augmenté au cours des cinq dernières années. La part de 44% pour Conférence est très élevée et a encore fortement augmenté ces dernières années, sauf en 2008. La part de taille d'été pour Beurré Bosc est d'un tiers environ et a également augmenté au cours des dernières années.
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90
Braeburn Gala Golden Delicious Jonagold Maigold
Temps de travail (MOh/ha)
Boyage Taille d'été Taille d'hiver
C Fruits à pépins : Résultats des relevés du réseau Support Obst Arbo
Figure 23 : Heures de main d'œuvre pour la taille des poiriers par année (1997 à 2009)
Source : SOA 2011
C.7 Analyse détaillée : Main d'œuvre pour la régulation de la charge
Pommes
La régulation de la charge génère clairement la plus forte charge de travail pour Golden Delicious (117 h par ha), suivie par Gala (97 h) et Braeburn (85 h). La plus faible charge de travail est générée par l'éclaircissage manuel sur Jonagold (45 h par ha).
La main d'œuvre pour l'éclaircissage est chaque année importante pour Golden et ne présente que de faibles
variations de 20% environ. Gala en revanche présente de fortes variations de la main d'œuvre pour l'éclaircissage (75%
environ). La main d'œuvre pour la régulation de la charge a augmenté ces dernières années.
La main d'œuvre nécessaire pour la régulation chimique de la charge est négligeable pour toutes les variétés.
Figure 24 : Heures de main d'œuvre pour la régulation de la charge des pommiers (1997 à 2009)
Source : SOA 2011 Poires
Le besoin en main d'œuvre pour la régulation de la charge sur Conférence de 13% est comparable à celui nécessaire pour
Le nombre d'heures consacrées à la régulation de la charge sur poiriers a nettement augmenté ces dernières années.
Avec un peu plus de 80 h par ha, le temps consacré pour
0 20 40 60 80 100 120 140
Conf erénce Beurré Bosc
Temps de travail (MOh/ha)
Boyage Taille d'été Taille d'hiver
0 20 40 60 80 100 120 140
Braeburn Gala Golden Delicious Jonagold Maigold
Temps de travail (MOh/ha)
Régulation chimique de la charge Régulation manuelle et mécanique de la charge
C Fruits à pépins : Résultats des relevés du réseau Support Obst Arbo
La régulation de la charge pour Beurré Bosc n’atteint que 30 % du temps nécessaire pour Conférence. Cela s'explique par le fait que certaines années, cette dernière se passe
d'éclaircissage manuel. Il faut toutefois noter qu’en année d'abondance (2007), Beurré Bosc comptabilise elle aussi presque 80 h pour l'éclaircissage.
Figure 25 : Heures de main d'œuvre pour la régulation de la charge sur les poiriers par année (1997 à 2009).
Source : SOA 2011
C.8 Rendement de cueillette
Le rendement de cueillette indique la quantité de pommes cueillies en kg/h. Les coûts de récolte pour la cueillette représentent de 50% à 60% des frais de production totaux. Il s'agit donc d'un paramètre très important. Il est essentiel pour les producteurs de pouvoir organiser la production de façon à obtenir le meilleur rendement de cueillette possible. Les experts considèrent qu'un rendement de cueillette de 120 kg/h est une bonne moyenne.
Le rendement de cueillette est assez bas pour Gala.
Jonagold, Golden Delicious et Maigold ont un rendement de
cueillette satisfaisant, car elles atteignent les 120 kg/h.
Braeburn avec 135 kg/h présente le meilleur rendement de cueillette. Ce bon résultat peut s'expliquer par la relative jeunesse des cultures de cette variété. Le potentiel de régularité de rendement dans ces cultures est meilleur que dans des cultures plus âgées.
Le rendement de cueillette pour les deux variétés de poire, de 160 kg/h en moyenne, est sensiblement plus élevé que pour les cinq variétés de pomme.
Figure 26 : Rendement de cueillette pour les variétés de pommes et de poires sélectionnées. Les valeurs des exploitations SOA pour les années 1997 à 2009 proviennent du dépouillement de cent (Beurré Bosc) à quatre cents quartiers variétaux (Golden Delicious)
Source : SOA 2011 135
112
123 124 123
159 164
0 20 40 60 80 100 120 140 160 180
Braeburn Gala Golden Delicious Jonagold Maigold Conf érence Beurré Bosc
Rendement de cueillette (kg/h)
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90
Conf erénce Beurré Bosc
Temps de travail (MOh/ha)
Régulation chimique de la charge Régulation manuelle et mécanique de la charge
C Fruits à pépins : Résultats des relevés du réseau Support Obst Arbo
C.9 Salaires, recettes et coûts de production
L'étude réalisée sur la base du réseau SOA a également permis de calculer la rentabilité financière.
Si les recettes par kilogramme de fruits produits dépassent les coûts de production, la variété permet au producteur de couvrir toutes les charges (main d'œuvre, machines, investissements et intérêts) et de dégager un bénéfice. Si les coûts de production sont plus élevés que la prestation, le producteur de fruits ne peut pas réaliser de bénéfice est ses heures de travail et celles des membres de la famille seront rémunérées à un niveau inférieur.
La rentabilité se calcule en appliquant les montants salariaux suivants :
chef d'exploitation 34.35 CHF/h
main d'œuvre familiale 24.00 CHF/h
main d'œuvre externe 20.30 CHF/h
Ces salaires comprennent toutes les prestations sociales. Le salaire horaire pour les travailleurs externes correspond à la norme en vigueur en agriculture pour les cultures spéciales.
Les recettes ont été calculées comme suit : rendement total de la production de pommes y c. les paiements directs, net de coûts du triage et de contributions aux associations professionnelles, divisé par la quantité de pommes produites.
Les coûts de production ont été établis en appliquant les coûts des machines Agroscope Reckenholz-Tänikon ART et les montants salariaux susmentionnés.
La comparaison des recettes et des coûts de production par kilogramme de fruits produits sur les exploitations SOA révèlent que les recettes ne couvrent le plus souvent pas les coûts de production. Les recettes ne couvrent les coûts de production qu'en 2003, 2007 et 2008.
Figure 27 : Recettes et coûts de production (1997 à 2009), moyenne des variétés de pommes (Braeburn, Gala, Golden Delicious, Jonagold et Maigold)
Source : SOA 2011 1.09
0.97
1.14
1.01
1.14 1.08 1.18
1.13
0.91
1.09 0.95
1.09
0.87 1.05
0.77
0.98
0.85
0.89
1.03
1.19
1.02 0.91
1.01 0.96
1.14
0.74
0.00 0.20 0.40 0.60 0.80 1.00 1.20 1.40
1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009
Coûts de production, recette (CHF/kg)
Coûts de production (CHF/kg) Recette (CHF/kg)
D Comparaisons
D Comparaisons
Les comparaisons permettent d’analyser la situation. C’est pourquoi différents facteurs sont comparés, tels que la densité de plantation, les quantités récoltées, ainsi que les prix à la production sur les rives du Lac de Constance (Allemagne), dans le Tyrol du Sud (Italie) et en Suisse.
D.1 Densités de plantation par région
La densité de plantation varie d'une région à l'autre.
70% des surfaces de fruits à pépins en Suisse orientale et 60% dans les « autres régions » sont composées de cultures de plus de 2 000 arbres / ha.
• En Valais, 70% des surfaces de pommiers et de poiriers ont en revanche des densités comprises entre 600 et 2 000 arbres/ha. Elles sont donc nettement moins denses qu'ailleurs en Suisse. Seuls les 12% des surfaces valaisannes présentent des densités supérieures à 2 000 arbres / ha.
• Dans le Bassin lémanique, 70% des surfaces sont plantées avec une densité allant de 600 à 2 000 arbres/ha et 25% avec une densité supérieure à 2 000 arbres / ha.
Figure 28 : Répartition en pourcent des densités de plantation par région (2005 à 2009) pour les diverses variétés (pommes : Golden, Gala, Braeburn, Maigold, Jonagold ; poires : Beurré Bosc et Conférence)
Source : OFAG 2011
• Suisse orientale : TG, SG, GR
• Valais : VS
• Bassin lémanique : VD et GE
• Autres régions : LU, SH, SZ, ZG, ZH, GL, NW, OW, TI, UR, AG, BE, BL, FR, SO, BS, JU et NE 4%
6%
1% 1%
1%
22%
12%
7% 5%
23%
16%
16%
22%
32%
45%
17%
70%
14%
26%
60%
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90%
100%
Suisse orientale Valais Bassin lémanique Autres régions
<301 301-600 601-1000 1001-1500 1501-2000 >2000
D Comparaisons
D.2 Quantités récoltées par région
Les rendements sont fortement influencés par le climat, le sol et les techniques culturales comme la taille, l'éclaircissage et l'irrigation.
Ils sont plus élevés pour les pommes que pour les poires. Les rendements de pommes en Suisse orientale dépassent de 10% ceux du Bassin lémanique et du Valais.
Figure 29 : Comparaison des rendements des variétés principales de fruits à pépins (2005 à 2009), par région (pommes : Golden, Gala, Braeburn, Maigold, Jonagold ; poires : Beurré Bosc et Conférence)
Source : FUS 2011b
39
35 36
32 32
29
32
21
0 5 10 15 20 25 30 35 40
Suisse orientale Valais Bassin lémanique Autres régions
Rendements (t/ha)
Pommes Poires
D Comparaisons
D.3 La Suisse et les pays de l'UE
Les comparaisons internationales ne sont pas faciles en raison des sources et des méthodes de calcul différentes. Les évaluations ont été obtenues en dépouillant des informations provenant des institutions ci-dessous ou en demandant explicitement les données manquantes :
• Les valeurs pour le Tyrol du Sud correspondent aux informations des caisses Raiffeisen : Raiffeisen Verband Südtirol. Ce sont les prix payés à la production (prix nets).
• Les informations pour la région allemande du Lac de Constance proviennent de LEL/LLM (Landwirtschaft - Ernährung - Ländlicher Raum/Landesstelle für landwirtschaftliche Marktkunde) et sont des prix sans emballage, du marché de gros pour les fruits, hors TVA.
Ces chiffres ne correspondant pas aux prix nets payés, les prix pour le premier choix ont subi une déduction de 0.15
€/kg.
• Les chiffres suisses pour Gala et Golden Delicious correspondent aux prix à la production. Les prix nets moyens en Suisse n'étant pas non plus connus, Gala et Golden Delicious ont fait l'objet d'une déduction de 0.10 CHF/kg par rapport au prix indicatif (participation des producteurs aux coûts de commercialisation). Pour Gala en 2001 et pour Golden Delicious en 2002, la production
et le commerce n'ont pas réussi à s'entendre. Le prix choisi mentionné correspond dans cet exemple au prix du marché désiré moins 0.10 CHF/kg.
• En Allemagne comme en Suisse, ces déductions correspondent à des évaluations grossières. Les déductions, tant en Suisse qu'en Allemagne, varient fortement selon l'acheteur, la région et l'année.
• Les prix en Euro ont été convertis en francs suisses sur la base des cours de change de l'année correspondante d'après les données de l'Office fédéral de la statistique marché des devises, cours des devises, Suisse (OFS, 2011c).
Comparaison des prix à la production pour Gala
Le prix suisse pour la Gala de premier choix est en moyenne plus élevé que dans le Tyrol du Sud ou en Allemagne du Sud.
Les prix entre la région allemande du Lac de Constance et le Tyrol du Sud évoluent quasiment en parallèle, sauf en 2005 quand le prix pour Gala était très bas dans le Tyrol du Sud.
En 2005, le prix payé pour le premier choix n'atteignait que 0.46 CHF/kg.
Il n'y a pas eu de pics entre 2003 et 2008. En 2007, les prix à la production en Suisse sont un peu plus bas qu'en 2006, ce qui diverge de la tendance constatée dans les autres pays.
Figure 30: Comparaison des prix à la production pour Gala 1er choix en Suisse, dans le Tyrol du Sud et dans la région allemande du Lac de Constance (2001 à 2009).
Source : LEL/LLM 2011, Raiffeisen Verband Südtirol 2011 et FUS 2011a 0.00
0.20 0.40 0.60 0.80 1.00 1.20 1.40 1.60
2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009
Prix net à la production (CHF/kg)
Gala
Suisse Italie (Tyrol du Sud) Allemagne (Région Lac de Constance)